LE LOGOS, LE SON QUI A TOUT ENGENDRÉ, LA RAISON D’ÊTRE DE TOUT!

Le mot grec «logos»  signifie «raison d’être», «parole», «discours».  Il a donné lieu à une conception anthropomorphique de la notion de «Verbe», le Son subtil qui a engendré la Création.  Puisque la «Parole» de Dieu s’est faite chair, c’est-à-dire s’est manifestée, réalisée, on peut croire que le Logos désigne le Créateur et le Recteur d’un univers.  À prime abord, il identifie le Plan divin originel, le PlOm3564an de l’Être suprême, le Plan le plus élevé de la Divinité.  Il s’agit de l’Unité première ou du Royaume de l’Idée pure qui agit comme Raison immanente de l’Univers, dans son ensemble, et de tout être, dans son destin particulier.  Dans la philosophie platonicienne, le logos est considéré comme la raison du monde, comme contenant en lui les idées éternelles, les archétypes de toutes choses.

Un philosophe grec, Héraclite, a le premier utilisé le terme «Logos», vers 600 av. J.-C., pour désigner la «raison divine» ou le «plan qui coordonne un univers changeant».  Pour unifier les multiples divinités de l’époque, il s’agit du nouveau concept de Dieu comme Source des idées.  Mais, à Rome, c’est Philon qui en a lancé cette théorie, reprise par les philosophes stoïques de l’ère hellénique.  Pour lui, il personnifie le Plan divin ou Plan-maître qui soutient le Cosmos.  Les Chrétiens s’emparèrent ensuite du terme pour l’appliquer au «Verbe divin» qui aurait pris chair en Jésus de Nazareth, ce qui se produit notamment dans l’Évangile de Jean.  Pour eux, le Logos désigne Jésus-Christ, la deuxième personne de la Trinité.  Dans la Cabale, il s’agit d’«Hockmah», la Première Gloire, la Lumière du Monde ou le Fils solaire, le Verbe formé de vingt-deux lettres et qui révèle la transcendance de Dieu.

Dans un article intitulé Le concept de la religion chez les Grecs et les Romains, G. Leroy situe très bien le propos : «On parle beaucoup du «Logos», terme grec qu’on traduit par le mot «Verbe». Pour les penseurs romains, épris de stoïcisme, le «logos», le «Verbe», désigne le principe qui préside à l’organisation rationnelle et harmonieuse de l’univers. Le «logos» est donc à connotation divine pour les stoïciens. Que les chrétiens proclament, à la suite de l’évangéliste Jean, qu’au commencement était le Verbe, que le Verbe était Dieu, il n’y a rien là qui heurte la mentalité romaine et stoïcienne. Mais que les chrétiens prétendent que «le Verbe s’est fait chair et qu’il a habité parmi les hommes», voilà qui s’oppose radicalement à la cosmogonie de l’époque. Un «logos» de chair et de sang! On croit rêver! Non seulement c’est un scandale pour les Juifs, qui imaginaient l’avènement du Messie sous des couleurs plus éclatantes, mais c’est une folie pour les non-juifs, que rien ne préparait à cette idée d’un dieu, juif de surcroît, mourant et ressuscitant pour sauver les hommes. L’empereur Marc-Aurèle, qui connaît le stoïcisme sur le bout des doigts, le fera savoir aux Chrétiens et condamnera Justin à la pendaison «en raison de cette insupportable «déviation» dans le monde des idées» qui entraîne une véritable révolution dans la définition du divin.»

Dans la doctrine de la Théosophie, Helena Blavatsky affirme : «Chez toutes les nations et tous les peuples, la Déité manifestée : l’expression extérieure ou l’effet de la Cause qui reste à jamais cachée. C’est ainsi que le langage est le logos de la pensée ; aussi, au sens métaphysique, les termes « Verbe » et « Parole » en rendent-ils une traduction convenable.»  Depuis, les ésotéristes contemporains reprennent ce terme allègrement.

Quoi qu’il en soit, le Logos resoleilprésente l’Instrument de l’Intelligence, de l’Activité et de la Volonté divine, dans la Création, immanente au Cosmos et à l’Homme, mais qui organise tout, qui interpénètre tout et qui permet le changement.  Il constitue la Loi ou l’Ordre cosmique qui œuvre à travers toutes choses et s’exprime, chez l’homme, par l’âme, et qui s’exprime par l’Unité et l’application de la Causalité.

En fait, il existe plusieurs Logoï ou Recteurs.  De ce fait, le Logos désigne toujours la Source d’un pouvoir central, le Grand Être nanti d’un pouvoir immense, mais spécifique, représentant un aspect particulier (une facette du Créateur) et dont la vie, dans un système, consiste à stimuler le développement et à maintenir l’équilibre.  Ce Courant d’énergie dirige un certain aspect de créativité ou d’influence à partir de sa couleur particulière.  On le remplace souvent par le mot Rayon. 

Le Logos planétaire désigne l’Initiateur spirituel qui confère la première initiation dans le processus de l’Évolution cosmique ou de l’Ascension.  Il agit par le corps mental, fusionnant l’ego (la personnalité) et l’Étincelle divine au niveau du cœur pour favoriser l’absorption dans l’Absolu.  Pour les Chrétiens, le Logos désigne Jésus-Christ, la deuxième personne de la Trinité.

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