L’ABSENCE DE JUGEMENT, UNE GRANDE PREUVE D’AMOUR, GARDE DANS LA SÉRÉNITÉ…

Le non-jugement, c’est le refus ou l’abstention de juger.  Ne pas juger, c’est accepter l’autre tel qu’il est, tel qu’il se ressent ; c’est accepter ses forces comme ses faiblesses, même ses doutes et ses contradictions;  c’est l’accepter tout entier, dans sa globalité…  Car, ne peut juger que celui qui peut assurer qu’il se démontrera parfait, sans faille, pour le reste de sa vie!

En effet, la Loi universelle rappelle que le Créateur, l’Esprit de Vie, ne juge personne, car il ne sait pas le faire. La Causalité se charge d’appliquer auprès de chacun le juste retour de ses Row of businesspeople with question marks

actes conscients et inconscients, non dans une intention de punir, mais de faire comprendre, afin de maintenir l’Ordre cosmique.  En réalité, le jugement exprime une faculté humaine, un moyen de constater, de vérifier et de comparer les réalités.  Mais, pour juger, il faut se référer à des critères irréalistes de morale, de perfection ou de vérité, oubliant qu’au cours de sa vie, on change bien souvent d’opinion.  Si l’Univers ne juge pas, de quel droit un être individuel le ferait-il?  Et pourquoi se juge-t-on soi-même si sévèrement?     Les moralistes, maîtres des bien pensants, qui se forment des convictions, des idéaux et des exigences très élevés, témoignent de cette préjudiciable tendance à ne rien se laisser passer, pas seulement dans leurs actions, mais dans leurs sentiments, leurs pensées, leurs émotions, leurs fantasmes.  Puis, ils jugent les autres selon leurs propres normes, se blâmant ensuite d’avoir jugé autrui.  Ainsi, si on continue de mesurer toute chose à l’aune de son propre idéal, rien ni personne ne sera jamais à la hauteur de ses attentes, car, dans le vrai monde, tout être commet des erreurs pour apprendre, changer, évoluer, même soi.  Sans compter qu’en pareil cas, ce sont ses propres jugements sur soi que l’on projette sur les autres.

Tout jugement reste relatif…  Il implique une hiérarchie de valeur ou une échelle morale, ce qui maintient inutilement dans la densité et la dualité.  Chacun n’a qu’à vivre et à laisser vivre, à s’occuper des ses affaires et à bien le faire.  Car ce n’est pas Dieu, mais les êtres humains, qui ont inventé la morale.  Or, celui qui commet une erreur aura toujours plusieurs fois l’occasion, dans sa vie, de les réparer.  Et celui qui pense ne jamais en faire ne peut-être qu’un fou ou un imbécile.  Les  jugements bloquent l’énergie, enclenchant des mécanismes internes de résistance et de défense, ce qui tend à entretenir les habitudes et les comportements négatifs.  L’abandon de toute forme de jugement ouvre la voie au changement.  On apprend à faire de son mieux, à accepter ses limites temporaires, à apprendre ses leçons, pour faire toujours mieux.  Il faut s’accepter et accepter les autres comme ils sont, complètement.

Nul, pas même Dieu, ne peut demander davantage à un être que d’agir au meilleur de sa compréhension et de ses moyens.  Ainsi, le non-jugement n’interdit pas de constater, mais il impose le respect de la diversité, l’innocuité et le respect de la multitude des courants qui alimentent le flot de la vie.  La solution c’est de rester, à tout moment, un observateur neutre…

Quelqu’un a dit : «Lorsque vous condamnez quelqu’un pour une chose ou une autre, c’est en réalité des aspects de vous-même que vous jugez à travers un autre. C’est là labad-judgment raison pour laquelle ceux-ci sont si faciles à identifier. C’est la raison pour laquelle votre attention est attirée par ces aspects. L’entité devant vous est seulement le miroir des jugements que vous portez à votre encontre; et cela peut vous aider à réconcilier les jugements que vous avez sur vous-même que vous avez acceptés d’autres entités.»  Ainsi, il faut savoir que, qui juge se juge, car nul ne pourrait prendre conscience d’un fait s’il ne portait pas en lui sa correspondance.  Surtout, en se jugeant et en jugeant les autres, on entretient une vibration négative qui écarte de la compréhension et de la compassion.  Car le jugement évoque toujours une manifestation de la personnalité (ego) qui établit ses préférences à partir des ses propres critères.

Le jugement de valeur résulte de la propension à tout évaluer et comparer, à projeter ses pensées sur autrui, à se raconter toutes sortes d’histoires sur soi-même et sur les autres.  C’est bien connu, quand on ne sait pas, on invente, pour satisfaire la curiosité insatiable de son mental.  Ainsi, le jugement empêche de voir clairement les réalités comme elles sont.  Il amène à interpréter la réalité, colorant le ressenti, à moins que ce ne soit l’émotivité qui le colore.  Il empêche de décrire les choses exactement comme elles sont, ses perceptions étant incapables de voir au-delà des illusions.  Tout bien compté, plus on est attaché à une personne, plus on s’illusionne sur son compte et plus on la juge faussement.  Il arrive qu’on dise qu’on connaisse quelqu’un comme si on l’avait tricoté.  Pourtant, comme on ne se connaît aussi mal, comment cela peut-il être possible?  Peut-on connaître autrui mieux que soi-même?  Peut-on connaître autrui si on ne se connaît pas soi-même?  Lorsqu’on est trop attaché à une personne, on ne parvient plus à cerner sa réalité ou on ne veut plus la regarder de façon objective, de sorte qu’on croit impossible qu’elle puisse changer.  On ne vit que pour le jour où elle deviendra enfin ce qu’on sait qu’elle peut être.

Ici, il faut bien comprendre que ne pas juger ne signifie pas ne pas avoir d’opinion.  L’opinion peut réprouver, condamner, générer l’action, mais elle le fait avec amour et objectivité, donc sans mépris, sans aversion, sans jalousie, sans colère.  Si elle reste une expression paisible de l’être, elle devient un ferment de liberté.  Tout accepter sans se prononcer révèle souvent une passivité qui encourage l’injustice : il s’agit du faux détachement du paresseux du cœur.  Comme la distinction est subtile, la frontière, fort mince, seule la pureté d’intention et la volonté d’aimer permet de faire la différence.  Il n’en reste pas moins que le réflexe du jugement bloque la circulation de l’énergie et qu’il épuise son auteur.  La plupart du temps, il exprime la révolte souffrante de l’ego dont la vision réductrice se veut mesure de tout.  Qui plus est, qui juge entretient l’esprit de séparativité et il se maintient dans la relativité.  Qui divise œuvre du côté des Forces sombres : il entretient la dualité et il épaissit la négativité.  Qui exprime son opinion sur les autres, à tort et à travers, lance le message subtil que, dans ce monde, il ya des manières d’être conformes et acceptable et d’autres qui ne le sont pas.  Il exprime qu’il faut se conformer à des normes pour être accepté.  Du coup, il exprime qu’on ne peut soi-même être accepté des autres que dans certaines conditions.  Voilà qui mène tout droit à la confrontation et à l’ostracisme ou à un dialogue intérieur de critique et d’autocritique.  Alors, on forme des images négatives de soi ou des autres, créant en soi une ouverture qui permet qu’elles reviennent directement sur soi.

Tout jugement est porté à partir d’une échelle de valeur, relative en elle-même, qui élève ou rabaisse les autres autant que soi-même.  On empêche tous les gens de vivre en accord avec eux-mêmes.  C’est ainsi que, par manque d’amour, on écarte ou rejette trop de personnes utiles à son évolution.  Les autres ne servent-ils pas de miroir qui réfléchit ses grandeurs et ses faiblesses?  Dieu ne juge jamais : patient, au moment opportun, il se contente de donner à chacun les moyens d’apprendre à partir de ses erreurs, de manière à pouvoir grandir et évoluer.  Alors, si Dieu ne juge pas, qui peut se permettre de juger?

Puisque c’est la plus belle vision qu’on puisse se former d’autrui, plutôt que de juger, il vaudrait mieux supposer, ce qui est la réalité, que chaque personne est en instance d’évolution, donc en voie d’atteindre son potentiel le plus élevé, sa Perfection, par la perfection du moment.  Mais il n’est pas facile d’arriver à ce degré de compréhension.  Si ce qu’une autre personne fait présentement ne se conforme pas à l’harmonie avec son plus grand bien, cela reste son problème, s’il y a problème, non le sien.  Envoyer de l’amour dans les circonstances déplaisantes aide beaucoup plus que de projeter ses jugements personnels, souvent plutôt négatifs.  Mais il est moins facile de le faire que de juger.  En dépassant ses jugementabsence-de-jugements, on apprend à voir les autres avec les yeux de la compassion, ce qui amène à se sentir lié à leur destin, une partie du destin commun.  Si on savait regarder les autres sans les juger sur ce qu’ils sont et font, on les ressentirait plus profondément.  On ne peut aider les autres si on se sépare d’elles par ses préjugés.  On ne peut les aider que si on se centre sur ce qu’il y a de beau et de bon en eux, leur envoyant de la lumière par les yeux et de l’amour par le cœur.

Attention : garder une vision élevée de quelqu’un consiste à la voir clairement dans sa réalité actuelle et de l’aimer pour ce qu’elle est maintenant.  Il s’agit de se centrer sur ses qualités plutôt que sur ses faiblesses.  Quand on n’accorde ses soins qu’aux plantes qu’on n’aime pas, on laisse s’étioler les plantes qu’on aime, et celles qu’on n’aime pas prospèrent, prenant le dessus sur les autres.  En revanche, on ne peut pas juger une personne qu’on ne connaît pas.  Connaître une personne, c’est l’atteindre par l’intérieur, au niveau de son âme, non pouvoir la décrire dans ses apparences.  Or les apparences masquent ce qu’il y a à l’intérieur.  Or, au-delà des illusions, à l’intérieur, chacun est une merveille, un chef-d’œuvre de la Création.

L’Amour sans conditions, c’est notamment permettre aux gens d’être ce qu’ils sont, sans jugement.  Chacun peut être comme il veut et faire comme il l’entend, sans qu’un autre ne le critique ou ne le réprouve, ce qui dénote toujours un désir de transformer l’autre à son image ou d’accélérer son rythme de compréhension, ce qui est impossible, puisqu’il n’existe pas de raccourci évolutif.

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