LE SYMBOLISME DU MONSTRE: LE VAINCRE PLUTÔT QUE DE LE FUIR…

Le mot «monstre» provient du latin «monere» et qui signifie «avertir», d’où il prend d’abord le sens d’avertissement céleste sérieux ou de présage funeste.  En général, le monstre désigne un individu ou une créature dont l’apparence physique diverge de toutes les autres espèces existantes, donc d’un être ou d’un animal fantastique et terrible par sa laideur, son aspect repoussant, ses proportions anormales, son altération de la normalité ou son agressivité.  Il apparaît diversement dans les rêves, les songes, les contes, les légendes, les mythes.  C’est le Gardien du Seuil qui veut provoquer la bataille de l’ange avec l’homme, comme s’il voulait l’empêcher d’accéder à ses trésors cachés.monstre

 En général, le monstre identifie les penchants pervers, les erreurs de conduite ou de jugement, les difformités du psychisme, les passions à résorber, les éléments qui font involuer, la partie de soi dépourvue d’amour, les complexes non résolus, l’énergie déviée, les désirs réprimés ou pervertis, les angoisses intimes, les grands contenus psychiques inconnus qui habitent au plus profond de la conscience.  Il importe de lui faire face en héro, de le combattre et de le terrasser afin de récupérer son libre arbitre, la direction volontaire et consciente de ses forces.  Il peut représenter un être de l’entourage qui obsède, harcèle, par son influence dominatrice.

Dans certains cas, le monstre peut désigner des entités déplaisantes des plans inférieurs qui tentent d’intimider ou s’amusent à faire peur.  À l’occasion, il peut révéler la présence d’une entité inoffensive des plans subtils, reliée aux éléments, qui détient un rôle particulier et dont le faciès ou l’apparence générale indique la fonction.  Mais, même là, il n’y a pas de hasard.  Alors, il faut se demander pourquoi on s’attire de tels dérangements ou un tel parasitage.  En général, il s’agit plutôt d’entités psychiques de sa conception, révélant les aspects de soi non transmutés, dont on risque de devenir la victime, faute de détenir les quamonstre1lifications ou de prendre les précautions nécessaires à sa dissolution ou à son élimination.  Qui s’invente des monstres enfante des vampires.

Le monstre représente une force de destruction qui engendre les ténèbres de l’ignorance ou qui exagère le pouvoir de la Matière.  Généralement gardien d’un trésor, il présente l’ensemble des difficultés à vaincre ou des obstacles à surmonter, pour y accéder.  Il provoque à l’effort, à la domination de la peur, à l’audace.  Il appelle à faire ses preuves, à donner la mesure de ses capacités, de ses acquis et de ses mérites.  Il représente le moi qu’il faut vaincre pour accéder à un état supérieur.  Il donne un signal du sacré, marquant un rite de passage.  Il cherche à dévorer le vieil homme pour que l’homme nouveau émerge.  Il traduit le reliquat des forces irrationnelles avec leur caractère d’informe, de chaotique, de ténébreux, d’abyssal.  Désordonné, privé de mesure, il apparaît et sème la terreur parce qu’il est incompréhensible, surgissant de l’inconscient.  Il exprime une imagination exaltée ou erratique, source de déplaisir et de malheur.  Il est associé au fonctionnement malsain de la force vitale.  Chaque individu possède ses propres monstres.

Le monstre, il ne faut jamais trop le chercher sous son lit, dans un placard ou dans un sous-sol, même pas en enfer.  Il se terre toujours en soi et c’est de là qu’il faut d’abord le déloger.

© 2009-15, Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.

 

A propos de l'auteur

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *