LES RUNES, UNE TECHNIQUE DE LECTURE DE SON EXPÉRIENCE POUR MIEUX LA COMPRENDRE

Le mot «rune» est issu de «raunen», un mot d’origine scandinave (viking), plus précisément germano-celtique (bas allemand), signifiant «graver» ou «tailler», désignant système de lettres alphabétiques.  Il s’agit des «futhark», mot qui signifie «murmurer un» secret, les «barres» ou «traits pleins de sens», capables de transmettre un message destiné à développer la sagesse et le bien-être.  Ces figures ou bâtonnets découlent de l’alphabet teutonique ancien.  Écriture deruness Dieux, pleine de dignité et de force, elle provient d’«Odhinn» ou «Odin», le Maître des Sortilèges, qui les a tracées à l’aube des jours, mais qu’elles furent incarnées par les Puissances directrices du Monde, qu’elles furent gravées par le Prince des Conseils et qu’elles furent peintes en rouge par le Maître des Mots.  On dit que «Daïn» les grava chez les elfes, «Dvalinn» chez les Nains, «Odhinn» au Pays des Ases, «Alsvinn» au pays des Géants.  Comme elle présente les dessins des constellations, on se demande si elles ne proviendraient pas de l’Atlantide, par des voies détournées.

À l’origine, les runes constituaient un alphabet de vingt-cinq lettres utilisé chez les peuples nordiques, d’origine germanique, celtique et saxonne, dont chacune portait un nom et un son significatifs.  On se servait des runes pour écrire des documents légaux, de la poésie, des inscriptions, mais qui n’a jamais évolué en un langage parlé.  Puis, avec le temps, ce système d’écriture devint une partie d’un moyen de divination et de magie, un oracle choisi comme un miroir pour permettre à la magie de la connaissance de soi de se produire.  Ce système, d’abord développé sous une forme d’idéographies, composées de lignes simples, gravées dans la pierre et le bois, devint une écriture cursive réservée à une élite.

Chacune des runes est associée à l’un des Dieux nordiques, évoquant un objet ou un animal et la reliant à une pierre, à un arbre, à une fleur ou à d’autres correspondances naturelles.  Elle ne sert pas à annoncer ce qui s’en vient, ne traitant que de la situation présente.  De ce fait, on ne doit pas s’en servir pour se faire dire la bonne aventure, mais pour découvrir ce qu’on a besoin de savoir pour mieux évoluer.  Apparemment, au début, ce système divinatoire était destiné à permettre aux gens de dialoguer avec les Dieux et de s’harmoniser avec les Forces incompréhensibles de la Nature.  De ce fait, on interrogeait les runes pour tenter de comprendre le message que les Dieux envoyaient ponctuellement aux mortels.

On gravait les runes dans la pierre pour témoigner de la reconnaissance que les êtres humains portaient aux Dieux, Maîtres du Monde et de la Terre, la Mère de tous les vivants.  Ces curieux dessins servirent aussi à adresser des messages de détresse, des requêtes filiales, tantôt vengeresses tantôt suppliantes, mais toujours empreintes d’une grande dévotion.  Les anciens les gravaient sur un rocher, un menhir, un arbre, le métal brillant d’une arme, la roue d’un char ou sur un objet personnel pour préciser les liens qui l’unissaient avec le reste du Monde.  Ainsi, ils répétaient le pacte d’alliance ou d’allégeance qu’ils établissaient avec la Terre nourricière et le Ciel, sachant que leur corps venait de la Terre et y retournerait, tandis que leur âme, issue du Ciel, devait un jour y séjourner à nouveau parmi les Dieux.

Mais les anciens interrogeaient aussi les runes pour se conformer aux désirs des Dieux, pour se trouver, à chaque instant, dans le mouvement des énergies du Monde.  À cette fin, les runes instruisaient les êtres incarnés, leur donnant la possibilité de résoudre au mieux certains de leurs problèmes quotidiens, tout en leur permettant de suivre la route du Guerrier pacifique, dont le bon aboutissement devait, au-delà de la mort, leur assurer un éternel bonheur, leur permettant de banqueter avec les Dieux, sous la garde lumineuse et bienveillante d’Odin, le Dieu des runes et les Créateur des origines.  De ce fait, même aujourd’hui, les runes ne doivent pas servir de moyen de divination, puisque le futur reste entre les mains du Créateur, mais de moyen d’éclairer son présent pour le vivre en accord avec les cycles naturels et les principes spirituels.  C’est une méthode pour se mettre à l’écoute des messages de son Moi supérieur pour mieux guider sa vie.

La déclinaison des runes…

 

Algiz ou Ansuz : le Mouvement, progrès, cheval, course du Soleil, améliorer une situation, vocation;  Eoh ou Os : relié à «Odin», signaux, le Messager, la bouche de la rivière, source des propos divins, la force;  Berkana, Beorc ou Beorg : la Nature, rites de fertilité, croissance, naissance et renaissance, nouvelle vie;  Dagaz ou Daeg : l’Aurore, jour, Lumière divine, prospérité, expérience fructueuse, succès, récolte, transformation, traversée;  Eh ou Eolh : la Protection, accompagnement tutélaire;  Eihwaz ou Ehwaz : la Défense, puissance pour écarter ou ouverture d’un passage;  Fehu ou Feoh : relié à «Frey», les Propriétés, bétail ou biens, bien-être vital de la communauté;  Gebo ou Gyfu : le compagnon fidèle ou l’adhérent, association, présent, don, offrande des Dieux ou des chefs;   Hagalz ou Hagel : la Force des éléments, l’air, grêle ou grésil, force naturelle qui dévaste, ruptrunes2ure, cristal;  Inguz ou Ing : la Fécondité ou la Fertilité, nouveau commencement;  Isa ou Is : la Pause, immobilisation, volonté, glace et givre;  Jera ou Ger : la Récolte et la Terre, l’année ou la partie fructueuse de l’année;   Kano ou Cen : le Feu, ouverture, torche, chaleur et lumière;  Laguz ou Lagu : la Mer, courant ou eau, source de fertilité;  Mannaz ou Man est relié au Soi, à l’homme ou à la femme, à la race humaine;  Nauthiz ou Nyd : la Tempérance, besoin, nécessité, limite, cause des peines humaines, leçons, épreuve;  Odin ou Wyrd (rune blanche) : l’Inconnaissable, destin, présence de Dieu dans sa vie, Dieu dans toutes les transactions humaines;  Othila ou Odal : l’Éternité, séparation, retraite, héritage de biens ou de propriété, la terre natale, le foyer ou chez soi;  Perth ou Peorth : le Centre, cœur, signification incertaine, sujet secret;  Raido ou Rad : l’Union ou la Réunion, roue, voyage, chevauchée, chariot, amulette de voyage, âme après la mort, communication;  Sowelu ou Sigil : la Totalité, Soleil ou Lumière, besoins requis par sa nature, impeccabilité;  Teiwaz ou Tyr : reliée à «Tiw» ou «Tew», l’Activité, guerrier, victoire au combat, bonne étoile, recours du Nord;   Thuriza ou Thorn : relié à «Thor», le Portail, parole, Géant ou Démon, épine, ne pas agir;  Uruz ou Ur : Force, le pouvoir, humanité, animal sacrifié, premier-né des buffles, achèvement, nouveau départ;  Wunjo ou Wyn : la Joie ou le Bonheur, suppression de la douleur ou de la souffrance, élimination des peines, apaisement général.

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