L’IMPÉRIEUX PRINCIPE DE LA SEMENCE ET DE LA RÉCOLTE:

UNE VÉRITÉ TOUTE SIMPLE: NUL NE PEUT RÉCOLTER SANS SEMER, COMME IL NE PEUT RECEVOIR SANS D’ABORD DONNER…

La semence désigne une graine ou un fragment de végétal capable de produire une plante complète après semis.  Ce mot évoque encore le sperme ou la semence du mâle.  Autrement dit, la semence désigne tout ce qui se sème (grain, graine, pépin, noyau, amande, etc.).  Elle illustre la dynamique de la croissance et de l’expansion à travers les cycles qui permettent à un être d’atteindre sa perfection en évoluant sans cesse à son rythme, conformément à sa compréhension et à ses moyens.

La meilleure semence consiste à vivre dans l’Amour et à demander pour recevoir, à chercher pour trouver et à frapper à la Porte du Ciel afin qu’elle s’ouvre.

Dans l’Évangilesemence, par sa fable du semeur, Jésus fait comprendre que la Loi répond à la façon de penser, de parler, de ressentir et d’agir de chacun.  Le désir est la force qui meut la volonté pour combler un besoin.  Tout désir se réalise en conformité avec la Loi de la semence et de la récolte: «Demandez et vous recevrez.  Cherchez et vous trouverez.  Frappez et l’on vous ouvrira.»  Jésus a établi une distinction entre le bon grain (les désirs légitimes) et l’ivraie (les faux-désirs ou les désirs régressifs).  Il a aussi rappelé l’opposition de l’intuition et de l’intellect, tant qu’ils ne s’allient pas, accordant la suprématie à l’intuition.  Le semeur de jour, c’est l’intuition, qui opère dans la pleine lumière; le semeur de nuit, c’est l’intellect (le mental) sceptique qui cogite dans les ténèbres (l’inconscient).  L’intellect qui règne en maître s’oppose à l’intuition et entrave l’évolution.  Jésus a aussi invité à ne pas semer sur les pierres (dans les cœurs durs) ni dans les terres arides (esprits intellectuels sceptiques et diviseurs), mais de semer dans les bonnes terres (les âmes simples et dociles à l’Esprit).  Sur les pierres, les révélations intuitives sont desséchées par le soleil de l’intellect raisonneur.  Dans les champs arides, elles sont rongées par les humeurs acides et agressives.  Dans les terres fertiles, elles portent grand fruit.

Comme le disait Janakanandâ, la fable du semeur révèle comment on doit procéder pour combler ses besoins de chaque jour.  Dans son langage coloré, il expliquait: «La loi de la Semence et de la Récolte est un corollaire de la loi de la Polarisation.  Si je sème une carotte, je récolte une carotte.  Si je sème le calme, je récolte le calme.  Si je sème un grain de blé dans le sol, ce n’est pas du pain mais du blé que j’obtiens.  Alors, si j’ai besoin de pain, je demande du pain, oubliant le blé.  Si je veux une voiture, je demande une voiture, non l’argent pour l’acheter.  Je dois choisir avec attention la semence spécifique.»  Toute pensée humaine appuyée constitue une semence que l’on plante dans la Substance cosmique ou l’Âme universelle.  Le désir intense et le ressentir profond créent autour de soi la force qui attire la substance nécessaire pour combler le besoin.  Plus on se donne à son désir, plus la récolte sera abondante.  La Substance universelle fait partie de soi, contenant, en potentiel, en réserve, tout ce dont on a besoin, affluant vers soi de façon aussi drue et rapide qu’on peut la recevoir et l’employer.  Les Maîtres comblent leurs besoins par une manifestation concrète en trente-quatre secondes par une pensée unique, exclusive, vivante, immédiate, bien concentrée.

Le Maître Jésus a dit: «Entre dans ta chambre secrète, à l’intérieur de toi.  Ferme la porte et détache-toi de ce qui est à l’extérieur.  Demande en secret: sème le grain et ne le dis à personne.  Et ce que tu demandes sera révélé ouvertement: cela se manifestera concrètement dans ta vie quotidienne.»  Toute graine semée contient en elle-même sa récolte.  La plante est dans la graine ne demandant que le sol fertile de la Substance cosmique pour prendre son expansion.  Toute graine plantée doit croître.  Où, quand, comment? Cela ne regarde pas le semeur, car ce n’est pas de son ressort.  Son seul rôle, c’est de semer.  La Vie s’occupera du surcroît.  Les voies de Dieu sont insondables.  Pourquoi tenter de les sonder? Tout ce que le semeur a à faire, c’est de semer, de demander à la terre ce qu’il veut, de remercier, avec la certitude d’avoir déjà reçu.  «Avant même que vous ayez demandé, j’avais compris»: avant même que vous ayez demandé, je vous avais répondu.  Lorsqu’une graine ne pousse pas, on ne peut s’en prendre qu’à soi, car la Loi ne se trompe pas, jamais.  récolteIl y a eu erreur de technique ou on n’a pas choisi un bon sol.  On ne peut alors retourner à sa demande initiale: on ne sème pas deux fois la même graine.  En enlevant l’ivraie, on pourrait déraciner ses bons grains.  On insiste plutôt sur sa demande jusqu’à ce que sa coupe se remplisse, remerciant pour son accomplissement actuel, immédiat, même si toutes les objections du mental et du monde surgissent.  Cet effort, c’est l’engrais qui fertilise la semence.

Pour bien semer, il faut savoir ce qu’on veut.  Or, on ne sait pas ce qu’on veut.  On ne sait pas demander.  Par exemple, en cas de maladie, on ne demande pas la guérison, mais la manifestation de la santé.  La main saine doit ignorer la main desséchée.  La main droite doit ignorer ce que fait la main gauche.  De même, il faut semer l’expression de l’harmonie, non la délivrance de l’inharmonie; il faut demander la réalisation de l’abondance, non la libération de la pénurie.  Et il faut demander avec autorité et foi, de façon douce et ferme.  Le semeur doit savoir qu’il porte la responsabilité de sa propre récolte.  Il doit semer pour lui et récolter pour lui, mais partager ses biens avec autrui, ne donnant qu’à ceux qui ont, qu’à ceux à qui l’Esprit indique de donner, car il ne faut pas déranger la Loi de la Justice immanente.  Celui qui n’a pas doit apprendre à demander par lui-même et cesser de se nourrir des miettes et du labeur des autres.  On ne doit pas semer pour autrui, pas plus qu’on peut l’obliger à semer, mais, en ce cas, on n’a pas non plus à le nourrir.  Alors, on partage avec la Lumière, non avec l’ombre.  Chacun est un semeur, à chaque instant, et toutes ses semences portent fruit.  La loi de la Semence et de la Récolte dit: sème — fertilise sereinement — laisse faire — récolte — fais le tri — puis recommence pour combler tous tes besoins.

© 1992-2015, Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.

A propos de l'auteur

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *