L’IMAGINATION, L’UNE DES FACULTÉS CRÉATRICES DE L’ÊTRE HUMAIN… 

L’imagination désigne la faculté de l’esprit qui permet la représentation d’images fictives ou leur combinaison ou qui assure l’évocation de l’image des objets qui ont déjà été perçus.  Elle n’a pas de limites dans ses associations.

En métaphysique, on définit l’imagination comme la faculté de vision interne que l’être pensant emploie pour se placer dans un état d’infini, son état naturel.  La pensée la nourrit par des formes, des ressentis, des couleurs, des nuances.  C’est par elle qu’un sujet peut accéder à l’émerveillement.  Mais imaginer n’est pas rêver ou rêvasser, ce qui prive l’esprit de son efficacité.  L’imagination doit être créatrice.  L’imagination doit peindre un tableau vivant et en affirmer l’actualité, la réalisation certaine, l’accueillant dans l’ici et le maintenant.  Le temps et l’espace ne figurent que des contingences illusoires de sa matérialisation différée.  L’imagination créatrice se définit précisément comme la fonction mentale par laquelle un être forme des synthèses nouvelles, inventives, originales, rares, à partir des images provenant de l’expérience sensible antérieure.  Les Rosicruciens affirment que l’imagination est le fil qui conduit au futur, la gamme ou le climagination-2avier de la conscience humaine qui permet de changer et de manifester des causes et des effets nouveaux, indépendants de ceux qui ont pu exister à l’origine.  C’est le pouvoir mental ou le processus de formation,-par l’esprit, de, constructions idéales, à partir d’images, de concepts, de sensations et de sentiments, avec une liberté relative, dénuée de contrainte objective.  Le métaphysicien porte plus d’attention à l’imagination créatrice qu’à l’imagination reproductrice des psychologues.  Celle-ci prend, comme point de départ, la notion d’images mentales, de concepts, de sensations et de sentiments suggérés, mais jamais expérimentés précédemment, donnant ainsi libre cours à la fantaisie intérieure.  Elle conduit à la création mentale et à l’idéalisation poétique.  En ce sens, la mémoire n’est plus le seul fondement de l’imagination.  Et c’est par l’imagination, plus que par la mémoire, que l’être se révèle à l’être et qu’il édifie son avenir.

En somme, de par ses fonctions, on peut assigner deux rôles à l’imagination.  Dans un premier temps, elle peut puiser dans la mémoire et reproduire des images connues.  L’imagination reproductrice correspond à la faculté qui permet de ramener à la conscience, le plus intégralement possible, des expériences antérieures, imprimées dans la mémoire.  Dans un deuxième temps, la mémoire peut puiser ou non dans le bagage du passé pour opérer de nouvelles associations ou en créer.  Il existe aussi deux façons de se servir de l’imagination.  L’une sert à imaginer, en pure perte, des rêves et des fantaisies mentales.  C’est la folle du logis qui n’exprime des images que pour se divertir ou tuer le temps.  L’autre façon de se servir de l’imagination, c’est d’ordonner sa vie et d’appeler à la manifestation ce que l’on désire par le pouvoir créateur.  Oswald Wirth a dit: «Les erreurs capitales de l’esprit humain dérivent de l’imagination qui ne peut s’empêcher d’objectiver le subjectif.  Or comme cette faculté féminine se réveille avant la raison masculine, nous imaginons d’abord, Puis tâchons de raisonner ensuite, quittes à nous efforcer ainsi de bâtir logiquement avec des représentations équivoques.  L’imagination est une arme à deux tranchants qui peut forger un avenir heureux ou malheureux.  Est-ce le même auteur qui a dit: «Faut-il étouffer l’imagination ou l’éteindre? En vérité c’est un don divin? L’esprit sans imagination ne serait pas esprit.  Qu’on ôte l’imagination et il ne reste que stupidité.  Car l’imagination est un débordement de la substance, mais elle est la richesse de cette substance.  Livrée à elle-même ou liée au désir, elle introduit l’irréel et le faux; elle nous relègue dans un monde intermédiaire et nous égare dans une manière de limbe.  Mais c’est elle aussi qui déjoue les apparences et nous délivre de la tyrannie de la perception immédiate.  La volonté peut la dompter, l’intelligence la prendre pour outil.  Alors elle change de nom et s’appelle: représentation.  Or sans représentation, il n’y a pas de vie spirituelle possible.»

Il s’agit d’un aspect de la rationalité, qui procède du mental ou de l’intellect et qui participe du domaine de la logique, soit de la faculté de l’esprit qui permet la représentation d’images fictives ou leur combinaison ou qui assure l’évocation de l’image des objets qui ont été antérieurement perçus.  Plus simplement, l’imagination désigne la faculté de former des ressentis et des images mentales.  Elle implique la création de moules de pensées ou de concepts holographiques dans l’esprit et elle constitue la première étape du processus de la matérialisation, dans le principe de la créativité.  Cette faculté permet à un sujet de visualiser les résultats qu’il désire obtenir.  Elle lui permet de penser à se donner plus qu’il ne possède présentement.  Ainsi, elle transcende la dimension terrestre, reliant à l’Esprit universel, pour qui tout est possible.  Elle l’unit à ce qu’il désire directement sur le plan de l’énergie, lui présentant un moule, puis elle l’illumine, l’amenant rapidement et facilement à se réaliser.  Ce processus constructif de la conscience permet de combiner les images pour former une nouvelle image, donc jamais expérimentée extérieurement, ce qui permet d’écarter les impossibles apparents en ouvrant la porte aux idées nouvelles et aux nouvelles créations.  Elle permet de changer les causes et de manifester de nouveaux effets par le jeu de l’intuition.  Ce processus amène à former des conditions idéales, avec une liberté relative, à partir d’images, de concepts, de sensations et de ressentis, ce qui la distingue de la reproduction de clichés.  Elle fait participer directement à l’ordre de la créativité universelle.  Pour l’être individuel, elle constitue la porte de sortie vers ce à quoi il aspire et vers ce qu’il est vraiment.

L’imagination agit sur une sorte d’écran situé à la limite des mondes visible et invisible, une réalité sur laquelle peuvent venir se refléter des objets ou des entités qui échappent habituellement à la conscience.  Elle capte, enregistre, transforme tout ce qu’elle reçoit, concrétisant les formes qu’on lui donne en les remplissant d’énergie.  Elle procède à un coagula, à une densification des images qui y sont maintenues.  Mais elle est mobile, instable et changeante, pouvant s’égarer ou paresser, si elle n’est pas correctement guidée par la volonté, ce qui l’a fait appeler la «folle du logis».  Mal dirigée, elle peut former des fantômes qui peuvent dégénérer en vampires redoutables qui peuvent confiner à la peur panique, à la folie et à la destruction.  Alors, l’individu doit lui fournir des images de dignité, celles d’une divinité en puissance et l’animer d’un amour indéfectible pour l’idéal de la transformation de soi qui doit aboutir à la libération transcendantale ou à la Maîtrise totale.  Car l’imagination n’a pas été donnée à l’être humain pour qu’il réalise ses fantaisies et ces caprices, ce qui est quand même permis, mais pour qu’il se donne les instruments lui permettant d’évoluer sans cesse, donc d’apprendre à découvrir ses potentiels et de se réaliser en tant qu’être créé à l’image et à la ressemblance de son Créateur divin.

Si l’imagination ne se libère pas des structures de ses croyances, elle ne peut parvenir à produire l’envol.  Chez l’être humain, cette faculté n’est pas limitée au temps et à l’espace.  De ce fait, elle permet de se relier aux énergies les plus subtiles et les plus élevées de la Conscience cosmique.  Elle permet d’expérimenter le plaisir et la joie et de créer son destin dans l’esprit de jeu, ce qui constitue un moyen de se relier à l’intuition qui peut la nourrir.  Dans la douce énergie de l’esprit d’enfance, remplie de spontanéité, d’émerveillement, de fantaisie, l’être parvient plus facilement à s’élever au-delà de la lourdeur de la sévérité et du sérieux, se mettant plus facilement en harmonie avec ses propres sensations et ses propres sentiments.  Pour se réaliser pleinement dans sa perfection originelle, il ne suffit pas à l’être incarné de rêver sa vie en rêvassant ou en émettant de simples souhaits et de banales hypothèses.  Au contraire, il doit considérer ses visions intérieures comme des messages venus du plus profond de son être et mis à son service, qu’il doit réaliser.  Ces visions sont reliées à son but et à son service, aux raisons de sa venue sur le plan terrestre.  Autrement, il s’agit d’un écran sur lequel il peut placer les moules susceptibles de combler ses désirs, ses besoins et ses aspirations pour qu’ils s’y remplissent d’énergie.  Ce dont il a alors le plus besoin, c’est de former des ressentis et des images claires, nettes, précises et vivantes, dans la détente, la sérénité, la concentration, la centration, de manière à attirer leur réalisation dans sa vie concrète.  En fait, dès qu’il peut atteindre une concentration constante sur une idée unique et exclusive, l’être humain peut la manifester en trente-quatre secondes, s’il détient la foi.

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   Imagination et Vision : Il ne faut pas confondre l’imagination et la vision.  La vision s’appuie sur la réalité objective, qu’elle soit concrète ou, abstraite.  L’imagination, bien supérieure à la vision, est capable d’atteindre ce qui et caché dans l’être et d’opérer une transfiguration des faits.  La vision capte une réalité qui existe déjà et qui, nécessairement, reste inchangée par l’acte de voir.  Par l’imagination, ce qui existe à l’état latent ou en essence devient manifeste et reçoit forme dans la pensée.  Ainsi, on peut réussir à contempler, en pleine conscience, ce qui, jusqu’alors, n’avait pas été révélé ou n’avait été qu’intuitivement appréhendé.  Dans l’imagination, il se produit une révélation de l’être à l’être et un changement au-dedans de l’être, comme on l’a dit.

   Imagination et Mémoire : La mémoire enregistre les perceptions.  De ce fait, l’imagination ne puise pas que dans la mémoire.  Et c’est par l’imagination, plus que par la mémoire qu’un être conçoit son avenir.  Le fil de la mémoire Permet à la conscience de se projeter dans le passé.  Le fil de l’imagination permet à la conscience de pressentir, d’anticiper l’avenir et, pour ainsi dire, de s’y transporter.  Si l’on suppose que la transmutation physique et la transfiguration métaphysique sont possibles, il faut accepter l’imagination comme un facteur suprême qui agit à l’intérieur de l’être.  Elle sert de fondement à toute aspiration puisque toute aspiration recouvre des réalités conçues en soi, mais non encore réalisées.  En effet, on aspire toujours à la réalisation idéale de tout choix, ce qui constitue le point de départ de toutes les ambitions muables.  Or, l’énergie qui dirige vers l’accomplissement prend sa source dans l’imagination.  Pour s’élever toujours plus haut, il faut élever la portée de ses aspirations.  Pour atteindre ces sommets de réalisation, il faut donner libre cours, voire libre essor, à son imagination.  On peut illuminer le monde par cet instrument psycho-chimique que représente l’imagination éclairée.  Le monde apparaît tel qu’on le conçoit.  En transformant ses conceptions, on transforme le monde.  Ce processus s’est poursuivi tout au long de l’histoire du monde.  C’est en développant le pouvoir créateur de son imagination que l’on devient magicien blanc ou alchimiste spirituel.

   Imagination et Fantaisie : L’imagination ne fonctionne bien que dans la détente et la fantaisie.  La fantaisie force à jouer, au lieu de se tendre, ce qui entraîne du plaisir et de la joie.  L’imagination, elle, sert à commander, mais elle oblige à se structurer, intérieurement, de façon assez rigide.  L’imagination crée; la fantaisie se contente de combiner des éléments.  La fantaisie enjolive la réalité; l’imagination poursuit une conversion alchimique incessante.  La fantaisie transmute la matière; l’imagination transfigure le mobile personnel.  Le fantastique peut, pour un bref instant, divertir l’âme, mais c’est par l’imagination consacrée à son mobile que s’accomplit une véritable régénération de l’être.  L’imagination, qui asservit la fantaisie, sert de véritable canal à la créativité.  Alors, l’esprit peut lui donner forme.

   Imagination et Visualisation : Dans nombre de textes, l’imagination réfère à l’«imagination créatrice», synonyme de la «visualisation», qui n’a rien à voir avec l’imagination tout court, une faculté de l’intellect.  Pour sa part, la visualisation représente une faculté consciente et intuitive qui se développe spontanément dans l’abandon et le lâcher-prise, tandis que l’imagination décrit la faculté mentale, inconsciente, qui requiert un effort intellectuel et une intervention de la volonté.imagination

   Imagination et Vie courante : Il est évident qu’une imagination vive constitue le plus grand don que Dieu puisse accorder à l’homme.  Elle magnétise le courant de la pensée humaine et lui confère le pouvoir.  Le monde est tel qu’on le conçoit.  Les formes que l’on assigne aux choses que l’on perçoit naissent de la conscience personnelle.  En changeant ses conceptions et ses interprétations de ses perceptions et des formes ambiantes, on transforme le monde.  Le monde peut ainsi devenir tout à fait différent de la manière qu’on le perçoit.  Il peut devenir hostile ou amical selon le choix qu’on fait au plus profond de soi.  La seule réalité découle des impulsions de l’Énergie cosmique qui induisent les expériences sensorielles dans la conscience individuelle.  A cet égard, on peut comprendre que le mental humain, par l’imagination, ne peut créer aucune réalité nouvelle autour de lui, car il ne peut rien enlever ni rien ajouter aux forces ou aux énergies universelles.  L’être humain interprète le monde au lieu de le percevoir tel qu’il est vraiment.  Il confond les actualités et les réalités.  Mais celui qui donne libre cours à son imagination ne rencontre plus de limite, dans l’univers, autre que celle de ses propres pensées.  Quel merveilleux secret.  C’est par l’imagination qu’on peut devenir sain, riche, puissant, influent.  Les pensées de chacun peuvent donner de l’expansion au monde pour ceux qui sont moins heureux et conscients, qui ne demanderont qu’à récompenser un tel service intéressé et désintéressé.  Une personne sans imagination régresse; une personne avec beaucoup d’imagination progresse.  L’imagination confiante et ressentie accomplit des prodiges quotidiens.

© 2003-16, Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.

L’IMAGINATION CRÉATRICE

L’imagination créatrice, qu’on appelle aussi «visualisation» désigne la faculté de façonner un moule de pensée pour parvenir à une manifestation concrète, grâce à l’œuvre de l’énergie subtile.  La loi de la Création stipule qu’il n’est pas nécessaire de savoir comment parvenir à un résultat, quand on peut l’imaginer lui-même parfaitement réalisé et accompli dans son espace psychique, par le ressenti, donc dans son cœur.  Mais ce qui est ressenti dans le cœur doit être accepté par la tête.  Alors, par cette unanimité, il n’est même pas besoin de choisir les moyens que la réalité se densifie telle qu’elle lui a été présentée dans le moule de ressenti ou de pensée.  Si nous reprenons notre explication, nous pouvons affirmer que l’imagination constitue la faculté mentale par laquelle un être peut former des images et les mettre en action, comme dans un film.  Sauf qu’il peut leur donner vie concrète par son ressentir de foi.  Car il a été dit : La foi sans les œuvres…  Plus simdame_imaginationplement, l’imagination se confond avec la représentation mentale que l’on se fait de ses désirs, qui s’expriment par des besoins.  Elle confère à l’idée, par la clarté, la netteté et la précision, la charge sensible nécessaire pour mouvoir la volonté à l’agir.  Autrement dit, l’imagination n’est utile que si elle parvient à stimuler le mental par le sentiment.

Mais ici, on déborde déjà sur l’imagination créatrice qui permet de simuler, de faire comme si on pouvait tout, ce qui permet d’y parvenir.  Au niveau divin, avec une majuscule, cette expression définit la Force créatrice invisible qui génère toutes les formes de vie.  Au niveau humain, souvent appelée «idéation créatrice» ou «visualisation», elle évoque la vision créatrice stimulante et motivante qui, seule, peut faire quitter un monde conventionnel et rassurant, pour se lancer sur des chemins inconnus et aventureux, dans une quête de réalisation spirituelle.  Quelle instrument merveilleux puisqu’il aide à franchir le seuil de la joie en rompant avec les soucis.  Car l’imagination permet de voir et de sentir les réalités pour les amener à se manifester.  Dans ce processus, la vivacité de l’image importe moins que la capacité de la maîtriser.  Autrement dit, il n’est pas nécessaire que l’image soit aussi claire que dans la réalité.  Mais le sujet qui la forme doit être en mesure, symboliquement, de suivre son mouvement et de ressentir ses effets, comme s’il éveillait la mémoire de l’activité physique et psychique qu’elle contient ou qu’elle suppose.  Tout son être doit vibrer à la réalité de l’image qu’il conçoit comme cela se passe dans la vraie vie.  Cette faculté d’envisage un destin futur différent et meilleur que la réalité du moment, apparaît, à prime abord, un peu folle et enfantine, aux yeux de l’homme ordinaire, qui ne peut l’appréhender.  Mais c’est elle qui engendre l’énergie créatrice pure qui aide à former un projet afin de renouveler son environnement, à concevoir un nouveau travail ou à envisager une nouvelle carrière, à viser en toute confiance l’idéal le plus noble de s’accomplir totalement.

En principe, la visualisation n’est qu’une représentation mentale d’images ou d’objets dont on se forme mentalement une reproduction.  L’imagination est une création qui réunit des éléments séparés, élaborés en un tout concret ou défini par le mental.  Elle peut associer des éléments qui semblent, à prime abord, n’avoir aucune forme d’existence pour obtenir une nouvelle réalité.  L’imagination, c’est le courant de la pensée humaine.  Elle empêche le mental de stagner dans les ornières des perceptions continues du quotidien, qui deviennent monotones.  L’imagination est créatrice d’idéaux excitants et agréables.  Les idéaux poussent la volonté à l’action.  Une fois réalisés, ils sont une source de grandes satisfactions.  Dans toutes ses entreprises, on aspire à l’idéal.  Même celui qui poursuit un idéal illicite y trouve un idéal digne d’accomplissement, bien que son choix l’entraîne dans la régression, dans l’involution.  Toutes les ambitions, tous les mobiles, tous les objectifs, sont liés à un idéal.  L’énergie qui dirige vers l’accomplissement de l’idéal, dans tout champ d’activité, c’est l’imagination.

Dans les élans enthousiastes et les brûlants désirs de la jeunesse, c’est l’imagination qui crée, conçoit, définit, dore les perspectives, avive la motivation, stimule l’aspiration, conduisant au but visé.  Le jeune s’aiguillonne alors en imaginant l’excitation que pourra lui apporter la vie future; le bien-être, le confort, le prestige et la joie que lui apportera la richesse; l’exaltation d’une position enviable, de préférence comme centre de pouvoir; le contentement d’une réputation qui suscitera le respect et l’envie du grand nombre.  L’imagination, c’est la baguette magique qui fait surgir la fontaine de Jouvence.  En donnant de l’expansion à ce qui est une source de force, d’ambition, de désir, d’aspiration, d’accomplissement, en les dotant d’une vitalité nouvelle, d’un objectif élevé, d’une portée toujours de plus en plus grande, on peut réussir l’une des plus grandes réalisations, le paradis ou la perfection sur la terre.  Le monde se moule à ses conceptions.  En élargissant ses conceptions, on transforme le monde.

Dans le processus de l’imagination, le problème réside dans le fait que l’effort mental entraîne une tension qui bloque le processus créatif tandis que l’effort de volonté empêche de vraiment visualiser.  La visualisation créatrice agit au niveau du causal et elle relie à l’intuition, tandis que l’imagination agit au niveau mental et relie à la raison (réflexion).  Pour créer, il faut s’armer de patience, savoir oublier et se détacher du résultat de ses demandes.  La visualisation ne peut être menée que dans un grand état de détachement et de détente.  Il s’agit de s’asseoir confortablement, de fermer les yeux, de prendre conscience du rythme de sa respiration (pour le ralentir au besoin), pour se détendre, puis de suivre les mouvements de sa respiration (sans la moindre tension).  On prend alors une inspiration profonde, qu’on bloque quelques instants, puis on expire profondément.  On bloque à nouveau sa respiration quelques instants, puis on inspire alors profondément.  On doit veiller à ce que les phases d’inspiration et d’expiration restent agréables, harmonieuses, ne limitent en rien son bien-être.  On doit surtout éviter de forcer la durée des arrêts respiratoires, puisque quelques secondes suffisent à créer le bon état créatif.

Si cette méthode ne convient pas à un sujet particulier, il pourra choisir de produire vingt respirations branchées, qui se pratiquent comme suit: on fait quatre respirations de durée normale, sans pauses respiratoires, qu’on fait suivre d’une respiration très profonde (inspire et expire deux ou trois fois plus longs que les autres), puis on revient à quatre respirations normales et à une respiration très profonde, et ainsi de suite.  Ce type de respiration induit efficacement et rapidement dans une grande détente physique et dans un grand état de paix intérieure.  Puisque la respiration est étroitement liée au mental, le fait de travailler sur elle permet de mieux le maîtriser, soit de le ralentir, de le calmer, ce qui favorise la visualisation.  La technique qui précède, qui engendre la détente et la paix, ne sert qu’à préparer le processus de visualisation.

Dans l’exercice de visualisation proprement dit, il est recommandé de procéder comme suit.  On lit sa demande écrite de voix audible.  On pose alors le regard sur la photo ou sur l’objet placé devant soi qui identifie l’objet demandé.  On prend une profonde inspiration en visualisant cette image.  On conserve cette image dans sa pensée et on bloque sa respiration quelques instants.  Puis on fixe son image et on nomme l’objet au moment d’expirer de façon très lente.  Les meilleurs moments pour opérer sont: le matin au réveil et le soir juste avant de s’endormir.  A ces moments, le corps est plus détenu et le mental plus calme.

L’imagination créatrice représente une faculté du centre frontal (sixième chakra).  Il importe donc de réaliser que l’image qu’on façonne se situe dans ce centre.  Pour y parvenir, on peut commencer par visualiser un écran blanc, devant soi, comme au cinéma.  On place alors un doigt sur son front, à l’emplacement du centre frontal, entre les sourcils, pour identifier tactilement et visuellement le centre de son écran mental.  Alors, on laisse apparaître l’image choisie au centre de cet écran subtil.  Pendant qu’on visualise son image, on ouvre tout grand son centre cardiaque et on alimente l’image de son amour, ce qui aidera à fixer l’image sur son écran subtil et à la remplir d’énergie d’accomplissement.  Ensuite, on laisse aller et on fait tout pour oublier l’expérience de créativité qu’on vient de vivre de sorte que son ballon d’énergie puisse aller faire sa ronde universelle pour revenir dûment concrétisé.  Comme on le voit, il faut s’entraîner au petit jeu de la visualisation, si on compte devenir efficace.

Voici la manière d’appliquer l’imagination créatrice.  Ceux qui participent du type visuel, selon le vocabulaire de la psychologie, ont plus de facilité à visualiser que ceux qui appartiennent au type auditif.  Quoi qu’il en soit, tous auront avantage à se donner du temps pour mener le jeu de la visualisation créatrice, puisque tous y gagneront en dextérité.  Il convient de procéder à partir de supports: d’une photo, d’un dessin, d’une illustration, d’un objet.  Par exemple, on peut prendre une photo, la regarder attentivement, puis, en fermant les yeux, la reproduire dans tous ses détails, sans effort, sur son écran blanc (écran mental).  Autrement dit, on laisse apparaître d’elle-même la photo qu’on vient de regarder avec tous ses détails.  On peut encore s’entraîner avec des objets ou simplement avec les couleurs des objets.  A supposer qu’on prenne un objet jaune, on ferme les yeux pour reproduire la couleur jaune sur son écran mental.

On peut ensuite s’exercer à changer les couleurs pour en remplir son écran subtil, passant par exemple toutes les rouleurs de l’arc-en-ciel dans l’ordre.  On peut encore visualiser des scènes de son passé récent, comme des scènes de vacances, toujours des scènes agréables, qu’on reproduit le plus fidèlement possible, conformément à leur ordre chronologique.  On peut alors chercher à se voir en mouvement, à revoir les personnes rencontrées, à sentir les parfums et les odeurs qui accompagnaient ces scènes.  Ou on fait défiler sur son écran des petits scénarios intimes.

On peut se livrer à des exercices plus symboliques, comme la visualisation d’un triangle, puis d’un carré et d’un cercle.  On peut choisir de faire bouger mentalement les formes géométriques, les changer de place.  On peut visualiser des chiffres, puis s’adonner à des opérations mathématiques.  On peut visualiser des lettres, puis écrire des noms et des phrases.  On peut encore visualiser une personne chère, ressentir tout l’amour qu’on a pour elle, afin de fixer son image intérieure.  Ensuite, on la voit bouger, parler, engager une conversation, répondre à ses questions, comme si elle se trouvait avec soi.  Pourquoi ne pas s’imaginer être invité chez de nouveaux amis, les visualiser sur son écran, puis leur demander de faire faire le tour du propriétaire, en choisissant de visualiser des appartements dans lesquels on n’est jamais allé.

Dans le processus de l’imagination créatrice, ce qui compte, c’est de se laisser aller totalement au jeu, de regarder les images qui se présentent d’elles-mêmes à soi, se détachant complètement du résultat.  En plus de faciliter la visualisation, ces exercices développent peu à peu la vision subtile, relient à l’intuition et au ressenti (soit au savoir de l’âme).  Nombre d’échecs, au niveau de la créativité personnelle, proviennent du fait qu’un sujet ne sait pas visualiser les objets, ressentir les contextes, concentrer sa pensée sur ce qu’il visualise et maintenir cette visualisation sur son écran mental.

Dans le processus de la créativité spirituelle,  la visualisation consiste en la formation en images mentales de ce qu’on veut expérimenter, vivre ou posséder en le maintenant consciemment dans sa pensée.  Elle implique qu’on engendre, dans sa tête, l’image d’une chose ou le film d’une scène d’une façon claire, nette, précise, vivante, bien ressentie.

La visualisation sert de raccourci à l’expression «imagination créatrice» déjà utilisée plus haut dans le texte.  L’aptitude à visualiser s’obtient par le sens de l’observation et l’entraînement de l’imagination appliqués dans la détente et la concentration, yeux fermés.  Elle invite à procéder comme si on peignait une nature morte ou une scène dans tous leurs détails, les uns après les autres, tous au bon endroit, de façon très vivante, sur un écran blanc.  En plus de bien visualiser l’objet ou la scène, il faut leur ajouter le ressenti d’une création immédiate au niveau causal, acceptée dans la confiance, la foi et la gratitude envers Dieu et l’Univers, pour leur réalisation certaine et immédiate.

On accroît l’efficacité de ce processus si on peut lui associer tous ses sens physiques en ajoutant les couleurs, les sons, les goûts, les parfums, toutes les perceptions sensibles qui lui correspondent.  Ensuite, il faut oublier sa création et laisser agir.  En fait, la visualisation doit permettre de voir ou de sentir la réalité souhaitée.  Certains détiennent une grande facilité à former des images tandis que d’autres excellent plutôt dans la perception de sensations et de ressentis.  Les deux moyens entraînent d’aussi bons résultats dans la mesure où ils aboutissent à la clarté, à la précision, à la netteté, à un état vibrant, à une certitude d’être exaucé.  Il s’agit de créer mentalement la représentation de ce qu’on veut obtenir comme état d’être ou comme réalité concrète.  Évidemment, pour recevoir l’aide du Créateur et de l’Univers, le modèle psychique doit se révéler en parfait accord avec la Conscience divine si on entend qu’il soit admis dans le monde des idées créatrices.

Visualiser consiste à former des images mentales.  Pour visualiser correctement, il faut se détendre et fermer les yeux.  On peut le faire n’importe où, en perdant conscience, extérieurement, de l’endroit où on est, de qui on est, même de ce qu’on fait.  Alors, on imagine, sur l’écran obscur de ses paupières, une image réduite de la personne avec laquelle on veut entrer en communication ou de l’objet qu’on veut atteindre.  Il faut voir de façon claire, nette, précise, distincte le sujet ou l’objet choisis, et les ressentir immédiatement atteints, doués de vie et d’action, dans tout leur éclat, avec tous leurs attributs, de la manière exacte qu’on pourrait les apercevoir s’ils étaient devant soi.  L’aptitude à visualiser s’obtient par le sens de l’observation et l’entraînement de l’imagination.  Il faut procéder comme si on peignait une scène dans tous ses détails, les uns après les autres, juste au bon endroit.  Mais la scène ou l’objet qu’on visualise doivent susciter un ressentir de foi et de gratitude pour leur accomplissement immédiat.  Il faut sentir l’image, en Prendre conscience, tout comme on pourrait la percevoir par ses sens physiques, avec ses couleurs, ses sons, ses goûts, ses parfums, ses perceptions sensibles.

La «construction intérieure» représente une expression peu commune pour désigner le principe du pouvoir de visualisation et d’affirmation ou la formation d’un moule de pensée.  Il s’agit du pouvoir créateur de la pensée capable, par un acte clair, net, précis, actuel et vivant, de former un moule et de l’amener à se manifester dans le concret.  Ainsi, la imagination-1pensée bien ressentie peut réunir des idées, les animer et en former un moule d’expression concrète.  Tout sujet, qui agit dans la pureté d’intention et qui capte clairement une vision au niveau causal, peut réussir à la reproduire intégralement en l’amenant à se revêtir de la matière subtile, puisée dans l’invisible, qui finit par se concrétiser.  Si le récepteur manque de pureté, il ne parviendra qu’à déformer cette vision pure et il la manifestera improprement ou ne réussira nullement à la manifester.

À titre de co-créateur, l’être humain doit accorder un délai à sa créativité psychique, le temps de permettre la gestation de sa pensée sur laquelle il s’est concentré, dans la détente et la centration afin de se l’approprier tangiblement.  Car il doit imprimer son cliché dans la Substance subtile, comme une photo s’imprime sur la pellicule au moment où le déclencheur ouvre l’obturateur, mais en acceptant que celui-ci, une fois imprimé en négatif, se développe ensuite progressivement en positif, donc en réalité, conformément à l’intensité énergétique qu’il aura concentré en lui.  La pensée ne peut se manifester que si elle est vivifiée ou animée par une vibration stable dans une forme adéquate ou appropriée.  Aussi, à mesure que la construction progresse, le concepteur doit ressentir le vif désir de la manifester sur le plan physique ou psychique pour son bien personnel, de tous ses semblables et de l’Univers.

Dans l’Ordre universel, aucune demande purement égoïste ne peut s’accomplir puisqu’elle ne peut recevoir de support ni de propulsion.  Le créateur peut encore accélérer une manifestation en y incluant une profonde et sincère reconnaissance en regard de la magnanimité de la Loi cosmique qui permet de combler ainsi ses désirs et ses besoins licites et légitimes.  Ainsi purifié, le désir catalyse le pouvoir de la volonté et il se met alors à l’ouvre de faire exister concrètement la pensée construite.

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