L’INTROSPECTION N’EST PAS L’INTÉRIORISATION, D’OÙ ELLE NE DONNE PAS LES MÊMES RÉSULTATS…

Le destin de l’être humain, c’est de se connaître lui-même en s’explorant de l’intérieur.  Car il a été dit : «Connais-toi toi-même, à l’intérieur de toi-même, et tu connaîtra les dieux, te découvrant leur égal.»  C’est une façon de rappeler que ce dernier a été conçu à l’image et à la ressemblance de son Créateur divin ce qui en fait le chef-d’œuvre de la Création, et ce dont, parfois, il lui revient un vagueimages souvenir.  Le monde extérieur, celui des phénomènes, ne comporte que des illusions, des reflets, des approximations d’une cause invisible, subtile, intérieure.  Mais un être se connaît par l’intériorisation, l’ouverture à l’omniscience de son Centre divin, dans la détente silencieuse, non dans l’introspection, qui représente plutôt un jeu du mental, une analyse de soi.

Carl Jung a dit : «Qui regarde dehors rêve et qui regarde à l’intérieur se réveille.»  Or, il y a deux manières de regarder à l’intérieur de soi : par l’introspection, qui porte à mentaliser, ou par l’intériorisation, qui amène à se réaliser dans sans Réalité totale.

En effet, l’introspection désigne essentiellement le fait de tourner sa conscience vers l’intérieur, l’exploration de soi-même, l’observation d’une conscience individuelle par elle-même, soit l’observation méthodique, par le sujet lui-même, de ses états de conscience ou de sa vie intérieure.  En général, elle implique un jeu plutôt intellectuel ou mental.  En spiritualité, il s’agit de l’isolement dans le silence pour réfléchir sur soi, mener une analyse ou un examen de conscience afin d’établir un bilan de vie.  Elle implique l’analyse des sentiments, des mobiles, des faits antérieurs de sa vie, pour mieux se situer et se comprendre.  Dans cet exercice, le mental se fait l’objet de sa propre étude, un aspect du mental en étudiant un autre.  La conscience objective se retourne sur elle-même sous l’œil bienveillant de la conscience subjective, la source de l’intuition.  Elle tente d’obtenir l’inspiration de la conscience intérieure pour déterminer la qualité des aspirations et de l’idéal et pour identifier ce qui fait obstacle à leur réalisation.  Elle met à l’écoute de la voix intérieure pour découvrir en quoi on est unique.

Pour sa part, l’intériorisation exprime le fait de ramener son attention à l’intérieur de soi, devenant souvent un synonyme de recueillement.  Elle implique un retrait dans son monde intime, en écartant toute pensée, pour entrer dans son centre intérieur et devenir réceptif, soit pour mener un examen de conscience, pour prier, pour méditer, pour contempler ou pour communiquer avec l’Esprit de Vie.  Idéalement, pour devenir pleinement efficace, ce mouvement doit s’accompagner de la fermeture à tous les désirs des sens, de la maîtrise ferme de ses organes de perception et du vide mental.  On peut s’y exercer, paupières mi-closes, en séparant les sens de leur objet pour fixer le regard intérieur entre les sourcils.  Alors, on se concentre sur l’extrémité du nez, sans effort ni tension, comme si on entrait dans l’état lunatique ou dans une sorte de rêverie sans images.  En Orient, on appelle cette technique le «pratyahara».

Puisque chaque être humain est relié à la Source divine, il porte en lui toute la sagesse, toute la connaissance et toute la compréhension.  De ce fait, il n’a pas beMeditationsoin de chercher à l’extérieur de lui.  Mais pour faire des découvertes à l’intérieur de lui-même, il convient qu’il apprenne à devenir réceptif en prenant le temps de se retrouver au calme et de descendre profondément en lui.  Seuls les paresseux cherchent toujours à l’extérieur d’eux les réponses et les solutions dont ils ont besoin, bien qu’ils prétextent ne pas avoir le temps de plonger dans le silence et le calme.  Mais alors, il permet aux autres de développer leurs facultés subtiles tandis que les siennes restent latentes.

Hélas, celui qui ne cherche pas en lui la connaissance n’a pas d’autre choix que de toujours se référer à la vision des autres, d’où il se dépersonnalise d’autant qu’il le fait.   Il n’incarne pas sa vérité, mais l’interprétation que les autres en font et tentent de lui imposer.  Car suivre l’orientation qu’indique l’autre, ce n’est pas rester soi-même, ni suivre sa propre voie, ni dégager ses propres certitudes de sa propre expérience répétée.  Quoi qu’il en soit, pour chaque décision qu’il est appelé à prendre, chacun détient le choix d’écouter son petit moi, pour satisfaire sa vanité, ou de rechercher la direction divine pour la suivre.  C’est un choix qui s’impose entre l’ego (le petit moi) ou l’Ego (le Soi supérieur ou le Centre divin).

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