UN DRAME DOULOUREUX: LE GRAND PASSAGE DE «VAGABOND»

En date du 17 janvier 2016, mon chat bien-aimé, Vagabond, a accidentellement fait sa transition, son Grand Passage dans l’Au-delà.  En effet, j’ai retrouvé mon chat, Vagabond, étendu dans la rue, inanimé, happé par une voiture. Ce que les choses se précipitent parfois! Il est parti comme il était venu, sans faire trop de bruit, ce chat aux yeux verts magnifiques. Aux premiers jours de notre cohabitation, il m’avait fait la surprise, à quelques reprises, de rentrer dans la maison, comme par un tunnel secret, alors que je venais de le mettre dehors et qu’il n’avait aucun autreDSCF5558 moyen de le faire, comme pour m’DSCF5560indiquer la qualité de son entité. Et dire que je venais d’aller porter un autre chat, aussi mignon, à la SPA, parce qu’il ne s’entendait pas avec lui.

À vrai dire, j’avais eu l’intuition de ce drame, cet après-midi, et j’ai reçu l’alerte, pendant un souper tardif, avec des membres de la famille, que je n’avais pas vus depuis de lustres, mais je n’ai pas vraiment porté attention, dans la conversation animée. Je l’avais fait entrer un peu plus tôt, mais dérangé par le trop grand nombre de présences dans la maison, très nerveux, il avait demandé à sortir de nouveau, ce que j’avais d’abord refusé, pour qu’il s’habitue à de nouvelles gens, mais, devant son insistance, j’avais fini par céder et lui avais ouvert la fenêtre.

Trop près de l’événement, je prends l’expérience avec philosophie, mais je ne parviens pas à en saisir le sens. Si un médium pouvait me rendre le service de m’éclairer, par courrier interne, j’apprécierais. Peut-être que dans quelques jours, ou cette nuit, je recevrai mieux mes propres messages. Dans une situation émotive du genre, il m’est toujours difficile d’ajuster la fréquence pour obtenir des informations personnelles, alors que c’est si facile de le faire pour les autres. Heureusement que je sais que tout arrive pour le mieux, ce que j’ai un grand besoin de me rappeler en ce moment. Comme il faut dire, en bon métaphysicien: «Cela est! Et à la Grâce de Dieu.»

Vagabond, gratitude pour l’expérience commune d’une bonne année avec toi, chat si extraordinaire par ta chaleur, ta sensibilité, ton intelligence, ta vivacité, tes connivences, la pureté et la puissance de ton regard. J’espère que l’on ne m’en voudra pas du partage de cet événement étrange… Derniers mois très chargés pour un être encore en convalescence.

L’histoire de Vagabond

Mais il faut vous expliquer pourquoi j’ose rapporter ce qui n’est qu’un fait divers, pour la majorité.

Habituellement, je prends assez bien la mort d’un animal de compagnie, lorsqu’il s’agit d’une fin naturelle ou de la nécessité de recourir à l’euthanasie, dans certains cas, par empathie. Sauf que le drame de vagabond est relié à trois autres du même type, au cours des deux dernières décennies, toujours au même endroit et toujours aux chats avec lesquels j’avais le plus d’affinités, malgré que je veille à tous les aimer d’un amour égal, inconditionnel. Je dois avoir la tête dure dans mon apprentissage, dans certains domaines. Je comprends qu’il n’y a pas de hasard et que ces événements récurrents me parlent, veulent m’enseigner quelque chose, mais c’est leur occurrence si inopinée et surprenante qui, chaque fois, me prend presque au dépourvu, me déstabilise pour quelques jours. Car je me remets toujours assez rapidement sur pieds. Il n’empêche que cela illustre bien le degré de vigilance dont je parle dans me messages et dont il faut DSCF5616faire preuve, dans la présente phase, surtout que, en outre, les Forces sombres luttent avec l’énergie du désespoir contre les Phares de Lumière, qu’ils savent pourtant invincibles, mais qu’ils aiment perturber, pour abaisser leur taux vibratoire et les démotiver. Comme la mafia, ils s’attaquent aux êtres chers ou aux biens des gens qu’ils ne parviennent pas à terrasser…

Il y a deux ans, pendant l’hiver, j’ai vu ce chat maigrichon, du physique des animaux affligés de malnutrition, errer autour de la maison, mais il ne se laissait jamais approcher. Dès que j’ouvrais la porte pour tenter de l’amadouer, il fuyait vers la grange ou le hangar situé derrière la maison et je ne le revoyais pas pendant des jours. Alors, j’ai pris l’habitude, dès que je le voyais venir, de déposer près de la porte de service, du côté de l’abri d’auto, un plat de viande et de la nourriture sèche. Souvent, ce sont d’autres petits animaux ou les oiseaux qui profitaient de ce festin, mais je m’entêtais à faire de mon mieux pour lui porter secours.

Avec le temps, il a fini par s’habituer à ce manège et il a commencé à venir se sustenter à des heures régulières. Alors, je déplaçais toujours un peu plus ses plats vers la grande fenêtre de l’avant de la maison, par laquelle je pouvais le faire entrer, pour lui jouer un tour de ma façon. Car je savais que, avec le temps, il se ferait à ma présence, ce qui fut le cas. Ainsi, un jour, le voyant venir, par la fenêtre entrouverte, j’ai pu lui présenter un plat sur le rebord et je l’ai lentement tiré sur une table d’appoint de la salle de séjour, placée entre lui et moi, ce qui l’a forcé à entrer dans la maison. Évidemment, dès qu’il a fini sa pâtée, il a demandé à sortir, un désir que j’ai respecté, pour lui faire comprendre mon respect de ses droits et de sa nature sauvage.

Sauf que, sauvage, ce pauvre solitaire l’était moins que je croyais, il n’était que craintif et vigilant, parce que, la première fois que je l’ai pris sur mes genoux et que je l’ai tendrement entouré de mes bras, après son repas, il s’est mis à ronronner avec tant de puissance qu’il en a presque vomi. On sait qu’un chat peut ronronner de satisfaction, mais qu’il peut aussi le faire pour amadouer un autre être qu’il craint. Dans son cas, je crois qu’il y avait des deux. Pourtant, comme un sevré d’amour, il ne parvenait plus à se détacher de sa position, m’exprimant mille regards attendris et autant de frôlements affectueux.

À partir de là, j’ai continué cette approche de toujours le caresser à satiété avant de répondre à son appel de repartir à l’extérieur. Puis, jour après jour, lorsque je le faisais entrer, je plaçais toujours son plat plus avant dans la pièce jusqu’à la placer à côté des gamelles des autres chats, dans la cuisine. Curieusement, à force de côtoyer mes chats, qui l’accueillaient dans l’harmonie ou se retiraient pour quelques minutes à l’entresol, pour ceux que sa présence dérangeait, il a fini par prolonger de lui-même son séjour à l’intérieur, venant se coucher à mes pieds ou à mon côté, pour faire un brin de toilette avant de quitter.

C’est ainsi que, peu à peu, j ‘ai pu lui inculquer, par la régularité de mes interventions, des heures de visite, jusqu’à le garder à l’intérieur les nuits d’orage, l’été, ou de grand froid, l’hiver. Finalement, il a décidé d’élire domicile chez moi, choisissant de lui-même d’entrer pour la nuit vers 23 h. C’est ainsi qu’il a pu passer un deuxième hiver au chaud. C’est ce qui m’a permis de découvrir son attachement, car il s’est toujours démontré plus affectueux et démonstratif que tous mes autres chats, comme s’il avait une dette de reconnaissance. Et, si je sortais dehors, il se précipitait vers moi, s’exprimant par mille facéties, lorsqu’il se trouvait dans les parages. Si je m’assoyais dans l’herbe, il se couchait à proximité, ne cessant de me fixer de son regard lumineux et perçant, finissant toujours par s’approcher, pour se faire caresser, ce à quoi il répondait par des contorsions de toutes sortes et des regards langoureux. Mais il tenait très peu en place…

C’est ainsi que j’ai pu découvrir sa différence, notamment sa vivacité, son agilité, sa grande intelligence, sa prudence naturelle, sa douceur extrême, la puissance de ses yeux.  Il trouvoait toujours des endroits étranges ou prenaient des poses insolites pour s’allonger et se reposer.  Tout se passait bien jusqu’à l’apparition d’un petiDSCF5448t chaton noir, probablement abandonné par des citadins, devant la grange qu’ils pouvaient vérifier servir à l’élevage de génisses, car, pour m’être enquis auprès du fermier, propriétaire, et des voisins, il ne s’agissait pas d’un petit chat connu des environs, en tout cas, pas d’un membre de la bande que le fermier apportait de temps à autre à la grande, les empruntant à une autre de ses propriétés, pour veiller à l’extermination des rongeurs. Facile à approcher, j’ai décidé de l’adopter et l’ai bêtement baptisé «Noiro» (sic).  Il porte bien son nom, parce que, physiquement, il a le regard d’un petit diable, ce qui ne l’a jamais empêché d’être très gentil et doux avec moi, mais à peu près uniquement avec moi.  Il jalousait probablement Vagabond à qui je témoignais plus d’appréciation.

Parce que ce dernier ne s’est jamais entendu avec «Vagabond». Si bien que, à cause d’un geste maladroit de ma part, pour les séparer, au cours d’une session inhabituelle d’un dialogue sonore, alors qu’ils venaient de se croiser par mégarde dans la salle de séjour, parce que Vagabond venait de choisir de sortir, ils s’engagèrent dans une violente bataille à se blesser et s’arracher le poil. À cause de mes cris de réprobation, Vagabond a interrompu le combat et s’est enfui à l’extérieur. Depuis ce jour, Noiro, qui avait moins de maturité, a pris le haut du pavé, il a établi un ascendant sur Vagabond qu’il ne tolérait plus, même à dix mètres, Dès qu’il l’apercevait, il se lançait dans une course folle pour l’attaquer sauvagement. Même que l’un et l’autre s’étaient divisé le terrain de la maison en deux territoires qu’ils défendaient, de part et d’autre, avec force et courage.

Cela n’a jamais empêché Noiro de tenter d’entrer en communication avec Vagabond, puisque, très jeune, il se sentait esseulé, dehors, et il comptait s’en faire un compagnon de jeu et d’exploration. Mais, Vagabond, qui avait de la mémoire, a pris tous les moyens pour éviter de rencontrer le petit espiègle.  Il a changé d’ère d’exploration, il commencé à se faire plus distant: il a cessé de respecter les consignes des heures de repas, comme des entrées et des sorties, de sorte qu’il ne venait plus à la maison que le soir, pour manger. À l’inverse, Noiro n’entrait plus de la nuit, se réfugiant à la grange, d’où il revenait malodorant, ne venant plus, dans la journée, que pour manger et dormir, dans une cachette bien à lui, que j’ai eu du mal à trouver.

Ainsi, je n’avais presque plus de contact avec ni l’un ni l’autre de ces chats, et c’est sans mentionner les frais de vétérinaire qu’ils m’ajoutaient pour le traitement des plaies qu’ils s’infligeaient. L’un et l’autre portaient toujours des coups de griffes sur le nez et des égratignures, surtout à la tête, comme l’illustre la photo de Vagabond, près du museau. Car les petits points noirs y représentent une fin de guérison de petites blessures. En outre, ce comportement agressif des deux chats d’extérieur perturbait l’harmonie de toutDSCF5589e la maisonnée, puisque mes propres chats commençaient à adopter des comportements inhabituels, plutôt inquiétants.

C’est ainsi que, bien à contrecœur, surtout en raison de mon état de santé, avec une larme au coin de l’œil, j’ai décidé d’aller porter le dernier venu à la SPA, la Société protectrice des animaux de la région, où, parce que très jeune et très mignon, il a rapidement trouvé un autre foyer. Mais, moi, je me voyais privé de sa gentillesse et d’une affection exceptionnelle, car il n’osait même pas sortir une griffe, même quand je jouais assez rudement avec lui, à main nue, ce que je n’avais jamais connu d’un chat.

Du coup, la paix s’est rétablie dans mon domicile, tous mes chats ont retrouvé leur esprit, tandis que Vagabond reprenait ses bonnes habitudes de chat domestique autonome, mais affectueux et docile. C’était clair qu’il appréciait la nouvelle ambiance, ce qu’il exprimait par des cajoleries à mes autres chats, auprès desquels il aimait désormais s’allonger, ce qu’il n’avait jamais fait avant le départ de l’autre chat.

Ce qui en rajoutait à mon bonheur, c’est que je pensais ne pas avoir à craindre du danger de la route très passante qui mène chez moi, comme avec les autres chats, moins prudents, les années précédentes. J’ai vu trois de mes propres chats s’y faire happer, mais encore plus des résidents félins de la grange, que je retrouvais écrasés sur la voie. Parce que j’avais observé Vagabond à maintes reprises dans son approche de sa traversée, pour se rendre à la grande, une approche qui m’avait complètement rassuré. Surtout que, bien nourri, il choisissait souvent, de préférence, de se réfugier dans le hagard derrière la maison, de se rapprocher des mangeoires à oiseaux ou de se cacher dans les haies. Lorsqu’il décidait de se rendre à l’étable, je le voyais s’avancer vers la route et, au moindre bruit d’une voiture qui approchait, il décidait de revenir sur ses pas et d’aller jouer derrière la maison. Sinon, il s’immobilisait à environ un mètre de la route, il laissait passer les véhicules, il regardait à gauche et à droite, puis il filait à toute vitesse de l’autre côté.

C’est ce qui explique mon choc lorsque, le soir de la récente visite de membres de ma famille, que je n’avais pas vus depuis des lustres, les accompagnant à l’extérieur à leur départ, j”ai aperçu son corps allongé dans la neige, inanimé, au bord de la route. En temps normal, en toute occurrence, je maintiens une grande sérénité. Mais là, sans trop le démontrer, j’ai vraiment perdu toute maîtrise, saisi par une incompréhension totale. Surtout que, dans la nouvelle énergie, je ne croyais pas que je pouvais encore vivre des expériences de ce genre.

Alors merci d’accepter le fait, sans que cela mine ma crédibilité, que je reste encore un être humain sensible, qui peut être pris au dépourvu, désarçonné, ce que je ne croyais plus qu’il puisse m’arriver. Mais le moment le plus troublant, ce fut celui où, après l’avoir ramassé et pris sa dépouille encore tiède dans mes bras, en avançant sur la neige, j’ai fait un faux mouvement qui a amené sa tête à basculer d’un côté à l’autre, ce qui, pour un instant, m’a fait passer de la douleur a l’espoir, puis, par raisonnement, à la résignation. Car il était bel et bien mort, malgré la souplesse que démontraient encore ses membres et tout son corps. D’un autre côté, j’ai apprécié de le trouver avant que ne s’installe la rigidité cadavérique, ce que, par expérience, j’avais trouDSCF5602vé encore plus éprouvant lors de la mort accidentelle de mes autres chats.

Sauf que, dans cet accident apparemment si bête, j’ai senti des choses se dénouer en moi, pour me conférer une plus grande simplicité, une plus grande humilité, un meilleur abandon, un surcroît d’humanité. Surtout, j’ai accepté de faire appel à lumière d’autrui, ce qui s’est peu produit, de la manière souhaitée, sauf que quelques-uns d’entre eux ont plutôt tenté de s’imposer à moi ou de se signaler à l’attention de mes lecteurs, ne respectant pas mon appel de répondre par courrier interne ou par courrier électronique. Mais cela peut probablement s’expliquer par mon habitude de me laisser déranger alors que je suis si réticent à déranger les autres. Quelque part, il y reste un déséquilibre entre le donner et le recevoir, entre l’aptitude à offrir et celle d’accueillir! Mais, de ce temps-là, une certaine médium, très généreuse, m’aide beaucoup à y arriver, même si je n’ose pas lui soumettre toutes mes questions.

Quoi qu’il en soit, il m’est difficile de comprendre qu’une si belle histoire terrestre, née dans le Monde nouveau, source d’un tel bonheur, puisse avoir trouvé une fin si subite… Pour le moment, j’éprouve presque de la révolte dans l’incompréhension totale de cette aventure que je perçois, sûrement à tort, comme inutile, absurde ou surréaliste!

Bon, vous n’entendrez plus parler de cette histoire, à moins qu’on m’y invite formellement. Bonne continuité à tous dans la Lumière de l’Absolu…

© 2016, Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.

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2 Responses

  1. Michel

    Bonjour,

    Ce sont des animaux “extraordinaires” qui nous apportent beaucoup. Nous avons eu beaucoup de chats et chattes qui nous ont quitté “malgré eux”; par quelques faits “provoqués” par quelques êtres malveillants ( ce n’est que mon avis non prouvé ). Ils nous élèvent dans nos vies et je les en remercie infiniment. Bien à vous. Michel.

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  2. Victoire

    Tout à fait !
    La présence de chats dans la propriété est importante, parce qu’ elle régule et
    harmonise les flux électromagnétiques, dont les rayonnements nocifs pour l’ homme.
    Les chats sont des ” éponges ” qui ont besoin de beaucoup d’ heures de sommeil afin
    de recharger leur batterie.
    Ce sont des êtres magnifiquement dévoués et aimant inconditionnellement.
    Mes triplés : Melchior – de couleur or comme le soleil, Isis et Victoria, vous envoient
    leurs meilleures ondes de France via le Canada.
    Fraternellement Monsieur Bertrand Duhaime.

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