EST-IL PERMIS, ENTRE NOUS, DE NOUS INTERROGER SUR CERTAINS ACTES ÉDIFIANTS OU ABERRANTS?

Il n’est pas dans mes habitudes de reprendre les comportements aberrants ou antisociaux parce que, dans son témoignage, chacun y met une large part de sa subjectivité et que cela, en outre, n’amène qu’à brasser du négatif sans proposer de solution adéquate.  Et, si je ne parviens pas à m’en retenir, j’essaie de m’en tenir aux faits et d’exprimer la réalité avec le plus d’exactitude qu’il m’est possible.  Pourtant, aujourd’hui, pour faire différent de mon habitude de publiersmile-joy des articles plutôt sérieux et étoffés, il m’est venu l’idée de vous soumettre des incidents plus que récents de mon actualité personnelle.

En effet, un certain lundi, alors que je revenais de quelques courses indispensables, je me retrouvais presque sidéré du constat que, malgré la disparition de l’ense ignement de la politesse et de la bienséance et la baisse générale des valeurs,  certains êtres témoignent d’une gentillesse inhabituelle, comme si leur cœur ne cessait de s’ouvrir à la nouvelle énergie d‘Amour pur qui se balaie présentement la Terre, alors que la majorité témoignent d’un comportement nettement fermé, égotique, erratique, antisocial, effronté, primitif, délinquant, dans son manque de respect des normes du bien communet de sens civique.  On dirait que les comportements et les attitudes constructives se multiplient aussi bien que les comportements négatifs, agressants, aberrants, sauf qu’on en parle moins.  On dirait surtout que chacun attire de plus en plus rapidement selon son état d’être, d’où les tenants de la Lumière s’attirent généralement, et de plus en plus, des êtres lumineux et radieux, avec un service exemplaire.  On pourrait même croire que, sur leur passage, il dissolvent ou font fuir la dysharmonie et la négativité.     sourire

Dans ce dernier cas, on peut en tirer l’évidence chez ces passants au pas pressé qui, munis d’écouteurs de baladeur dans les oreilles, marchent les yeux rivées sur le trottoir des villes ou le plancher des centres commerciaux, et vous entrent dedans, sans même s’excuser, vous regardant plutôt d’un regard furibond, comme si l’incident vous incombait entièrement, pour ne pas leur avoir porté correctement attention.  Mais je pense encore davantage à ces chauffards, surtout des jeunes conducteurs, qui vous suivent de si près que vous en perdez leurs phares dans votre rétroviseur;  qui vous doublent sur la droite pour gagner quelques places;  qui, par jours de pluie ou de fonte de la neige, aspergent  votre voiture d’une bruine chargée de calcium ou de sable, en vous dépassant à toute vitesse sur les autoroutes;  qui ne se gênent pas dsourire-professionale maintenir une vive allure pour traverser une flaque d’eau ou de névasse (tiaffe) qui éclabousse les piétons;  qui circulent la radio ou le lecteur de musique poussé à fond, comme si la caisse de leur voiture leur servait de boîtier de résonance ;  qui vous klaxonnent allègrement si vous les précédez sur la voie sans tenir compte de leur rythme de croisière; qui vous brandissent un doigt d’honneur à la moindre frustration;  ou qui vous coupent la voie, au dernier moment, pour emprunter une bretelle de sortie d’autoroute.

Il est vrai que les Sages de la Hiérarchie invisible ont dernièrement signalé que, avec la pénétration des énergies christiques dans l’ensemble du système solaire, les comportements amoureux se multiplieraient chez les uns tandis que, chez d’autres, ce seraient les comportements erratiques, chaotiques, voire aberrants. L’humanité contineurait-elle à se diviser en deux clans, l’un qui s’élève et l’autre qui régresse?

Lorsque j’ai l’occasion de parler à ces gens et que je sens que, malgré mon âge, je ne risque pas de me faire asséner une raclée ou de me faire casser la gueule, je leur rappelle qu’il existe un moyen facile de décongestionner la circulation et de diminuer la pollution, qui consiste, à moins d’urgesourire-smilence, à faire preuve de prévoyance et à sortir faire les emplettes dont l’objet est résumé dans une liste, au lieu de se rendre au dépanneur (pour les étrangers, «convenience store», drugstore, épicerie ou arabe du coin, commerce de proximité, quoi!) acheter ce dont ils ont besoin article par article.  Et pour réduire la hâte, cause de leur vitesse au volant, qui stresse et indispose la majorité des autres conducteurs, il suffit de savoir partir à temps ou de prendre son mal en patience en considérant leur devoir de contribuer au bien commun.

Veuillez croire que je me fais rarement des amis à le faire, d’où je ne vous recommande pas mon audace, vous suggérant plutôt, en pareil cas, de procéder par imprégnation psychique, en dialoguant télépathiquement avec tout fautif.  Puis, au lieu de laisser monter l’hostilité, une fois revenu à la maison, la personne qui s’est senti lésée peut toujours imaginer une planète plus habitable en raison d’un comportement plus harmonieux des êtres humains.

Mais il faut ajouter que je suis revenu de ma sortie intrigué par un autre incident.  Puisque depuis deux semaines, je suis affligé d’une sinusite dont je ne me remets pas et que, chez nous, l’accès rapide à un médecin relève de l’exploit — alors qu’il n’est pas recommandé de se présenter à une salle d’urgence d’hôpital où il faut mettre des heures d’attente, voire des jours, avant d’obtenir une consultation — j’ai pensé passer voir ce que je pourrais dénicher en pharmacie (drugstore ou pharmacien d’officine pour les Européens) afin d’au moins soulager ma congestion.  Comme j’entrais et que je croisais une préposée, dont j’ignorais les attributions, mais qui s’est plus tard identifiée comme une caissière, je lui ai demandé si elle pouvait m’aider à trouver un produit qui pourraimages (2)it m’assurer de résultats plus probants que ceux que j’avais obtenu à ce jour avec ceux que j’avais choisi par moi-même lors de courses antérieures.

Après avoir fait comprendre à mon interlocutrice, qui m’entraînait vers la section des décongestionnants d’un long rayon, le résultat des produits de vente courante que je m’étais procuré, depuis quelques jours, dans mes démarches antérieures, elle me révéla son impuissance à m’aider, me référant à la pharmacienne de la section arrière du commerce, la pharmacie proprement dite.  Car, c’est bien connu, la partie avant de toute pharmacie d’Amérique ne représente plus qu’une boutique de pseudo-médicaments et d’objets disparates, qui vont du bidule et des cadeaux aux produits d’alimentation, mais qui n’ont rien à voir avec la spécialité du propriétaire, rien qu’avec son compte en banque, au détriment des petits commerçants locaux.

La pharmacienne m’accueillit d’un large sourire et se fit un plaisir de sortir de son officine pour m’entraîner à son tour vers le rayon d’où je venais puisque, du fait que je me présentais sans ordonnance du médecin, elle ne pouvait évidemment pas me proposer de produits de vente restreinte, des médicaments brevetés.  Après quelques questions pertinentes, comprenant que j’étais affligé d’un mal à composante allergique (reliés à mes chats et à la chaudière à bois), elle me demanda de m’identifier, sur les tablettes, tous les produits que j’avais déjà essayés et de lui résumer la manière dont je me les étais administrés.

À partir des explications que je lui fournissais, elle ne tarda pas à identifier les failles apparentes de mon système de traitement puisque, évitant le plus que je le peux la prise de médicaments chimiques, même de produits médicamenteux naturels — dans ma préférence de plutôt changer, au besoin et le temps qu’il le faut, mon mode de vie et ma manière de m’alimenter — dont l’une était le manque de régularité dans la prise du produit et l’autre, l’achat d’un produit inadéquat, trop peu puissant, comme décongestionnant du nez et des sinus .  Jusque-là, j’acceptais assez volontiers ses recommandations.

Mais je ne pus cacher ma stupéfaction lorsque, choisissant un produit sur l’une des tablettes, elle m’en suggéra l’achat, me conseillant de le prendre régulièrement, du moins tout l’hiver, du fait que, comme je sortais moins à l’extérieur – car, durant l’été, avec les nombreuses plates-bandes et le grand jardin de mon immense terrain, je passe plus de temps à l’extérieur qu’à l’intérieur — je parvenais plus difficilement à me libérer de symptômes d’origine domestique.  Ma surprise provenait du fait que, puisque ce produit faisait partie de ceux que j’avais déjà essayés, mais que j’avais oublié d’inclure dans la liste des produits testés qu’elle m’avait demandé, je savais pertinemment, pour avoir lu le mode d’emploi et la posologie, que le fabricant lui-même en déconseillait fermement l’usage prolongé.

À vrai dire, je n’étais pas au bout de mes surprises puisque, lui signalant ce fait, elle me réitéra sa consigne de le prendre régulièrement, selon la posologie indiquée, malgré la mise en garde, dans le mesure que je ne souffrais pas de haute pression.  Même qu’elle me conseilla d’accompagner ledit produit d’un médicament de contrôle des allergies, qui pourrait affecter mon sommeil, puisqu’il comportait un effet soporifique, mais qui devrait renforcer l’effet du premier.  Et sans trop s’en rendre compte, dans une envolée enthousiaste, elle mentionna : «C’est du moins ce que le représentant pharmaceutique m’a assuré lors d’un passage récent, l’identifiant comme supérieur aux produits concurrents.»

La belle affaire!  Et de la part d’une pharmacienne, donc d’une personne qui a fait des études universitaires spécialisées durant des années.  Tout avait été dit comme si elle ignorait que le représentant d’une firme pharmaceutique, un genre d’entreprise réputé pour sa cupidité et son mercantilisme, n’allait pas prendre pour son clocher.  Sans compter que cette référence pouvait démontrer, on ne peut plus clairement, outre son manque de connaissances scientifiques, son peu de conscience professionnelle.

Ce n’est pas d’hier que des médecins dissidents et des thérapeutes de l’alternative dénoncent le manque de formation scientifique des médecins et des pharmaciens d’Amérique, pour ce qui a trait à la composition, à l’usage et à l’efficacité réelle des médicaments, ce qui les amène à répéter à leurs patients, comme des perroquets, ce qu’ils ont lu dans le compendium pharmaceutique, ce qu’ils ont appris lors de séminaires défrayés par les cartels pharmaceutiques, des entités généralement sans conscience, ou ce que ces derniers racontent de leur propres produits dans des revues promotionnelles gratuites, de si belle facture, dont ils les inondent.

C’est à croire que, dans son entier, le système de santé officiel, si bien protégé par des lois gouvernementales et si bien défendu par ses diverses et puissantes associations professionnelles, est atteint d’un mal étrange, ce qui l’empêche de servir les besoins et les intérêts de la population : fondé sur un traitement symptomatique des maladies, plutôt que causal, s’occupant peu de prévention, il n’intervient plus qu’en cas de mal déclaré – et encore, dans une rencontre trop brève, menée d’une manière fort impersonnelle – rédigeant et signant des ordonnances qui ne se fondent pas sur la compétence personnelle, mais qui ressortent des recommandations d’un système pharmaceutique aux moyens financiers immenses, plus intéressé à ses bénéfices qu’au bien-être des malades, par le biais des moyens promotionnels convainquants et coûteux.

© 2015, Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.

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