L’INITIATION AUX MYSTÈRES, L’ANTIQUE MANIÈRE D’INITIER ET DE PERPÉTUER LA TRADITION IMMÉMORIALE…

Dans l’Antiquité, les Mystères ou les Religions à mystères s’appuyaient sur un triptyque opérationnel traditionnel formé par le Mythe, l’Initiation et le Rite qui menait à la vision ternaire du réel, le Mondes des Intelligences (l’Esprit), le Monde imaginal (l’âme ou la psyché) et le Monde sensible (la matière ou le corps).

Dans l’Égypte ancienne, les Mystères osiriens ou d’Isis et d’Osiris, le Dieu de la Terre, l’enseignement traitait de la naissance, de la vie, de la mort et de la renaissance.  Par eux, pour une première fois, le principe de l’immortalité était clairement codifié en doctrine.

Dans la Tradition grecque, par des emprunts à la Tradition égyptienne, on comptait les Mystères d’Éleusis comprenaient des rites initiatiques rattachés à la Terre-Mère dont le sens caché reposait sur la descente dansInitiation le subconscient pour trouver la vérité à l’égard de soi-même en se libérant de ses inhibitions.  Menés dans la ville d’Éleusis, ils duraient environ huit jours à partir d’une date correspondant à notre 15 septembre.  La légende de ces cérémonies s’articulait autour de deux personnages principaux, les Déesses agraires Déméter et Perséphone, sa fille.  Au début, elle dépeignait la souffrance de cette mère à l’enlèvement de sa fille par des ennemis.  Plus tard, elle s’efforça de transmettre la connaissance de ce qui attendait l’être humain, après la vie terrestres, en comparant son destin aux cycles de la végétation.  On enseignait notamment que le défunt renaissait dans l’Élysée.  Les candidats devaient entreprendre un long voyage pour se rendre sur le lieu d’initiation, marchant en file indienne.  Au cours de la cérémonie, on leur traçait sur le front une croix en tau.  On leur donnait un rameau d’acacia comme symbole d’immortalité.  Dans la Tradition grecque toujours, les Mystères orphiques posaient la prémisse que l’âme de l’homme était emprisonnée dans le corps en punition de mauvaises actions passées.  De ce fait, elle ne pouvait trouver la libération de la chaîne des incarnations terrestres qu’après avoir acquis la lustration, la purification complète par la force vitale.   On célébrait aussi les Mystères dionysiaques, peut-être les plus célèbres par leurs rituels orgiaques.

Dans les Mystères de Mithra, le candidat devait passer par les sept Portes du ciel, dont chacune était gardée par un ange où il devait, chaque fois, se dépouiller davantage, afin de parvenir à la résurrection de la chair.  Il gravissait l’échelle dont chaque échelon était fait d’un métal différent : plomb (Saturne), étain (Vénus), bronze (Jupiter), fer (Mars), alliage monétaire (Mercure), argent (Lune), or (Soleil).  Il débouchait sur la sphère des étoiles fixes, dans l’Empyrée.

Dans l’Initiation aux Mystères, l’Initiation suprême s’obtient au terme de quatre phases d’études spirituelles : le baptême, la transition, la descente aux enfers et la transfiguration au Soleil.  Ces arcanes ne signifient jamais rien pour ceux qui n’entendent rien à l’évolution spirituelle ou qui intellectualisent le développement évolutif.  Elle comporte la révélation des lois et des préceptes de la vie pour en comprendre la dynamique sacrée, condensés dans des formules sacrées et des rituels.  On instruisait d’abord les candidats triés sur le volet et on leur conférait l’initiation à l’occasion de drames rituels. En général, cette initiation se donnait en quatre étapes.  En général, les Initiations aux mystères se divisaient en quatre phases : le baptême, la transition, la descente aux enfers et la transfiguration au Soleil.  Ces arcanes ne peuvent rien signifier pour ceux qui n’endentent rien à l’évolution spirituelle.

Dans le «rite de séparation», on isolait le candidat pour lui faire subir une transformation de l’âme au moyen d’une cérémonie symbolique.  Celle-ci amenait le néophyte à réaliser qu’il changeait son ancien ordre de vie en l’invitant à abandonner se vieilles pensées et en se préparant à quelque chose de nouveau et de différent, caché au profane.  Pour illustrer cette transition ou ce passage, son changement d’une ancienne vie pour une nouvelle, on pouvait lui impose de se séparer pour un certain temps de sa famille et de ses relations ordinaires.  On pouvoir induire le vœu de célibat jusqu’à un certain âge;  ou la promesse de s’écarter du monde extérieur le temps requis pour assimiler les nouvelles instructions et atteindre un certain niveau de développement spirituel;  ou l’engagement de transformer sa personnalité en vivant une vie simple et frugale.

Plus tard, le candidat subissait le «rite d’admission», s’il choisissait de continuer à avancer sur le Sentier mystique.  Après une longue instruction, il était amené, par cette initiation, à comprendre qu’il entrait dans un plan de pensée et de conscience supérieurs, comme adepte.  Un rituel particulier lui rappelait qu’il renaissait sur les plans de la pensée et de la vie.

Plus avancé, on le conviait au «rite de démonstration d’effets sacrés».  Alors, on lui expliquait des signes et des symboles représentant les vérités et les préceptes nouveaux qu’il devait comprendre et on lui révélait les noms des degrés qu’il avait passés.

Le quatrième et dernier rituel consistait en un «rite de réentrée» ou «de réintégration» du monde profane d’où il était venu pour y rayonner la sagesse qu’il avait acquise en tant que maître.  Il devait adapter sa vie quotidienne pour rester au niveau de l’idéal qui lui avait été imparti.  Puis, on lui remettait un signe distinctif qui lui rappellerait sans cesse ses obligations sacrées de servir de façon désintéressée et d’agir comme un modèle de la vie spirituelle.  Ce signe pouvait encore révéler aux autres les avantages et les privilèges qu’il avait acquis à croître spirituellement pour les motiver à entrer sur le Sentier évolutif.

À l’épreuve finale, le disciple était isolé pendant trois jours et demi pour démontrer qu’il avait su triompher de toutes les manifestations de sa nature inférieure, soit de ses pulsions et de ses passions.  Seul, il recevait la visite de l’hiérophante ou de l’éveilleur qui séparait ses corps astral et éthérique du corps physique, provoquant un sommeil apparenté à la mort, pendant lequel il pouvait réellement parcourir les mondes spirituels, où agissent les hautes entités.  Au terme de cette expérience, il était réveillé, rapportant en lui le souvenir du monde spirituel, n’ayant plus qu’un seul désir, celui de partager ses découvertes avec les autres, de les amener à contempler, à leur tour, les vérités sublimes.  Donc, il repartait ouvrir sa propre école.

De ce fait, on peut considérer l’Initiation comme une renaissance, une réalisation spirituelle d’un ordre très particulier dépendant des trois conditions usuelles.

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