LIBRE ARBITRE OU PRÉDESTINATION?

Le profane définit la faculté du libre arbitre comme le droit conféré à l’homme de se déterminer ou de faire ses propres choix par la seule volonté, hors de toute sollicitation extérieure ou comme le pouvoir de la raison de choisir d’elle-même entre des contraires.  On devrait plutôt le définir comme la volonté consciente de faire quelque chose qui ne subit aucune contrainte extérieure, mais procède d’un être entièrement maître de lui-même.  En fait, il exprime le pouvoir de créer sa propre réalité, heureuse ou malheureuse, parce que la liberté permet tout.   En fait, l’être humain ne détient qu’une liberté, celle d’exprimer l’amour ou de faire le bien, en tant qu’elle est prévenue et aidée par la grâce, puisque, faire le mal, c’est de l’esclavage.  La Vie s’ordonne sûrement autour d’un but que la majorité ignore, mais qui révèle un invisible dessein, appelé le Plan divin ou la Volonté divine, élaboré avec force, de fachoix-libre-arbitreçon permanente, à travers les âges (le temps et l’espace).  À l’intérieur de ce plan, le Créateur a prévu une bulle d’expérience, qui inclut le libre arbitre, à une fin particulière.  Mais les êtres intelligents qui y agissent sont doués d’une certaine capacité de choisir les moyens de se réaliser, de s’inscrire dans le Plan cosmique, mais ils n’ont évidemment aucun empire sur le But ultime de la Vie universelle.  Aujourd’hui, en cette phase d’Ascension,  la volonté doit stimuler à dire oui au retour à la Source originelle.

Pour sa part, la loi du Libre Arbitre exprime le fait qu’un être peut faire ce qu’il veut.  Il peut exercer ses choix d’une certaine manière sans s’attirer de sanction.  De ce fait, en lui, comme dans son univers, rien ne pet se produire sans qu’il en donne consciemment ou inconsciemment le commandement.  Mais du fait que prévaut partout la loi de la Causalité ou de la Justice immanente, le libre arbitre impose une grande responsabilité, représentant à la fois un fardeau et un bienfait, selon le principe de la compensation, de répercussion ou de la rétribution.  Il a été dit : «Que ma Volonté soit faite et que meurent les rebelles à cette Volonté.»  Ainsi, le libre arbitre permet aux âmes incarnées de faire leur propre volonté au lieu d’accomplir celle de Dieu.  Car, si le Créateur voulait absolument que tous les êtres obéissent strictement à ses lois, il ne permettrait pas qu’elles soient violées.  Le libre arbitre donne le libre choix, qui ne peut que s’affiner avec le discernement et la sagesse.  Où résiderait la liberté de l’être humain, s’il devait accomplir la volonté d’un autre plutôt que la sienne.  Si Dieu condamnait un être pour une expérience qui diffère de sa volonté, il agirait en tyran, en sadique et en hypocrite, non en père-mère amoureux.  Heureusement, pour former à l’audace et à l’héroïsme, le Créateur n’a émis aucune interdiction, se contentant de laisser agir les lois naturelles.  Il a donné le libre arbitre pour qu’un être puisse éprouver la joie de se sentir parfaitement libre.  Aussi faut-il qu’il cesse de chercher la bonne façon de plaire à Dieu, de le vénérer et de le servir, d’obéir à ses lois en assumant son destin fondé sur le libre arbitre.  Dieu n’a pas besoin d’être vénéré, servi, obéi et il n’existe pas de bonne ou de mauvaise manière d’aller à lui.  Dans sa plénitude imperturbable, Dieu n’éprouve aucun besoin, aucune attente.  Il est tout simplement et il est tout, il a tout et il ne manque de rien.

Mais le libre arbitre ne suggère jamais que l’être humain puisse faire tout ce qu’il veut, agir comme il le veut, commettre n’importe quel acte, sans crainte de déclencher des conséquences.  La Causalité régit sa vie.  Toutefois, nul n’a besoin de vivre dans la crainte, de s’empêcher de vérifier ce qui est bon et ce qui est mal.  Nul n’a besoin de se sentir menacé pour évoluer.  Chacun peut faire ses propres règles et établir ses propres consignes.  Chacun peut choisir qui il veut être et dans quel genre d’univers il veut vivre.  Personne d’autre que lui ne le jugera.  Si le Créateur avait souhaité, dès le départ, qu’un être soit parfait et qu’il fasse tout à la perfection, il l’aurait gardé dans l’état de perfection originelle, un état de perfection totale, où il résidait.  Pour se découvrir et connaître son Soi, pour se découvrir comme il est et veut être, tout individu doit avoir le choix d’être autre chose.  Dieu ne peut châtier un être pour un choix qu’il a placé devant lui, qu’il a rendu possible.  Alors, chacun peut choisir sa voie, en acceptant les conséquences inéluctables qui lui est inhérente.  Chacun peut faire ce qu’il veut sans crainte d’être puni, mais il doit penser aux conséquences personnelles et collectives de ses chois.  Il doit prévoir le résultat de l’application des lois naturelles.

La majorité des êtres humains font peu de choix conscients, laissant la pulsion de survie ou d’adaptation décider à leur place.  Pourtant, le pouvoir de choisir dont ils disposent est d’une grande portée.  Les circonstances physiques peuvent exercer une contrainte plus ou moins puissante sur l’individu.  Aussi doit-il percevoir la loi des choix, à la fois, en termes de pouvoir et de responsabilité.  Chacun peut décider de sa façon de réagir aux circonstances extérieures.  Il conserve ce pouvoir tout au long de sa vie.  L’homme ordinaire pense souvent que ce n’est pas lui qui choisit,  Il croit que les aléas de sa vie proviennent de l’intervention d’un partenaire, de sa famille, de son patron, de ses amis, du sort, du hasard ou, même de Dieu.  Même là, il devrait comprendre qu’il conserve toujours le choix, pour peu qu’il soit conscient, que chacun de ses choix a une conséquence.  Même le fait de ne pas choisir constitue un choix.  Aussi n’est-il pas forcé de toujours choisir ce qui est le plus facile, ce qu’il fait généralement.  S’il était plus attentif à ses intuitions, il n’attendrait pas qu’un problème surgisse pour faire ses choix.  Surtout, il devrait savoir que le subconscient attire dans sa vie les expériences et les personnes dont il a besoin pour apprendre ce qu’il a à apprendre, même si les résultats ne plaisent pas toujours à son être conscient.

S’il comprend la dynamique de la vie, la conduite de chaque être humain peut devenir plus volontaire et déterminée.  Cette compréhension permettrait à chacun d’eux de faire des choix plus éclairés et d’assumer la pleine responsabilité de ses décisions, cessant de considérer sa vie comme une fatalité.  Au lieur d’errer dans la vie en se demandant s’il est sur la bonne voie, s’il est bien accompagné, s’il exerce le bon métier ou la bonne profession, s’il œuvre dans le bon domaine, il réaliserait qu’il a choisi tout cela pour comprendre quelque chose.  De cette reconnaissance découlerait le pouvoir d’accepter le résultat de ses choix, conscients ou inconscients, de prendre la responsabilité de sa vie et de faire de nouveaux choix plus appropriés, s’il est insatisfait de son existence présente.  C’est dans les circonstances où il se sent le plus démuni qu’un individu doit se souvenir de ce pouvoir de choisir.  L’énergie créatrice de la vie habite tout être humain, d’où il jouit de la faculté d’exprimer ce qu’il est.  Chacun peut choisir de créer et de s’exprimer de manière à être en contraction ou en expansion.  Alors, même lorsqu’il croit qu’il n’a pas le choix, parce qu’il est pris de peur ou qu’il  est bloqué, il peut diriger autrement ses énergies créatrices et déterminer la forme que prendra son évolution.  Encore faut-il savoir que, avant de naître, chaque être s’est tracé un plan de vie, sous le regard des Maîtres du Karma, qu’il doit exécuter au meilleur de sa compréhension et de ses moyens.  Le libre arbitre ne lui permet pas de contester ce plan de vie, inaliénable, mais à découvrir comment le réaliser.

C’est une caractéristique inéluctable de la vie que l’être humain vit dans un monde qu’il façonne par ses choix conscients ou inconscients, donnant ainsi naissance à une réalité dont il est le seul maître.  L’être humain peut déterminer le cours de son existence puisque ses décisions lui appartiennent.  Il détient la faculté de choisir la voie qu’il veut et de créer son destin à sa guise en suivant les spirales positives ou négatives de la conscience.  Tout être peut donc accepter ou rejeter le Plan divin, les lois divines, la possibilité de vivre dans la conscience de l’Amour, de l’Ordre et de l’Harmonie.  Ce don du libre arbitre, prévu par le Créateur, implique une série d’incarnations à l’intérieur de la demeure de l’espèce humaine.  En conséquence, en entrant dans le courant de la vie, l’âme doit accepter de poursuivre un certain nombre de cycles de vie.  Puisqu’elle a accepté de glorifier la Réalité divine, elle peut faire son ascension vers la Présence unique dans l’Échelle de l’Évolution.  Celle qui a choisi de glorifier l’ego humain connaît la seconde mort, par renoncement au Moi divin, pouvant se détruire d’elle-même définitivement.  Alors, passant simultanément par le Feu sacré, toutes ses énergies sont renvoyées dans le Grand Soleil central pour être correctement polarisées de nouveau.

En vérité, c’est à titre de bienfait sublime que le Créateur a donné le libre arbitre à l’espèce humaine, créée originellement à son image et à sa ressemblance.  Mais celle-ci s’est condamnée précisément par le mésusage de ce présent, soit par le choix prématuré de sortir du Paradis terrestre avant d’y avoir acquis sa pleine maturité de conscience, ce qu’aurait signalé le Créateur.  Mais si elle comprend son erreur et décide désormais de faire de meilleurs choix, elle pourra retrouver son chemin jusqu’au Trône de la Grâce et elle y recevra l’affirmation de sa propre autorité, telle que Dieu la lui a conférée.  Par elle-même, elle doit commencer par découvrir sa raison d’être et la nécessité de se dévouer au Dessein du Créateur.  Chaque membre de l’espèce humaine peut avoir recours à son libre arbitre, comme il peut laisser à quelqu’un d’autre le soin de créer sa réalité à sa place.  La majorité des êtres humains laissent justement à d’autres le soin de créer leur réalité à leur place et de la leur imposer.  Ils se livrent de façon tacite aux décisions des gouvernements, aux courants des médias, à la manière dont on se sert d’eux.  Les masses permettent aux gouvernements et à bien d’autres puissances d‘agir en leur nom comme ils l’entendent.  Encore aujourd’hui, la conscience de la Terre est caractérisée par une attitude de complaisance et de démission.  La majorité demande aux autres d’agir et de décider à sa place, ne tenant nullement à assumer quelque responsabilité que ce soit.  Elle demande sans cesse à quelqu’un d’autre de lui dire quoi faire.  Ensuite, on se plaint de l’arbitraire apparent de la vie.

Fondamentalement, par la loi de la Sélection des âmes, instaurée en 1985, le libre arbitre devrait se résumer dans le choix d’avancer vers Dieu ou de tomber dans le Brasier du Feu purificateur, car, ontologiquement, pour le salut de chacun, il n’existe qu’un choix, celui de servir la Lumière en promouvant la réalisation du Plan du Créateur.  Mais certains sont d’avis que l’Absolu ne demande pas mieux que l’être humain se réalise en se détachant complètement de lui pour exercer sa complète souveraineté.  C’est la beauté du monde où, de par les multiples différences, tout peut s’affirmer, même les positions apparemment les plus diamétralement opposées.

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A propos de l'auteur

Une réponse

  1. Philippe

    Je me demande si l’être humain est si libre que cela. Combien d’entre nous peuvent prétendre qu’ils sont vraiment libres du conditionnement de notre société et de notre éducation ? Quand je vois le peu d’esprit critique des gens par rapport aux médias, j’ai des doutes.
    Sans parler que nous avons tous des blessures du passé, tapis dans l’inconscient, mais qui ont toujours une grande influence dans la vie de tous les jours.

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