PUISQUE L’UNION FAIT LA FORCE, LA SOCITÉ SERT SÛREMENT SES MEMBRES À PLUSIEURS ÉGARDS, MAIS, DANS SES EXCÈS DE STANDARDISATION, POUR ABOLIR LES DIFFÉRENCES, ELLE PEUT DESSERVIR SES MEMBRES, LES RESTREINDRE OU LES DÉPERSONNALISER…  

Sommairement, on peut définir la société comme un groupe organisé et permanent, institué dans un but précis.  Justement, le premier élément d’une société saine, c’est l’éhange loyal, le partage équitable, la communication saine, le support mutuel, la coopération générale dans une unité de but et d’action qui améliore les conditions de vie et élève les consciences.  L’activité collective de la société doit être librement motivée, donc respecter la volonté de ses membres.  À ce propos, la liberté doit être considérée de deux points de vue. D’une part, chacun doit avoir la liberté de participer avec d’autres à choisir l’objectif qui est considéré comme le meilleur pour la majorité.  Mais la majorité doit également respecter la liberté de ses membres du fait que sa cohésion dépend de l’unité d’accord et d’action de ceux-ci pour exister.  Cependant, chaque individu doit accepter de suivre une orientation collective de pensée et d’action, ce qui ne lui donne jamais une liberté personnelle sans restriction.  L’individu a le droit de dénoncer un assentiment majoritaire injuste, mais il doit se soumette à l’effort concerté vers ses objectifs particuliers de sa société.  Ainsi, la liberté personnelle est limitée par le droit des autres à la liberté individuelle et par le droit de la société à sa liberté collective.  Tout groupe gagne à trouver un juste milieu dans toutes les dynamiques du droit de penser, de parler et d’agir.  Trop souvent, la société devient l’aspect collectif qui invente des conventions, des obligations, des interdits et des jugements que la Vie ignore et qui réprime la libesociete-societyrté des gens.  Elle forme une culture, le fruit d’une auto-proclamation arbitraire et elle appesantit le doigt de l’opinion publique.

À partir de la nécessité fondamentale de coopérer de ses membres, la société leur impose généralement des responsabilités de deux ordres.  Elle leur impose d’abord des obligations générales, donc s’appliquant également à tous ses membres (comme les taxes et les lois civiles).  Elle leur impose ensuite des responsabilités particulières qui varient selon les capacités des individus (fonctions publiques, sécurité locale, etc.)  Ces responsabilités répugnent quand elles deviennent un fardeau, incitant à la révolte et à la désobéissance sociale.  Voilà ce qui explique que les citoyens considèrent souvent l’État comme une entité distincte d’eux-mêmes.  Les droits sociaux doivent être les mêmes pour tous, en dehors des avantages octroyés pour l’accomplissement des tâches respectives.   Tous les droits de la personne peuvent se résumer par cette maxime : «Vivre et laisser vivre.»  Mais cette maxime doit se comprendre dans un sens où la société est plus importante que l’individu, ce qui rend l’exercice de ses droits personnels relatifs.  On dit souvent que le bien de l’ensemble garde préséance sur le droit individuel.  Pourtant, ils doivent s’équilibrer mutuellement.  Pour leur part, les droits individuels comportent la liberté d’action et d’expression, un mode de vie décent, la propriété, l’intimité, l’individualité et tout ce qui en découle.  Curieusement, l’État s’étonne de l’indifférence des citoyens à l’égard de la politique, les gouvernements œuvrant à consolider leur pouvoir personnel, imposant des fardeaux fiscaux, passant par dessus la tête des citoyens pour gérer leurs affaires collectives et personnelles.  Et les citoyens se plaignent de la bureaucratie, refusant leurs responsabilités et les refilant aux officiers publics qui sont débordés.  On ne guérit pas une société par l’absentéisme des membres ou en cherchant les remèdes à l’extérieur d’elle.  Comme l’a dit quelqu’un, le citoyen ne doit pas seulement se demander ce que l’État peut faire pour lui, il doit se demander ce qu’il peur faire pour aider son État.

Le fait de vivre en société ne doit pas mener à construire une culture, une tradition, une civilisation, il doit développer la conscience des liens indissolubles entre les hommes et la nécessité de la collaboration universelle dans l’accomplissement d’un destin commun qui respecte les particularités et les individualités, mais place toujours le bien commun au-dessus du bien personnel.  La société doit imposer ses droits aux individus en restant dans la marge de ses devoirs.  Ainsi doit faire l’individu.  La société se définit comme la conscience de l’interrelation irréfrangible entre les êtres humains qui se rattachent par des liens de nécessité mutuels.  Les hommes vivent en société poussés par des nécessités communes et des intérêts mutuels qui les relient entre eux.  Mais la société reste une entité à laquelle l’homme a lui-même donné existence.  Ce pouvoir collectif de la société, il l’a amené à le transformer en idées, en principes, en politiques et en lois qui infèrent désormais sur tous les individus.  Mais tout cela reste d’invention humaine.  La force de la société lui vient de ce qu’elle exprime l’assentiment de plusieurs volontés conjuguées, d’où elle détient un pouvoir plus grand que chaque individu qui la compose.

Pourtant, le but de la société et l’usage de son pouvoir, ne peut atteindre plus haut, ni avoir de valeur plus grande, que ce que les individus lui apportent par leur collaboration spontanée.  Ainsi; la société ne peut être plus consciente que la somme des individus qui la composent.  Même qu’elle représente un commun dénominateur des consciences individuelles, du fait qu’elle est toujours bien en retard sur les candidats les plus conscients, les entravant, jusqu’à un certain point, dans leur expansion, devant s’occuper des plus faibles et sanctionner sévèrement les abus de pouvoir des moins conscients.  La société ne deviendra plus consciente que dans la mesure où tous les individus deviendront plus conscients.  Comme le dit l’adage métaphysique, un homme seul ne peut transformer la société, mais si tous les hommes se transforment, ils changeront forcément la société.  Heureusement que chacun peut trouver en lui-même son bonheur, même si les autres s’y opposent.  Mais il ne faut pas pour autant contester le principe de la socialisation.  La société garantit indéniablement à l’homme une place à part, à bien des égards privilégiés, dans le monde terrestre.  En se spiritualisant, la société engendre une meilleure culture, un meilleur système des valeurs, un idéal plus élevé qui, par l’application collective, prennent plus de force, ce qui sert aussi tous les individus.

La société actuelle impose qu’on se soumette à des règles légales qui varient sensiblement d’un pays à l’autre.  Il est donc difficile d’évaluer un critère général de normalité.  Du reste, une personne aura du mal à s’épanouir si elle n’est pas en accord avec le contexte social, où elle est contrainte de vivre, si elle est réduite à masquer ses désirs et ses besoins sous le masque de l’hypocrisie prudente.  Ontologiquement, il n’y a rien d’anormal à transgresser les habitudes et les conventions d’inspiration humaine, du seul fait que les personnes qui vivent dans un pays déterminé les adoptent, mais il peut être dangereux de le faire.  Fondamentalement, en société, la seule obligation individuelle, c’est de ne pas attenter à l’équilibre de la collectivité ni à la vie des individus qui la composent.  Les conventions sociales et les valeurs humaines n’ont pas d’ascendant sur les Lois de la Nature et sur les Lois cosmiques.  Trop souvent, les normes sociales conduisent plutôt à la persécution et à la destruction des minorités qu’au respect qui pourrait ouvrir l’esprit collectif.  On peut se demander par exemple s’il vaut la peine de former des êtres en fonction d’un monde névrosé.  La société ne doit rien à ceux qui agissent en parasites.  Chaque être humain doit vivre dans la sécurité et recevoir des occasions égales de réussir, mas chacun doit s’assumer et faire ssociétéon propre bonheur.  Sans sensiblerie, elle doit prendre des décisions éclairées, fondées sur la compassion et la charité, à l’égard de ses handicapés physiques et mentaux, pour ne pas cultiver de dépendance indue.

Chacun a d’abord besoin de la société pour répondre plus adéquatement à ses besoins physiques, à la maturation de son organisme, pour approfondir son expérience amoureuse personnelle et pour répondre à certains facteurs de dépendance.  Chacun a encore besoin de la société pour combler ses besoins qui visent à sa conservation personnelle et lui apportent du plaisir.  Mais l’homme s’en sert plus souvent pour expulser ses sentiments de haine et de peur, afin de décharger ce qui est mauvais et dangereux en lui.  Voilà l’explication des guerres qui naissent de l’orgueil, de la séparativité, de l’acquisivité, de la domination du principe du plaisir, de la volonté de domination.

L’être humain doit croire dans la société dans la mesure où celle-ci maintient l’équilibre entre les aspirations divergentes de ses individus et où elle favorise l’évolution personnelle et collective dans une perception harmonieuse.  Mais bien de systèmes que la société a inventés restent une imposture dont l’individu n’a pas à tenir compte.  La politique, notamment, qui ne respecte pas le schème hiérarchique et synarchique cosmique, ne mérite aucune crédibilité.  Elle relève des pulsions anales dans la façon dont elle tente de s’imposer par la force et la domination de l’argent dans une apparente forme de démocratie.  Le pouvoir vient du Savoir, non de la force ou de la puissance.  Les dirigeants de la planète devraient être choisis par leur sagesse, leur niveau de conscience, non par une élection qui amène aux plus hauts postes de gouvernement des êtres vaniteux et imbus de pouvoir plus que de conscience sociale et de maîtrise spirituelle.  En fait, la société devrait se vivre selon les normes de la loi de la Fraternité, de la loi de la Solidarité et de la loi de l’Amour.

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