LE PANTHÉISME ATTRIBUE UNE EXISTENCE DIVINE À TOUTE CHOSE

panthéisme

Le mot «panthéisme» vient du grec ancien «pan» (πὰν),  qui signifie «tout» et «theos» (θέος), qui désigne «dieu». Il apparaît pour la première fois en 1720 dans le Pantheisticon de John Toland, un philosophe irlandais, le premier homme à avoir été affublé du titre de «libre-penseur».

Le panthéisme désigne un système religieux ou philosophique qui identifie Dieu et le Monde et qui, de ce fait, divinise la Nature.  Elle pose le postulat que Dieu est tout et que tout est divin.  De ce fait, le Monde devient un être vivant dont le Créateur est l’âme.   Certains vont jusqu’à affirmer que Dieu n’est pas, comme Être suprême, mais qu’il se fait peu à peu et qu’il constituera le terme de l’évolution de l’Univers.  Ainsi, au sens propre, le panthéisme peut être défini comme une doctrine athée (sans dieu) qui ne reconnaît d’autres principes que les lois ou forces de la Nature.

Parce que, dans les faits, dans la perspective de la Création, Dieu est, en tant que Source de toute Essence, et il se fait simultanément dans le Grand Rêve amoureux du Créateur unique, qui donne les divers plans de conscience jusqu’à la Matière, l’Énergie divine temporairement cristallisée ou densifiée par écartement apparent de son Point d’origine.

 Sous ce rapport, le panthéisme s’identifie à un naturalisme déiste, mais déterministe, puisqu’il est lié au concept de nécessité.  Il préconise que tout ce qui est, existe non seulement par Dieu, mais en Dieu.  Dieu n’est pas un être personnel distinct du monde, mais lui est immanent, non transcendant.  Dieu est considéré comme l’acteur divin qui joue simultanément les innombrables rôles des hommes, des animaux, des plantes, des minéraux, des étoiles et des forces naturelles.  Autrement dit, il suggère que, si Dieu existe, il est Tout et Tout est en lui.  De là, tout est divin.

Le panthéisme considère le Cosmos comme un Tout divin.   À vrai dire, cette vision ne nie nullement l’existence de Dieu, bien au contraire.  Elle affirme que Dieu existe, mais qu’Il s’identifie à la somme totale de tout ce qui est, qu’il s’identifie au monde. Tout ce qui existe est divin. Déduction nécessaire, l’être humain ne peut échapper à la divinité, parce que, tout comme le monde dpanthéismeans lequel il baigne, il est une partie de Dieu, une partie du Grand Tout, de la Grande Chose.  Il n’existerait donc qu’un seul Être dans la diversité et la multiplicité des êtres visibles.

La plupart du temps, les historiens définissent très mal le panthéisme des anciens habitants de la Terre de sorte qu’on les considère comme des primitifs ignorants et peu évolués.  Pourtant, dans la majorité des cas, ces êtres reconnaissaient un Pouvoir cosmique divin, Principe de l’ordre, qui réside à l’intérieur de l’être et pénètre toutes les manifestations de la Nature.  Dans un effort de compréhension, ils divinisaient aussi ses divers attributs, ce qui n’est pas si éloigné de la vérité.  Dans leur esprit, toute chose était conçue comme une partie de cette Réalité suprême, que l’on appelait souvent le Père des dieux ou la Cause première.

Ainsi, nombre d’anciens habitants de la Terre concevaient toutes choses comme imprégnées de Dieu, mais, pour eux, la totalité de toutes choses ne donnait pas la somme du Pouvoir suprême.  Ils croyaient plutôt que toutes les manifestations de la Nature sont imprégnées par cette qualité infinie, mais que leur somme totale ne peut pas l’égaler.  Effectivement, la Cause première ne peut être limitée par aucun nombre, si grand qu’il soit.  Elle est infinie purement et simplement.  Aussi, ne préconisait-il pas l’adoration d’aucun phénomène particulier de la Nature, sauf chez certains membres ignorants de la société.  Il recommandait plutôt une union avec ce dont la Nature se compose et dont elle est une création.

C’est par l’observation de la Nature que nombre d’ancêtres terriens ont découvert cet accord spirituel qui les amenait à sentir qu’ils embrassaient l’infini, même si ce n’était que momentanément, en choisissant un terme de leur choix pour désigner cette transcendance.  En vérité, qui peut séparer le fini de l’infini?  Qui peut dire où commence l’un et où finit l’autre?  Alors, s cette démarcation est imperceptible, l’unité n’existe-t-elle pas dans la Nature?  Toutes les expressions de la réalité ne sont-elles pas unes?  Mais le fanatisme de ceux qui l’ont dénigré et déformé est bien plus pernicieux que leur déviation.

© 2012-15, Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.

 

A propos de l'auteur

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *