LA SEXUALITÉ HUMAINE RESTITUÉE DANS SA JUSTE PERSPECTIVE

Il n’y a probablement rien qui ait autant blessé les consciences, par la gravité de la condamnation que la majorité des religions associaient à cet acte visant, pour elles, uniquement la conception, donc la reproduction de l’espèce, ce qui a amené à bien des actes sans obtention de plaisir et d’existences tristes vécues dans un sentiment profond de culpabilité et la crainte de la damnation éternelle.  Tout au contraire, la spiritualité, qui lui associe quatre fonctions (reproduction, plaisir de vivre, échange amoureux et transmutation spirituelle) ne lui accorde guère d’importance si ce n’est pour suggérer des corrections lorsqu’elle risque, par l’abus ou la carence, de mener à la souffrance et à la régression spirituelle.  Autrement dit, évitant d’aborder les conduites humaines par l’angle du bien ou du mal, qui font la différence entre la vertu et le vice, elle traite ce sujet comme tous les autres, en termes de juste milieu.

jeune-coupleIl faut savoir que ce n’est pas la nature du désir sexuel qui détermine la souffrance, qui mène au malheur, comme la satisfaction, qui mène au bonheur, mais la manière dont ce désir est satisfait, car il n’y a rien de mal en soi dans les appétits humains.  Ce n’est que lorsque le désir devient une fin, plutôt que de rester un moyen, ce qui en fait une exigence qui amène à ne plus se respecter soi-même ou à ne plus traiter l’autre comme une personne humaine égale, qu’il devient l’objet de ses fantasmes et de ses pratiques, soit qu’il est soumis aux exigences d’un animal, que le désir devient une source de souffrance et requiert une intervention.

En effet, dans n’importe quel domaine, ce qui mérite une appréciation spirituelle, ce sont les causes du malheur, qui implique une souffrance, et du bonheur, qui implique de la satisfaction et de la joie, qui résident dans l’excès des désirs ou dans leur pondération, menant l’un au respect ou la transgression des lois de la Nature et des Principes cosmiques et l’autre à leur transgression.  Il est d’évidence que, par la puissance de cette pulsion, la sexualité peut être une source importante de l’une et de l’autre, car il se perpètre malheureusement beaucoup d’actes de violence sexuelle dold-coupleans le monde.

Toutefois, cela n’a rien à voir avec l’orientation sexuelle, la nature homosexuelle, bisexuelle ou hétérosexuelle d’une relation humaine, ce qui peut inclure les adeptes du transgenre et de la transsexualité, car il n’existe pas moins de vécus troublants, le résultat d’abus sexuels cachés, dans le cadre des relations dites légitimes des couples hétérosexuels mariés ou en situation de couples de fait.  Ainsi, pour ceux qui appartiennent à une religion et ne peuvent s’en détacher, le mieux est de décider de ses choix en fonction de sa foi, bien que pour d’autres, qui peuvent émettre un point de vue extérieur, ses prescriptions puissent comporter bien des faussetés ou des superstitions culpabilisantes,  ne serait-ce que pour s’assurer de ne pas perdre leur sérénité en commençant par se déprécier et se condamner intérieurement et vivre dans la peur de l’enfer.

En revanche, pour ceux qui n’ont pas de religion et qui désirent avoir des rapports sexuels avec une autre personne, fût-elle du même sexe, dès qu’il existe un commun accord, qu’il n’existe pas de contrainte ni d’abus relatifs à des phases de maturation différentes, en raison de l’âge, ou à des désirs de satisfaction violente, comme le viol, le masochisme ou le sadisme, la spiritualité ne voit rien à y redire.

Cela reste un fait, bien que la sexualité fasse partie de la vie quotidienne, en parler reste troublant pour la majorité des êtres humains.  En raison des expériences pénibles qu’il a vécu sur terre, pour passer de l’Ombre à la Lumière, celui-ci a développé une terrible peur : celle de se découvrir coupable et de se voir imposer un supplément de misère au lourd fardeau qu’il a porté jusqu’à maintenant.  Dans sa crainte révérencieuse des forces qui le dépassent, suite à un contact troublant avec les éléments de la Nature, il craint sans cesse d’être pris en flagrant délit de faute et de se voir puni, sanctionné, condamné, destiné à la mort.  Et, évidemment, la pire condamnation ne pourrait venir que de son Créateur, s’il décidait de l’écarter et de le destiner à la damnation éternelle.  Mais comment Dieu pourrait-il être contre la sexualité, si c’est lui qui l’a créée?  L’aurait-il fait que pour éprouver le degré de maîtrise de ses enfants et pour les torturer sans fin leur conscience?

Les relations sexuelles respectueuses, fondées sur l’amour véritable entre deux êtres, sont un moyen d’expérimenter l’union parfaite et elles préparent à la fusion dans l’Unité de l’Absolu.  Quant à la jouissance –qui s’inscrit dans la gamme qui mène du plaisir à la joie et de la joie à la félicité– elle représente l’un des moyens licites et légitimes d’atteindre l’unité.  Dans son état vibratoire le plus élevé, elle induit dans ce qu’on appelle diversement le septième ciel, la béatitude ou l’extase.  Elle permet de partir des sensations agréables du corps physique, le temple de l’Esprit, pour s’élever jusque dans sa dimension la plus lumineuse et rétablir le lien avec la Source suprême.  C’est notamment le but du tantra oriental.  Dans ce cas, les relations sexuelles bien vécues deviennent un moyen comme un autre d’accéder à un point un point de lumière et d’union totale à la Vie.  Encore faut-ils qu’elles se fondent sur l’amour, le consentement mutuel, la parité de conscience, le respect réciproque et le sentiment d’égalité, ce qui implique qu’elles doivent êtres dénuées d’ignorance, de peur, de frustration, de contrainte, de domination, de violence.

L’abstinence sexuelle représente un autre moyen de parvenir au même but.  En effet, celui qui réussit à accumuler en lui, graduellement, des réserves suffisantes d‘énergie, parce qu’il évite de les disperser surtout au niveau des trois chakras inférieurs, peut éveiller les potentialités de ses chakras supérieurs, augmenter sa longévité, ouvrir sa conscience et atteindre, ultimement, ce qu’on appelle l’extase, le Nirvana ou la Conscience cosmique.  Mais, pour que ce moyen reste licite et légitime, il doit être choisi délibérément, en toute connaissance de cause, à un âge où le discernement peut clairement intervenir, et il doit rester dénué de peur, de frustration et de souffrance, des états qui peuvent entrainer la maladie ou, pire, la déviance.  L’abstinence sexuelle ne peut devenir une fuite de la sexualité par sublimation religieuse orgueilleuse, par dédain de l’acte qu’elle implique ou par mépris du sexe opposé.

Dès qu’on a découvert que Dieu est essentiellement Amour, qu’il est uniquement Amour et qu’il trouvera bien le moyen de ramener à lui, tôt ou tard, toutes ses créatures perdues dans les mondes illusoires, ces peurs infantiles ne peuvent subsister.  Dieu, qui est d’abord Amour, a créé le Cosmos (avec toutes les créatures qu’il contient) par Amour pour lui partager avec lui son Amour et pour le ramener, au terme de l’éternité, dans l’Amour, afin qu’il puisse en jouir pleinement, mais consciemment.  En outre, dans sa complaisance extrême et sa magnanimité infinie, Dieu ne juge même pas, de sorte que, pour décrire la Causalité, même la notion de Justice divine reste bien approximative, et que, à ce niveau de rigueur qui comporterait une possible condamnation éternelle, elle reste des plus contestables.  Car, le ciel de béatitudes, le purgatoire de purification et l’enfer de damnation éternelle promis à la mort ne peuvent exister dans le système de Dieu.  Il ne s’agit pas de lieux, mais d’états d’être que chacun peut se créer où il veut selon ses conceptions.  Et s’il peut les créer, il peut aussi les dissoudre.  Car Dieu a ainsi conçu sa Création que chacun peut y lier et y délier ce qu’il veut.

Alors pourquoi s’en faire plus par rapport à son comportement sexuel que par rapport à sa conduite sociale, à ses choix politiques, à son comportement alimentaire, vestimentaire ou à un autre comportement?  Quand on sait abandonner les préjugés et s’extraire d’une moralité répressive, souvent infantilisante, sans fondement véritable, la sexualité représente un moyen d’échange merveilleux, qu’on y recoure pour le plaisir solitaire, pour l’échange avec des semblables, pour la reproduction ou pour l’élévation du taux vibratoire de son être jusqu’à l’extase.

Quelque part, on peut lire le commentaire suivant, sous la plume d’un Chrétien : «Dans l’amour il y a son propre plaisir bien sûr et parfois, on s’aime soi-même lorsqu’on aime, mais, au bout du compte, la surprise est que c’est le désir de l’autre, et non le sien propre, qui l’emporte dans un amour véritable.  Alors on est prêt à donner sa vie pour que l’autre vivre et l’on oublie même son petit intérêt.»  C’est sûr qu’en acceptant de telles aberrations comme code de vie, on n’ira jamais très loin sur la voie qui mène à assumer pleinement sa sexualité.  C’est laisser entendre que toute quête de plaisir personnel, à travers l’autre, se résume à un acte brut et animal.  À mon avis, si on choisit de vivre sa sexualité avec un partenaire, c’est la mutualité, dans le partage de l’ensemble des aspects de sa dynamique, qui fait foi de tout, non le don de soi au point de s’oublier complètement pour l’autre.  C’est souvent le rôle infamant qu’on attribue à la femme dans certaines religions.  Si c’est toujours le même qui prend, sans tenir compte des besoins de l’autre, là j’estime qu’il y a un problème.  En pareil cas, le couple finit par se démagnétiser et il se prépare une séparation psychique ou une séparation de fait.  Et c’est la même chose si c’est toujours le même qui doit donner et s’activer pour amener l’autre jusqu’à l’orgasme.  Mais s’il y a régulièrement un échange, dans un retour du pendule, où peut-il y en avoir un?

Il n’en faut pas moins mettre un bémol sur le plaisir solitaire auquel on s’adonne exagérément ou sur une longue période puisque ce comportement se fonde sur l’acte le plus égoïste de tous, ne comprenant aucun échange, et que, par le repli sur soi qu’il implique, il renforce la fermeture et l’égocentrisme.  Il entraîne une perte pure d’énergie.  De ce fait, il finit par dévitaliser grandement et faire flétrir celui qui ne sait pas comment restaurer ses énergies.  Mais s’accorder un petit plaisir solitaire de temps à autre ne peut être considéré comme une faiblesse, une faute ou une erreur.  Pour le reste, n’est-ce pas par la sexualité que tout être humain s’est incarné?  Alors, exprimée dans l’amour, le respect et la pureté d’intention, elle peut devenir un moyen puissamment créateur, puisqu’elle permet de s’ouvrir à un apport d’énergie de la part de l’autre et de communiquer intimement avec lui.  Car, au moment de l’orgasme, tous les chakras s’ouvrent pour recevoir et donner de l’énergie.  Pour cette raison, il faut bien choisir son partenaire, car, par l’intimité qu’elle implique, toute relation sexuelle ouvre des canaux de communication subtils privilégiés et elle tisse des liens durables avec lui dans l’invisible.  En outre, dans l’acte sexuel, on retrouve plaisir et reconnaissance, ce qui permet aux cellules de s’ouvrir et de se recharger d’énergie.

Pour tout dire, la sexualité comporte quatre fonctions : celle de soulager des tensions dans un grand plaisir;  celle de favoriser l’échange d’énergie entre deux ou plusieurs êtres;  celle de procréer pour fonder une famille et assurer la survie de l’espèce;  puis celle de transmuter le véhicule physique et le psychisme.  Du point de vue divin, à part celle de respecter la loi de l’amour, de l’innocuité et du juste milieu, aucune prescription ne peut tenir quant à l’usage de l’une ou de l’autre, qui peuvent être séparées ou cumulées.  Autrement dit, on peut recourir à la sexualité pour obtenir les bienfaits d’une seule de ses fonctions ou de plusieurs de ses fonctions.

En fait, cette expression magnifique représente au mieux le phénomène de la vie qui résulte d’un échange incessant.  De sorte que, le fait de se priver d’elle revient à réduire sa qualité de vie et à s’étioler peu à peu.  Ce qui importe, c’est de s’en servir dans un but élevant en écartant les tabous qui l’entourent et en cessant de présumer de ce qui est bon ou mauvais pour soi et pour les autres.  Dieu n’a rien créé de mal, d’où rien n’est mal en soi.  Si mal il y a, il se trouve dans l’impureté d’intention, dans l’abus de pouvoir, dans l’usage excessif d’une réalité, dans la pure perversion qui fait dévier le sens de cette relations (sadisme et masochisme, qui comportent une part de volonté d’autodestruction ou de destruction d’autrui).  En cette matière, il s’agit de se mettre à l’écoute de son âme, non des théories toutes faites, trop souvent restrictives, pour ressentir ce qui est bon pour soi.  Il suffit de mettre cette énergie au service de l’amour, de la paix, de l’équité et du respect.  Employée de la bonne façon, elle aide à atteindre des niveaux de conscience élevés et d’ouvrir des portes lumineuses dans la Création.  Chacun peut disposer de son corps comme il l’entend, puisqu’il lui appartient, sans recourir à l’avis d’autrui.  Et il peut s’accorder le plaisir sexuel parce qu’il renoue avec la vie, donne la joie, permet le partage de tendres caresses et favorise la circulation de l’énergie.

Il n’en reste pas moins qu’il reste plus noble d’exprimer sa sexualité lorsque ses énergies sont en équilibre et d’un taux vibratoire élevé que de le faire pour compenser à l’ennui, à la lassitude, à la frustration ou à certaines carences psychiques.  Et Dieu ne se soucie guère que cette énergie soit partagée entre des personnes de sexe différent ou de même sexe.  Car, dans le Cosmos, il existe une Énergie divine qui est à la recherche de l’énergie féminine, pour se compléter, mais il en existe une qui est à la recherche de la même polarité, pour se renforcer.  Ces modalités de l’énergie existent jusque dans les plans élevés de la Lumière, comme en témoignent les textes mystiques traitant du Panthéon divin.  Le problème de l’être humain, au niveau de la conscience, c’est qu’il est porté à considérer comme normal ce qui représente le comportement de la majorité, d’où il juge suspect et réprouve les comportements minoritaires qu’il juge inquiétants et prend pour une menace.

C’est ainsi que chaque être humain doit savoir disposer de son corps physique comme bon lui semble, mais de préférence de façon inspirante ou élevante.  Comme il a été dit, se servir de sa sexualité de façon élevante consiste à y recourir dans l’amour, la paix, l’équité et le respect, parce que, alors, on se relie aux fluides de l’Énergie christique.  Dans cet état d’esprit, on s‘enrichit forcément tout en enrichissant l’autre du fait de partager un plaisir mutuel, ce qui fait les délices de l’âme.

Parmi les fonctions de la vie, c’est à tort qu’on range la sexualité dans une catégorie à part, la rendant mystérieuse, suspecte ou taboue.  Il est aussi important de bien s’alimenter, de faire de l’exercice physique, de bien digérer, de bien dormir, de puiser à la bonne source pour s’instruire, développer sa maturité et sa compétence, que de bien se servir de son potentiel sexuel.  Dans toutes les formes de son expression, il faut suivre ses ressentis personnels, s’accorder la liberté d’être comme on est, de vibrer comme on l’entend et d’expérimenter ce qu’on est.  La loi de l’équilibre stipule qu’un être peut s’accorder un peu de tout sans abus.  Or ce point d’équilibre varie selon les individus.  Alors, on se lie à tout ce qui vibre dans le plaisir, en plus d’augmenter sa joie de vivre, afin de s’élever toujours plus haut dans la plénitude et le bonheur.  En ce domaine, on ne subira jamais de jugement de la part de la Hiérarchie de la Lumière.

Parce qu’il est libre, chacun peut décider de donner libre cours à sa sexualité, de s’en abstenir ou de s’y adonner uniquement dans des conditions précises, dans la mesure où son choix ne relève pas d’une anomalie mentale.  Alors, pourquoi jugerait-on soi-même des manières que ses semblables veulent procéder à leurs échanges sexuels ou autres?  En regard de la sexualité, il y en a qui prononcent un verdict inverse, même qu’ils se disent inspirés pour le faire.  En fait, ils ne parviennent qu’à projeter leurs propres incompréhensions, leur peur de la différence et leur crainte de la diversité de la Création divine.  Un être sain et sage évite de tomber dans ces pièges de la mentalité collective et il sait se démarquer en se délivrant de la mentalité grégaire.

Le problème des êtres humains, c’est que la sexualité est une composante de la construction de son être qui, comme toutes les autres, requiert d’être la meilleure.  Or, la majorité d’entre eux, qui n’ont pas été éduqués en la matière à la maison, ont été terrorisés par les dirigeants de religions austères et rigoristes.  Ces peurs ataviques continuent d’agir dans l’inconscient tant qu’on ne les pas passées au crible de la lumière de la raison et du cœur.  Ainsi, il existe bien peu de personnes épanouies en ce domaine, surtout dans les diverses sectes et mouvements religieux.  Et ce n’est pas en croyant que les appétits et les soins du corps sont des réalités fondamentalement malsaines, donc inacceptables par essence, parce qu’il n’existe, de valable, que la beauté du cœur et la quête spirituelle, qu’on acceptera de vivre une sexualité enrichissante.

En principe, la sexualité ne devrait servir qu’à la reproduction de l’espèce dans des conditions profondément amoureuses et lumineuses et à la transmutation de l’être.  L’accouplement ne devrait se produire qu’entre des êtres bien choisis et à des moments très précis.  En d’autre temps, l’homme devrait s’astreindre à la continence, car le fluide sexuel est un influx sacré, support de l’alchimie spirituelle et véhicule de la conscience.  Les énergies qu’un être disperse dans de nombreuses relations sexuelles, avec des partenaires qui ne sont pas magnétisés, servant bien souvent d’objet de plaisir, dépravent l’être humain, le rabaissant plus bas que les animaux.  En effet, les animaux ne copulent qu’en conformité avec les lois de leur nature, à moins que les hommes ne leur imposent des circonstances préjudiciables et contraignantes.  Chez la majorité des êtres humains, l’acte sexuel exprime une perversion, résultant d’une pulsion plus animale qu’humaine, n’étant cherché qu’en fonction de la prime de jouissance que la Nature y a attachée.  La sexualité répond à l’ordre naturel des choses et elle fait intégralement partie de la Nature, alors chacun devrait en faire une célébration.  Elle doit être perçue comme telle, comme faisant partie de la vie, et elle doit être vécue naturellement comme une réalité de beauté.

L’être humain a oublié l’orgasme cosmique qu’il peut atteindre parce que, pendant des millénaires, la société lui a inculqué la notion que la sexualité représentait un acte répréhensible.  Ainsi, il a été empêché de trouver la liberté que la sexualité lui permet d’atteindre.  En effet, la sexualité connecte avec une fréquence d’extase par laquelle un être peut retrouver le contact avec sa Source divine, Source de toute connaissance.  Dans les religions, on n’encouragea le recours à la sexualité qu’à de fins de reproduction afin de permettre à l’espèce de demeurer en contact avec sa propre essence et de se perpétuer.

L’être humain doit maintenant se purger de la négativité entourant la sexualité, non seulement pour se libérer, mais pour découvrir comment elle peut le relier à des aspects multidimensionnels de son Soi.  Trop longtemps, alors que le jeune mettait tout en œuvre pour assumer sa sexualité, l’adulte en faisait autant pour la réprimer.  Voilà comment une pulsion tout à fait naturelle est devenue une honte, une pulsion entravée, contrôlée, tenue à l’écart, restreinte, dominée et niée par des limites familiales, culturelles, sociales, religieuses, économiques, politiques.  Pourtant, le sexe est une voie vers le plaisir qui crée des fréquences pouvant guérir et stimuler le corps et qui peut mener au Centre spirituel.  Alors, un être gagne à se dégager des notions honteuses qui l’accompagnent et sont la cause de tous les problèmes qui lui sont reliés.  Dans ses relations sexuelles, il lui faut donc arrêter de se couper du plan spirituel, les considérant comme vulgaires.  En soi, la sexualité évoque une spiritualité qui est libre et qui se perçoit comme capable de créer.  Chacun peut l’utiliser comme pont pour atteindre des niveaux supérieurs de conscience.

La découverte de la fréquence la plus élevée de la sexualité émerge de l’expérience de l’amour, non de celle de l’affection.  Cela n’a rien à voir avec le fait que les relations soient homosexuelles ou hétérosexuelles.  Cela concerne deux êtres humains libres qui s’apportent mutuellement du plaisir d’une façon qui ouvre les fréquences de la conscience.  Ce dont il est question avant tout, c’est de deux êtres humains se réunissant en se joignant physiquement de la façon qui leur convient afin de s’unir et de créer de l’amour, car ce qu’ils partagent c’est de l’amour.  En conséquence, il faut cesser de se préoccuper autant à propos de ce qui est convenable ou inconvenable dans l’expression de la sexualité.  Comme dans toutes les autres expressions.  Et l’amour incline vers le respect mutuel des goûts et des affinités.  En tant que créature électromagnétique, un être humain qui entre en relation physique avec un autre être humain engendre une fusion de leurs fréquences.  À partir du moment où ils savent harmoniser leurs fréquences et s’unir dans l’amour, des choses incroyables peuvent se produire.  Alors, ils peuvent créer une expérience les propulsant dans d’autres systèmes de réalité.

La sexualité est une clé: elle est une synergie d’échange de l’énergie au potentiel de transmutation.  Elle peut entrouvrir une porte d’accès aux royaumes supérieurs de la conscience.  Tout ce qui entoure la sexualité doit monter à la lumière.   Lorsque deux corps se touchent, ils échangent une vibration.  Dans une expérience sexuelle, des  hormones sont mises en circulation dans le corps, éveillant certaines énergies à l’intérieur des cellules.  Mais il se produit également un transfert de l’essence d’un partenaire à l’autre.  Voilà ce qui explique que, dans certains cas, un être puisse se sentir mal après une relation sexuelle, comme s’il ne parvenait pas à se débarrasser d’une énergie.  Plus il devient conscient, plus il doit assumer la responsabilité de la façon dont il utilise son corps et dont il l’associe dans une relation sexuelle.  Il lui faut canaliser son énergie de façon cohérente et équilibrante en respectant les besoins et les fonctions des deux sexes (ou des deux partenaires) et en favorisant une communication des âmes.

Ce qui compte dans une relation sexuelle, c’est l’intensité de la communion d’esprit.  Aussi vaut-il mieux vivre ces expériences avec une personne du même taux vibratoire que soi.  Un être engendrerait de grandes tensions à toujours devoir s’ajuster à une vibration trop différente lorsqu’il s’engage intimement dans une relation sexuelle.  Cela demanderait trop d’efforts, épuiserait ses énergies, amenant à un état de reniement.  Il abaisserait ses limites et ses attentes, s’empêchant d’aller plus avant.  Par la sexualité, le potentiel de création de la vie demeure le moyen de comprendre complètement qui il est réellement au plus profond de son être.  Chacun peut se servir de la fréquence sexuelle pour se relier à l’Esprit supérieur, par le biais du système nerveux, en sortant de son corps.  Il doit faire la paix avec sa sexualité afin d’en intégrer la fréquence et l’identité. Il doit apprendre à s’en servir pour ouvrir des fréquences favorisant son évolution.  L’acte de la pensée est un acte d’amour accompli avec le monde subtil.  S’il peut se glisser une impureté, c’est plus facilement à ce niveau qu’à celui de la rencontre de deux corps.  L’acte d’amour respecte l’image du jour et de la nuit, de l’expir et de l’inspir, donc de l’échange et de la fusion.  En cela, ce n’est pas dans la performance sexuelle qu’un être peut exprimer son amour.   Il l’exprime plutôt par la chaleur, la tendresse, la gentillesse, la douceur, l’ouverture et l’acceptation de la différence dont il enveloppe l’acte sexuel.

Mais les choses étant comme elles sont, tenant compte que l’humanité ne peut évoluer en un seul jour, les Gardiens invisibles de la planète tolèrent que l’être humain puisse recourir à la sexualité, à l’occasion, comme moyen d’échange avec ses semblables ou pour simplement en tirer du plaisir.  A part des cas exceptionnels, la seule interdiction formelle touche la masturbation qui, s’accompagnant souvent de fantasmes érotiques qui violent l’espace psychique d’autres personnes et ne comportant aucun échange direct, dévitalise l’être.  Notons que cette concession temporaire, parce que l’être incarné ne connaît pas beaucoup d’autres moyens de vibrer intensément ou de trouver des exutoires à ses frustrations, à part l’alcool et les drogues, n’ayant pas beaucoup ouvert sa conscience au-delà du plaisir et n’ayant pas développé ses registres supérieurs de joie, ne devrait pas l’empêcher de se préparer à de nouvelles injonctions qui limiteront bientôt ses ébats sexuels, pour favoriser l’épanouissement de la conscience collective.  Aussi, les êtres humains les plus compréhensifs et les plus généreux devraient-ils commencer à s’interroger sur le sens de la sexualité et à modifier leur comportement sexuel en conséquence.

Quoi qu’il en soit, la majorité des êtres humains auraient intérêt à se déculpabiliser dans leur dimension sexuelle.  Cette initiative libérerait déjà grandement la planète qui cultive trop de tabous à l’endroit de la sexualité, un phénomène normal et naturel.  Jusqu’à un certain point, l’échange sexuel est une mission, une obligation, une part du destin de l’être humain.  Comment se fait-il qu’un être puisse aborder sereinement toutes les dimensions de l’expérience humaine, excepté celle-là.  Parler de la sexualité suscite de la gêne, de l’embarras, de l’ironie, ce qui est symptomatique d’un malaise… et d’une vérité dont tous ont l’intuition, mais n’osent pas admettre.  Le sexe est une dimension sacrée qui ne peut être abordée comme les autres parce qu’elle risque, plus que les autres, de conduire à la frustration ou à la déchéance.  L’être humain se souvient vaguement que c’est par le sexe qu’il s’est condamné.  Au Paradis, il a défié un interdit sexuel, s’engouffrant dans l’Arbre de la connaissance des polarités, qu’il appelle lui-même l’Arbre de la connaissance du bien et du mal.  Histoire de la pomme séductrice!

Beaucoup de gens ont de la difficulté à admettre l’importance et l’impact de la sexualité.  Ils répugnent surtout à lui accorder l’importance qui lui revient.  L’être humain est né nu.  Pourquoi a-t-il si peur de la nudité? Il rationalise en disant que le vêtement protège l’intimité, stimule l’imagination érotique, défend contre les agressions du milieu (froid, chaleur, pollution).  Pourtant, les faits à incidence sexuelle sont plus importants et retentissants que les gens le croient.  Toute la vie se maintient par la libido et le jeu des polarités.  Il apert même que cette répugnance à minimiser la sexualité ou à la voiler est symptomatique de l’état intérieur, des inhibitions personnelles.  Elle acquiert, d’une façon inversement proportionnelle, l’importance qu’un être lui accorde ou lui refuse, dans l’inconscient.  La personne qui ne parle jamais de la sexualité, qui s’en moque ou qui en parle trop a quelque chose à cacher, qu’elle perçoit comme honteux.  Elle a des intérêts peu louables à agir ainsi.  Une personne sexuellement équilibrée aborde spontanément la question sexuelle quand elle lui est proposée dans un contexte d’intérêt.

La majorité des gens sont sexuellement refoulés et impuissants.  Pas étonnant que soixante-dix pour cent des hommes mariées et cinquante pour cent des femmes mariées trompent secrètement leurs conjoints.  Il paraît que ces statistiques sont constamment à la hausse.  Pas étonnant non plus que tant de couples se séparent: ils n’ont pas de maturité ni de sens des responsabilités sexuelles.  Tout reproche moralisateur que les moralistes ont fait à la sexualité indique dans quelle mesure ils ont réussi ou échoué dans leur tentative pour intégrer leur sexualité, l’assumer, se situer face à l’autre sexe.  Quand quelqu’un juge que la psychologie ou la métaphysique mettent un accent exagéré sur la sexualité, c’est dire, en langage chiffré, que ces propos sont menaçants pour lui et que ses refoulements n’y tiennent plus de se contenir.  Quant à la réprobation dont les organes génitaux sont l’objet, elle s’est ainsi étendue, notamment, en raison de la proximité morphologique de l’anus, organe de la défécation, synonyme de saleté.  Elle a, chez certains, de grandes répercussions à cause des punitions reçues lors de leurs premières expériences sexuelles mal cachées.  La suspicion des adultes renvoie dans la clandestinité toute manifestation sentimentale des jeunes envers le sexe opposé et, plus encore, pour le même sexe.  Il n’est pas nécessaire de chercher plus loin pourquoi tant d’entre eux sont désaxés.  Par ailleurs, quelqu’un en surprendrait beaucoup s’il osait dire que les positions que les humains adoptent pour le coït sont infllesbianCouple_2427531buencées par la culture de leur civilisation, au même titre que le langage et le vêtement.

 Quoi qu’il en soit, celui qui n’est pas spécialiste en la matière, mais critique la sexualité d’un autre, parce qu’ellele dérange, souffre inévitablement dans son sexe.  Il a peur de ses désirs et il ne sait réagir autrement qu’en refoulant sa sexualité propre au maximum.  Il lui faut donc discréditer, surtout par la déformation, tout ce qui expose la réalité créatrice du sexuel, de manière à ne pas déranger son processus de refoulement, dont il n’a pas perçu le ridicule et l’ineptie.  Tout être enclin au refus et à la diffamation est lui-même bien malade et inquiet sur ses propres positions.  Il vit dans la détresse sexuelle et l’immaturité psychique.  Il faut vivre avec sa sexualité: c’est un phénomène irrécusable de l’existence humaine.  Mais la sexualité est plus une conduite qu’une fonction, une expression de son affectivité, une manière d’être globale où l’individu s’exprime en même temps qu’il exprime son passé et ce qu’il veut devenir.  Il vaut mieux qu’un être aille au bout de sa sexualité qu’il vive une continence dont il est incapable, que de se frustrer au point de perdre la boule.  Il vaut mieux agir selon sa propre compréhension de la sexualité que selon des normes qui échapMale-Gay-Couplepent ou contraignent trop: c’est plus évolutif.  Pour s’en libérer, soit qu’un être renonce à un désir, parce qu’il en est capable, soit qu’il en épuise toute la trajectoire.

Dans l’expression de la sexualité humaine, lorsque son expression est pure, exprimée dans l’amour et le respect, l’Esprit fait l’expérience de sa propre création à travers la chair et, par l’orgasme, il fournit au corps la fréquence divine la plus élevée que ce véhicule dense soit capable de tolérer, jusqu’à présent, sans se consumer.  Voilà pourquoi il importe que la relation sexuelle soit honnête, ouverte, généreuse et vienne du cœur.  L’amour physique entre deux personnes doit représenter un échange d’énergie vitale, non seulement un exercice de frottement mutuel.  L’Esprit respecte toutes les formes d’amour.  Ainsi, il ne fait pas de différence entre le masculin et le féminin lorsqu’il cherche à fusionner avec un être pour établir une communication, pour obtenir de l’information ou pour procéder à un échange magnétique.  Il considère la sexualité comme toutes les autres formes d’expression.  Alors, pour chacun, il convient de respecter toute forme d’expression sexuelle qui est disponible et qui semble honorable.  Chacun doit éviter d’ignorer ces vagues de besoin intense, car leur expression aide le corps à s’élever vers une plus haute expression vibratoire, si elle est menée dans l’accord.  Dans une telle relation, ce qui compte, c’est qu’un être soit en accord avec son cœur, qu’il apprécie le mode d’expression choisi, qu’il aime l’autre et qu’il se sente lui-même aimé.

LA SEXUALITÉ HUMAINE

Avant d’aborder l’approche métaphysique de la sexualité, qui peut produire un choc dans les âmes religieuses et timorées ou dans les esprits sectaires et dogmatiques, il convient d’é­tudier comment le sens moral s’est développé dans l’homme et comment il s’est imposé sur la planète.  Cette analyse pourra sûrement en aider plusieurs à se déculpabiliser, à se dégager de leurs complexes, à dépoussiérer leurs convictions rétrogrades ou à nettoyer leurs vieilles outres, ce qui favorisera d’autant leur compréhension, par le fait même leur évolution.

Dans un premier temps, nous devons déclarer que la sexualité comporte quatre fonctions : le plaisir ;  la reproduction ou procréation ;  le rechargement électromagnétique ou la repolarisation ;  et la transmutation ou spiritualisation.  En regard de la vie, ces fonctions peuvent être recherchées, indifféremment, de façon indépendante ou en concurrence, selon le désir ou le besoin immédiat ou selon l’expérience globale de l’apprentissage évolutif.

L’ÉNERGIE VITALE

Les énergies cosmiques imprègnent l’être humain et l’animent surtout par l’énergie vitale, et de façon privilégiée au gré de son rythme respiratoire.  Cette énergie circule dans sa colonne vertébrale, appelée, en métaphysique, l’Arbre de vie.  Elle y est captée par des relais, qui agissent comme des accumulateurs et des transformateurs, avant de se répandre dans tout le corps par la circulation et les méridiens (nâdis ou sous-centres d’énergie).  En cela, l’énergie sexuelle n’a rien de différent de l’énergie vitale à part le fait que c’est le nom qu’on donne à cette énergie universelle lorsqu’elle active le centre sacré, le deuxième centre de la colonne vertébrale.

Comme il n’existe qu’une Énergie cosmique, c’est la même énergie qui anime tout le corps et tout l’être, à travers tous les plans de la Conscience cosmique et de la conscience indivichakras-kundaliniduelle.  Mais, pour faciliter la compréhension de ses effets spécifiques sur la conscience de l’humain, on lui donne un nom particulier, aux différents niveaux, à savoir selon le centre qu’elle active.  Mais, à proprement parler, il n’existe donc aucune différence entre l’énergie vitale et l’énergie sexuelle, l’énergie sensible, l’énergie mentale, l’énergie amoureuse, l’énergie créatrice, l’énergie animique ou autre, à part leur rôle fonctionnel ou leur degré d’intensité vibratoire.

En fait, l’Énergie cosmique émane du Grand Soleil spirituel central, figuré en chacun, au-dessus de la tête, par la Monade, la Sphère de pure lumière blanche de cristal, figurant le Père cosmique ou l’Énergie du Créateur.  Cette énergie descend d’abord dans la colonne vertébrale, favorisant les échanges électromagnétiques, dans tout le système, à partir de deux lignes ou canaux sinueux qui s’entrecroisent.  Le courant de droite exprime l’énergie solaire, le courant semi-matériel positif, et, à gauche, l’énergie lunaire, le courant semi-matériel négatif.  Dans sa descente, dans le canal central, l’énergie cosmique, le courant spirituel libre, blanc de cristal, va se refléter sur la Lune cosmique, placée en-dessous du sujet, figurant la Mère cosmique (diversement appelée la Matrice universelle, le Miroir ou le Reflet du Père), pour remonter dans la colonne vertébrale.  Rappelons que ce cycle suit le rythme de la respiration (inspiration et expiration) de l’individu.

Lors de la remontée, l’énergie repasse dans le canal central, diversement appelé la Voie royale, la Voie droite et directe, le Sentier du Retour au Père, le Sentier de la Réintégration ou du Retour au Royaume spirituel, le Chemin du Retour au Bercail.

L’être humain a perdu conscience de sa vraie nature et de ses prodigieux pouvoirs.  Cet oubli a commencé à la descente en incarnation du premier homme, jusque-là une entité androgyne, et il s’est progressivement renforcé avec les âges.  Désormais, surtout dans notre Âge noir, l’être humain détourne presque toute son énergie vitale, en l’affectant surtout dans les trois premiers chakras du bas de la colonne vertébrale, soit aux niveaux matériel, sexuel et sensible, des niveaux très inférieurs de sa personnalité, ne connaissant à peu près rien de son individualité divine qui opère surtout aux niveaux supérieurs.

À la vérité, les centres inférieurs de l’humain sont très congestionnés et souillés, d’où il n’y circule qu’un filet de vie ténu, tout juste capable de lui assurer la survivance.  Comme, au surcroît, il disperse le peu d’énergie qu’il détient dans des expérimentations futiles ou dans la satisfaction de ses appétits, il ne peut s’attendre à opérer des prodiges.  Ce petit traité de sexualité est consacré à faire comprendre ce drame et à motiver à un nouvel idéal de vie.

Si l’être humain préservait son énergie vitale et s’il redécouvrait la technique pour la projeter vers le haut, dans son Arbre de vie, il ne tarderait pas à découvrir toutes les facultés et tous les pouvoirs qui lui ont été conférés à titre de Fils de Dieu ou de Dieu-Homme.  Et il perdrait vite le goût pour son paradis artificiel où il se garde lui-même prisonnier.

Malheureusement, parce qu’il bloque et épuise ses réserves d’énergie vitale, il ne se produit plus en l’être humain, pour entretenir en lui l’idéal et l’aspiration, que quelques éclairs d’intuition, dont son intellect ne tarde pas à douter et à répudier.  Ainsi, il parvient difficilement à se concevoir plus qu’un animal rationnel, à peine plus évolué que les autres règnes de la Nature.  Dans ce contexte, comment peut-il comprendre qu’il est le chef-d’œuvre de la Création divine, le Pont cosmique dont parlent les Sages, conçu à l’image et à la ressemblance de Dieu ? L’être humain redécouvrira sa grandeur lorsqu’il aura développé la technique propre à propulser l’énergie du feu (Kundalini) jusqu’au Diamant cosmique.  Alors, il connaîtra la Libération transcendantale, parfois appelée Ascension au ciel, Réalisation suprême, Maîtrise totale, Accomplissement final ou Conscience cosmique.

L’énergie vitale anime d’abord le centre-racine, dans la région du coccyx, à la base de la colonne vertébrale.  Alimentée par l’élémental Terre, elle éveille la conscience concrète et fournit au corps les matériaux indispensables à le régénérer et à le purifier.  C’est le grand réservoir des besoins primaires, qui élabore les éléments concrets, tangibles et palpables qui nourrissent le substrat physique.  Ce centre dispense la vitalité, le dynamisme, le magnétisme personnel et le pouvoir de manifestation.  Il fournit à l’être un fondement ferme et stable pour expérimenter la dimension matérielle du Cosmos.  Il régit les besoins égoïques et l’affirmation concrète.

Au deuxième centre inférieur, situé à environ deux centimètres au-dessus du centre coccygien, l’énergie vitale s’alimente par l’élémental Eau.  Comme on le sait, le corps humain s’est élaboré dans un milieu aqueux, dans le sein maternel.  Il contient lui-même environ soixante pour cent d’eau qui, en circulation, le purifie à l’intérieur comme à l’extérieur.  Voilà pourquoi ce centre est lié à l’élimination physique, au détachement et au renoncement mental.  Cette dernière expression laisse entendre que l’homme doit redonner à la Nature ce qui lui est devenu physiquement inutile et psychiquement désuet.  Ainsi, la Nature pourra, par la dissolution de l’eau, retourner ces substances à leurs éléments premiers et en tirer de nouvelles formes utiles.  Ce centre exprime la vie surtout dans son aspect de création et de procréation et il préside à la dynamique de l’attraction et des échanges primaires qui fonde le désir de former un couple et d’engendrer une famille.  Il régit l’intellect, la force de pensée logique, le discernement, la clarté mentale et la mémoire.

Au troisième centre, appelé plexus solaire, placé un peu au-dessus de l’ombilic (nombril), l’énergie vitale s’exprime par l’ordre et elle conditionne le degré d’intuition.  Ce centre, alimenté par l’élémental Feu, confère la sensibilité (ordre des sensations), qui fonde l’appétence, la curiosité de connaître, le désir de manifester et de se satisfaire, comme le sentiment.  On l’appelle souvent la Gloire rayonnante parce qu’il sert à développer l’œuf aurique, le bouclier protecteur éclatant qui rend invisible et invincible.  Ce centre sert encore de diaphragme pour séparer les vibrations physiques des vibrations psychiques, empêchant les vibrations denses d’accéder aux plans supérieurs et de les alourdir.  Il régit l’aspiration, l’élan ascensionnel vers l’Esprit, l’identification sociale et l’affectivité.  Il magnétise le sang.

Mais ce troisième centre est relié à deux autres, dits secrets du fait qu’on ne les mentionne généralement pas parce qu’ils s’ouvrent en même temps que lui.  Le premier, le Hara ou centre ombilical, exprime la force physique, la capacité d’inculquer un mouvement et de déplacer les choses, et la force de transmutation.  Il contribue aussi à transformer les éléments pour les convertir en produits indispensables à la nutrition du corps.  Il régit le système digestif et les glandes surrénales, imprégnant le sang de la force et de la vitalité.

L’autre centre, relié au plexus solaire, placé au-dessus de lui, appelé le plexus gastrique, exprime le discernement, qui prépare la sagesse.  Cette faculté sert à distinguer ce qui convient ou nuit à son évolution, à connaître ses limites et ses tendances, stimulant l’être à changer ce qu’il peut et à s’adapter à ce qu’il ne peut changer.  Elle consiste également à veiller sur ses sentiments et à mettre sa volonté au service d’une pensée claire, d’un but précis et d’une conscience éveillée.  La plus haute forme de discernement, appelée sagesse, consiste à reconnaître Dieu comme sa Source, comme la Source unique de toutes choses, et à aspirer à se connaître parfaitement afin de fusionner avec lui, après avoir franchi les lignes de séparation apparentes avec les êtres.  Elle entretient l’aspiration et le sens de l’idéal qui poussent toujours plus loin sur le Sentier de l’évolution.

Le quatrième centre, celui du cœur, situé dans la région de la pointe d’épée, au bas du sternum, est animé par l’élémental Air.  En fait, l’élément Air affect autant le centre cardiaque que le centre laryngien.  Pour ce qui concerne le centre du cœur, il constitue le centre animateur qui exprime le don de soi, l’amour pur, régissant la connaissance, la croissance, l’expansion et la prospérité.  Don de soi signifie ici échange sans attente de retour, partage gratuit.  Ce centre confirme l’expression de soi et il dispose à l’ouverture aux autres.  Il sert de filtre et il active la circulation des liquides vers tous les organes, du reste lié à l’oxygénation.  Il aide l’individu à se former un organisme interne autonome, libre et indépendant, mais fondé sur la vérité de la conscience.  Il exprime la force de cohésion de l’être.  Il opère la métamorphose ou l’alchimie du sang.

Le cinquième centre se retrouve dans la gorge, alimenté par l’Éther, la Quintessence ou l’Énergie subtile, source de tous les élémentaux.  Il régit principalement la parole et l’ouïe.  Il communique avec l’ouverture qui reçoit les matériaux bruts, les raffinant en énergie supérieure.  C’est le centre de la créativité, contrôlant les formes-pensées, la communication et l’identification cosmique.  Il régit la gestation des formes s’élaborant dans le noir et il engendre l’harmonie.  Le noir constitue en effet la couleur de l’intérieur de la matrice et de l’inconnu, reconnue comme le feu latent.  C’est aussi le centre du pouvoir curatif, soit de l’énergie qui dissout les obsessions psychiques.  Il régit la thyroïde et les para-thyroïdes.  Il développe la télépathie et l’audition subtile.  La pensée y prend forme dans la Lumière.  Il agit sur les sons et les ultra-sons, conférant la clairaudience.  Voilà le Siège de l’âme, la médiatrice cosmique, le diaphragme entre les mondes psychique et spirituel.  Il produit le rechargement atomique, favorisant la croissance bio-psychique.  Il est lié aux automatismes médiumniques, à la télékinésie, à la force PSI, à la chirologie, à l’autoscopie.

 Le sixième centre, le centre pituitaire, se loge entre les sourcils, au milieu du front.  Il régit la vision subtile, l’imagination, l’habilité psychique ou les qualités de médium, favorisant et stimulant les pouvoirs du cerveau et les états de conscience supérieurs.  Il constitue le secteur du croisement des énergies du côté gauche (énergies magnétiques en descente) et du côté droit (énergies électriques en montée) du corps.  Il révèle le Trône de Dieu.  Il favorise l’échange érotique sans contact.  Par lui, la pensée se réalise dans la Source divine et y retourne par la volonté et la concentration.  En lui, dans sa descente, la Lumière se densifie pour adhérer à la pensée du sujet, ou, dans la remontée, prend de la subtilité pour se libérer de la pensée du sujet.

Le septième centre, logé au centre de la tête, le centre hypophysaire, oriente et dirige l’énergie vitale, emmagasinée dans le centre ombilical.  Ce centre constitue le centre de l’entité humaine.  Incapable d’agir, il régit pourtant tout en chacun.  Centre moteur et stabilisateur de l’être, il agit par l’hypothalamus, organisant et contrôlant tous les processus du corps.  Voilà le vrai centre directeur, le centre du commandement, la pierre d’assise de l’être, le détenteur de la Clef triple.  Ce centre régit l’accomplissement spirituel.  Il intervient par le courant spirituel libre, circulant au centre de la colonne vertébrale, révélant la Voie royale.

Le centre du commandement est relié à deux autres centres secrets, au même sens que les centres secrets reliés au plexus solaire.  Il s’agit premièrement du centre du zèle, donc du centre de la dévotion, de l’enthousiasme, de l’ardeur à s’accomplir, de la dévotion au Créateur et de l’audace dans les oeuvres.  Puis, du centre de la compréhension.  Ce centre se comprend par l’adage mystique qui dit que plus on se libère, plus il est donné de contenir.  En effet, la compréhension naît de la vision du coeur puisqu’on ne peut comprendre ce que l’on n’aime pas.  Elle surgit d’une conception claire d’un plan d’ensemble.

Le huitième centre, le centre coronal, au sommet de la tête, dans la région de la fontanelle, régit l’illumination, l’Initiation suprême.  C’est le centre de la polyvoyance et du polyressenti, de la permanence de la conscience, de la Conscience christique qui révèle l’Ame universelle.  Cet état de conscience fonde ce que les religions appellent la Communion des Saints et les mystiques l’Unité-de-tous-les-êtres ou la Sainte Assemblée.  Ce centre explique l’aphorisme évangélique: «Je suis la Voie, la Vérité et la Vie.  Nul ne vient au Père que par moi.»  Il contient l’entité psychique ou l’âme.  C’est le premier plan qui unit l’être directement à Dieu ou l’en sépare, selon que l’on imagine l’énergie en descente ou en remontée.  C’est en lui que la pensée se réalise et remonte à sa Source, l’Être suprême ou l’Être-Un, généralement identifié comme Dieu.  C’est le niveau de la Supra­conscience qui contient tout l’avenir.  Il régit l’énergie sensible.  Voilà le siège du Médiateur entre la Matière et l’Esprit qui entretient en chacun le sens de l’Unité de toutes choses, l’aidant à se faire un pour tous, comme les autres se font tous pour un.  C’est le Cœur intérieur, la Couronne divine ou le Diadème suprême.

Quant au Soleil cosmique, il unit et résume tous les centres de l’homme.  Souvent appelé le Diamant cosmique, c’est le Siège du Dieu-Un, de la Totalité cosmique.  Situé au-­dessus de la tête, il contient la Monade divine, l’Étincelle de vie, l’Essence.  Ou plutôt, il est l’Essence même qui confère la Conscience cosmique et la Vision-de-Dieu-face-à-face.  En lui, le Père, la Mère et le Fils ne font qu’un.  Voilà l’Alpha et l’Oméga, le Point d’origine, le Cycle éternel et le Point d’aboutissement ou de Réintégration de tous les êtres.  En lui, l’Homme universel ou le Dieu-Homme peut affirmer, incapable de se concevoir en dehors de Dieu: «Je suis Cela» ou «Je suis Celui qui suis.»  C’est le Centre indicible et inexprimable, le terme de toute évolution.

LA SEXUALITÉ

On peut définir la sexualité comme l’ensemble des comportements relatifs à la pulsion sexuelle et à sa satisfaction ou comme l’ensemble des diverses modalités de la satisfaction de la pulsion reliée à la reproduction de l’espèce.  Il s’agit du moyen biologique de procréation, accompagné de plaisir, également destiné à établir un pont entre la femelle et le mâle ou entre les aspects magnétiques et électriques de la polarité, les reliant spirituellement tout en leur assurant, au besoin ou au choix, les fonctions biologiques nécessaires à la reproduction.

Lorsque l’expression de la sexualité reste pure, parce qu’elle s’exprime dans l’amour et le respect, l’Esprit fait l’expérience de sa propre création à travers la chair et, par l’orgasme, il fournit asexualite-humaineu corps la fréquence divine la plus élevée que ce véhicule dense soit capable de tolérer, jusqu’à présent, sans se consumer.  Voilà pourquoi il importe que la relation sexuelle soit honnête, ouverte, généreuse et vienne du cœur.  L’amour physique entre deux personnes doit constituer un échange d’énergie vitale, non seulement un exercice de frottement mutuel.  L’Esprit respecte toutes les formes d’amour.  Ainsi, il ne fait pas de différence entre le masculin et le féminin lorsqu’il cherche à fusionner avec un être pour établir une communication, pour obtenir de l’information ou pour procéder à un échange magnétique.  Il considère la sexualité comme toutes les autres formes d’expression.  Alors, pour chacun, il convient de respecter toute forme d’expression sexuelle qui est disponible et qui semble honorable.  Chacun doit éviter d’ignorer ces vagues de besoin intense, car leur expression aide le corps à s’élever vers une plus haute expression vibratoire, si elles sont menées dans l’accord.  Dans une telle relation, ce qui compte, c’est d’être en accord avec son cœur, d’aimer le mode d’expression qu’on choisit, d’aimer l’autre et de se sentir aimé.

Comme nous l’avons vu, la sexualité est, au même titre que les autres appétits, un besoin naturel du corps.  En fait, les besoins, les activités et les orientations sexuelles varient selon l’éducation, la constitution physique et le rôle fonction­nel des individus.  Du point de vue divin, toutes les activités, toutes les tendances et toutes les orientations sexuelles sont respectables et licites.  Personne n’est invité à réprimer ses besoins sexuels; mais tous sont appelés à éviter les excès.  Lorsqu’un être assouvit raisonnablement ses besoins, libéré du sens de l’erreur ou de péché, il maintient en lui l’harmonie et l’équilibre.  Tous admettront qu’aussitôt qu’on crée un interdit, au niveau du mental, fort rebelle, on ouvre la voie à la curiosité morbide.  Mais en laissant libre-cours à la curiosité, en conformité avec la Loi du juste milieu, on lui permet de se stabiliser dans l’indifférence.  Lorsqu’on accepte de mener une expérience dans la sérénité, après l’avoir répétée quelques fois, on la trouve banale et, contenté, pris de l’envie de passer à autre chose, on fixe de nouveaux choix.

De nos jours, la sexualité se vit de façon plus ouverte, mais pas nécessairement de façon plus raisonnable et compréhensive qu’autrefois.  On oublie trop souvent que l’énergie vitale, dont l’énergie sexuelle n’est qu’un aspect, doit d’abord servir des fins de création, de procréation et d’évolution.  En acceptant de vivre dans une continence raisonnable, on accumule en soi des énergies qui, naturellement, transmutent le corps, favorisent la longévité et peuvent même, par l’éveil du feu sacré ou du serpent igné, aider l’être humain à entrer en pleine possession de toutes ses facultés de Dieu-Homme et à accéder à la Maîtrise totale, aussi appelée la Conscience cosmique, le but de toute évolution et de toute entité évolutive.  Tout ce qu’on n’aura pas accompli à cette fin, dans cette vie, il faudra l’accomplir sur d’autres plans, dans d’autres Maisons du Père, comme le dit l’Évangile, mais avec des moyens réduits et de plus grandes difficultés d’apprentissage.  N’oublions pas que, dans les plans subtils, nous ne pourrons plus compter sur nos sens concrets, que nous avons si bien développés, pour nous trouver des avenues et des repaires évolutifs.

À la vérité, dès la présente incarnation, tout homme devrait élever le plus haut qu’il peut sa conscience.  À notre époque, les autorités compétentes (parents, maisons d’enseignement, société, gouvernements) doivent comprendre l’importance de l’éducation sexuelle.  Trop d’accidents et de traumatismes de jeunesse résultent d’un manque d’information sur un sujet aussi fondamental et sacré que la procréation.  À l’heure présente, beaucoup s’adonnent aux activités sexuelles comme ils s’adonneraient à un divertissement banal, sans aucune connotation spirituelle.  D’autre part, il faut dépoussiérer les vieilles doctrines, aussi fumistes qu’irréalistes, promulguées par des religieux à l’esprit étroit qui, de par leur état, ne connaissaient pas les questions qu’on leur soumettait, mais les résolvaient d’autorité. Non-initiés, au sens mystique, ils interprétaient à tort et à travers les injonctions des Textes sacrés, n’en connaissant pas le symbolisme ou l’esprit, caché derrière ou au-delà de la lettre.  N’autorisant pas leurs ouailles à les lire eux-mêmes, il leur était facile de les tenir en sujétion et de les menacer de tous les maux.

Aucun Texte sacré authentique, de par tout le Monde et de toutes les époques, n’a dirigé de condamnation contre ceux qui répondent à leurs appétits sexuels selon la Loi du juste milieu.  Ils ont tout au plus privilégié des directions pour pousser plus loin la quête humaine ou ils ont prodigué des conseils, toujours identifiés comme un idéal qui n’était pas forcément à la portée du commun des mortels.  Même l’apôtre Paul, qui figure l’écrivain sacré le plus sévère, laisse clairement entendre que, dans ses directives, il ne veut que réprimer les abus ou protéger contre de grands maux.  Et il les admet d’ailleurs lui-même comme très élitiques.

Comme l’a dit un Sage, il est clair que la sexualité représente un des aspects de la vie.  Celui qui garde des préjugés à son égard ne pourra jamais s’élever à la compréhension des Lois de la polarité.  En revanche, celui qui s’adonne à la débauche ne réussira pas à se maîtriser, à comprendre le but évolutif de la sexualité et il ne pourra jamais l’atteindre.  Celui qui ne dirige pas ses pulsions, comme celui qui les craint, ne sera jamais apte à subir l’Initiation.  En tout temps, il faut aborder la sexualité avec respect et dignité.  L’activité sexuelle n’est pas un jeu frivole.

ÂME-SOEUR et ESPRIT-FRÈRE

L’âme-sœur représente l’énergie de la Flamme jumelle qui sous-tend le désir, qui devient aspiration, d’aimer toutes les autres parties et dimensions de son être au point de s’unir à elles.  Depuis la division de l’Androgyne primordial, elle fonde le sentiment d’incomplétude qui vibre dans le cœur de tous les humains même lorsqu’il est le plus heureux.  On peut la considérer comme le double d’une Étincelle de Vie engendrée par le même Père-Mère.  En fait, au sens premier, il s’agit de la polarité féminine unique, parfaitement compatible et complémentaire avec lequel un homme, soit un Esprit jumeau, s’unit par le cœur, non par le sexe, pour fusionner et pour retrouver son état d’androgynéité.  Pour une femme, il faudrait plutôt parler d’esprit-frère.  Certains réincarnistes soutiennent qu’un être ne la rencontre que douze fois au cours de ses vies successives.  Dans son sens élargi, ce mot englobe toutes les âmes issues d’un même programme d’études, de recherche ou d’expérience.  Dans ce contexte, l’expression retrouver son âme-sœur ne peut désigner que la fusion avec son Moi supérieur, de polarité féminine chez un homme, mais de polarité masculine chez une femme.

En fait, l’être humain porte en lui des entités spirituelles, qui, à proprement parler, le prolongent et ne demandent pas mieux que d’être projetées hors de lui, pour être mieux en mesure de l’aider et de se manifester à lui.  Beaucoup de textes mystiques nous parlent de «Fiançailles célestes» ou de «Noces cosmiques».  Les sages ou les saints qui en parlent se réfèrent à des faits réels qu’ils ont vécus en extase.  Ils correspondent à des étapes initiatiques qui sont à la portée de tous les hommes.  Le malheur, c’est que tous ne désirent pas, à cause du long travail de maturation qu’ils auraient à effectuer en eux-mêmes et sur eux-mêmes, connaître ces états béatifiques, qui n’en restent pas moins leur droit de nature et leur privilège divin.ame-soeur

L’âme-sœur, mieux appelée la Femme cosmique, c’est la déité parèdre que l’homme porte en lui, sur les plans subtils.  L’esprit-frère, mieux appelé l’Homme cosmique, c’est la déité mâle que la femme porte en elle, de la même manière.  En effet, on sait que l’homme est positif dans le plan physique, blanc, mais qu’il est négatif, rouge, dans l’invisible.  Pour la femme, c’est l’inverse.  Ainsi, l’homme et la femme sont, non seulement des êtres égaux, mais ils sont tous deux des êtres complets, entiers, parfaits et totaux en eux-mêmes.  Conçus androgynes, au début des temps, androgynes ils se redécouvriront à la fin des temps, c’est-à-dire au moment de l’Illumination.  C’est pas une erreur cosmique et une maladresse délibérée que l’Homme total, l’Androgyne primordial, n’a pu s’incarner dans son unité fondamentale.  Une moitié de lui-même a dû rester au Paradis terrestre, l’attendant désespérément, pour retrouver sa plénitude.  Mais l’être incarné ne témoigne pas d’autant d’impatience pour aller rejoindre son autre portion, dans les plans subtils.  L’homme préfère chercher la Belle-au-Bois-­Dormant ou une Dulcinée incarnée, la femme, le Prince Charmant incarné.  Pourtant, le premier devoir de l’homme et de la fem­me, ce qui, du reste, demeure leur plus intense désir, au niveau inconscient, et qui devrait constituer leur quête la plus résolue, c’est de parvenir à réaliser ce mariage intérieur.

Cette insouciance humaine, cette inconséquence chronique, ramène à l’esprit une vieille légende aryenne.  Un jour un ange désœuvré s’approcha un peu trop près de la terre, suffisamment, en tout cas pour apercevoir un animal qui semblait grandement se plaire à brouter dans une clairière, à fouiller le sol et à se vautrer dans la boue.  Il revint au Ciel pour demander une audience au Palais de Dieu.  Promptement reçu, il demanda la permission de s’incarner temporairement dans cet animal, un porc, pour partager son plaisir et son expérience.  Demandez et vous recevrez, dit l’adage métaphysique!  Ainsi, la permission lui fut accordée.  Un peu craintif, avant de redescendre sur la planète Terre, il enjoint tout de même ses confrères ailés de venir lui rappeler de sortir de l’animal et de revenir au Ciel, au bout d’une journée, au cas où cette descente dans un physique obscurcirait sa mémoire ou au cas où il se complairait dans son expérience.

Voilà qu’il investit donc le corps de cet animal, dit impur par les Écritures, et qu’il ne tarda pas à oublier sa déchéance, trop occupé à explorer le globe.  Au point qu’à l’arrivée d’un premier ange, qui lui rappela que le délai qu’il avait fixé avait expiré, il lui demanda de repasser dans une semaine.  À la date fixée, un deuxième ange vint lui rappeler la prescription du deuxième délai.  Mais, prétextant qu’il lui restait tant de contrées à explorer sur la Terre, il le supplia d’envoyer un émissaire dans un mois.  Il se sentait bien dans la peau du porc et il ne ressentait plus du tout l’infortune des mœurs de ce pauvre animal.

Vers la fin du mois, ne voilà-t-il pas que se présente, dans les parages, une belle jeune truie.  Tous ses instincts émoustillés, il lui fit une cour rapide et connut les plaisirs de l’accouplement.  On pourrait croire qu’il en paya chèrement le prix puisque sa belle compagne d’un moment lui apprit qu’il l’avait engrossée.  Mais non, quand arriva un nouvel ange, il rêvait déjà aux joies de la paternité et aux bonheurs de fonder un foyer.  Aussi, réexpédia-t-il son collègue céleste vitement à ses devoirs, mais sans négliger de le mandater de revenir deux ans plus tard.

Quand le dernier ange revint, là c’en était trop que de pourvoir à une portée et de lui dispenser une éducation adéquate, bien qu’il n’avait pas encore épuisé les plaisirs des sens et des sentiments du porc.  Il accepta donc de remonter au Ciel.  Dès qu’il sortit du corps de l’animal, il saisit en un éclair la bêtise de ses atermoiements, quand il sentit sa légèreté et sa subtilité retrouvées et qu’il respira l’air putride qui l’entourait.  Il eut des hauts le cœur à la simple pensée des ordures qu’il avait ingérées.  Sitôt arrivé au Ciel, il s’enquit donc, sur un air assez accusateur, du motif qui avait poussé ses confrères à ne pas mettre plus d’insistance à le tirer de son expérience abrutissante.

Cette légende ne nous éclaire-t-elle pas sur le drame de l’Humanité? L’être humain se complaît tellement dans sa fange terrestre, faute de se souvenir de ses origines et de sa félicité antérieure, qu’il se complait dans son actuel destin, qu’il cherche par tous les moyens à s’y construire un paradis artificiel, même à y enchaîner des compagnons et, pourquoi pas, surtout, un amant ou une amante?

Non, l’homme n’a pas amené sur terre, en incarnation avec lui, son âme-sœur, ni la femme son esprit-frère.  Bien sûr que l’homme et la femme sont compatibles et complémentaires, dans leur rôle fonctionnel, ici-bas.  Bien sûr que c’est par leur union charnelle, psychique et spirituelle qu’ils peuvent engendrer et donner à l’Humanité une progéniture saine.  Mais, pour que l’union de couple humain soit durable, ne conviendrait-il pas que chaque individu commence par se marier en lui-même, par recomposer son unité intérieure? De la sorte, chacun cesserait de se croire la demi-portion ou la douce moitié d’une autre personne et il pourrait offrir à son partenaire autre chose qu’une moitié de lui-même.

La grande majorité des gens choisissent le mariage bien davantage par intérêt et pour divertir leur ennui existentiel que par amour.  Ils confondent l’amour qui libère et l’affection qui attache.   Qu’est-ce aujourd’hui qu’un mariage? C’est l’union de conjoints affligés d’incomplétude et d’isolement qui se cherchent et qui, lorsqu’ils croient avoir fait le tour de l’autre ou ne plus pouvoir rien en apprendre, se quittent comme on jette des articles jetables.  Pas étonnant qu’il se produise tant de divorces!  Deux êtres vides s’associent pour tenter de combler leurs trous à deux, bien souvent par parasitage subtil ou par une domination déguisée.  On a vite fait le tour d’un néant: on s’en lasse, on le rejette et on cherche ailleurs, mais en invoquant de beaux prétextes.

L’AMOUR HUMAIN

Sans le dénigrer, parce qu’il émane, originellement, de l’Amour pur, l’amour humain est devenu bien peu de choses: il porte souvent un goût amer, un goût de cendre.  Appelons-le par son vrai nom: affection, concupiscence, attachement ou accaparement.  Un Maître a dit qu’il s’exprimait généralement ainsi: Autant d’amour, autant de haine, une fois frustré.  Cette forme d’amour comporte toujours une part d’attrait et une part de calcul.  Dans la réalité, qu’est-ce, bien souvent, qu’un couple ou une famille? Un paquet inextricable de liens frauduleux et de relations gluantes!

Par définition, l’amour humain désigne l’émotion qui correspond à l’attraction universelle, localisée au niveau du centre sacré.  Il a toujours besoin d’une forme visible agréable pour se déclamour-humain-familleencher.  Il se résume souvent à l’amour physique.  Or, un Sage a dit: «L’amour physique est une douce illusion.  La joie provoquée par le frottement est l’expression de la nostalgie de la fusion complète avec le Divin.  L’amour pour l’autre est le pâle reflet d’un Amour pour la conscience transcendante.  L’amour égoïste est un rayon de l’Amour divin, souillé par les poussières d’un Petit moi égocentrique et jouisseur».

Mais nous n’avions pas besoin d’un Sage pour le comprendre.  Trop d’humoristes et d’écrivains ont corroboré ses dires, suite à une expérience décevante, pour que nous ne le réalisions pas par nous-mêmes.  Voici quelques extraits incisifs qui en disent long: «N’aimer guère en amour est un moyen assuré pour être aimé.  En amour, on guérit d’une illusion par une autre.  —  L’amour est la source éternelle de la femme, et la chute éternelle de l’homme.  —  L’amour fait toujours croire ce dont on devrait le plus douter.   —  L’amour fait passer le temps, et le temps fait trépasser l’amour.  —  Il n’y a point d’esclaves plus tourmentés que ceux de l’amour.  —  L’amour, c’est des grands mots avant, des petits mots pendant, des gros après.  —  En amour, les femmes pensent à l’avenir, les hommes toujours un peu au passé. —  Les amoureux râpés (pauvres), font peu tourner les têtes.  —  L’amour, c’est l’égoïsme en deux personnes.  —  Dans l’amour, il y a plus souvent une personne qui aime et l’autre qui est aimée.  —  On veut faire tout le bonheur, ou, si cela ne se peut, tout le malheur de ce qu’on aime.»

Par bonheur, l’amour humain est possible.  Tous ceux qui chercheront à le vivre de façon authentique y gagneront beaucoup.  Par sa nature, il est assez difficile de connaître Dieu et de l’aimer.  Il paraît souvent si lointain.  Mais si on parvient à aimer avec tendresse et désintéressement une autre personne et si on réussit à s’en faire aimer de la même manière, on comprendra peu à peu toute la félicité dont Dieu peu nous aimer.  Et, alors, on pourra l’aimer à notre tour et lui présenter toute notre gratitude pour tant de bonheur et de sollicitude.  Nous ne pouvons comprendre l’amour infini que le Créateur, qui a conçu la Vie comme un Grand Jeu amoureux, nous porte uniquement dans une démonstration concrète.  Demandons-lui de faire une telle expérience, mais pour mieux comprendre sa tendre inclination pour chacun de nous.  Car le premier prétendant, à tout amour, doit être Dieu, au point que l’amour qu’on porte aux autres doit s’adresser à lui.  C’est en accroissant progressivement notre cercle amoureux, en commençant par nos proches, que nous pourrons un jour englober tous les êtres de notre attention et de notre compassion.

Il faut aimer encore et toujours.  L’amour résume toutes les autres qualités et, en même temps, les dépasse.  L’amour ne juge ni ne condamne, mais comprend et se donne.  Il est impersonnel et ne se limite pas à un groupe restreint ni à une personne : il s’étend à toute la Création.  L’amour humain, quand il a duré un an, on peut se compter chanceux.  Au premier heurt sérieux, séparation!  Pourtant, quand on ne réussit pas à aimer un être, on ne réussira pas mieux à en aimer un deuxième.  On aime quand on s’aime.  L’amour vrai désire donner pour le plaisir de donner, sans autre idée de récompense que l’approbation de Dieu et la satisfaction d’avoir accompli la Loi.  C’est l’Amour qui a engendré toutes choses, les tirant du Néant.  Tout amour se désavoue, s’il est possessif ou dominateur, s’il ne se révèle pas comme un don de soi.

Terminons ce propos par celui d’un Sage: «L’Amour, depuis l’affinité mystérieuse qui pousse l’atome vers l’atome, depuis l’impulsion insensée qui porte l’homme vers la femme aimée à travers tous les obstacles, jusqu’à l’entraînement mystérieux qui jette l’intelligence, assoiffée d’inconnu, aux pieds de la Beauté ou de la Vérité, l’Amour est le grand mobile de tout être créé agissant en mode d’immortalité.»

L’AVORTEMENT

L’avortement est, tout à la fois, un sujet délicat, sérieux et dramatique pour l’Humanité.  Il a secrètement torturé nombre de consciences ou provoqué des situations bouleversantes, déchirantes, souvent tragiques.  Une ère nouvelle s’annonce, et l’Humanité doit favoriser l’avènement de ce monde nouveau.  En cela, l’avortement doit donc être abordé dans une compréhension éclairée, en accord, lui aussi, avec la Loi de la Manifestation et celle du juste milieu.

Dans cette décision, la première injustice flagrante provient du fait que, bien que la conception soit l’œuvre de deux partenaires, supposés égaux, un seul est, en général, pénalisé: la femme.  Cette décision ne touche pas physiquement l’homme.  Il-peut la partager, mais il n’a jamais, dans son corps, à en subir les conséquences.  Dans ce contexte, où réside l’égalité des sexes dont on se targue de plus en plus et qui doit régir toute relation de couple? Pour compenser l’injustice faite à la femme, l’homme, le partenaire privilégié, doit veiller à ce que sa compagne bénéficie de conditions semblables aux siennes.

Remarquons que le problème de l’avortement ne se poserait pas si l’être humain observait les Lois de la Nature dans toutes les phases de sa vie et s’il ne s’était pas lancé dans un cercle vicieux, autant sous l’aspect moral, social qu’économique.  Il s’est emprisonné dans son matérialisme, son égoïsme et son esprit de concurrence.  Outre qu’il n’observe pas les Lois naturelles, il les viole délibérément, de façon répétée, dans sa manière de vivre, d’agir, de se nourrir, de se divertir, croyant agir dans l’impunité.

L’être humain enfreint également les lois naturelles dans le domaine de la sexualité.  Il a déréglé ses impulsions sexuelles.  Alors que la relation sexuelle, en principe, ne devrait servir qu’à la procréation, il n’y cherche de plus en plus que la jouissance, le plaisir intense qui l’accompagne.  Cette attitude exacerbe ses besoins, cultive un attrait qui devient vite purement émotionnel et cérébral, conduisant aux pires excès, par exemple au viol et à la perversion dont nombre se font les prosélytes.

Si Dieu n’avait pas accompagné l’acte sexuel du plaisir, il y a fort à parier que la majorité des gens l’auraient ignoré.  Alors, la Nature n’aurait pu suivre son cours.  Plus l’être humain, qui dit progresser, assume son confort, plus il se stérilise.

En théorie, l’acte sexuel vise la propagation de l’espèce, dans l’espace et dans le temps.  À cet égard, sa fréquence devrait être gouvernée par les cycles de la Nature.  N’est-il pas significatif que la femme ne soit fécondable qu’un nombre restreint de jours par mois?  Dans une société idéale, du même coup soumise aux principes naturels, l’être humain, maître de lui-même, ne s’accouplerait que pour créer, comme il le faisait au moment de son arrivée sur la Terre.  Mais le plaisir a pris le pas sur l’objectif que la Nature poursuivait.  Le devoir agréable à remplir s’est transmué en appétit jouisseur.  Mais pouvait-on en attendre davantage d’un être en évolution?

L’Humanité devra peu à peu trouver la solution à ses problèmes dans le seul contrôle rationnel de ses appétits.  Dans un Monde peu éclairé, mal éduqué, l’avortement libre devient impensable.  Pour éviter les abus, il faut maintenir des contraintes.  C’est indispensable!

Voici l’approche métaphysique à considérer parce qu’elle réconcilie les données de la science et les perceptions des clairvoyants.  En principe, l’âme ne s’incorpore qu’à la naissance, avec la première inspiration du nouveau-né.  Dans une première considération, l’avortement ne devrait susciter ni objection ni controverse.  Le corps en gestation dans le sein maternel devient un véhicule achevé au neuvième mois, bien qu’il soit souvent viable dès le septième, même avant.  Le fœtus ne représente donc qu’une partie constituante, un prolongement ou une excroissance de la porteuse, puisqu’il ne vit que par elle.  Cela, la science peut le prouver.  Mais la science ne possède pas encore les moyens de connaître le processus invisible qui se produit tout au long de sa formation.

Les médiums nous apprennent que, si l’âme destinée au fœtus ne s’y incorpore qu’avec le premier souffle, elle en prend progressivement possession, au cours de la gestation.  Pendant les trois premiers mois de la grossesse, le véhicule en formation n’a, pour-ainsi dire, aucun acquéreur, pour ce qui a trait au cosmique.  Dans ce délai, les Seigneurs des œuvres ou Maîtres du karma déterminent à quelle âme, en instance d’incarnation, le véhicule conviendra le mieux, selon son rôle fonctionnel et son besoin expérientiel.  Dès le troisième mois, une âme a donc choisi le corps qu’elle occupera, mais pas avant.  De ce fait, à partir du troisième mois, cette âme détient un droit légitime, bien que non exclusif, sur le fœtus et elle doit pouvoir compter sur sa livraison.

Ainsi, il ne peut plus être question de détruire un fœtus après ce délai, sauf pour une raison impérieuse: malformation congénitale et péril pour la vie de la mère.  Tout bien compté, un délai de réflexion de trois mois, pour fixer son choix, ne vous apparaît-il pas raisonnable? La science corrobore ce fait.  Elle assure qu’au troisième mois, le fœtus a définitivement pris la forme d’un corps viable, auquel il ne manque que la maturation.

Mais pourquoi justifier l’avortement dans les deux cas que nous avons mentionné? Les Maîtres sont d’avis que l’Humanité peut permettre, doit même le faire, pour autant il est pratiqué dans le délai prescrit, pour s’assurer une espèce robuste.  D’autre part, pour eux, une âme peut exiger que l’Humanité mette à sa disposition le corps le plus fonctionnel possible pour bien mener à terme son expérience d’incarnation.  Quant à la mère, on comprendra spontanément qu’elle a le droit d’éviter de s’exposer à un danger mortel.  À la rigueur, on pourrait encore accepter l’avortement dans le cas d’une grossesse, consécutive au viol d’une très jeune fille, ou d’une fille-mère provenant d’un milieu familial très défavorisé ou perturbé, mais dans le délai fixé.

Dans tous les autres cas, l’avortement ne peut trouver de justification valable.

LES BAISERS et LES CARESSES

 

Mais oui, commençons encore par consulter un Sage.  Celui-ci dit: «Lorsqu’ils s’embrassent souvent, les gens cessent d’être amis.  Dans le baiser, la monotonie finit par troubler l’être humain et tuer l’amour.  N’embrassez pas toujours avec le même sentiment.  Chaque fois qu’on embrasse un être humain, on doit introduire quelque chose de nouveau dans son âme.  Ce qu’on introduit en lui doit être précieux comme un diamant.  Du reste, on connaît le dicton qui stipule : qui trop embrasse mal étreint

Et notre Sage a raison.  Même en psychologie, on explique le baiser comme une tentative de dévorer l’autre et de l’incorporer à son propre être.  Dans cette attitude, le baiser révèle de l’accaparement.  Le baiser devrait au contraire constituer l’offrande amoureuse d’une énergie merveilleuse.  D’où vient à un être le désir d’embrasser?  D’abord d’un désir de s’émoustiller ou de se faire émoustiller.  Il est tout à fait ridicule de s’embrasser à tout moment, comme chaque fois qu’on doit s’absenter du foyer ou qu’on y revient.  Ce rite prosaïque, posé sans amour ni sentiment altruiste, peut séparer deux âmes.  Dès qu’on en a saisi le sens possessif, il peut même susciter une colère contenue, préparer une séparation, voire provoquer un crime.

baiser-sucre-voleNe souriez pas! Si nous ne ressentons pas d’amour au fond de nous, évitons les embrassades car, à ce moment, nous introduisons dans l’autre des courants grossiers qui entraînent une dépréciation réciproque.  Le baiser doit servir à établir un échange entre deux polarités.  La Nature a placé dans la tête des êtres humains des aimants polarisés qui ne procurent de bienfait qu’entre deux êtres compatibles et complémentaires.  Lorsque deux êtres s’embrassent, ils doivent savoir se polariser entre eux.  L’un doit se faire réceptif et accueillant, l’autre, dynamique et émissif.  Sans quoi l’échange rate son but.  Et ces rôles doivent changer de temps en temps pour que chacun puisse améliorer son harmonie.

Seuls les grands cœurs sont capables de bien embrasser.  Un humoriste a dit: «Les hauts talons ont sûrement été inventés par une femme qu’on avait embrassé sur le front.»  Cette boutade contient un grain de sagesse.  Le baiser signifie davantage que ce qu’en a dit un désabusé: «Un baiser? C’est la juxtaposition anatomique des deux muscles orbiculaires dans un état de contraction.»  Plutôt, il doit prendre le sens que lui ont donné deux autres auteurs: «Un baiser, c’est le contact qui fait jaillir l’étincelle de l’amour.»  Ou:« Le baiser, c’est un moment d’infini qui fait un bruit d’abeille» Ce curieux collage de citations ne vise qu’à nourrir votre réflexion et à inspirer vos méditations.

Mais chacun doit se garder que le baiser ne devienne jamais «le guet-apens qui rive deux âmes l’une à l’autre», ce qui se produit trop souvent.  Mais, avec de la tendresse, il raccommode les pires accrocs.

LE CÉLIBAT

Il est étrange que les gens mariés se posent autant de questions sur le célibat, quand il y a si peu à en dire.  Le célibat et le mariage comportent autant d’inconvénients que d’avantages.  Tout être libre et autonome peut agir avec autant d’indépendance et d’efficacité, qu’il soit marié ou célibataire.  Après tout, le célibat, ce n’est qu’une question de choix.  Mais le célibataire n’a pas à pratiquer la continence, pas plus que les époux ne s’étreignent que pour procréer.

Pour nous dérider un peu, paraphrasons un auteur pour dire que tout amant ou toute amante peut facilement rendre l’autre heureux: tout ce qu’ils ont à faire, c’est de ne pas se marier.  À la vérité, les époux détestent les célibataires pour la même raison que leurs épouses les aiment: ils sont charmants et prévenants.  Au fond, ces époux auraient pu jouir du même privilège: ils n’avaient qu’à ne pas se marier.

Il est mesquin de croire que les célibataires sont des égoïstes, des dépravés, des impuissants, des êtres incapables d’engagement, des gens qui par défaut d’apparence, n’ont pu se caser ou qu’ils sont des homosexuels inavoués.  Ces préjugés sont indignes d’un être raisonnable, à plus forte raison d’un métaphysicien.

LA CONTINENCE et LA CHASTETÉ

 Le mot chasteté peut désigner autant le vœu d’abstinence complète des plaisirs sexuels que l’usage de cette fonction dans un esprit de modération ou en conformité avec les préceptes moraux. Ainsi, la vie sexuelle n’aurait d’autre but que la procréation de sorte que ce qui ne sert pas cette fin devrait aider à élever la conscience.  Bien que le Créateur ait prévu qu’un être devienne pubère à un âge relativement jeune, il devrait s’abstenir de se prévaloir de cette faculté toute sa vie, s’il reste célibataire, et jusqu’à son mariage, s’il choisit la vie de couple.  Quel Dieu amoureux pourrait imposer une telle torture !

Quant à la continence, elle constitue une abstention volontaire des plaisirs sexuels ou charnel, détermination à n’accepter les relations sexuelles que dans le mariage ou à la seule fin de procréation.  Pour le spiritualiste, elle comporte uniquement un refrènement de la concupiscence et une acceptation d’exprimer la pureté d’intention.  Dans la culture orientale, ce mot traduit l’expression sanscrite «brahmacarya» qui désigne l’étape de l’étude et implique la pureté sexuelle complète et la probité parfaite.

Pour un métaphysicien, la chasteté évoque moins la continence sexuelle complète que l’état d’un être nullement troublé par la tension sexuelle.  Elle désigne alors la pureté d’esprit et d’intention qui implique de garder sa pensée et son cœur fermé à toute pensée impure et à tout acte méprisable.  Aux yeux de la Loi cosmique, la continence et la pratique sexuelle reçoivent la même valeur et la même considération dans la mesure où ceux qui les choisissent s’en acquittent dans les normes prescrites par la Nature.  Dans ce cas, seul le but visé diffère.  En effet, la chasteté doit viser à diminuer le nombre des désirs charnels qui lient à la matière et à économiser les énergies subtiles dans l’intention de maintenir sa vitalité, d’accroître son magnétisme ou de favoriser sa transmutation spirituelle.

Au premier chef, la chasteté désigne l’aptitude à juger de façon juste, soit objective, neutre et impartiale, en se fondant sur des principes éthiques stricts de vérité, pour guider son choix final.  Ainsi, ce terme réfère souvent à une réflexion pure qui ne se fonde pas sur les sentiments et ne s’entache pas d’un désir personnel, mais sur la réalité telle qu’elle est en soi.  Accessoirement, elle identifie la pensée claire par laquelle un être maîtrise ses pulsions de sa nature sauvage (primitive) capable de défendre des principes spirituels plutôt que des passions.

Le fluide sexuel comprend deux aspects: d’une part, il sert à la procréation et d’autre part, il vitalise, régénère et transmute le corps.  Dans l’abstention sexuelle, le premier élément tend à se transformer en le second, favorisant la longévité et, sur une plus longue période, la spiritualisation de l’être.  Chez beaucoup d’êtres continents, ce choix ne s’explique pas par un refus d’avoir recours à sa puissance sexuelle, mais dans la volonté d’affecter cedepense-d-energiette énergie, de façon intuitive et rationnelle, au service de son évolution.

Par ailleurs, il faut bien penser qu’en raison des nombreux abus sexuels qui se commettent dans le Monde, la Nature a prévu d’asexuer des êtres ou de les castrer psychiquement pour faire contrepoids à ces dérèglements et maintenir l’équilibre de la planète.  Les Maîtres affirment que les Anges se délectent du nectar qui s’élabore dans l’être, dans la continence, et qu’ils l’affectent, dans le Cosmos, à des fins éminemment constructives.  Pourquoi donc la chasteté fait-elle autant sourire? Tout simplement parce que ceux qui s’en moquent en seraient incapables.  Pour justifier leurs sarcasmes, ils prétextent alors appartenir à la majorité saine.  Est-ce bien vrai?

Pour ce qui concerne la chasteté et la continence, il faut savoir si on est vraiment capable de respecter son choix afin de s’assurer de ne pas développer des sentiments de culpabilité et, à l’extrême, des obsessions qui peuvent conduire à la perversion secrète, voire à la folie.  Trop d’être continents par vœu développent de l’orgueil spirituel, devenant condescendants et arrogants, austères et sévères, insensibles aux problèmes et aux difficultés des autres.  Même que plusieurs se dessèchent physiquement ou s’étiolent psychiquement.

La Loi de l’équilibre rappelle que, en général, trop peu peut devenir aussi préjudiciable que trop, puisqu’il représente un extrême, dans une expérience licite et légitime.  L’important, c’est de savoir s’aimer et se respecter.  Pour badiner, disons que si on a envie et on peut, on peut succomber à la tentation, mais que si on n’a pas envie ou ne peut plus, on garde le droit de s’abstenir.  Il s’agit de ne pas impliquer un être non consentant ou de niveau de conscience inégal dans son choix.

Concluons en disant que, au sens mystique ou spirituel, la chasteté ne consiste pas d’abord à pratiquer la continence.  Il s’agit plutôt d’un état d’esprit par lequel l’être choisit de se garder pur de toute pensée malsaine, même dans-les ébats amoureux.

LA CONTRACEPTION

La contraception, en voilà un autre sujet délicat !  Cette méthode procure à l’être humain la possibilité de satisfaire ses appétits physiques en toute connaissance de cause et, presque, dans la parfaite sécurité.  Ainsi, il peut décider, dès qu’il songe à s’adonner à une relation sexuelle, s’il veut procréer ou simplement satisfaire un besoin naturel.  Toutefois, nul ne peut douter que le désir sexuel s’exprime plus souvent que la volonté de féconder.  De ce fait, on recourt à des moyens contraceptifs.

 Du point de vue métaphysique, le moyen contraceptif le plus licite, à la portée de tous, c’est la continence.  L’être humain doit apprendre à maîtriser ses passions et à garder ses pulsions sous son empire.  L’impulsion sexuelle incontrôlée mène aux pires excès, d’autant plus qu’elle prive l’être de son plus grand pouvoir de transmutation.  L’excès sexuel entraîne la déchéance et provoque une vieillesse prématurée.  Qu’on pense à la recrudescence des maladies transmises sexuellement et à l’apparition de nouvelles de ces maladies.  Cela ne se produit pas par hasard! Mais tant qu’on n’est pas soi-même infesté, cela nous indiffère et nous refusons d’y réfléchir.  Ça n’arrive qu’aux autres, pensPillee-t-on et on mcontraception;téléchargementéprise la prudence.

Attention, «nul n’est une île», comme le disait Thomas Merton.  Nous sommes solidaires du destin de la planète et de ses karmas.  Du reste, si nous dispersons toutes nos énergies vitales au niveau du premier et du deuxième centre, que nous reste-t-il pour activer les autres centres supérieurs? Comment pourrons-nous ouvrir notre conscience?

Pour permettre à l’être humain d’assouvir ses passions sans risque d’une fertilité indésirée, la science a inventé tout un arsenal autorisé de produits contraceptifs, dont plusieurs ont déjà révélé leurs effets dévastateurs.  Certains produits chimiques ou de synthèse mettent parfois bien du temps avant de révéler leurs effets nocifs dans l’organisme.  Sans compter que c’est encore la femme qui fait les frais de ces expériences, la vasectomie et les autres moyens contraceptifs masculins étant très largement boudés par les hommes.

Tant pis pour les sceptiques, la métaphysique ne peut approuver aucun moyen contraceptif qui affecte directement les cycles du corps ou le corps lui-même.  La vasectomie et l’hystérectomie constituent des mutilations bien plus condamnables que le body-piercing.  La Nature a promulgué des Lois précises pour régir le corps humain.  Suspendre ces lois ou les dévier de leur cours normal doit être considéré comme une transgression de l’ordre établi.  Cela provoque, dans le plan concret, comme dans les plans invisibles, des dérèglements qui, tôt ou tard, révéleront leur gravité et la profondeur de l’ignorance humaine.

La désapprobation métaphysique vise toutes les interventions chirurgicales, tous les produits chimiques, tous les procédés mécaniques, toutes les inclusions permanentes, relatifs à la contraception.  Et cet avis vaut pour les deux sexes.  Les seuls moyens contraceptifs admissibles sont: la continence, le coït interrompu et les moyens mécaniques temporaires (tels le condom).  N’oublions pas qu’en stérilisant le corps, on stérilise le psychisme et la planète.  N’avez-vous pas remarqué que, de plus en plus, nombre d’éléments dépérissent à cause de la sécheresse ou autrement, notamment en raison de l’impuissance, de l’infertilité, de la stérilité? On ne peut pas tout mettre sur le seul compte de la pollution.  Quelque part, la Nature se prépare à reprendre ses droits, préparant un gouffre aux parasites et aux inconséquents!

LA DÉBAUCHE, LA CONCUPISCENCE et LA LUXURE

Quand un être dépense toutes ses énergies dans la satisfaction de ses appétits charnels et dans l’orgasme, il ne lui reste plus de capital à investir dans ses activités quotidiennes et au service de son évolution.  Hélas, l’astral a tellement besoin de sensations fortes! L’être humain a le droit de satisfaire ses appétits naturels, en conformité avec la Loi du juste milieu.  Mais, dans la passion, il se laisse mener par ses pulsions, ce qui est de l’esclavage; ou il rabaisse les autres au niveau des objets, ce qui est de la domination.

La passion consiste à abuser de sa sexualité ou à s’en servir à des fins contre nature.  Un Sage a dit: La luxure est une spéculation sur le désir et le plaisir. Une des erreurs courantes, c’est de considérer le libertinage et le laxisme comme une revanche contre le conservatisme, les convenances élitiques, les fausses pudeurs, les inhibitions de la culpabilité ou de la peur, les faiblesses sentimentales ou comme l’affranchissement d’une morale dépassée ou des tabous ancestraux.

C’est une grave erreur, car la sexualité reste une activité sacrée.  La débauche ne constitue nullement une conquête des droits de la personne, un libre épanouissement, une délivrance des servitudes de l’amour, une réaction courageuse contre les contraintes sociales, donc un pas vers le bonheur.  Certains vont jusqu’à croire, tant ils se vantent de leurs ébats et de leurs performances, que c’est un jeu social ou le signe d’une force indomptable et, pourquoi pas, une fleur de raffinement.  Ces attitudes contiennent une provocation contraire à la Nature.

Comme le disait notre Maître, ne confondons pas le péché avec l’erreur.  Il disait que certains s’étaient extraits trop rapidement de la notion du péché, bien qu’il n’existe pas en soi.  Et il ajoutait: I1 faut garder en tout un juste milieu.  Un peu de tout, oui, mais pas d’abus.  L’homme se meut dans un milieu nouveau et dans des circonstances différentes, auxquels il a parfois du mal à s’ajuster.  C’est

normal.  Mais ses difficultés d’ajustement ne peuvent l’autoriser à transgresser les Lois naturelles, immuables, les lois sociales licites, ni à s’abstraire de la nécessité de développer sa compréhension spirituelle.

L’homme contemporain s’est donné un corps d’adulte, il a grandi matériellement, mais il a gardé une âme infantile, s’étant peu développé intérieurement.

Considérez l’homme et la femme, s’adonnant amoureusement à l’acte sexuel, dans la position normale.  L’homme figure alors le Père créateur projetant son phallus émissif vers la terre; la femme figure la Mère gestatrice offrant son yoni réceptif au Ciel.  Leurs deux pubis forment alors symboliquement l’Hexagramme sacré.  Tout métaphysicien aurait intérêt à méditer sur ces connivences cosmiques.  L’Hexagramme sacré exprime diversement le Principe cyclique de l’Évolution, la Perfection de l’Androgyne primordial, soit l’Homme total, l’Union féconde des deux polarités, le Retour à l’Unité originelle, l’Alliance du Macrocosme et du Microcosme (du Ciel et de la Terre) et la Parfaite sagesse en action.

Que les  humains se fassent sages, eux aussi!

L’HOMME et FEMME

 

Au sens métaphysique, l’homme et la femme représentent, chacun, la moitié d’une équation qui recherche l’équilibre d’un être unifié, mais sans compter sur la personne de l’autre sexe pour fournir la complémentarité opposée.  À la vérité, l’homme et la femme sont des êtres égaux, dont 1e seul rôle fonctionnel varie.  L’un et l’autre sont des êtres entiers, complets, parfaits et totaux en eux-mêmes.  Chacun doit chercher en lui-même la plénitude à laquelle il aspire, non dans l’autre.

Les Maîtres disent que la femme incarne le magnétisme et que son rôle consiste à être amour, providence et réceptivité, organisatrice des moyens.  Elle doit édifier pour conserver.  Il faut dire, au grand dam des féministes, que tous les Livres sacrés lui assignent son rôle principal au foyer, en tant qu’animatrice de la cellule familiale, mais sans accepter quelque forme d’esclavage que ce soit.  Les Maîtres prétendent même que la pureté d’une population dépend de l

a chasteté et de la fidélité des femmes.  Son rôle consiste effectivement à purifier et à harmoniser la planète, en spiritualisant la Matière, en retournant les énergies au Père divin.

homme-et-femmePour les Maîtres, l’homme incarne l’électricité.  Son rôle est de créer, mais de dissoudre les vieux modèles, pour créer.  À cette fin, il détient le rôle de protecteur et de pourvoyeur de la cellule familiale.

Dans les faits, la manifestation du masculin intervient comme si elle précédait la manifestation du féminin sur chaque palier de l’évolution.  Ce qui justifie le symbole biblique que la femme aurait été tirée d’une force de l’homme, mais de l’Androgyne primordial.  Ce qui n’infériorise en rien la femme.  Dans tous les textes sacrés, Dieu, androgyne par essence, reste toujours à prédominance mâle.  Ce qui explique que la majorité des Instructeurs de la planète soient des hommes.  Pourtant, c’est la femme qui la sauvera, au bout du compte, comme l’indiquent les prophéties.

Ainsi, l’homme prima sur la femme, non en terme de préséance, mais en terme de précession.  Il apparaît tout simplement avant la femme.  En fait, dans le Moment d’éternité, ils sont apparus simultanément.  Mais le symbolisme évoqué en dit assez pour que la femme comprenne que, tout en maintenant son droit à l’émancipation, elle doit rester près du foyer ou se choisir une tâche d’animatrice ou d’organisatrice d’un milieu.  Elle ne doit jamais tenter de se faire la piètre caricature de l’homme, par émulation, en imitant son comportement ou ses attitudes.  C’est également à tort qu’elle renoncerait à un costume différent de l’homme.  En adoptant la tenue vestimentaire de l’homme, elle s’attire, par la Loi d’action et réaction, une virilisation certaine.  Voilà qui explique qu’autant de femmes, aujourd’hui, soient plates et filiformes.  Et la femme doit se rapprocher d’autant plus du foyer qu’elle compte avoir des enfants.

L’homme descend des énergies cosmiques dans la Matière.  Son rôle consiste à être volonté, puissance et activité.  En fait, il est gestateur et créateur par le cerveau, et actif par le physique.  La femme est physiquement réceptive et gestatrice par le cerveau, et passive par le physique.

Certaines femmes pourront croire que la métaphysique tend à perpétuer une surestimation virile, ce qu’on appelle communément un esprit machiste rétrograde.  C’est leur droit! L’important, autant pour l’homme que pour la femme, c’est que l’un et l’autre ont choisi leur sexe avant de naître, dans la pleine connaissance de leur rôle fonctionnel.  Sur les plans subtils, toutes les âmes sont androgynes.  En incarnation, aucun sexe ne peut donc tenter de se revaloriser ou de s’inférioriser en regard de l’autre.

Pour comprendre sa situation, la femme aurait intérêt à s’intérioriser et à méditer pour confirmer ou infirmer les présents énoncés.  Elle pourra notamment, ce qui est très important pour elle, y comprendre sa complémentarité humaine.  Forte de ses propres découvertes, elle pourra accepter plus spontanément de se situer dans la famille, la société et le Monde, selon sa propre conception.  Mais il n’existe aucun mal à ce que la femme réclame les mêmes droits que l’homme, adopte ses comportements ou les fonctions qu’on lui attribuait culturellement ou historiquement.  Régulièrement, sur la planète Terre, les polarités et les jeux de rôle se sont inversés.  Mais le salut de la planète réside dans la compatibilité et la complémentarité des rôles fonctionnels, ce qui, une fois bien compris, mettra un terme à la dualité, au niveau personnel, et, par ricochet, à la guerre des sexes.

Quant à l’homme, il doit bien se garder de tourner au ridicule les justes revendications que la femme lui propose, à notre époque, encore moins tenter de la complexer.  Par son esprit dominateur et égoïste, l’homme a pu acquérir une apparente supériorité, dans certains domaines, tenant la femme en sujétion au foyer.  Par exemple, il a grandement perfectionné son intelligence concrète.  Mais la femme a acquis de prodigieuses compétences dans nombre de domaines, spécialement au niveau de l’âme.

L’homme et la femme qui se sont unis, par le mariage ou en union libre, doivent s’unir en esprit pour que leur activité commune descende du plan de l’esprit et se manifeste dans le concret en pleine union de cœur.  Comprenons que, chez l’homme, l’organe génital est mâle, mais que son cerveau est féminin.  Chez la femme, l’organe sexuel est féminin, mais son cerveau est viril.  Le plexus solaire, chez l’un et l’autre sexe, constitue le point central qui équilibre tout l’organisme.  Maintenant, si l’homme féconde physiquement la femme qui, après la gestation, livre un être parfait, la femme féconde intellectuellement l’homme, qui porte l’idée et lui donne sa structure.  On dit à juste titre que, derrière tout grand homme, il y a une femme, qu’elle est la muse ou l’inspiratrice de son idéal et de son aspiration, souvent de son salut.

Il doit exister, entre l’homme et la femme, un accord entre leurs deux pôles sexuels, mais aussi entre les pôles de leur esprit, c’est-à-dire, dans le présent contexte, de leur essence.  Que la femme se souvienne que c’est toujours l’homme qui a honoré sa position: il est donc bien subjectif dans son interprétation.  L’homme ne devrait pas avoir honte d’avouer ses torts, il témoignerait qu’il a acquis de la sagesse avec les âges.  Au fond, il reste un grand prétentieux, un peu naïf: en présence d’une femme, il se croit toujours plus qu’il n’est, mais seul ou devant d’autres hommes, il s’estime moins qu’il ne vaut.  Il a souvent de grandes prétentions, mais de bien petits projets, de bien bonnes intentions, mais des attitudes bien mesquines.  Consolez-vous, mesdames, votre homme vous diminue souvent quand il est longtemps près de vous, mais à l’extérieur ou en votre absence, il ne tarde pas à vous grandir.

L’homme et la femme ne sont pas deux réalités qui s’opposent, mais deux réalités compatibles et complémentaires appelées à la fusion.  Mais il est certain que, par les citations qui vont suivre, on pourrait avoir l’impression qu’il s’agit de deux mondes à part, presque incapables de se rejoindre, si ce n’est pour se quereller ou affirmer leur apparente supériorité sur l’autre.  Ainsi, Cicéron disait: «Les hommes sont comme les vins.  Avec le temps, les bons s’améliorent et les mauvais s’aigrissent.»  Et La Rochefoucauld ajoutait, quelques siècles plus tard: «On ne doit pas juger du mérite d’un homme par ses grandes qualités, mais par l’usage qu’il en sait faire.» Voilà qui en bouche un coin et rabaisse toute prétention!  Si un homme se fait ange, méfiez-vous, il a une arrière-pensée.  Car, achevant sur une note plus optimiste, l’homme a au moins l’avantage d’être direct dans ses gestes et ses propos, d’être loyal en amitié, d’être oublieux des affronts, d’être dédié dans son travail, d’être silencieux dans la défaite, d’être énergique dans ses entreprises.

L’homme serait plus pondéré dans ses jugements sur les femmes s’il savait combien il lui a été longtemps difficile d’être une femme.  Qui disait: «L’homme qui affirme comprendre une femme veut dire par là qu’il est doué d’une très bonne ouïe?»  Une femme disait des femmes: «Voulez-vous être aimé d’une femme? Etudiez ses goûts, consultez ses plaisirs, contentez ses fantaisies, passez-lui ses caprices, fermez les yeux sur ses défauts, louez les qualités qu’elle a, prêtez-lui celles qui lui manquent, ne faites point l’éloge d’une autre femme en sa présence.»

Ces citations amusantes ne visent pas qu’à dérider.  Elles entendent à faire ressortir des travers chez les deux sexes et leur incompréhension mutuelle, deux facteurs qui ont largement contribué à attiser la rivalité des sexes à travers tous les âges.  Voyez ici ce que dit un homme des femmes : «La femme ne voit jamais ce que l’on fait pour elle; elle ne voit que ce qu’on ne fait pas.»  Un autre dit: «Les femmes trouvent toujours qu’elles aiment trop; et les hommes qu’on ne les aime pas assez.»  Que penser de ceci: «Une femme s’inquiète de l’avenir jusqu’à ce qu’elle trouve un mari, tandis qu’un homme ne s’inquiète de l’avenir que lorsqu’il a trouvé une femme.»  Parait-il même qu’une bonne précaution à prendre, en présence d’une femme, c’est de toujours la regarder dans les yeux.

Vernier disait: «Ce qu’il y a de plus compréhensible chez les femmes laisse la moitié à deviner.»   Mais comme Pécault affirmait que «Le respect de la femme est la marque à laquelle on reconnaît l’homme de cœur», mettons un terme à ces hilarantes ou déprimantes digressions.  Car les femmes restent la plus belle moitié du monde.  Et, partout où il y a un foyer heureux, on soupçonne qu’y œuvre une femme oublieuse d’elle-même, qui ne méprise pas d’être le paratonnerre de la mauvaise humeur des autres et présente un parapluie de compassion à leurs injustes récriminations et à leurs fastidieuses exigences!  Mais ce qu’elle peut être pénible pour ses rivales réelles ou présumées.

Oui, l’homme est un prodigieux créateur quand il s’y met; oui, la femme est un fabuleux trésor de compréhension, quand elle aime, souvent, même, quand elle n’aime pas.  Il ne leur reste qu’à apprendre à se donner la main, en égaux, compatibles et complémentaires.

L’HOMOSEXUALITÉ

 

Au cours de la grossesse, la femme porte normalement l’enfant masculin sur le côté gauche (polarisé féminin) et l’enfant féminin sur le côté droit (polarisé masculin), parce que le positif attire le négatif et inversement.  Plus l’enfant se rapproche du centre, plus il sera efféminé, s’il est du sexe masculin, ou masculinisé, s’il est du sexe féminin.  Ce qui explique l’homosexualité qui doit être conçue normale.  En effet, l’orientation sexuelle ne constitue généralement pas une qualité que l’être développe dans sa jeunesse, mais une qualité prénatale léguée par les parents.  Il existe une forme d’homosexualité qui résulte de la quantité et de la qualité des gratifications ou des frustrations qu’un enfant a obtenu, dans son enfance, des personnes de l’autre sexe.  Il en existe une autre qui résulte de l’entraînement dans le jeune âge.  Quoi qu’il en soit, comme il n’existe pas de hasard et que Dieu lui-même ne juge pas, chacun garde le droit de mener sa vie à sa guise.  Surtout, les parents, la mère notamment, doivent s’abstenir de ressentir une quelconque culpabilité ou d’endosser la moindre responsabilité pour l’orientation sexuelle de leur progéniture.  Cette réalité s’explique à un autre niveau.

Du reste, comme le confirment les symboles ésotériques, chaque personne est plus ou moins homosexuelle, détenant un certain degré de la polarité du sexe opposé.  Entre l’homme et la femme, considérés comme les deux extrêmes polarisés d’une même force, appelée sexualité, on retrouve tous les degrés de la féminité et de la masculinité.  L’Humanité pourrait prévenir l’homosexualité, si chacun de ses êtres connaissait mieux les phénomènes qui président à la gestation.  Mais dans l’état actuel de ses connaissances, il faut de toute urgence réhabiliter l’homosexualité, sans approuver les abus et le prosélytisme, par la compréhension que ce n’est pas l’homosexualité qu’il faut condamner, mais les parents et la société qui, en général, ne savent pas comment mener leur copulation.  Autrement dit, ils ne savent pas comment se polariser, comment suivre le développement d’un fœtus, comment diriger leurs pensées, ni comment s’alimenter adéquatement.

D’après les statistiques de maternité, selon les pays, il naît entre six et dix pour cent d’homosexuels.  Un tiers de ces êtres se pervertissent, se torturent et se suicident à cause du rejet de leur milieu et de l’intolérance générale.  Si l’homosexuel, qu’il ne faut pas confondre avec un pédophile, ne doit pas chercher à entraîner d’autres dans son orientation, il a droit de jouir d’une vie heureuse, de satisfaire ses appétits et de mener une vie de couple normale.  Personne n’a le droit de le juger, de le condamner, de le rejeter, de le désapprouver.

L’IMMACULÉE CONCEPTION ou LE CONCEPT IMMACULÉ

 

En spiritualité, le concept immaculé désigne l’idée ou l’image pure et parfaite que le Créateur forme d’un être ou d’une réalité et qu’il maintient intact dans son Mental éternel.  On trouve en lui le facteur essentiel de toute expérience alchimique ou métaphysique sans lequel rien ne peut réussir.  Ce principe d’assomption fut enseigné par Marie et par le Maître alchimiste.  Il consiste à concentrer sa vision de façon exclusive et unique sur Dieu pour amener le corps et l’être à se remplir de sa Lumière totale.  Exercice de vision intérieure mené par l’œil simple, il développe l’aptitude à maintenir l’image du Plan parfait à manifester, à forger la vision d’un projet accompli dans le «comme si», à former et à retenir une image mentale pour la remplir de lumière, d’amour et de joie.  Malgré sa déchéance apparente, l’être humain est toujours perçu, dans la Conscience de Dieu, conformément à l’image de la Réalité à partir de laquelle il l’a créé.  Ce principe se fonde sur la visualisation d’une idée parfaite qui devient alors un moule psychique qui sert d’aimant attirant les énergies créatrices de l’Esprit vers l’être humain qui l’a formée pour réaliser le modèle maintenu dans son esprit.

LE MARIAGE

Le mariage représente un contrat purement humain qui ne s’appuie sur aucun fondement cosmique.  L’Humanité a inventé ce rituel, à une époque de grande noirceur ou de grande ignorance, pour s’assurer un développement social ordonné et stable, donc pour maintenir sa cohésion.  Avec les âges, elle a transformé cet engagement en une affaire d’intérêt, en une affaire commerciale ou purement sociale.  Au fond, elle a trouvé, dans le mariage, un moyen subtil par lequel les individus peuvent divertir leur ennui, oublier leur vide et leur désarroi intérieurs et se dispenser d’avoir à se chercher un partenaire lorsque surgissent les appétits sexuels.

Quoi qu’en pensent les bien-pensants, si le mariage était sincèrement fondé sur l’amour véritable ou sur une injonction divine, les partenaires n’auraient pas à se faire de promesses et à se lier par contrat pour s’imposer la fidélité et assurer leurs arrières.  Ces conventions sociales et religieuses n’ont d’ailleurs aucune efficacité pour engendrer ou renforcer l’amour.  De ce fait, réprimant la pression sociale, si on désire se marier, on le fait, si on le désire pas, on s’en abstient.  Il est tout à fait licite et légitime de vivre en couple, dans la mtanneaux-mariageesure où on choisit ce partenariat, donc cette association d’entraide et de support mutuel, pour de bons motifs.  L’important, c’est ce qu’on inclut dans le contrat d’alliance, qui ne doit en rien limiter l’autonomie, l’indépendance et la liberté de l’un ou l’autre des partenaires.

Au sens métaphysique, le vrai mariage s’opère entre un sujet et la réalité qui représente sa polarité inverse, à l’intérieur de lui-même, afin qu’il prenne conscience d’être un être entier, complet, total et parfait en lui-même.  Il se produit, pour l’homme, entre lui et sa femme cosmique, sa véritable âme-sœur, ou, pour la femme, entre elle et son homme cosmique, son véritable esprit-frère.  Comme le dit un Maître: «Le mariage, c’est l’union intérieure avec l’autre moitié de notre être que nous possédons tous au-dedans de nous.»  Et il précise: «Le mariage, le véritable mariage, tel que les Initiés le comprennent, c’est l’union de l’Esprit et de la Matière, un travail de l’esprit sur la matière.»

Marier signifie, ésotériquement, unir deux polarités dans un ensemble complet et parfait.  Or, chaque être est, comme il a été dit, entier, complet, total et parfait en lui-même.  Au sens que la graine contient toute la plante ou tout l’arbre, qu’il ne lui reste plus qu’à se développer, en puisant dans le grand réservoir cosmique et dans la terre nourricière tous les éléments dont elle a besoin pour y arriver, donc pour prendre conscience de sa plénitude et de son achèvement.  L’être humain ne peut donc avoir amené avec lui, en incarnation sur terre, une moitié de lui-même, quelque part, qu’il doit absolument trouver pour découvrir sa plénitude et son achèvement.  Voilà pourquoi le mariage n’est pas plus digne ou évolutif que le célibat, l’activité sexuelle plus noble que la continence, ou inversement.

Pour l’Humanité, le mariage signifie alliance, fondation d’une cellule familiale.  Pour ce qu’elle en a fait, le mariage ne constitue plus qu’une convention sociale.  Aussi, importe-t-il, au moment de se choisir un partenaire, de bien réfléchir pour que des incompatibilités profondes ne viennent pas, à brève échéance, justifier une remise en question de sa décision et produire la rupture de l’union conjugale.  Il est tout à fait naturel que les époux trouvent un centre d’intérêt majeur dans l’aspect biologique, ces influences subtiles, intangibles, qu’ils ressentent du simple fait de la différence de leur polarité sexuelle.  Mais si l’intérêt sexuel et la procréation, soit fonder une famille, devaient constituer les éléments uniques de la motivation au fondement d’un mariage, il n’aurait pas sa raison d’être, comme il ne pourrait durer longtemps, menacé de sombrer rapidement dans les habitudes, la routine et la monotonie.

Le métaphysicien doit être sage: l’homme ne doit pas se chercher une épouse pour se faire servir, pour attirer à ses côtés une reine du foyer; la femme ne doit pas se chercher un époux pour s’assurer la sécurité ou par crainte de rester sur le carreau.  Ils doivent s’unir pour s’aider mutuellement à évoluer.  Dans cette perspective, si on tient à vivre avec un conjoint fidèle, on devrait prendre le temps de vérifier de quel bois il se chauffe avant de se marier, pas seulement se fier à sa parole.  Un être fidèle qui veut vivre avec un être fidèle, ne devrait pas épouser un être volage dans l’espoir secret de le convertir avec le temps.  Dans la même veine, un être volage devrait avoir l’honnêteté et le courage de refuser de s’allier à un être qui compte sur sa fidélité après l’échange des promesses.

L’homme et la femme qui comptent s’épouser doivent d’abord être des amis, c’est-à-dire compatibles et complémentaires.  Rien ne peut justifier qu’on se choisisse un partenaire autrement qu’on choisit ses amis.  Voici un test qui peut permettre de découvrir si la vie conjugale peut devenir possible entre deux personnes: chaque partenaire n’a qu’à observer, sans aveuglement, l’autre partenaire, se demandant s’il porte les traits et les qualités intellectuelles et spirituelles qui l’attireraient vers un autre être de son propre sexe, un ami.  Dans ce cas, ils peuvent s’unir, car il existe entre eux un autre lien, plus fort que le lien sexuel.

Oui, l’amour est égoïste, car nous aimons ceux qui aiment ce que nous sommes et faisons.  Pour connaître un mariage heureux, il faut aussi faire table rase des traditions désuètes par rapport à la direction du foyer et aux stéréotypes des rôles sexuels.  Les Textes sacrés assignent à la femme le rôle de l’organisation et de l’animation du foyer, à l’homme le rôle de création des moyens et de pourvoyeur.  Mais les Écrits saints sur lesquels les religions s’appuient datent de deux à dix-huit mille ans, parfois même encore plus.  Jésus a bien précisé qu’il était venu compléter et assouplir les directives de l’«Ancien Testament», que nous appelons la «Bible», pour les adapter à son époque.  Nous avons le même devoir de dépoussiérer les enseignements du «Nouveau Testament», que nous appelons l’«Évangile», ou de les libérer des faux interdits qu’on en a arbitrairement tirés.

Ainsi, la direction du foyer ne relève plus nécessairement ou exclusivement de la femme.  De nos jours, la direction du foyer doit revenir au partenaire qui est, par nature, le plus progressiste, soit à celui qui est le plus positif dans ses désirs et qui peut les faire valoir par le pouvoir véritable de la volonté.  Les projets doivent être déterminés et menés par celui des conjoints qui a le plus de pertinence et d’esprit d’entreprise.  Cela permettra que les deux partenaires puissent tour à tour exprimer leurs aptitudes.

Plusieurs se demandent quelle est la finalité du mariage.  À leur question, nous pouvons trouver autant de réponses qu’il y a de points de vue, et ils varient énormément.  Sur le plan biologique, l’aspect légal et moral du mariage n’a aucune incidence véritable.  Au sens biologique, il consiste en l’union de deux partenaires de sexe différent qui veulent perpétuer l’espèce.  De ce point de vue, un couple a rempli son but dans la vie dès qu’il s’est donné une progéniture.  Au point de vue social, la cellule familiale contribue à maintenir les valeurs morales.  L’instinct de conservation se communique des parents à ceux dont il se sont donné la charge.

Les responsabilités familiales aident à pondérer les pulsions égoïstes, agressives et apportent du raffinement aux manières et à la conscience.  Sans la famille, il y a fort à parier que toutes les institutions charitables de la société disparaîtraient rapidement, l’égoïsme personnel ne trouvant plus de frein.  On sait par exemple que l’homme est prêt à prendre bien des risques, lorsqu’il se sent seul concerné, mais il commence à peser les risques de l’aventure, s’il a fondé une famille.  Les responsabilités familiales aident aussi à mieux comprendre les intérêts de la société, qui n’est qu’une famille élargie.  Mais, comme le disait Prévost, la vie à deux peut adoucir l’égoïsme humain en le dédoublant.  Augier ajoutait: Le mariage est un duo ou un duel.  En fait, un mariage très heureux se construit au jour le jour.

Du point de vue psychologique et philosophique, la finalité du mariage consiste en la création d’un environnement qui fournit les moyens émotionnels propres à apporter à un être la sécurité, la stabilité et la paix.  Dans le mariage, les deux partenaires mettent un terme à une recherche épuisante, puisqu’ils y trouvent le moyen de combler les désirs ardents de leur moi émotionnel.  Pour le bien de ses proches, chacun hésitera à chercher ailleurs une paix et un plaisir incertains.  Chacun sera mieux à même de centraliser ses intérêts sur un point focal: son couple ou sa famille.  Un disciple du maître Socrate, l’antique philosophe grec, lui demanda un jour qu’elle voie il privilégiait entre le célibat et le mariage.  Le sage lui répondit qu’il regretterait l’une et l’autre s’il n’avait trouvé son centre et n’avait dominé ni ses passions ni son égoïsme.

De par la nature du mariage, celui-ci peut s’annuler automatiquement et de façon unilatérale, dès que le dernier enfant a quitté la maison.  À ce moment, parce qu’il n’a plus sa justification première, la procréation, les deux partenaires peuvent choisir de rester ensemble, surtout s’ils ont bien cheminé ensemble.  Mais, si l’un ou l’autre partenaire décidait de partir, il peut le faire sans culpabilité.  La finalité du mariage, avec ses responsabilités, qui visait à l’entraide mutuelle, à se donner des descendants et à les élever, a été menée à terme.

Oui, le mariage est une décision sérieuse, car il peut devenir un ciel ou un enfer.  Nul ne peut prévoir ce qui, de lui, survivra au mariage, car, souvent, l’un et l’autre des partenaires ne montre son vrai visage qu’une fois le contrat signé.  Sans compter que, dans bien des cas, le mariage tourne vite court, en raison de la monotonie qu’il engendre, en peu de temps.  Une fois mariés, les réactions des partenaires se révèlent souvent bien imprévisibles.  Pour durer, le mariage ne doit être ni une loterie, ni un saut périlleux dans l’avenir, ni un marché dangereux.  Feuillet disait: «Le mariage est une pièce à deux personnages dont chacun n’étudie qu’un rôle, celui de l’autre.»  C’est dire à quel point l’être humain n’est pas toujours dupe de la valeur des institutions qu’il crée.  Dans cette forme d’alliance, c’est l’âme, non les avantages physiques et matérielles, qui peut assurer la pérennité du mariage.

Poursuivons notre étude du mariage par des observations percutantes de nos devanciers qui illustrent bien les faiblesses du caractère humain et de ses motivations curieuses.  Montaigne disait qu’un bon mariage ne pouvait découler que d’une femme aveugle et d’un mari sourd! Necker proposait donc: «Dans un ménage bien assorti, la femme doit mener et le mari conduire; l’un tient du sentiment et l’autre de la réflexion.»  Augier renchérissait sur Montaigne en observant: «Chacun regarde ses défauts au télescope et les défauts des autres au microscope.  C’est le malheur de beaucoup de ménages.»  Jésus avait dit, bien avant lui, qu’il est plus facile de voir la paille dans l’œil d’autrui que la poutre dans le sien.  Entre deux époux, l’art d’être heureux réside dans la compréhension, l’indulgence, la tolérance et l’autonomie.

Scribe constatait pour sa part: «Il y a des chaînes qui sont d’or quand on les voit de loin, de plomb quand on les porte, de fer quand on veut les rompre.»  Fort heureusement, si, en se mariant, on choisit le bon numéro, on peut connaître le bonheur, sinon, on peut toujours tenter de devenir philosophe en scrutant de plus près ses propres dynamismes animateurs.  Tout mariage réussi repose sur l’amitié.  Mais, si le mariage ouvre d’autres horizons, amène d’autres devoirs, crée d’autres tendresses, il ne doit pas devenir un obstacle à ses autres formes d’amitié.

On doit éviter de se marier par pur intérêt ou dans l’intention d’assurer sa sécurité, on peut répondre à ces attentes ailleurs et autrement; on doit éviter de se marier pour l’argent, on peut emprunter à meilleur compte.  En pareils cas, le bonheur dépendrait de tant de circonstances et de contingences qu’on aurait du mal à les rassembler.  Quelqu’un a dit: «Gardez les yeux ouverts avant le mariage et mi-clos ensuite.»  Un autre ajoutait: «Plus une femme aime son mari, plus elle le corrige de ses défauts; plus un mari aime sa femme, plus il augmente ses travers.  Quand ils s’aiment tous les deux également, ils restent ce qu’ils sont.»  Voilà l’idéal du mariage: rester ce qu’on est, suivre son propre destin et s’accepter mutuellement comme on est.

Comment l’être humain peut-il avoir exprimé d’aussi fines observations, les avoir répétées de génération en génération, sans avoir modifié son approche du mariage? Le mystère ne peut s’expliquer que dans l’aveuglement qui résulte des pulsions et des passions, irrépressibles, mais tellement asservissantes!  Qui n’a pas lu cet aveu de Taine: «On s’étudie trois semaines, on s’aime trois mois, on se dispute trois ans, on se tolère trente ans…  et les enfants recommencent?»  Pourtant, dès la signature du contrat de mariage, la romance devrait finir et l’amour commencer.  Le mariage doit fournir plus que des motifs apparemment justifiés de se plaindre.  Le mariage comprend tous les éléments pour s’élever à la sagesse.  Mais qu’en fait-on? Une année de joie, dix de confort, trente de rassasiement ou de résignation!  Qu’on se le dise et se le répète :  mariage hâtif, longs regrets!

Les gens avisés ne se marient jamais que pour le présent.  Ils savent que la beauté et la passion passent avec la jeunesse, qu’il faut leur substituer l’entraide du cœur quand viennent les temps difficiles et les ravages de l’âge.  Quelqu’un résume l’attitude à prendre avant le mariage comme suit: «Avant de partir pour la guerre, prie une fois; avant de t’embarquer sur la mer, prie deux fois; prie trois fois avant de te marier.»

L’ONANISME ou LA MASTURBATION SOLITAIRE

On entend par onanisme le plaisir solitaire surtout obtenu par la masturbation.  Voilà la seule activité sexuelle que la Nature ne peut approuver, en temps normal, à moins de longue abstinence, parce qu’elle ne comporte aucune valeur d’échange.  Cette pratique peut être tolérée à l’adolescence, en raison des normes sociales et morales qui ne permettent pas facilement de se trouver un partenaire pour satisfaire ses appétits ou parce qu’elle répond à une exploration normale de ses puissances secrètes.  Elle peut aussi s’avérer légitime à tout âge, mais sporadiquement, dans des cas de séparation, de divorce, de veuvage, d’éloignement prolongé de son partenaire légitime, d’un isolement complet imposé par la société (par exemple, l’incarcération ou l’exploration d’un territoire désertique lointain).

Pourtant, même dans ces cas, si la personne n’est pas liée par un contrat de mariage qui engage à la fidélité, elle aurait avantage à trouver sa satisfaction autrement, si elle le peut.  En raison de la hiérarchie vibratoire, le Cosmos peut tolérer nombre de pratiques sexuelles qu’il convient de ne pas révéler ici pour éviter de scandaliser, soit de blesser les âmes timorées accrochées à leurs tabous ancestraux ou à leurs préjugés religieux  En effet, on risquerait d’éveiller des passions dans des âmes chroniquement immatures, portées à interpréter de façon erronée leur légitimité temporaire.

Voilà le problème posé dans toute son acuité.  L’homme, qui a perdu sa vision subtile, ne peut mesurer les conséquences désastreuses de l’onanisme.  Cet acte engendre des criblures dans l’aura ou le champ magnétique, trous qui dégénèrent en fissures, par déperdition sèche des énergies, fissures qui s’agrandissent et engendrent des lambeaux sombres, selon la fréquence de cette pratique.  D’une part, elle dévitalise l’être, flétrit le corps, affaiblissant le système immunitaire et prédisposant aux maladies, comme à un vieillissement précoce.  D’autre part, elle prépare un terrain fertile au parasitage subtil de la part des entités ténébreuses.  Certains types de dépression, d’agressivité compulsive, d’actes criminels compulsifs, de dérèglements psychiques profonds relèvent d’une telle pratique prolongée.

Mais les Maîtres ne réservent pas le terme onanisme au seul plaisir solitaire.  Ils englobent, par lui, les relations sexuelles entre partenaires légitimes, dont l’un ou l’autre n’est pas consentant ou ne se livre à ces ébats que par obligation maritale.  Deux partenaires ne devraient jamais faire l’amour (quelle expression révélatrice), si les deux partenaires n’en éprouvent pas le goût en même temps.  L’amour ne se fait pas, il se laisse faire, si on comprend la nuance.  Dans ce cas, l’échange électromagnétique peut être considérablement réduit, parfois complètement bloqué.  Du reste, les Maîtres considèrent que, de la façon que les partenaires se considèrent, se prenant souvent, mutuellement, pour des objets de plaisir, leurs activités sexuelles dégénèrent en un orgasme par frottement, ce qui ne diffère pas beaucoup de la masturbation mutuelle.

À la vérité, la majorité des êtres humains ne diffèrent pas, dans leur comportement sexuel, des animaux.  Souvent même, ne suivant pas les directives de leur conscience ou de leur nature, ils se ravalent à un niveau inférieur à eux.  Les hommes ne savent pas exprimer leur sexualité comme des humains, c’est-à-dire par polarisation réciproque, ce pour quoi aucun attouchement n’est vraiment nécessaire ou indispensable, lorsqu’on en a atteint la maîtrise.  C’est ce qu’on enseigne dans le Yoga, mieux encore dans le Tantra.  On appelle ce processus l’érotisation réciproque sans contact.

Il reste beaucoup à apprendre à l’être humain par rapport au sens de la sexualité et à la façon de l’exprimer.  Mais peu veulent en savoir quelque chose et l’expérimenter.  Alors, l’Humanité laisse mourir ses Sages avec leur secret cachant des techniques qui pourrait pourtant anoblir leur espèce et la transmuter.  Heureusement, quelques films en suggèrent la démarche, ce qui ouvre lentement les consciences.

LES ORIENTATIONS SEXUELLES

 

De toute évidence, pour le maintien de la race, l’hétérosexualité (la relation sexuelle entre un homme et une femme), restera toujours l’orientation privilégiée par la Nature, donc gouvernant le plus grand nombre des êtres humains.  Toutefois, toutes les activités et toutes les orientations sexuelles restent valables pour autant elles respectent la Loi du juste milieu et s’exercent entre personnes consentantes.  Toutes les orientations sexuelles détiennent leur fonction propre, même qu’elles peuvent être indispensables pour faire contrepoids à des abus planétaires ou individuels, donc pour l’évolution des personnes concernées ou de la société.

orientationIl faut comprendre qu’à la naissance, l’individu est bien plus près de l’état androgyne que de celui qui est peu à peu révélé par son sexe ou ses organes génitaux.  À ce moment, tous les êtres sont, pour ainsi dire, asexués.  Leurs pulsions sont latentes, plus ou moins indifférentes aux orientations qui s’offrent à eux.  Les pulsions sexuelles ne relèvent ni de la nécessité ni de l’hérédité; elles relèvent d’un choix établi à travers le vécu ou de répercussions karmiques.  Ainsi, le choix qu’un être fait progressivement, s’il est bien renseigné, s’il ne lui est pas imposé, constitue nécessairement le meilleur, celui qui lui sera le plus utile pour la leçon qu’il est appelé à tirer de son incarnation.

Malgré l’avis commun, personne n’est même appelé à se fixer une orientation sexuelle définitive.  À moins d’être inconscients et hypocrites, nous devons admettre que bien peu y parviennent effectivement, surtout dans certaines situations particulières suffisamment prolongées.  Observons, entre autre, ce qui se passe dans les prisons, dans les camps militaires, dans les maisons religieuses de toutes sortes.  Du point de vue cosmique, il est aussi ridicule d’imposer à un être une orientation sexuelle, ce qui entraîne bien des angoisses et des drames secrets, que de lui imposer un régime alimentaire, une habitude vestimentaire, une démarche ou une profession.

Dans la sexualité, le premier critère à appliquer, c’est le respect de soi, celui des autres, le respect mutuel.  Autant la société ne peut imposer l’orientation sexuelle majoritaire, sous le simple prétexte qu’elle prédomine, autant personne d’une orientation sexuelle minoritaire ou marginale ne peut la présenter comme un idéal ou chercher à entraîner un autre dans sa voie, sous prétexte de le libérer sexuellement.  Le rôle des parents, c’est de bien renseigner et de bien instruire leurs enfants sur la sexualité.  Ensuite, ils ont le devoir de laisser la Vie, plus sage qu’eux, les guider.

Si Dieu, il existe, au-delà des apparences, plus d’ordre, dans les événements et les circonstances de la vie, que nous voulons bien l’admettre.  Si l’ordre existe, il ne peut pas y avoir de hasard.  De ce fait, tout ce qui existe détient sa raison d’être tel que cela est.  Pourquoi se prétendre plus clairvoyant que la Nature et que Dieu?  Qui sommes-nous pour vouloir recréer le Monde ou pour tenter de nous supplanter aux plans de la Providence?  Trop de persécutions ont découlé du sectarisme et de la loi du plus fort.  La Loi de l’homme n’est pas celle du plus fort, mais celle du service amoureux.  La Loi du plus fort se rapporte aux animaux, comme la Loi de l’offrande se rapporte aux plantes et la Loi de la du support patient aux minéraux.

Dans la relation hétérosexuelle, quelle fin vise la majorité des partenaires?  La procréation?  Non, le plaisir qui résulte de la satisfaction des appétits!  N’existe-t-il qu’un moyen licite de se procurer du plaisir, celui des bien-pensants, les standards de la majorité?  Alors, comment pourrait-on comprendre l’unicité de chaque être?  Du reste, ceux qui ont des tendances différentes de la majorité ne les ont pas désirées.  Seule une bien infime portion d’entre eux cherche à provoquer et à corrompre.

Plusieurs se demandent pourquoi les minorités sexuelles existent.  La question elle-même est absurde, révélant souvent une curiosité morbide ou un sectarisme violent.  Questionne-t-on le droit d’être d’une espèce rare de la minière, de la flore ou de la faune?  Les minorités ont trois raisons d’exister.  La première constitue une défense de la Nature qui veut contrôler l’expansion démographique.  Par tous les moyens à sa disposition, elle stérilise subtilement nombre d’individus, physiquement ou psychiquement.  Ses efforts étant insuffisants, elle a émis l’injonction, auprès de l’espèce humaine, au nom de sa survie, de ralentir l’accroissement de la population mondiale par des moyens licites, mais de sa propre conception.  Les plus perceptifs ont capté la directive et l’appliquent inconsciemment.  Mais tout au long de son Émanation, Dieu cherchera à s’exprimer dans des formes et des voies originales, dans une volonté de révéler toutes ses virtualités.

Une autre raison d’exister des minorités sexuelles, c’est qu’elles aident l’être humain, dans son évolution, à tirer une leçon constructive, à se dominer, à apprendre à s’accepter tel qu’il est et à accepter les autres comme ils sont.  Du même coup, toute l’Humanité apprend à accepter la différence, la nouveauté, à se faire tolérante, compréhensive, remplie de compassion, en regard des Lois de l’évolution.  L’évolution résulte de l’aptitude à de nouvelles avenues, en sortant des sentiers battus et des normes désuètes.  Ainsi, toutes les minorités sexuelles occupent leur place et jouent leur rôle dans le Monde.  Toutes les voies mystiques authentiques ont accepté en leur sein ces marginaux à bras ouverts, sans discrimination.  Il est d’une médiocrité consumée de penser que l’orientation sexuelle est, au moindre égard, une entrave à l’évolution spirituelle et à l’accomplissement dans la Lumière divine.

En matière de sexualité, ce qui est condamnable, autant chez les hétérosexuels que chez les minorités sexuelles, c’est d’abord l’excès: la dispersion et la déviation de ses forces sexuelles;  le viol, sous toutes ses formes, soit l’exercice de la contrainte sur un être non consentant;  le prosélytisme, soit la tentative de gagner des adeptes à son orientation;  l’entrave à la maturation sexuelle d’un individu, peu importe à quoi elle veut aboutir.

Pensez-y un peu.  Tous les appétits sexuels s’expriment de façon particulière, même chez ceux qui se déclarent normaux.  Les hétérosexuels, qui forment la majorité, sont donc mal venus de taxer les autres d’anormaux.  Ne ressentez-vous pas que, l’anormal, c’est celui qui juge et se préoccupe de la conduite sexuelle de son voisin?  Il exprime un voyeurisme et un sectarisme déguisés, sous un voile de légitimité.  Le refus d’accepter les autres comme ils sont devient toujours suspect pour une âme éclairée.  Sans jouer à l’autruche, chacun se ferait plus utile à contraindre ses faux besoins et à interdire l’exploitation commerciale des appétits, qu’à étudier le comportement personnel d’autrui.  Il est vain d’essayer de réfréner les abus sexuels par le laxisme, cela conduit au suicide collectif.  Pour supprimer ces abus, il faut présenter à l’espèce humaine un idéal supérieur de maîtrise, lui faire comprendre que l’élévation de sa conscience la rapproche de son but évolutif, ce qui la sert elle-même autant que la planète.

Semeurs d’idéal, d’amour et de paix, joignez-vous à nous pour travailler en ce sens. Vivons et laissons vivre.

LES POLARITÉS

 

L’homme porte une polarité solaire, donc électrique, dans son corps physique, mais il porte une polarité lunaire, donc magnétique, dans son âme.  Son rôle est de descendre les vibrations de l’Esprit dans la Matière et d’en pénétrer les formes par l’activité.  De nature inverse, la femme détient le rôle d’élever la Matière au niveau de l’Esprit, par la réceptivité et la gestation des formes.

En somme, l’homme et la femme sont parfaitement égaux en potentiel, mais ils diffèrent dans leur rôle fonctionnel.  Comme nous aimons le répéter, l’homme, comme la femme, est un être entier, complet, total et parfait en lui-même.  Mais, dans le processus de la génération, ils sont compatibles et complémentaires.  Le processus de l’accouplement et de la reproduction nous le révèlent clairement.  L’homme émet la semence et fertilise l’œuf.  La femme élabore cet œuf, accueille lpolaritesa semence, et porte ensuite l’œuf à sa pleine maturité.  Cela n’empêche pas que l’homme et la femme peuvent, à volonté, inverser leurs polarités, sauf pour engendrer dans la Matière.

Le danger, dans le dialogue de sexes, c’est de tenter d’imposer une préséance, une suprématie de droit, ce qui ne s’appuierait sur aucune donnée cosmique.  L’énergie positive, mâle, et l’énergie négative, femelle, ont émergé d’une Source unique, dans l’OM ou l’AUM primordial.  Voici ce qu’en a dit un Sage: «L’existence du négatif n’annule pas ou ne frappe pas d’irréalité l’existence du positif correspondant; simplement, elle fait que le positif est un énoncé incomplet de la propre vérité du positif.  Car le positif et le négatif n’existent pas seulement côte à côte, mais l’un par rapport à l’autre et l’un par l’autre; ils se complètent et, pour la vision totale que le mental limité est incapable d’avoir, ils s’expliquent l’un par l’autre.  Séparés, on ne connaît ni l’un ni l’autre vraiment; nous ne commençons à connaître l’un ou l’autre dans sa vérité profonde que si nous sommes capables de lire en chacun la suggestion de ce qui semble son contraire.»

Ainsi, l’homme et la femme, issus de l’Androgyne primordial, sont de nature compatible et complémentaire.  Mais comme chacun possède en lui la polarité inverse, il peut faire prédominer, à volonté, la polarité qu’il veut, par la concentration et l’activation ou par la déconcentration et la retenue.  De ce fait, dans l’acte sexuel, les partenaires auraient avantage à inverser régulièrement et rythmiquement de rôle, même pendant une même relation.  Ils se sentiraient plus complets, ils y découvriraient une plus grande plénitude.

L’ère qui préconisait la «position du missionnaire» comme seule posture convenable dans l’acte sexuel, une posture qui imposait un rôle passif à la femme, est révolu.  La femme détient, autant que l’homme, le droit de tenir le rôle actif, dans une relation sexuelle, et d’en prendre l’initiative.  Comme elle a le droit de mener sa cour auprès de l’homme.  Il serait ridicule pour l’homme de bouder ou déprécier un rôle passif, dans la relation sexuelle, et mépriser les jeux de séduction de sa partenaire.

Dans leurs ébats amoureux, les partenaires devraient éviter de se cantonner dans un rôle actif ou passif, comme ils auraient avantage à ne pas opter pour le même rôle en même temps, soit-il actif ou passif.  Comme l’indique le principe de l’aimant, deux êtres actifs se repoussent comme deux pôles positifs, tandis que deux êtres passifs engendrent la passivité, la neutralité, l’indifférence.  Ils devraient également suivre un rythme progressif de détente ou d’activation lorsqu’ils inversent leurs rôles.  Idéalement, l’alternance devrait se produire selon le cycle rythmique ondulatoire qui suit…

LA PROCRÉATION

 

De nos jours, on fait tout dans n’importe quel état.  Il en va de même dans la copulation, qui mène souvent à des naissances non désirées.  Alors, imaginez le genre d’entités qu’on attire en incarnation.  Les parents ne doivent jamais procréer s’ils ne vivent pas une relation de couple harmonieuse ou s’ils ne présentent pas un état suffisant de pureté, de transparence et de lucidité, sans quoi l’enfer peut se faufiler à travers le canal commun qu’ils engendrent.  Et ils n’auront pas assez de toute une vie pour le regretter.  Tout enfant devrait être conçu à partir de la technique de la galvanoplastie spirituelle.  Le Maître Omram Michael Aïvanhov a publié sur le sujet une œuvre lumineuse si complète, La Galvanoplastie spirituelle, qu’il est inutile d’élaborer ici sur le sujet.  Pensez plutôt à vous procurer ce livre.

Toute duplication de cette œuvre ne pourrait être que réductrice, tellement elle est claire, simple, complète et limpide.  Aussi, contentons-nous ici d’en résumer le principe, non le processus et les implications.

Le Principe de la galvanoplastie spirituelle se fonde sur la Loi de l’Assomption, qui vous est sûrement plus familier, puisqu’il vous renvoie à l’état d’accomplissement spirituel qu’a atteint la Vierge Marie, mère de Jésus, au terme de son incarnation.  Cette Loi explique que si un être vit dans la pureté parfaite d’intention et d’acte, s’il contemple Dieu en permanence au point de s’identifier avec lui, il en vient à lui ressembler et il fusionne tôt ou tard avec lui.  De la même manière, des parents qui prépareront longuement une naissance, dans la parfaite pureté d’intention et d’acte et dans la contemplation permanente du Créateur, en suivant les prescriptions d’une technique particulière, qui comprend notamment la continence complète, des moments de jeûne, une alimentation parfaitement saine, des divertissements et des activités parfaitement licites et légitimes, des méditations répétées, s’accoupleront dans l’état de plus parfaite harmonie, veilleront au développement normal du fœtus, ne pourront qu’attirer une âme de nature éminemment spirituelle à s’incarner à travers eux.

Au moment de l’union physique, l’homme détient le pouvoir générateur de l’inférieur, mais la femme détient le pouvoir générateur du supérieur.  Ainsi, dans la copulation, l’homme perd ses moyens intellectuels, pris par les sensations.  La femme, plus longue à s’échauffer, garde une meilleur maîtrise d’elle-même.  À ce moment, c’’est le rôle de la femme, la magicienne de la Nature d’orienter la pensée du couple.  Elle doit se concentrer sur son mari, le soulever jusqu’à elle en imaginant avec certitude qu’il est divin, pur et lumineux, pour entrer en communication avec une puissance telle qu’elle pourra donner le jour à un génie ou à un surhomme.

Par cette attitude, qu’on appelle la virginité, comprise dans son vrai sens, elle préviendra que le couple se concentre sur le seul plaisir et la volupté, mettant en déroute les larves de l’astral.  Le coït se prépare dans l’amour.  Alors, on peut faire des miracles, vivre d’extase qui dissout tout goût, disons le mot, de se livrer à des cochonneries.

Tout acte sexuel n’a pas à viser la procréation.  Mais il ne doit pas non plus servir qu’au défoulement érotique.  À chaque fois, il doit devenir une rencontre des corps, des âmes et des esprits.  C’est un moment privilégié pour aller chercher au Ciel les matériaux les plus sublimes et les plus subtils.  Autrement, on ne partage que des énergies du monde inférieur, d’où on se dégrade, avilissant l’autre du même coup.  Alors, on retient un goût amer, un goût de cendre, de ses relations intimes.  Pas étonnant qu’on songe à les repousses, à les remettre, à les retarder, à les espacer, à les réprouver, dans une tentative de les abolir.  Sinon on commence à chercher les moyens de fuir ou de se séparer.

LA SÉPARATION et LE DIVORCE

Cosmiquement, le divorce ne peut exister puisqu’il n’existe pas de fondement métaphysique au mariage.  De ce fait, il vaudrait mieux parler purement et simplement de séparation.  Bien sûr, tant que les enfants n’ont pas reçu toute l’éducation et les moyens de cheminer dans la vie de façon autonome, la séparation reste peu recommandable, sauf raison de force majeure.  L’être humain est doté du libre arbitre, mais il doit agir de façon responsable.  Cette affirmation ne découle pas du sens sacré du mariage, mais d’une compréhension métaphysique de toute relation humaine.

Qu’est-ce à dire?  Le métaphysicien n’accepte pas le hasard.  Il sait que tout répond à la Loi de la causalité (cause à effet ou action et réaction).  Ainsi, s’il s’est placé dans un piège ou une pétaudière, c’est par manque de conscience.  S’il ne sait s’en extraire, c’est par manque de moyens et de compréhension.  S’il ne sait harmoniser les autres et son environnement, c’est qu’il n’a pas nettoyé ses propres filtres.  En ce sens, la séparation apparaît donc comme une démission et une fuite, comme un doute sur soi-même et sur ses capacités d’adaptation.

En effet, ce n’est pas en désertant le foyer qu’on a fondé qu’on parviendra le mieux à identifier les causes de son échec, dont chaque partenaire est responsable à au moins cinquante pour cent.  L’environnement sert largement de miroir pour nous retourner, dans ses réflexions, le meilleur et le pire de nous-mêmes.  En refusant de se reconnaître au moins partiellement dans cette réflexion, on retarde d’autant son évolution.  Mais, quand on ne désire pas évoluer, on trouve toujours une bonne raison pour échapper à son destin, n’est-ce pas?  Et, en cas d’échec, il faut toujours trouver un bouc émissaire.

Quoi qu’il en soit, soyez assurés que si vous fuyez un être, sans opérer en vous les changements qui s’imposent, expliqués par les motif de votre échec, pour aller vous accoquiner avec un autre, puisque vous n’avez rien modifié dans votre pensée et dans votre magnétisme, vous attirerez à vous le même type de partenaire, et aussi longtemps que vous n’accepterez pas de transformer quelque chose en vous.  Vous ne le croirez pas parce que, à la deuxième expérience, pour avoir été très meurtri à la première, devenant plus conciliant, par peur de perdre une deuxième fois sa sécurité, vous vous cacherez des réalités ou vous accepterez plus de compromis.  Mais, honnêtement, vous vivrez la même situation, n’ayant gagné qu’un grain de sagesse et de tolérance de plus.

S’il faut en venir à la séparation, les deux partenaires ont droit à la moitié de ce qu’ils ont construit ensemble.  S’ils ont des enfants, ils doivent en partager les responsabilités et les frais.  Cosmiquement, l’exigence d’une pension alimentaire reste peu justifiable.  Il y a d’autres moyens de partager, entre personnes responsables, les responsabilités et les frais d’une séparation.  Toutes ces orientations visent autant les gens mariés de la main droite que les gens mariés de la main gauche (les concubins ou les couples de fait).  Par ailleurs, deux êtres humains devraient être capables, si chacun met de l’eau dans son vin et s’élève à la compréhension spirituelle des événements, de se séparer de façon sereine, sinon amoureuse ou compréhensive, sans s’entre-déchirer.

LA SEXUALITE TRANSCENDANTALE ou L’ÉVEIL DU FEU SACRÉ

Kundalini-Chakras

Un jour pas très lointain, les êtres humains découvriront l’extase de l’éveil de «Kundalini» en eux et ils ne voudront plus savoir grand-chose des relations sexuelles ordinaires tellement l’expérience est prodigieuse, extatique et globale.  La sexualité transcendantale, c’est l’usage des fluides sexuels, donc de l’énergie vitale, de façon consciente et dirigée, pour s’élever, de centre en centre, jusqu’à la Conscience cosmique.  L’énergie sexuelle constitueessentiellement une énergie cosmique d’amour, car elle révèle une force de cohésion et d’expansion infinie.  N’allons pas confondre cette énergie sublime avec l’attraction sexuelle, qui n’illustre qu’un corollaire.

En effet, l’énergie sexuelle cosmique devient une énergie involuante quand on la détourne, soit qu’on l’utilise dans l’unique intention de magnétiser une polarité complémentaire, dans la rencontre d’un mâle et d’une femelle, dans un but d’éprouver du plaisir charnel ou de procréer.  Mais, ici, le mot involuante ne signifie pas forcément destructive.  Cela dépend du degré d’amour que les partenaires éprouvent et de leur degré d’union avec la Source divine.  Cette énergie ne devient destructive que lorsque la poussée instinctive dégénère en désir émotif ou supplante sa finalité évolutive.

À notre époque, l’énergie sexuelle doit progressivement retrouver son rôle premier, qui consiste à manifester l’activité de l’âme, dans sa tentative de domestiquer la personnalité, le moi inférieur ou l’ego, la petite personne-égoïste, et à l’amener à une complète fusion avec l’Esprit.  Chacun doit contribuer, selon ses moyens et sa compréhension, à cet avancement planétaire.  C’est dans l’usage de la force vitale au niveau de la sexualité que l’être humain s’est condamné, mais c’est à ce niveau qu’il parviendra à se racheter.  C’est en effet l’énergie sexuelle qui peut transcender le Monde et faire accéder à la Maîtrise totale.  Pour ce faire, il faut lui faire prendre le Sentier de la flèche, appelé la Voie royale.  Cessons de disperser cette énergie ou de la détourner de ses fins.

Kundalini, c’est cette énergie sexuelle cosmique, le Serpent de feu divin.  Elle est lovée et endormie dans le centre-racine, le centre à la base de la colonne vertébrale, à la pointe du coccyx.  Par une technique appropriée, sous la direction d’un Guide spirituel, on peut l’éveiller et la faire monter, sinueuse, courbe, serpentine, vibrante, de centre en centre, jusqu’au Soleil cosmique, le Royaume de la Réintégration ou de la Conscience cosmique, dans l’Oméga, le Point d’aboutissement de tous les êtres.

L’éveil du feu sacré et la stimulation de ses forces subtiles, dans le corps humain, du centre-racine à la Conscience cosmique, constitue le seul moyen d’accélérer l’évolution et il demeure l’objectif ultime de toute l’Initiation.  Alors, l’Éther pur monte progressivement dans la Voie centrale de la colonne vertébrale, activant, dans l’équilibre, les deux serpents alternes, s’entrecroisant de part et d’autre, du bas de la colonne vertébrale jusque dans la tête, éveillant tous les potentialités et toutes les sensations physiques et subtiles de l’être.  Puis, franchissant le Pont cosmique, au niveau de la fontanelle, la conscience s’élance dans le Soleil cosmique ou la Monade spirituelle, fusionnant avec Dieu.  Alors, l’homme devient Dieu-Homme réalisant à tout jamais son destin.

Parce qu’elle est dangereuse, menée seule, la technique de l’éveil du Feu sacré ne peut se donner par écrit.  Le Guide doit la révéler de bouche à oreille aux seules personnes qui s’en montrent dignes par leur quête sincère de la vérité, leur pureté d’intention, leur degré d’amour, leur attitude prudente et sage.  Jésus nous a enjoints de ne pas donner les perles que nous détenons aux pourceaux du fait qu’ils pourraient en méconnaître la valeur ou s’en servir contre eux-mêmes, contre celui qui les a partagées et contre l’Humanité.  Aussi, si vous en obtenez le secret, développez-le dans le silence, sans le partager, à moins d’approbation cosmique certaine.

Ainsi, So-Hum et Ham-Sa s’envoleront au fil de l’inspir-expir de Dieu.  Vous devez éviter d’éveiller le Feu sacré brutalement, il pourrait vous consumer ou vous détruire.  L’opérateur doit le faire monter lentement, guidé par sa volonté.  Il faut toujours se purifier physiquement, mentalement et psychiquement avant d’opérer, dans la sérénité et la détente, après avoir fait le vide intérieur.  Ne tentez jamais cet éveil quand votre corps est las, malade, alourdi par la volupté ou par les produits impurs (drogues, alcool, tabac, médicaments, etc.), ou que votre esprit est absorbé et préoccupé par les ennuis, les soucis ou les peines.  Et veuillez toujours opérer dans un endroit bien aéré, calme et silencieux.

Bonne extase et bonne réalisation! Que l’Amour pur qui émane du Créateur guide vos pas!  Et soyez tous bénis dans vos expériences et vos initiatives, fussent-elles sexuelles ou autres.

LA VIRGINITÉ

La virginité désigne l’état d’une personne qui n’a jamais eu de relations sexuelles ou l’état de ce qui est resté intact, qui n’a pas été pénétré, qui n’a pas servi, qui n’est pas connu, n’est pas révélé, n’est pas encore manifesté.  En spiritualité, il s’agit de l’aspect qui ne peut être souillé en raison de son haut taux vibratoire ou de la part inexplorée de l’être, souvent ignorée, qu’il faut porter à la lumière du jour, donc à la conscience.  Il s’agit souvent de la Lumière pure qui illumine les élus.  Voir à «chasteté» et à «continence».

© 2012-15, Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.

 

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