L’EMPRUNT, UN GESTE QUI N’EST PAS NÉCESSAIREMENT LICITE EN REGARD DU PRINCIPE COSMIQUE DE LA PROVIDENCE… 

Il n’est pas normal qu’un être s’endette, hypothèque son budget, puisqu’il est censé vivre des moyens qu’il se donne.  Et si c’est moyens ne suffisent pas à lui assurer l’abondance et la prospérité, il doit exercer sa créativité physique et psychique pour les augmenter.  C’est un principe humain de bonne gestion budgétaire, mais c’est aussi la nécessité de respecter un principe spirituel, question d’éviter la bise d’hiver, après avoir chanté et dansé tout l’été.

L’emprunt désigne l’action d’obtenir un bien ou une somme d’argent à titre de prêt.  Il s’agit d’une entente financière à long terme entre un prêteur – généralement, une banque ou un autre type d’institution financière – et un individu. L’emprunter contracte une dette.  Les modalités de remboursement du montant qu’un être a emprunté sont convenues entre toutes les parties.  Lorsqu’il emprunte de l’argent, il lui est demandé d’accepter certaines conditions, notamment l’obligation de rembourser l’argent emprunté ainsi que les intérêts dans un délai emprunt donné.  L’emprunt permet le financement en préservant le droit de propriété de  l’acquéreur-emprunteur sous couvert, néanmoins, d’éventuelles conditions de garanties.

L’emprunt permet d’octroyer une facilité de paiement aux ménages et de financer l’investissement des entreprises privées.  Il existe toujours une capacité d’endettement maximale, qui dépend surtout du revenu, de la structure juridique et des garanties offertes, mais aussi, pour l’entreprise de la taille, de la rentabilité, , du montant des capitaux propres.  L’emprunteur a pour intérêt de prêter au maximum et de minimiser les risques générés par cet emprunt afin d’en tirer un revenu pour lui-même et de satisfaire l’appétit de gain de ses actionnaires, s’il en possède.  L’intérêt de l’emprunt échoit à la fin de chaque période.  Il est proportionnel à la dette et fonction de la durée et il échoit à la fin de chaque période précisée.  Advenant que, à cette date, il intervienne un paiement (échéance) supérieur à l’intérêt, le capital (dette) s’amortit de la différence ; en revanche, il augmente de cette différence dans le cas où le paiement est inférieur à l’intérêt.

Voilà ce qui semble être la réalité.  Mais en fait, la dette sévit partout, elle a envahi la vie des êtres humains.  Car la dette n’est pas seulement une réalité économique, elle représente avant tout une construction politique.  Le mode de développement néolibéral est fondé sur le crédit et l’endettement.  Ainsi, la dette n’est pas une conséquence malheureuse d’une crise financière, elle est au cœur du projet néolibéral et elle permet de renforcer le contrôle des individus et des sociétés.  C’est la raison pour laquelle il est si facile de se procurer une carte de crédit, même pour une jeune personne ou pour une personne déjà endettée.

 À une époque encore assez récente, dans l’expansion du capitalisme, le crédit permettait de réaliser des projets économiques, des projets de vie.  Ainsi, iemprunt-152l représentait une ouverture du temps et des projets. La logique s’est inversée.  Aujourd’hui, la seule perspective, pour la personne endettée, c’est de rembourser sur des années!  La dette est produite et fabriquée par les banques privées, et c’est la population dans son ensemble qui doit rembourser.    «Le remboursement de la dette, c’est une appropriation du temps. Et le temps, c’est la vie », explique le sociologue et philosophe Maurizio Lazzarato (La Fabrique de l’homme endetté).

Il y a belle lurette que le rapport social fondamental n’est pas l’échange économique ou l’échange symbolique, mais le rapport entre un débiteur et un créditeur. Il s’agit d’un rapport fondé sur la confiance, sur la promesse d’un débiteur, s’engageant à rembourser le crédit et se portant garant de lui-même.  Cette promesse qui engage l’avenir, qui se joue dans le futur, est au cœur de la relation de crédit.  Certains textes du Moyen Âge expliquent que le crédit est un «vol du temps» qui appartient à Dieu.  E ce fait, les créditeurs étaient considérés comme des voleurs du temps de Dieu.  Aujourd’hui, un époque moins morale, le temps appartient au capital.  Avec le crédit, un être fait une préemption sur l’avenir qui pouvait se démontrer positive, avant la récente crise financière, mais qui est devenue, présentement, une anticipation bouchant complètement l’avenir, avec comme seule perspective de rembourser la dette.

En règle générale, le prêteur impute des intérêts, qui sont exprimés en «taux de pourcentage annuel» (TPA).  L’institution prêteuse impute des intérêts sur le crédit personnel pour compenser le fait qu’un emprunteur ne soit pas en mesure de la rembourser.  Il est important de noter, ce que certains ignorent ou oublient, que même s’ils sont exprimés en taux annuel, les intérêts sont prélevés pour chaque jour où le montant emprunté reste impayé.  Dans le système installé par les Forces sombres, avec le crédit, un  être se voit obligé de rendre chaque mois une somme d’argent.  Il doit régler sa vie par rapport à cette obligation, avoir une discipline de vie compatible avec le remboursement.  Passé cette phase, d’adaptation, le plan prévoyait la nécessité prochaine du débiteur de s’adapter en temps réel aux mouvements de la Bourse!  Et ce contrôle n’est pas exercé seulement sur des individus mais sur des pays entiers, avec, en outre, la tyrannie des agences de notation.  Ainsi, c’est la nécessité du remboursement de la dette qui détermine aujourd’hui l’état des salaires, des services sociaux, des dépenses publiques, ce qui influe sur les modes de vie et empêche d’envisager toute rupture ou bifurcation. La dette neutralise le temps, matière première de tout changement politique ou social. Cela permet aussi d’imposeemprunt-aux-amis-et-familler des formes régressives d’organisation sociale. Tout ça pour une dette qui ne sera tout simplement jamais remboursée.  Le citoyen entre dans la danse par ses emprunts personnels.  Dans les sociétés, désormais, les banques dirigent presque tout, les hommes politiques ne possédant presque plus de pouvoir et de marge de manœuvre.

La morale de cette histoire, on la retrouve dans ce que L. Abbott a suggéré: «Dépensez votre argent après l’avoir gagné, jamais auparavant.»  En principe, c’est une imposture que d’emprunter, car c’est hypothéquer son avenir, alors qu’il n’y a de réalité que dans le moment présent, en plus d’exprimer un doute par rapport à l’efficacité de la Loi de l’Approvisionnement universel.   Chacun doit vivre avec ce qu’il a, non avec ce qu’il présume pouvoir obtenir.  Comme il n’y a que le moment présent qui soit réel, il ne peut pas hypothéquer son avenir.  Chacun doit faut vivre dans le présent avec les moyens qu’il détient dans l’immédiat.  Et, s’il se retrouve dans la pénurie, il devrait s’interroger sur le sens ou les avantages de cet état, puisque le hasard n’existe pas.  Un certain degré de pénurie force à se centrer sur l’essentiel.

Cependant, parce que ce moyen est devenu fort usuel, la Sagesse invisible le tolère dans certains cas particuliers.  Pourquoi un Fils de la Lumière ne pourrait-il pas profiter d’un avantage que s’octroient largement les autres êtres humains, pouvant par là prendre une longueur d’avance sur lui?  Il n’empêche que l’emprunt repose sur un fondement purement humain que le Créateur ne peut compenser en cas de problème.

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