COMMÉMORATION D’UN DRAME HORRIBLE

 

Il y a quelques jours, les citoyens de Lac-Mégantic, au Québec, commémoraient le deuxième anniversaire du drame ferroviaire qui s’y était produit dans la nuit du 5 au 6 juillet 2013.  À part la volonté claire que certains habitants du lieu ont exprimée de cesser de regarder en arrière pour aller résolument de l’avant, il semble que le sens de cet accident n’ait toujours pas été compris et assimilé, puisque la plupart des participants, passablement supportés par de grandes subventions gouvernementales, se sont contentés d’exprimer des vœux de reconstruction de leur centre-ville incluant un détournement de la voie ferrée dans un parcours extérieur à leur ville.  Au moment du drame, nous avions écrit deux articles pour le situer dans la perspective de la déconstruction et de la dissolution des vieilles réalités des temps présents.  Ils sembleraient qu’ils soient restés d’actualité, ce qui nous amène à les reproduire pour le bénéfice de nos lecteurs de tous les pays qui gagnent à comprendre le sens de tout drame collectif dans le contexte de l’émergence du Monde nouveau.  

 

DÉSORMAIS, OÙ QU’ILS SE PRODUISENT, LES DRAMES COLLECTIFS VISENT À METTRE LES PENDULES DU MONDE À L’HEURE

Nous ne pensions pas en ajouter à la lourdeur des énergies du Québec, en abordant le sujet du drame de Lac-Mégantic, mais il semble que cela s’impose en raison de l’augmentation des réactions négatives que parviennent difficilement à compenser vibratoirement les actions constructives, soit les interventions saines des gens amoureux et éclairés.  Aussi convient-il de rappeler que, collectivement, nous passons par la transition qui marque la fin d’un monde, soit d’une malac-megantic-dramenière de vivre terre à terre, pour  en engendrer un autre plus subtil, rempli de bonheur et de plénitude.  Mais ce passage d’un plan inférieur à un plan supérieur ne peut se produire sans la dissolution des vieilles assises qui n nourrissent les illusions et qui épaississent le voile qui empêche de réaliser l’existence d’une autre Réalité, tout simplement sublime, que chacun peut choisir d’habiter.

 Peu de gens peuvent encore émettre des doutes sur le fait que tout, sur la planète est en train de se transformer, ce qui commence par la dissolution ou la destruction des anciennes assises, des anciens systèmes et des anciens modes de vie.  Bien sûr, la majorité des gens ne sont pas encore assez éveillés pour comprendre que ces événements tragiques font partie de la purification et du nettoyage qui s’impose pour faire disparaître un monde et en faire apparaître un autre.  Pourtant, en cela, présentement, plus rien, pas un accident personnel qu’un drame collectif, ne permet à un être incarné ou l’autre de se sentir détaché de l’interpellation universelle qui est appliquée, par qu’il vit loin des événements qui se sont produits.

Depuis le dernier équinoxe d’automne, tout événement catastrophique représente moins une répercussion des mauvais choix personnels qu’une invitation à comprendre les erreurs que les êtres humains commettent de manière à ne plus avoir envie de récidiver dans la transgression des principes cosmiques et des lois naturelles.  Ainsi, même ce qui ne se passe pas dans sa cour, mais plutôt loin, comme les événements de Syrie, d’Égypte ou d’ailleurs, représente un appel à l’éveil spirituel de la spiritualité qui doit commencer par la reconnaissance de ses erreurs, de ses incohérences, de ses motivations régressives, d’autant plus susceptibles d’être identifiées par des fléaux, si l’humanité ne les réalise pas par elle-même, qu’elles sont désuètes et vaines.

Dans le cas de la semonce de Lac-Mégantic, menée par les Cavaliers du Feu, il est clair que c’est la Nature qui, dans son désir de se remettre promptement des tourments que l’humanité lui a infligés, appelle à mettre les grandes compagnies, autant que les consommateurs, au pas afin de réduire l’exploitation éhontée des ressources de la planète par le choix de recourir à des ressources alternatives propres et renouvelables, d’accès facile pour tous, puisque ses éléments constitutifs servent un autre but que l’enrichissement de grands propriétaires et le dépannage de l’humanité dans ses désirs éphémères de jouissance et comme moyen de combler ses besoins contingents.  Chaque produit que la Terre contient à l’intérieur d’elle sert à maintenir l’intégrité et la vitalité des fonctions de la planète et à supporter son rôle d’hébergement des diverses créatures qui s’y incarnent déjà,  de la même manière que chaque élément du corps humain serve à assurer le bon fonctionnement de l’organisme physique dans son entier.

Le Feu, un élément sacré, est relié à la transmutation de l’être.  Il exprime le mouvement ascendant de l’énergie qui préside autant à la croissance physique, qu’à la clarification mentale, à l’expansion psychique et à l’aspiration spirituelle qui assure l’élévation de la conscience.  En lui-même, il confère la force, stimule l’ardeur, renforce le courage, développe le zèle ou la dévotion à une cause juste, formant le héros.  Il devient la source de la motivation qui, suffisamment activée, amène la volonté à passer à l’actions constructive ou évolutive.  Catalyseur essentiel au service du processus de l’évolution, vif et mouvant, insaisissable, difficilement contrôlable, il appelle un être à canaliser correctement son ardeur, sans quoi il peut présenter un réel danger entre les mains d’un être ignorant, téméraire, dépourvu de maturité, qui ne peut que manquer de discernement et de prudence.

Associé au plexus solaire, en inversion, le feu devient la source des émotions et du désir de domination qui renforce l’ego, et au foie, image de la forge, le réservoir des mouvements de colère réprimés, ce qui prévient la reconnaissance de la responsabilité personnelle dans l’assomption de son destin, faisant basculer dans la mentalité de l’éternelle victime, contrainte de projeter ses torts sur autrui, ce qui ralentit la maturation spirituelle d’un être.  En produisant des cendres, il retourne la matière à ses éléments simples et premiers afin de dissiper les mirages tenaces par rapport à la valeur de chaque chose.  Image du désir qui peut s’activer jusqu’à la passion dévastatrice, à la domination tyrannique et à l’orgueil démesuré, il révèle à lui-même l’esclave de ses sens et des ses pulsions, comme l’abuseur de son pouvoir qui met tout au service de son ego.

Dans l’usage des Cavaliers de l’Apocalypse, donc de la Révélation, il représente l’agent de la mort initiatique qui engendre un état de conscience supérieur en libérant des entraves de la matière brute, de l’Esprit cristallisé ou densifié.  Il ramène à l’ordre qui amène à mettre chaque chose à sa place et à bien classer ses priorités.  Il sert à libérer ce qui entrave la circulation de la vie, en purifiant les tendances matérialisantes.  Il conserve les liens trop lourds d’une mémoire liée à des événements traumatiques qui ont agressé la personnalité et encombré le psychisme humain.  Il consume les voiles de la densité pour tirer des illusions terrestres.  Véhicule de l’intuition, il contribue à transformer les désirs inférieurs en amour pur et en aspiration à s’accomplir dans la Lumière de l’Absolu.

Ainsi, la catastrophe qui s’est produite en territoire québécois, suite à la formation d’une boule de feu, mais qui a alerté le monde entier, sans trop parvenir à sa fin d’éveiller les consciences et d’axer leurs choix et leurs initiatives dans le sens de l’accomplissement prioritaire de leur destin — ce qui laisse présager qu’il devra s’en produire d’autres du genre, pour pousser plus loin l’avertissement – vise à mettre les pendules à l’heure.  Elle avertit que, ici-bas, il ne sera plus toléré bien longtemps que, dans le destin humain, les moyens prennent le pas sur la fin, qui est l’évolution de la conscience plutôt que l’enrichissement personnel, la satisfaction des désirs et des besoins fondamentaux, l’assouvissement des passions, l’édification d’un paradis artificiel permanent.

Quand on écoute les doléances des sinistrés de Lac-Mégantic, on se demande s’ils rendent correctement hommage à ces âmes lumineuses qui se sont sacrifiées pour offrir au monde un message percutant, afin de le ramener à la raison de son passage sur la planète.  À n’en pas douter, ces êtres chers avaient choisi ce destin avant leur naissance dans l’espoir d’amener l’humanité à faire un pas de plus dans la bonne direction.  Sauf que, après les élans de compassion des citoyens, les gestes de solidarité des membres de la famille, les efforts de débrouillardise de l’ensemble de la communauté, les personnes éprouvées expriment de plus en plus de colère et de ressentiment, ce qui est sain jusqu’à un certain point, pour permettre l’intégration progressive d’une expérience infiniment pénible.  Mais il ne faudrait pas que les témoignages de protestation et de révolte, qui commencent à se multiplier, finissent par faire oublier le message subtil de cette épreuve collective.

Dans un monde divin, où tout se produit dans l’Ordre du Plan divin, annulant la théorie du hasard, déjà trop de gens, adoptant la position de victime innocente, cherchent des coupables ailleurs qu’en eux-mêmes, rejettent la responsabilité de leurs choix conscients ou inconscients sur les autres, presque prêts à organiser une vendetta contre certaines personnes.  En outre, ils comptent trop sur l’appui de l’extérieur, soit celui des autres citoyens, du gouvernement, des compagnies d’assurance et de la présumée société fautive, pour ce qu’ils semblent y mettre d’eux-mêmes.  Si cette hypothèse s’avérait, il y a fort à parier que la population de cette petite localité pourrait s’appeler une récidive du coup de semonce pour lui ouvrir les yeux, au nom d’une conscience qui, dans l’humanité entière, doit s’ouvrir à la Vérité de son Destin ultime et à la compréhension de l’Unité de toutes choses.

«TROUVER UN SENS À TOUT CE QUI VIENT D’ARRIVER»

 

Samedi, 27 juillet 2013 : grand-messe commémorative pour les victimes de la tragédie de Lac-Mégantic, au Québec…  Dans une église catholique, celle de Sainte-Agnès), par le déploiement pompeux de personnages religieux qui, abusivement, se sont décrits, dans le service religieux, comme «ceux qui ont la charge de ton peuple» et se sont donnés en spectacle, dans une piété trop apparente, afin de livrer, dans un rituel vide et éculé, un message creux devant un parterre de dignitaires qui avait pris place, pour être bien vus et bien perçus du nombre des sauveurs, ce qui peut attirer des votes, devant les endeuillés.

Alors que l’officiant, l’archevêque de Sherbrooke, venait de proposer à l’assemblée un extrait de l’Évangile où, à Naïm, Jésus aurait ressuscité Lazare, le curé de la paroisse prononça une homélie dans laquelle, au nom de l’Église, il s’est dit impuissant à fournir aux paroissiens une réponse au drame qui s’est produit dans leur localité.  Pourtant, dans un étrange paradoxe, il se permit d’évoquer Jésus dans une situation où «le cortège de la vie rencontre celui de la mort, obligée de fuir», sans pouvoir parvenir, à titre de présumé représentant du Christ, appelé à perpétuer autant son mcommémoration_eglise-sainte-agnesessage qu’à incarner son pouvoir, à trouver des mots plus rassurants et à poser des gestes plus efficaces, pour donner un sens au rassemblement du jour, à part un appel «à l’espérance qui naît de la foi» dans celui qu’ils servent.  Avec une semblable compréhension, l’humanité ne risque pas de parvenir à se sauver et à sauver la planète avec elle.

Du reste, dans un préambule télévisé servant à mettre en contexte l’événement religieux du jour, un prêtre de l’extérieur, appelé à la rescousse pour nourrir l’émission de commentaires, avait expliqué la raison du rassemblement par la nécessité que «après avoir vécu leur drame chacun pour eux, les gens de l’endroit sentaient le besoin de se retrouver ensemble pour mieux faire leur deuil».  Et un évêque d’ailleurs — de Nicolet, semble-t-il — également appelé à commenter la célébration, avait déjà annoncé que, en pareil cas, l’Église se sentait incapable de donner des réponses à la catastrophe qui s’était produite trois semaines plus tôt, ne pouvant que dire, en substance, que «le Christ n’a jamais promis d’épargner la douleur et la souffrance aux êtres humains pendant leur vie terrestre, mais qu’il se chargeait plutôt de leur préparer une place au Paradis, où il désirait les accueillir après leur mort».  Pourtant, le passage de l’Évangile retenu pour la circonstance semblait plutôt suggérer que, dûment appelé à intervenir, le Christ détient le pouvoir de produire des miracles à l’intention d’une personne pure d’intention, correctement engagée dans son processus évolutif!

Ainsi, dès leur entrée dans le temple, les paroissiens savaient déjà qu’ils allaient participer à une mascarade, la rencontre avec leur clergé, dont ils sortiraient aussi démunis qu’ils l’étaient auparavant, trouvant une maigre consolation dans le rappel des gestes de solidarité de la communauté locale, des interventions gouvernementales, des gestes des intervenants héroïques de la ville et d’autres municipalités et des démonstrations concrètes et des messages de sympathie en provenance de la province, du pays et du monde entier que la tragédie a suscités, comme dans la possibilité de démontrer publiquement leur peine et de partager quelques sanglots avec d’autres gens aussi affligés qu’eux.

Dans ces conditions, comment toute la population d’une ville – et, par leur intermédiaire, le monde —  qui n’a reçu aucune explication plausible des épisodes éprouvants de leur récent destin, de la part de ses guides spirituels ni de ses gouvernants, qui semblent l’attribuer au hasard ou à un décret mystérieux de Dieu, peuvent-ils tirer les leçons d’une telle expérience, se ressaisir et procéder aux choix pertinents?  Quand un clergé ne trouve rien de plus positif dans un drame exceptionnel  que le rappel des élans de fraternité et des gestes de solidarité des êtres humains encore vivants, mais qu’il ne parvient pas à trouver l’explication bien plus lumineuse du sacrifice des nombreux défunts, il y a de quoi se désespérer de la condition et du destin de l’être incarné et se demander pourquoi, diable, Dieu peut-il avoir imposé à une population une expérience aussi aberrante!

Pourtant, une explication, il en existe une, et elle porte le nom de Causalité éthique, le principe cosmique qui, dans un équilibre de rigueur et de compassion, vise à amener les êtres incarnés à comprendre graduellement le sens de leur passage sur Terre par le juste retour de leurs pensées, de leurs paroles, de leurs sentiments et de leurs actes, autant conscients qu’inconscients, ce qui écrit leur destin.  C’est la loi qui, par un équilibre de la rigueur et de la clémence, forme peu à peu à la responsabilité, amenant un être à se tirer autant de la mentalité grégaire que de la mentalité de victime et à devenir un artisan conscient de son destin.

À ce propos, il convient de rappeler immédiatement que, dans la nouvelle ère, qui permet l’enfantement du Monde nouveau, celui du Paradis sur Terre, qui en est à sa première année, tout drame collectif n’interpelle pas que la communauté locale qui le subit, mais l’humanité entière.  Et, bien que certains représentants religieux du monde, par exemple les Chrétiens, ne parviennent pas à la lui donner son sens précis, ils la connaissent, puisqu’elle a été si bien formulée comme loi du Talion, dans la Bible, qui stipule «Il sera pris à chacun œil pour œil et dent pour dent», rappelée dans l’Évangile par les propos de Jésus : «Qui tuera par l’épée, périra par l’épée».

Il est vrai qu’il devient difficile de comprendre que les événements en cours sont porteurs d’un message spirituel quand on enseigne que le hasard existe et qu’on croit que Dieu a formulé sa Loi une fois pour toutes dans de présumés textes sacrés, aux temps anciens, et que, s’étant retiré de la scène du monde, il se contente désormais d’observer ce qui se passe dans sa Création à partir des coulisses du Ciel.  On n’est pas plus avancé si on laisse entendre que, par un divin mystère, Dieu se plaît à garder des aspects du monde arbitrairement voilés, ce qui les garde incompréhensibles à l’entendement humain, comme pour mieux confondre un être incarné déjà obnubilé et démuni.

Pourtant, si on comprend que Dieu continue de parler au monde, mais dans un langage symbolique, pour éviter de s’abaisser au plan humain et de l’amener à se complaire dans sa fange, on peut donner une version limpide de tous les événements qui se produisent dans le quotidien du monde.  Voyons cela de plus près…

Comme coup de semonce, lancé au monde entier, les événements de Lac-Mégantic ont atteint le cœur de la petite ville, ce qui parle déjà très fort de la nécessité qui s’impose à l’humanité de passer de la régence de l’intellect, qui amène à s’extérioriser et à se densifier toujours davantage, dans un gonflement de la personnalité, source de l’égotisme, de l’égoïsme et du scepticisme, pour établir le règne du cœur, celui de l’Amour pur, qui ramène directement à l’âme et, par elle, à l’Esprit, seul capable de ramener au Foyer du Père-Mère.  Le drame nocturne, donc tramé par des instances troubles de l’inconscient, a fauché des gens qui rappelaient le fait que l’humanité continue de chanter et de danser, alors qu’elle se trouve sur un volcan qui peut faire irruption et la détruire inopinément, à tout moment.

D’autre part, l’accident a été provoqué par un convoi ferroviaire fou, donc sans pilote conscient, transportant des produits toxiques volés à la Terre-Mère.  Il a détruit une large part d’un centre-ville, lieu des activités mercantiles et vaines du commerce et du divertissement, ce qui implique bien souvent jusqu’au monnayage de services essentiels à l’ensemble d’une population, dans l’immorale intention de faire des profits, ce qui représente une exploitation de ses semblables.  Il a atteint quelques résidences et immeubles à logement pour rappeler que dans les circonstances présentes, les gens ont intérêt à éviter les rassemblements publics, autant festifs que protestataires, et à cesser de se regrouper dans un milieu artificiel qui défigure la Nature et coupe de ses influences bénéfiques.

Oui, oui, à n’en pas douter, le message sous-jacent à cet événement comportait tous ces aspects à la fois!  Mais est-ce cela qu’on a expliqué aux gens au cours de ce dernier rassemblement qui ressemblait plutôt à un étalage d’émotions plus ou moins négatives, comme pour enfin tirer le rideau sur une scène de désolation inexplicable afin de laisser un drame se perdre dans l’oubli, sans avoir changé grand-chose, comme cela s’est toujours produit dans les autres drames antérieurs.  Comme il serait dommage qu’il n’ait servi qu’à ce genre de mascarade, réitéré depuis trop de siècles, alors que la Nature revendique avec forces ses droits et que Dieu impose un retour à la réalité du Dharma universel, à l’observance de son Plan cosmique!

 Ainsi, par l’intermédiaire des citoyens de Lac-Mégantic et, plus récemment, ceux de Saint-Jacques-de-Compostelle, les citoyens du monde sont appelés à réviser leurs priorités de manière à remettre les moyens au service de la Fin, plutôt que l’inverse, comme cela a présentement cours partout sur la planète.  En outre, il s’agissait d’un accident ferroviaire, comme il s’en était déjà produit d’autres récemment dans le monde et comme il vient de s’en produire un autre encore plus important, en pertes humaines, en territoire hispanique, qu’on vient du reste d’identifier.

Mais qui veut se faire dire que les rails, faits d’acier, donc de fer trempé, évoquent d’une part la mentalité martiale, impérieuse, même belliqueuse, des maîtres secrets du monde, forgerons d’armes, qui ont toujours mené l’humanité par toutes sortes de procédés de manipulation psychique.  Ils représentent encore les ornières profondes que les choix collectifs ont creusé, donc imposés, rendant difficile à chaque être incarné la tâche de s’en tirer par des efforts personnels, ce qui lui permettrait de repenser son destin par lui-même, d’assumer son propre destin, dégagé des du regard des autres, des pressions collectives, des interventions des pantins des divers paliers de gouvernement.

Ce que nous avons écrit dans un récent article conserve sa part de vérité, d’où il convient de le rapporter textuellement : «Dans le cas de la semonce de Lac-Mégantic, menée par les Cavaliers du Feu, il est clair que c’est la Nature qui, dans son désir de se remettre promptement des tourments que l’humanité lui a infligés, appelle à mettre les grandes compagnies, autant que les consommateurs, au pas afin de réduire l’exploitation éhontée des ressources de la planète par le choix de recourir à des ressources alternatives propres et renouvelables, d’accès facile pour tous, puisque ses éléments constitutifs servent un autre but que l’enrichissement de grands propriétaires et le dépannage de l’humanité dans ses désirs éphémères de jouissance et comme moyen de combler ses besoins contingents.  Chaque produit que la Terre contient à l’intérieur d’elle sert à maintenir l’intégrité et la vitalité des fonctions de la planète et à supporter son rôle d’hébergement des diverses créatures qui s’y incarnent déjà,  de la même manière que chaque élément du corps humain serve à assurer le bon fonctionnement de l’organisme physique dans son entier.»

Dans un autres article, par rapport au train, nous avons rapporté les valeurs symboliques suivantes, qui gardent aussi leur pertinence dans la compréhension des accidents ferroviaires : «Il faut observer que le train, l’un des moyens de locomotion de l’humanité, désigne un convoi ferroviaire constitué de plusieurs wagons remorqués par un engin moteur, la locomotive.  En cela, il peut évoquer autant le cordon ombilical qui relie à la mère ou à la famille, si difficile à couper, malgré la nécessité de recouvrer son autonomie, son indépendance, son libre arbitre, ce qui peut permettre de redécouvrir son unicité, qu’il peut décrire la vie collective des êtres incarnés, donc leur propension à la conformité et à la mentalité grégaire.»  Pour s’inspirer d’autres idées révélatrices, on se rappellera que le système ferroviaire représente une organisation ponctuelle qui se fonde sur un horaire implacable, un ordre rigoureux, une hiérarchie inflexible qui ne laisse aucune place aux sentiments et aux velléités individuelles.  Les intérêts de la collectivité y prévalent sur les intérêts particuliers puisque, selon les croyances, le transport public devient plus important (ou plus rentable) que le transport privé.  Son intérêt provient du fait qu’il implique des communications et des échanges diversifiés.»

«À prime abord, le train de passagers donne l’image de la vie collective, de la vie sociale et du destin, conçu comme fatal, qui emporte tout avec lui, pour le meilleur ou pour le pire.  Il sert d’allégorie au véhicule de l’évolution à bord duquel un être incarné peut difficilement monter, qu’il peut manquer, qu’il peut prendre dans la bonne ou dans la mauvaise direction.»  «Alors, dans les grandes lignes, que faut-il retenir du symbolisme du train, si ce n’est qu’il s’agit d’un monstre de métal, substitution au Dragon du Feu des anciens, conduit par un mécanicien ou dirigé par un système autonome, qui se déplace sur une voie ferrée tractant une cohorte de wagons et qui, dans le cas d’un système électrifié, ajoute une volonté de gagner en vitesse et en efficacité.  Par le rattachement des wagons, il peut exprimer le plan établi pour l’existence d’un groupe d’êtres, cette part par laquelle chacun a réduit son individualité en raison du contexte de vie ou des conditions d’existence dans lequel il s’est incarné, ce qui comprend la forme de son éducation, de sa culture, de ses us et coutumes, de ses croyances, de ses préjugés, de ses visées, soit tout le contexte dans lequel il évolue et qui l’amène à se dépersonnaliser, s’il n’y prend garde.»

«Justement, déposé sur des rails immuables qui imposent un mouvement plus ou moins rectiligne, le train illustre les aspects fatals de la vie, cette part de difficulté à s’extraire de l’influence de la conscience collective, qui garde dans la mentalité grégaire, le partage de valeurs communément admises, avec ses autres composantes multiples.  Il dépeint une communauté qui s’est attiré par des affinités communes et qui s’est décidée, sans pourtant s’être concertée, de se rendre en un même lieu, d’atteindre une même destination, de réaliser un idéal commun.  Elle expose un groupe dont les membres ont, pour le meilleur ou pour le pire, largement abdiqué leur liberté personnelle, oubliant de se demander s’ils ne seraient pas menés par un borgne bien capable de s’imposer roi des aveugles qu’ils sont.  En elle-même, la qualité des rails peut tenter de faire ressortir celle des valeurs qu’une société s’impose.   

Ici, il faudrait faire abstraction du train de marchandises qui rappelle plutôt l’être incarné individuel avec ses objectifs et ses projets, évolutif ou régressifs.  Il peut aussi rappeler que les désirs matériels ou les ambitions financières prévalent sur les valeurs sacrées.  À l’occasion, il peut décrire un être qui se sent surchargé par les problèmes qu’il vit et dont il a du mal à se dégager.  Chaque wagon peut représenter les événements extérieurs de son cycle de vie en cours.       

Souvent, la locomotive ne désigne plus qu’un monstre mécanique, sourd et aveugle, muni d’un pilotage automatique, donc dépourvu de mécanicien ou de chauffeur, démontrant l’impuissance grandissante de l’être humain à bien maîtriser les moyens qu’il a développés.  Qu’importe à cet immense robot d’invention humaine, à cette puissante mécanique, le parcours erratique dans lequel elle peut entraîner les victimes potentielles qu’elle peut faire, en cas de problème, puisque, sans conscience, elle ne peut jamais s’affliger de ses détours ni du sang qu’elle peut répandre?  De même, bien que chacun ne puisse complètement se dissocier de la conscience collective, celle-ci ne s’attribue jamais la responsabilité des influences subtiles qu’elle transmet aux êtres qui participent d’elle.»

Il importe de rappeler ces propos parce que, si le message n’est pas compris par un nombre suffisant d’êtres incarnés, capables alors de former un nouveau quorum par la montée d’une énergie plus évolutive, il ne pourra qu’être répété, avec plus de force, jusqu’à ce que l’humanité fasse preuve d’humilité, de simplicité, de contrition et de résipiscence, sans quoi, par un choc en retour, mesuré par sa force de résistance, elle ne pourra que s’exposer à de nouvelles répercussions et, ultimement, à de grandes destructions et à de nombreuses pertes humaines.   Dans les mois qui viennent, à travers des actes d’une débilité incommensurable, des catastrophes majeures et des transformations terrestres, l’humanité finira bien par comprendre ce que nous tentons d’exprimer, à savoir que certaines valeurs ne peuvent plus avoir cours et qu’il y a urgence que les gens récupèrent leur liberté et exercent leur souveraineté afin de se dégager des manigances des imposteurs, les ennemis de l’humanité, des gouvernants corrompus, leurs vassaux, de même que des pressions sociales qui imposent à tort que le bien commun doit s’exercer au détriment des droits individuels.

L’humanité ne peut changer sans commencer par comprendre le sens des messages que le Créateur, qui a repris les rênes de la planète dans là deuxième partie du XXᵉ siècle, lui transmet par les événements du quotidien.  Tous doivent contribuer à tirer une humanité qui, dans sa perte du sens des valeurs et des repères anciens valables, sombre dans le matérialisme et la dualité, une réalité qui amène à tout évaluer qu’en termes pécuniaires.  Ne parle-t-on pas de «fourniture de main d’œuvre humaine», de «cheptel animal», de «stock de poisson», de «territoire agricole», de «champ pétrolier», de «secteur minier» et quoi encore?  L’humanité ne pourra échapper à son destin évolutif, même si elle tente de se prémunir artificiellement des inconvénients de ses choix ineptes par l’achat de contrats d’assurance en tous genres.

Par bonheur, comme pour mettre un terme à la parodie qui venait de se jouer, à la toute fin de l’office, un jeune homme, Mario Larouche, comme s’il figurait la nouvelle humanité, a interprété un chant composé par Thomas Argouin, qui comportait les mots suivants, à savoir qu’il s’imposait de «trouver un sens à tout ce qui vient d’arriver», servis comme un pied-de-nez à toutes les autorités civiles et religieuses alors réunies autour de lui.  N’était-ce pas la plus belle invitation lancée au monde pour l’inviter à poursuivre la route dans l’Amour pur, qui comporte la fraternité et la solidarité, mais exercée dans l’autonomie et l’indépendance, en se donnant le temps de faire son deuil, lors des épisodes de renoncement que la Vie impose, afin de rompre avec une civilisation dépassée ou de se tirer d’une ère révolue, des épisodes qui ne tarderont pas à se multiplier jusqu’à ce qu’il ne reste plus pierre sur pierre d’une Illusion densifiée, surgie d’une apparente dualité, qui a trop duré.

 

© 2013-15,  Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.

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