LE CONFLIT BLOQUE L’ÉLAN ASCENSIONNEL, IL ENTRETIENT DANS UNE DICHOTOMIE NÉFASTE…

Le conflit désigne la rencontre d’éléments contraires, antagonisme ou contestation qui peut aller jusqu’à la lutte : il peut s’agir d’une opposition des sentiments, des motivations ou des opinions entre les personnes ou les groupes.

Résultat de tensions opposées, le conflit permet, à son point critique, de passer d’un contraire à l’autre, de renverser une tendance, de s’harmoniser.  Il découle d’un déséquilibre vital, d’un apitoiement sur soi, d’une mentalité de victime, de l’autocritique, de l’indécision ou du perfectionnisme.  Il résulte du fait qu’une partie de soi est opposée à une autre, de sorte qu’il est impossible de prendre une déconflitcision sans se sentir coupable parce qu’on garde l’impression qu’on a fait du mal ou qu’on a déçu une partie de soi-même.  Il résulte de l’œuvre de l’intellect qui tente de vaincre son être, de l’inférioriser.  Il fait obstacle à l’illumination, mais il la prépare en sourdine.  Car on peut s’en tirer en mettant fin aux spéculations personnelles et en affirmant clairement son désir d’évoluer sur ce point.  Voilà qui paraît simple sans l’être vraiment, tellement on s’entête à garder ce qui assure, même faussement, sa sécurité.  Quand on choisit d’évoluer et qu’on s’abandonne à l’Univers, ce dernier commence enfin à fournir les bonnes réponses à ses questions.

Le conflit interpersonnel surgit lorsqu’on retient la vérité sur ce qu’on ressent ou pense d’autrui.  Alors, son aura ou champ d’énergie personnel se brouille.  Si on refuse de regarder la vérité en face, ce conflit pourra écarter cette personne, mais d’autres personnes, en correspondance avec ce problème, devront venir sur son chemin jusqu’à ce qu’on accepte de dissoudre sa limite.  Toute personne que l’on rencontre exprime, de façon symbolique, l’énergie qui agit en soi à ce moment pour produire l’effet de miroir.  Pour régler un tel conflit, il faut apprendre à regarder la vie avec les yeux de l’autre personne qui le suscite apparemment.  Comme on dit, il faut savoir se mettre à sa place.  Pour y arriver, on entre dans son cœur et on se voit, rempli de compassion, en compagnie ce cette personne, enraciné à un niveau de vérité profonde.  Ensuite, on la voit répondre avec joie et empressement à cette nouvelle vérité pendant que se déverse en soi l’énergie et qu’elle devient de plus en plus lumineuse.

Avant d’entrer en conflit avec les autres, on entre toujours en conflit avec soi.  Le conflit personnel révèle une contradiction entre plusieurs tendances de son affectivité, ce qui provoque de l’angoisse, de la nervosité, un obscurcissement mental, de l’irritabilité.  Les conflits que nous avons vécus dans l’enfance ont été déterminants.  Par la manière dont nous les avons résolus, nous avons préparé et orienté la manière dont nous allions régler nos conflits ultérieurs, tout au long de notre existence.  C’est dans l’enfance que nous avons principalement modelé notre affectivité.

La résolution de nos conflits internes joue un rôle considérable dans la structuration de notre personnalité.  Qu’entend-on par là?  Eh bien, les conflits forcent à choisir des attitudes nouvelles, plus appropriées, qui peuvent devenir des habitudes, pour remplacer les anciens archétypes intérieurs de réaction.  Ils mènent progressivement au juste milieu entre les pulsions égoïstes et les élans altruistes, entre les pulsions involutives et les aspirations évolutives.  À vrai dire, les significations nouvelles ne peuvent émerger que de la contradiction ou de la méditation.  Un conflit ne persiste donc que dans la mesure où un être refuse d’intégrer les valeurs supérieures qui en résultent.  Nous ne pouvons pas croître sans remous intérieurs.  L’acceptation des nouvelles valeurs implique toujours le renoncement aux anciennes, ce qui ne va pas toujours de soi.

Le danger du conflit, c’est qu’il risque, dans une escalade, de mener à la confrontation ouverte.   La confrontation des idées est indispensable à la créativité et au progrès.  Comme on dit, il y en a plus dans deux têtes que dans une seule.  I1 est parfois difficile et vaniteux de ne s’en remettre qu’à son propre jugement pour jauger la valeur et le sens de ce qconflit1ue l’on fait.  La confrontation ouvre au nouveau, prédispose au changement, élargit les horizons, fait reculer ses limites.  La confrontation dérive toujours de deux intellects qui veulent mutuellement se dominer.  Elle est d’autant plus sérieuse que l’ego est démesuré.   En principe, la confrontation ne doit jamais dégénérer en opposition systématique ou en lutte ouverte, ce qui résulte de la dynamique naturelle du mental, qui ne comprend jamais qu’en oscillant entre les contraires.  Par sa nature, l’intellect est porté à diviser, à séparer, à morceler, à tenter de dominer.  Par lui, l’homme veut imposer ses connaissances et ses croyances qu’il perçoit comme des vérités complètes, alors qu’elles ne sont jamais que partielles, des supports temporaires qui le sécurisent.  Toute vérité n’est qu’une approximation de la grande Vérité et toute vérité porte, en elle-même, son contraire.  L’intellect est toujours limité dans sa compréhension ou son entendement, en ce sens qu’il cherche constamment à se substituer à l’intuition ou à la ramener à sa commune mesure.  Dans toute discussion, il faut rester vrai, ouvert, amoureux et sage.

La confrontation résulte toujours d’un jeu de pouvoir de la part de gens qui croient détenir la vérité et avoir des droits sur soi.  En pareil cas, il suffit d’entrer en contact avec son Soi supérieur, en s’arrêtant quelques instants, pour inspirer profondément, pour se libérer d’un tel désir de domination et éviter de se laisser piéger par lui.  À ce moment, on doit ressentir que ce désir est le leur, pas le sien.  C’est par le plexus solaire qu’un être tente de parasiter ou d’’emprisonner dans son énergie.  On peut échapper à une telle manœuvre en répondant par les énergies du cœur en émettant une sincère compassion.  Dans un travail commun, la confrontation invite à clarifier les besoins et les rôles des associés pour parvenir au succès.

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