LE RACISME N’EST PAS LE CHOIX DE LIBRE PENSEUR, MAIS UN CRIME CONTRE L’HUMANITÉ…

Le racisme, plutôt modéré dans l’Antiquité, a connu une montée à l’époque moderne, ce qui s’explique par trois facteurs : le développement de la science moderne qui a inauguré un système de perception essentialiste de l’altérité et un système de justification des conduites racistes, s’appuyant sur des théories à prétention scientifique de la race;  le développement de la libre-pensée antichrétienne qui s’oppose au monogénisme que soutient l’Église catholique;  l’expansion européenne qui débute au XVe siècle, entraînant la mise en place d’un système économique et social esclavagiste, avec addition d’une traite négrière à destination des colonies, ce qui s’est renforcé par l’e développement d’une attitude coloniale à l’égard des populations non européennes dans les métropoles.  Au-delà de petites expériences colonialistes européennes d’autres pays, comme la Belgique ou la France, tour à tour, l’impérialisme britannique, aveRACISME-COULEURSc ses désirs annexionnistes et sa mission civilisatrice, et l’impérialisme américain, avec son système économique et ses invasions armées, n’ont qu’amplifié le phénomène.  Ils ont contribué à animer un racisme anti-blanc, antichrétien et anti-étasunien.

Le racisme désigne l’idéologie hiérarchique qui prône la supériorité d’une race sur une autre ou sur les autres et qui, pour des raisons d’eugénisme, préconise de la préserver de tout croisement, voire de l’assimiler, de l’écarter ou de l’éliminer.   En effet, les idéologies racistes ont servi de fondement à des doctrines politiques conduisant à pratiquer des discriminations raciales, des ségrégations ethniques et à commettre des injustices et des violences, allant jusqu’à l’apartheid et au génocide.  Par extension, le racisme évoque l’hostilité systématique à l’égard d’une catégorie de personnes.  Dans ce dernier cas, les actes de ségrégation se traduisent par une forme de xénophobie ou d’ethnocentrisme, pouvant se traduire par des injures, de la diffamation, une discrimination négative.

Le racisme prend son origine dans l’ego blessé, celui d’un être qui a développé un sentiment d’infériorité, parce qu’il a antérieurement été longuement blessé, rejeté ou méprisé, d’où il déverse son trop-plein de la manière aussi absurde que celle qu’il reproche aux autres.  C’est une part d’ombre, chez un être malheureux, qui exprime ses peurs et son insécurité parce que, dans son immaturité, qui l’amène à reconnaître sa responsabilité, dans son propre destin, il cherche une victime, un bourreau ou un sauveur extérieurs. Tout se crée dans le moment présent. Il n’y a ni victime, ni bourreau, ni sauveur. Dans son livre Le racisme expliqué à ma fille, Tahar Ben Jelloun dit : «Le racisme est un comportement qui constitue à se méfier, et même mépriser, des personnes ayant des caractéristiques physiques et culturelles différentes de nôtres.»  En fait, le racisme, c’est une théorie pseudo-scientifique selon laquelle il existerait des races humaines qui présenteraient des différences biologiques, morales ou intellectuelles de nature à justifier des rapports de domination entre elles et des comportements de rejet ou d’agression.

Dans cette perspective, on peut même croire qu’il n’existe pas de racisme, mais des racismes, c’est-à-dire, diverses manières de faire de la discrimination : racisme anti-pauvre ou anti-riche, anti-jeune ou antivieux, anti-femme ou anti-homme, anti-blanc, anti-métisse ou anti-noir, antichrétien ou anti-arabe, etc… même un racisme de l’intellect.  À vrai dire, tout être humain est un peu raciste ne serait-ce que dans son égotisme, son individualisme ou, pire, son chauvinisme.

Généralement issu d’une généralisation hâtive, qui relève d’un manque de formation, d’un manque de connaissance ou de l’imbécillité, qu’il s’accompagne d’une connotation péjorative ou méliorative, qu’il tente de faire ressortir les défauts ou les qualités d’un groupe humain, le racisme reste du racisme.  Surtout que, lorsqu’il se mêle d’en faire ressortir les bonnes caractéristiques, c’est généralement pour mieux faire ressortir ses travers ou ses infériorités présumées.  Par exemple, croire ou affirmer que les noirs courent plus vite que les candidats des autres races, parce que certains des ressortissants d’Afrique ou d’Amérique, de couleur noire, ont gagné de nombreuses médailles à la course, aux Jeux olympiques ou aux Jeux internationaux, c’est du racisme à rebours.  De même le fait de faire ressortir l’habileté financière des Juifs ne sert souvent qu’à faire ressortir la crainte de leur apparente immoralité et leur pouvoir occulte.  C’est la même chose dans la croyance que les immigrants forment la plus large clientèle des bandits dans un pays, ce qui mène facilement au profilage ethnique.

Ainsi, il y a du racisme dans tout ce qui isole d’un groupe principal ou majoritaire et qui amène subtilement à considérer les autres comme des inféodés, des nomades, des étrangers, des barbares, des infidèles, des inférieurs.  Il en va de même pour les prescriptions sociales ou religieuses qui déconseillent ou interdisent les mariages interraciaux.  C’est une tentative de diviser, de dominer et d’enchaîner une partie de l’humanité, en oubliant que chacun est toujours l’étranger d’un autre, alors qu’ils sont tous issus des mêmes géniteurs originels et qu’Ils ont tous le sang rouge.  Mais, dès qu’on affirme cette réalité, certains s’empressent d’opiner que les hommes ont évolué dans des contextes différents, dans des climats variés et sous des latitudes différentes, des facteurs qui a débilité certaines d’entre elles.  C’est leur manière inconsciente de projeter sur autrui le dégoût qu’ils ont d’eux-mêmes.  Car tout être qui croit en Dieu ne peut que croire que toute race détient sa fonction et qu’elle est irremplaçable, ajoutant la force et la richesse de la diversité.  En outre, entre la difficulté à comprendre un autre et à se familiariser avec ses mœurs et le racisme, il y a une marge à ne jamais franchir.  Par la part d’inconnu qu’elle comporte, elle est naturelle, la peur de la différence.  Mais elle devient absurde lorsqu’elle ne mène pas à ce qui écarte la peur, l’établissement d’une relation qui permet de découvrir qu’elle ne peut qu’enrichir.

L’humanité ne forme qu’un seul corps et qu’une seule âme.  Tout racisme, qui sape la réputation d’autrui, qui nie la dignité de certains êtres, dans une tentative de les priver du droit à l’égalité, mène à l’écrasement progressif de l’espèce humaine.  Qui en rejette un autre se rejette lui-même, affaiblissant ses propres assises.  Comme l’a dit l’humoriste Guy Bedos : «Le racisme n’et pas une opinion, c’est un crime.»  Il faut ajouter, un crime contre l’humanité et le Cosmos.  Qui en rejette un autre se rejette lui-même, affaiblissant ses propres assises.  Par la division qu’il produit, il transgresse la loi de l’Unité des êtres.  En fait, dans le racisme, par peur de la différence, on se cherche une bête noire, qu’on veut tourner en dérision, sous prétexte qu’elle est inférieure.  Mais, en essayant de rejeter ou d’abaisser l’autre, c’est une part de soi qu’on renie puisqu’il n’existe qu’une espèce humaine avec ses diverses particularités.  Alors, on s’expose à régresser et à se retrouver un jour dans le camp inverse pour comprendre son erreur.  Sous toutes ses formes, le racisme reste une aberration.  Il représente une négation de la Sagesse divine dans le processus évolutif qu’il a inculqué à l’Émanation cosmique, le Grand Jeu amoureux de la Vie.

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