La volonté désigne la force déterminée qui sous-tend les intentions et leur donne de la puissance.  Il s’agit de la faculté de décision d’un être conscient, elle sert à choisir de façon délibérée, à partir de la réflexion intelligente, pour adopter une ligne de conduite conséquente.  Ainsi, elle représente la manifestation de la pensée humaine qui permet à la conscience subjective de s’exprimer objectivement et de tenter l’expérience ambitieuse de ressembler à Dieu.  La volonté rend créatif, mais contrairement à ce que l’on croit, la volonté ne détient aucun pouvoir.  C’est le désir, qui détermine la motivation, non la volonté.  De ce fait, la volonté, sans le désir, laisse froid et reste inopérante.  La volonté ne consiste pas à forcer ni à contraindre, ce qui démagnétise et engendre un blocage.  Aucune force n’émane de la volonté si elle n’est pas supportée par le désir qui renforce la motivation.  La volonté ne peut servir qu’à diriger, guider et contenir les facultés mentales conformément aux ordres d’un sujet doté du pouvoir de commandement.  Il importe de comprendre ce fait, car il explique que, derrière l’apathie, il n’existe jamais de paresse, mais un manque superbe d’intérêt.  D’autre part, la force de sa détermination est liée à celle de sa vitalité.

volonte-motivationLa volonté représente la disposition mentale propre à faire un choix et à prendre une décision selon une intention.  C’est une énergie de l’âme qui s’exprime comme une direction, qui doit s’exprimer en conformité avec le Plan divin.  Dieu ne pourrait nourrir un projet qui s’oppose â sa vision.  La volonté personnelle relie l’homme à la forme, tandis que la Volonté de Dieu relie l’âme de l’homme à Dieu.  Les deux doivent coopérer.  Alors, on peut dire, comme quelqu’un: «Il est au pouvoir de l’homme d’accomplir tout ce qu’il désire s’il concentre sur ce but sa volonté.»  La volonté a son rôle, dans un choix ou une décision, mais c’est l’Intelligence divine qui leur fournit les énergies pour se manifester.  Elle comporte une activité cérébrale (raisonnement, conclusion, détermination), mais aussi une direction intérieure, donnée au mental ou aux muscles.  Pourtant, la volonté n’a aucun pouvoir.  C’est la force du désir qui la meut.  À l’état pur, elle n’est qu’une force latente, neutre, incolore, qui ne peut se mouvoir par elle-même.  Si elle ne reçoit pas une impulsion, une coloration, un commandement, elle reste inactive et inopérante.  Au contraire, si le désir s’harmonise avec la force de volonté, et la force de volonté s’accorde avec l’Ordre divin, alors, tout devient possible.

A prime abord, la volonté doit donc se définir comme le choix libre de l’action.  Jamais une force ne se révélera sans la volonté, mais jamais la volonté ne se mettra en mouvement sans le désir.  Pourquoi ne pas alors définir la volonté comme un désir formulé avec clarté et appuyé par tout le pouvoir de l’intelligence? On comprendrait mieux son mode de réalisation qui commence par saisir avec exactitude un désir et appelle une énergie intense qui rend le résultat inévitable.  La volonté résulte de la conscience, de la logique et du raisonnement; elle est supportée par la sensibilité.  C’est une poussée énergétique qui pousse l’homme â satisfaire les désirs et les aspirations nés de toutes les dimensions de son être.  Non, il n’existe pas à proprement parler de pouvoir de volonté.  L’être humain propose, mais Dieu, l’Énergie totale et neutre, dispose (exécute).  Ce qui amène le métaphysicien à répéter : «Sans toi, je ne peux rien, avec toi, je peux tout.»  La réalisation du désir résulte donc de l’action combinée de l’intellect et du cœur (ressentir ou sentiment) qui amène â faire des choix et communique l’impulsion à l’agir.  La volonté est la faculté de choisir ce que la raison (la conscience), indépendante de l’inclination, reconnaît comme nécessaire, pratiquement, donc comme bien et bon.  Tout le reste serait une obligation, non un vouloir sain.

Ces nuances établies, approfondissons le mécanisme de la volonté.  Celle-ci s’appuie sur un pouvoir objectif, généralement stérile et paralysant.  Elle ne constitue rien de moins que la détermination, qui n’exclut pas une certaine forme de contrainte ou d’entêtement.  La volonté implique généralement un choix consécutif aux conclusions du raisonnement de la conscience objective, qu’elle adopte par une sorte de résolution ferme, excluant l’intuition.  Son exercice ne conduit pas toujours au contentement ou à la vérité.  Ainsi, celui qui devient trop volontaire devient l’esclave de bien des conflits psychiques, nés de’ l’opposition entre le désir de jouir et la connaissance de la vérité.  On devrait lui préférer la créativité mentale.  L’exercice de la volonté implique la décision objective d’agir ou de faire agir, procédant du raisonnement objectif.  C’est comme un jugement final de la conscience objective transmis comme loi au subconscient.  En appliquant sa volonté, on formule donc un jugement et on manifeste ce qui aurait pu rester indécis ou incertain dans le mental.  L’appétit sollicite, mais la volonté le contrôle.  La volonté accepte ou contrarie une action.  La volonté ne révèle rien d’autre, en conséquence, que la raison pratique.  Elle résulte d’une décision finale de la conscience objective, prise par le raisonnement, qui a puisé dans sa mémoire parfaite.  Le pouvoir découle de la détermination de la volonté, mais la volonté est exercée par le subconscient.

Tout compte fait, au lieu de parler de volonté, faculté statique, on devrait parler de vouloir ou de motivation.  La volonté, en tant que raison pratique, n’a aucun pouvoir.  Mais le vouloir, c’est un sentiment, un ressentir, un état sensible, une tension vers un objectif ou un but.  Bien qu’on croie que la Pensée et le raisonnement donnent le motif à l’agir, il n’en est rien.  Ce sont les sentiments qui activent le désir, et le désir qui fait agir.  D’où il est si important de faire le tri dans ses désirs.  L’action résulte toujours d’un choix préférentiel, mû par le désir.  La volonté ne peut entraver le désir.  C’est une aspiration plus grande qui amène la volonté à le contrer.  La volonté est une simple détermination de la conscience objective, qui ne mène jamais loin.  Elle crée des tensions et des crispations.  On n’agit spontanément que lorsque le sentiment, un principe bien plus puissant, se met de la partie.  On répète souvent: qui veut peut.  Mais pour vouloir, il faut savoir vouloir, il faut savoir ce que l’on veut, ce â quoi on aspire.  La volonté n’agit bien que dans la détente, la lucidité, la sérénité, quand la vie coule librement.  En commençant â vouloir les petites choses, on devient capable d’en produire des grandes.  En s’occupant des petites choses, les grandes suivent d’elles-mêmes.  Or, ce sont les petites poussières qui bloquent le mieux un rouage parce qu’on ne les voit pas, au premier regard.  Les gros cailloux n’échappent à la vigilance de personne.  La meilleure manière d’affermir la volonté, c’est de vivre dans l’instant présent et de ne jamais rien remettre au plus tard.  Ce que l’on retarde risque de n’être jamais fait.  Demain n’existe pas encore et n’existera jamais: c’est une illusion du mental.  Demain, on risque d’avoir autre chose â faire qui retardera quelque chose qui peut être bien important.  Il faut oublier le passé, devenu, par définition, désuet, et les responsabilités de demain, qui échappent encore à la conscience.

La volonté devient un ennemi si on essaie de forcer, de diriger les événements, imposant de poser certains actes ou gestes.  Souvent ce réflexe découle d’un conflit antérieur avec l’autorité parentale.   C’est encore plus évident si on cherche à se convaincre qu’on va agir pour son plus grand bien.  Alors, on commence à se reprocher sa façon d’être : on n’est pas assez organisé, on retarde d’entreprendre une tâche ou un projet, on s’impose une liste de choses à faire, on se sent coupable si on ne les faits pas.  En pareil cas, on donne bon droit à sa volonté, mettant une autre part de soi dans l’erreur.  On ne peut que s’amener à résister à soi-même.  Il faut toujours harmoniser sa volonté avec son cœur, sans quoi on court à l’échec ou on s’enfonce dans le dégoût de vivre.  La volonté doit impérieusement aider à mieux s’aimer, trouvant des explications valorisantes à ses erreurs.  La volonté ne peut que servir d’axe à sa concentration, unissant à que qu’on aime faire.  Alors, il n’y a plus de limites à ce qu’on peut réaliser.  A-t-on noté qu’en s’adonnant à son divertissement favori, on peut y passer des heures sans être démobilisé ni se fatiguer ?  La volonté reste une force qui peut amener à  suivre le courant ou à s’opposer à lui.  On peut s’en servir pour s‘encourager à avancer ou pour se punir de ses apparentes transgressions.  Elle doit contribuer à accroître son amour pour soi-même, à mieux se centrer sur le sentier de son évolution, en fournissant les intentions et les motifs de ses actions.

La volonté résulte de l’action conjointe de l’intellect et du cœur.  Devant un projet à exécuter, l’être humain commence par réfléchir, par en analyser toutes les composantes.  Ensuite, s’il aime ce qu’il vient de découvrir, son enthousiasme le pousse à l’accomplir.  Alors, il décide des moyens appropriés pour le réaliser.  Conséquemment, c’est l’amour qui motive la volonté à agir.  C’est quand on aime quelque chose qu’on met en branle les moyens pour l’obtenir ou le réaliser.  Ainsi, l’acte fondamental de la volonté est l’amour comme pouvoir mis à son service.  Dans le plan inférieur, la volonté se confond avec le désir, agissant sous l’effet d’impulsions ou d’attractions habituelles.  Alors, l’esprit n’a pas d’empire sur elle.  Dans le plan supérieur, mue par l’amour, sous l’influence de l’esprit, elle vise à connaître la Vérité pour se libérer totalement de ses limitations, se réaliser, préférant les ravissements divins à la satisfaction des pulsions instinctives.

Le centre de la volonté est situé au niveau du plexus solaire.  Sur une planète où le libre arbitre règne en maître, la volonté représente l’une des facultés les plus importantes de l’être.  C’est par elle qu’un être conscient met en forme et en action les énergies spirituelles émanant de la Volonté suprême.  La volonté sert à exprimer ses choix et ses décisions, permet de chercher la vérité, d’affirmer ses croyances pour en dégager des certitudes.  Elle indique sa détermination dans ses orientations.  En apprenant à exercer sa volonté on réussit à exprimer ce qu’il y a de meilleur en soi en conformité avec la Volonté divine.  La volonté est cette faculté qui permet d’atteindre un but à sa manière, dirigeant les différentes impulsions de son être.  Mieux la volonté est alignée sur sa personnalité, plus le résultat est souple et sûr, permettant d’atteindre facilement ce qu’on désire.  Car, sans volonté, on n’arrive à rien.

Dans le passé, les êtres humains devaient faire preuve d’une volonté forte pour s’assurer la survie à travers des éléments rudes.  Il lui fallait se montrer agressif et dominateur.  Aujourd’hui, une telle forme de volonté n’a plus as place, flétrissant la beauté.  Il faut plutôt exercer sa volonté de façon plus douce et délicate.  La volonté agressive postule que l’Univers travaille contre elle, qu’il faut le soumettre par de puissants efforts de manière à surmonter de nombreux obstacles.  C’est de la manipulation inutile et de la domination pure et simple.  En exerçant sa volonté contre des forces apparemment adverses, on crée des forces opposées là où il n’y en a pas.  Car l’Univers travaille toujours pour soi et avec soi, aidant à créer le meilleur pour soi.  Seuls les êtres diviseurs, indépendants, têtus et rebelles ont besoin d’une forte volonté.  Autrefois, l’être humain devait faire preuve d’une telle volonté parce qu’il devait apporter nombre d’idées et de pensées nouvelles au monde, ne commençant par croire en lui-même si son entourage ne l’acceptait pas.  Aujourd’hui, il gagne à faire plutôt preuve d’une volonté sage et magnétique pour obtenir facilement ce qu’il désire.

Qui a dû déployer jusqu’à ce jour une grande force de volonté pour obtenir ce qu’il désirait n’a pas à s’en formaliser, car il agissait au meilleur de ses connaissances.  Mais, ce faisant, il développait des forces d’opposition qui suscitaient des obstacles du fait qu’il brimait la nouvelle dynamique des lois.  Cela ne nie en rien ce fait que l’être humain a encore besoin d’une volonté bien développée en tant que partenaire créatif des plus Hautes Forces de l’Univers, devant recourir à un outil puissant pour mener à bien son œuvre de transformation.  La nuance, c’est qu’il n’a palus besoin d’exercer une volonté forcée pour mener son entreprise à bien.  Employer sagement sa volonté signifie désormais agir en réfléchissant, en planifiant, en exprimant clairement son intention pour trouver de meilleures façons d’agir que de recourir à la force.  L’être humain doit cesser de lutter contre tout.  De nos jours, il peut découvrir une vu d’ensemble de toutes les circonstances entourant un événement pour trouver le moyen de faire les choses avec un minimum d’efforts.  Par exemple, il doit attendre le moment propice pour agir, Sachant qu’il lui faudra beaucoup plus d’énergie pour arriver au même résultat, s’il se met à l’œuvre sans cette condition.

S’armant de patience, il acceptera également que certaines choses demandent du temps pour se réaliser.  Aussi préférera-t-il alimenter ses buts de l’énergie nécessaire à tenter de tout faire en même temps.  Il prendra le temps et mesurera les étapes nécessaires pour faire un bon travail, se dégageant de toute pensée magique.  Il doit apprendre à se faire confiance pour essayer de nouvelles solutions ou prendre des initiatives, si les choses lui résistent, cherchant les meilleures manières et les plus innovatrices.  Il doit appuyer ses décisions sur son ressenti du moment, son sens logique et son sens commun.  Plus il vit un à sa Conscience divine, moins il se sent porté à réaliser ce qui n’est pas en harmonie avec son idéal.  Cela ne veut pas dire qu’à l’occasion il ne se sentira pas devoir agir avec fermeté et constance pour réaliser ses buts.  Mais il ne se sentira plus en opposition avec des forces conçues comme statiques et résistantes.

On doit de moins en moins accepter de s’obliger à certaines choses pour répondre à des objectifs purement mentaux.  Chaque fois qu’on poursuit un objectif mental, on doit se forcer pour l’atteindre.  En évoluant, tous les buts mentaux qui ne correspondent pas à son meilleur devenir sont arrêtés.  La volonté sage n’obéit qu’aux directives du Soi supérieur, car elle est branchée directement sur la Volonté suprême.  Elle ne peut agir contre soi, trop puissante pour être contrôlée par l’intellect.  Elle ne laisse pas faire longtemps ce qui ne correspond pas à son bien supérieur.  On peut réussir pour un moment, mais jamais pour longtemps.  Ce qu’on essaie d’éliminer, qui sert encore, revient ;  ce qu’on cherche à conserver, qui ne sert plus, glisse entre les doigts.  Le sage, c’est donc celui qui fait ce qu’il désire et aime, non ce qu’il se force à faire.  Il suit son inclination naturelle, l’élan de son cœur, non de ses pulsions.

Si on ne s’en tient qu’à ce qui est bon pour soi, on verra tout ce qui s’y oppose résister à se manifester.  Quand on fait ce qu’on aime, il n’y a plus rien à forcer.  Tout coule de source.  Les seules choses qu’on peut faire sans résistance, ce sont celles qui attirent, celles qu’on aime faire.  Après bien des essais etpodium des erreurs, on apprend à faire la différence.  Plus on se force à faire quelque chose, plus on engendre une force contraire en soi.  La volonté du sage ne s’investit que dans ce qui concrétise ses intérêts supérieurs.  Ainsi, si une partie de soi résiste à cette pensée, on devrait savoir qu’il existe de bonnes raisons pour éviter ce choix.  Si on n’atteint pas le but qu’on s’est intellectuellement fixé, on doit donc aller consulter sa volonté sage.  Peut-être envisage-t-on d’agir de façon excessive, peu en harmonie avec le reste de sa vie et de sa quête.

Il faut fixer ses buts en demandant à sa sage volonté dans quel plan d’action elle désire aider, si on veut réussir facilement.  En réponse, elle guidera vers des activités qu’on aimera faire.  Ainsi, avant d’agir, il faut apprendre à se centrer un moment pour ressentir ses sentiments à ce sujet.  Veut-on réellement faire telle chose ?  Est-ce que cela apparaît agréable à faire ?  N’y a-t-il pas autre chose à faire à la place ?  Ainsi, on ne fera que ce qui est bon et qu’on aime faire.   Et si on se fait magnétique, tout viendra facilement.  Or, on devient magnétique quand on exprime le sentiment de pouvoir achever une réalisation.  Alors, on permet à cette réalité d’entrer dans sa vie.  Par rapport à la volonté, la clé réside en ceci : s’aligner sur la Volonté supérieure pour choisir l’action juste ;  visualiser le résultat désiré et l’attirer ;  attendre patiemment le moment propice pour agir, en n’agissant que lorsqu’il est approprié de le faire.  Dès lors, on n’a plus à trimer dur, on cherche plutôt à créer un espace pour que le résultat souhaité se manifeste dans sa vie, en ouvrant son cœur pour le recevoir.

Par rapport à la volonté exigeante ou dominatrice des autres, il faut refuser de se laisser manipuler ou contrôler.  Quand on sent une résistance mentale ou sensible à l’égard de quelqu’un, c’est que cette personne exerce une pression sous une forme ou sous une autre.  Il ne va de même si, en pensant à quelqu’un, on se sent oppressé.  Pour se dégager de cette emprise, il faut se détendre et penser à cette personne pour découvrir où, dans son corps, on perçoit la sensation désagréable, car c’est à ce niveau qu’on prend ou capte l’énergie de l’autre.  Alors, on envoie de la lumière dans ce secteur, imaginant qu’on y ramène ses propres énergies.  De la part d’un autre, il ne faut accepter que les énergies provenant du cœur ou des centres supérieurs, si on veut éviter d’être piégé.  Si l’énergie provient bel et bien des centres supérieurs, on peut visualiser un cordon au niveau correspondant, refuser l’énergie qu’il porte ou imaginer qu’on le sectionne, en ressentant bien son refus d’accepter cette énergie.  Après avoir coupé ce lien, on le voit retourner à la personne comme énergie dont elle peut se servir à son gré, sauf contre soi.

Chaque être humain devient un esclave ou un maître selon la puissance de sa volonté et l’orientation qu’il assigne à cette puissance.  Sans volonté, il devient l’esclave de ses désirs matériels, sensuels et mentaux.   Avec une forte volonté, il devient peu à peu le maître de sa destinée.  En appliquant sa volonté à évoluer, en soumettant ses pensées et ses sentiments à son idéal de réalisation, il s’assure d’une vie fructueuse, prospère et paisible.  Mais l’exercice de la volonté ne doit pas nier le bon sens, à savoir qu’on ne peut obtenir tout ce que l’on veut simplement en le voulant.  C’est le tort de certains enseignements fondés sur la pensée positive. Nul ne peut arriver à une réalisation simplement en l’affirmant à répétition.  La volonté n’est que l’agent qui permet à chacun de dirige les énergies créatrices qui circulent à travers lui.  Avant que la volonté puisse être convenablement appliquée, il faut équilibrer les aspects sensible et mental de son être.  Sans cela, un être pourrait être porté à faire des choix émotifs et déraisonnables qui ne rencontreraient pas l’assentiment ou le support des Forces cosmiques.

De toute manière, dans les états de surexcitation émotive ou mentale, on ne peut pas diriger convenablement sa volonté.  Et si on y parvient, on se lance dans un précipice.  En équilibrant son esprit, on apprend à pondérer ses désirs, à leur accorder une importance relative et on choisit d’agir au meilleur de ses intérêts supérieurs.  On n’exerce pas sa volonté à étouffer ses émotions, mais à leur trouver un canal d’expression naturel de sorte qu’en trouvant un exutoire, elles se transforment en sentiments délicats et raffinés.  Alors, la volonté trouve un espace où elle peut s’investir efficacement.  Chez l’être humain, qui vit dans un plan de dualité, la volonté prend deux aspects fort différents.   Au début, il exerce une volonté personnelle, la détermination du mental, enracinée dans la personnalité, qui s’intéresse seulement à la quête du bien-être et du confort.  Derrière cette volonté, sommeille une autre forme de volonté, l’aspiration spirituelle, enracinée dans la Conscience intérieure, de nature divine, qui puise dans la Source vraie de la vie, cherchant à amener à réaliser l’illumination.  C’est l’aspect de la volonté qui revêt la plus grande puissance, car elle ne connaît aucune limite à ce qu’elle peut réaliser.  Tous les êtres humains portent de buts pour l’avenir et ils peuvent parvenir à les réaliser.  Mais en acceptant de réaliser l’idéale élevé que leur propose leur Conscience spirituelle, ils se réalisent eux-mêmes, obtenant tout le reste par surcroît.

La meilleure manière d’exercer sa volonté consiste à faire ce qu’on aime faire sans avoir à se pousser ou à s’obliger.  Sans amour, on ne peut rien faire de bien et de bon.  Il faut donc refuser d’agir si on se sent indécis ou si on se force à le faire.  La volonté n’a aucun pouvoir si elle est truffée de peur, de doute, de résistance, d’incertitude.  Alors, elle ne peut devenir ce clair rayon projeté ou pointé dans la direction de ce qu’on aime et où on veut aller.  On n’attire ce qu’on désire que si on peut le ressentir comme un droit dans sa tête et son cœur.  Mais dans cette clarté, bien centrée, la volonté peut attire à soi tout ce qu’on désire.  Alors seulement elle peut aller puiser dans l’Univers pour trouver ce qu’on désire et magnétiser son être pour l’attirer.  La volonté constitue l’antenne qui branche sur la bonne station.  Elle doit d’abord connecter l’être à l’émission appropriée de sa quête.  La volonté doit toujours être supportée par la détermination et l’intention.  Et c’est la certitude de réussir qui détermine la rapidité d’une manifestation dans sa vie.  L’essentiel, c’est de centrer sa volonté en rappelant le but et sa réalisation à sa mémoire.  Cela implique une intense concentration sur ce qu’on désire.

Plus on pense à une réalité, non pour la nier ou en douter, plus on l’attire rapidement.  Alors, on dirige l’énergie de son monde intérieur vers le monde extérieure afin de la manifester.  L’intensité du désir, supporté par la foi, propulse ses pensées dans la réalité, car il amène l’énergie à attendre la masse critique qui lui permet de les réaliser.  Plus on croit pouvoir obtenir quelque chose, plus on y pense, en le visualisant dans son mental dans une joie anticipée, plus on en hâte la manifestation.  Ce qu’on redoute et ce dont on doute ont autant de pouvoir.  De ce fait, il faut se centrer sur le je peux plutôt que sur le je ne peux pas.  On ne peut manifester une réalité en compensant uniquement chaque pensée par une pensée positive.  Le désir d’obtenir ce qu’on désire doit être plus fort que sapeur ou son doute de ne pas l’obtenir.  En conséquence, on doit éviter de se donner tort parce qu’on attire des pensées négatives, mais chaque fois qu’elles se présentent, il faut les annuler par nombre de pensées positives.

Pour savoir si on exerce sa volonté avec trop de force, l’employant contre la Volonté divine, il suffit d’observer si on doit lutter, pousser, forcer, travailler pour parvenir à but, obtenant de piètres résultats.  Évidemment, dans tout choix, des obstacles peuvent surgir pour permettre de se renforcer et de mieux définir ses buts.  Mais si on trouve trop de portes closes, si on s’épuise dans l’effort, si on se fatigue à rien, si on se résigne à faire quelque chose parce qu’on croit ne pas avoir d’autre choix, on poursuit un mauvais but.  Dès qu’on vise un bon but, il s’établit un équilibre entre l’exercice de sa volonté visant à engendrer des résultats et le support du courant divin d’énergie qui mène à ces résultats.  Avec l’amour de la vie et la motivation ardente de croître vers l’Esprit, on est inspiré pour choisir l’action concrète pour arriver à ses fins.  Il s’agit de former ses projets au fond de sa retraite, au Centre de soi.

Comme on le voit, en regard d’une expérience, le rôle de la volonté consiste davantage dans le fait de choisir parmi toutes les possibilités que fournit l’intuition ce qui est plus approprié pour soi.  Alors, elle doit choisir en fonction des sentiments prédominants, de manière à déterminer une action parfaitement accord avec soi afin d’apprendre au maximum et d’évoluer le plus possible.  La volonté doit rencontrer l’Esprit dans le cœur pour recevoir une réponse dans le mental du corps.  Voilà pourquoi on dit que tout projet qu’on envisage de réaliser doit être à l’avantage des deux dimensions de son être : son Esprit et sa forme.  La Volonté divine s’exprime à traves les sentiments et les désirs de chacun.  L’Esprit et la volonté sont des partenaires qui agissent dans le corps et ils doivent trouver leur accord dans le cœur.  Si, dans un être, l’Esprit et la volonté s’expriment en équilibre, celui-ci expérimente la perfection du moment et il exprime vitalité, santé, jeunesse, joie.  Car les différents plans de conscience cherchent naturellement à s’unir plutôt qu’à s’opposer.   En cela, toute harmonie naît de l’amour.  Comme il a été dit, la force de la volonté vient de l’amour, produisant une explosion de tendresse dans une énergie de lion.  Par la volonté, l’Esprit procède à des choix, attirant vers un être les expériences qu’il veut vire et les situations qu’il veut maîtriser.

Dans la vie, l’être humain pense souvent à une chose, il en dit une autre et il en fait une troisième.  Vouloir faire quelque chose n’est pas le faire et cela ne contribue en rien à le faire.  Comme la volonté ne détient aucun pouvoir propre, il faut recourir à l’imagination pour concevoir quelque chose d’agréable et de nouveau, en stimulant le désir de le manifester, en s’éclairant de données du passé et du présent, enregistrées dans la mémoire.  Alors, l’imagination enclenche l’activateur du système réticulaire dans le cerveau.  Ainsi, la volonté s’appuie sur des désirs mentaux.  Voilà pourquoi exercer sa volonté signifie choisir une fin qu’on souhaite réaliser.  En cela le désir supplante toutes les autres inclinations naturelles soumises à la volonté.  La totalité de son pouvoir mental et de sa force de concentration accueillent sans réserve et sans réticence ce qui fait partie de l’objectif de la volonté. Et cette énergie concentrée de la volonté rayonne par les yeux.  C’est ce qui donne l’impression d‘être percé jusqu’au fond de soi par un regard volontaire ou inspiré.  La volonté donne à un être humain la maîtrise de lui-même et celle de son environnement.  Toutefois, on se gardera d’appliquer la puissance de sa volonté pour tenter d’obtenir ce qu’on veut d’une achaise-roulante-handicapeutre personne, un être libre, car la volonté n‘a de puissance que sur sa propre réalité.  En cherchant à obtenir quelque chose d’une autre contre son gré, de façon verbale ou mentale, on risque de l’écarter de soi et de s’attirer un choc en retour.

Lanza del Vasto disait: «N’entreprends rien selon ton seul vouloir, mais demande-toi si la chose est voulue, si elle vient â son temps.  Interroge les circonstances et reconnais les signes.»  Dans ce contexte, si la chose est voulue signifie si la chose est voulue par Dieu en soi et si elle répond à l’appel de son destin.  Toutefois, chaque être humain détient le droit d’accomplir sa propre volonté, une fois qu’il s’est éclairé par l’intuition.  Il n’a pas à accepter l’opposition des autres, car, s’il tient correctement sa place, les autres seraient fautifs de s’interposer entre sa volonté et lui, et il pourrait compter sur le pouvoir de Dieu qui le guide, s’il croit en sa puissance, pour être justifié.  Avec Dieu, chacun représente une majorité.  L’être humain qui suit la Volonté de Dieu peut compter sur l’inertie de l’Univers pour l’aider.  Car suivre la Volonté de Dieu, c’est suivre son propre destin, accepter sa mission cosmique.  Ceux qui ont été anéantis pour avoir défié un pouvoir public ont dû intérieurement ressentir de la peur, de la haine, résister au mal d’une façon ou d’une autre, si grands qu’ils aient pu paraître, car Dieu leur aurait envoyé ses anges pour les défendre s’ils avaient vraiment incarné sa Volonté et avaient respecté l’innocuité et la non-ingérence.

Celui qui fait la Volonté de Dieu, accomplit le Motif juste, la portion du Plan divin qui lui revient.  Cette portion se divise en deux aspects: une mission cosmique et un service humanitaire.  Celui qui fait la Volonté de Dieu n’a jamais à s’inquiéter, comme il n’a aucun intérêt à assigner des limitations théoriques à ce qu’il peut être ou devenir.  L’erreur grossière serait de ne pas accepter ce qu’il est, ce à quoi il a droit par une loi imprescriptible.  Chaque être humain détient le droit et le devoir d’accomplir son destin sans craindre qu’il puisse s’interposer à celui des autres.  Bahya ibn Paquda a dit: «Fais sa Volonté comme ta volonté / Pour qu’il fasse ta volonté comme sa volonté.  / Annule ta volonté devant sa Volonté, / Pour qu’il annule la volonté des autres / Devant ta volonté.»

© 2008-15 Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.

LA VOLONTÉ,

UNE AUTRE MOUTURE

On peut définir la volonté comme la disposition mentale ou l’acte de la personne qui veut ou, mieux, comme la faculté de déterminer librement ses actes et de les accomplir.  Il s’agit de l’incitation de l’intellect à faire une chose plutôt qu’une autre.  Jusque là, probablement que la plupart peuvent s’entendre sur la définition.  Mais plusieurs n’en  ignorent pas moins que la volonté consiste à forcer, à contraindre, comme si celle-ci représentait un muscle cérébral, une force de propulsion, un instrument de détermination.

À proprement parler, aucune force n’émane de cette faculté qu’est la volonté, celle-ci émanant plutôt de la pensée et du sentiment qui la supporte et du degré de certitude de réusbateau à voilesite du sujet qui l’exerce.  Autrement dit, en elle-même, la volonté ne détient aucune force de mobilisation, sa force de détermination provient de la puissance du désir qui se transmue en motivation plus ou moins puissante.  Dans cette conception, l’unique rôle de la volonté consiste à rassembler les pensées, portées à s’égarer, et à les maintenir dans la bonne direction, celle de la finalité poursuivie.

En général, celui qui entend être exaucé ou voir l’un de ses vœux manifestés par un acte unique et immédiat de la volonté, s’investit en pure perte, se voue à l’échec, inconscient de sa témérité, parce qu’il ne détient pas la foi requise pour accomplir son désir ou manifester ses réalités dans l’instant.  Il y a toute une différence entre vouloir quelque chose en sachant, avec exaltation, qu’on peut l’obtenir et vouloir la même chose, mais en redoutant de ne pas l’obtenir ou en se sentant impuissant à l’obtenir.  La plupart du temps, puisqu’un être ne peut rien ajouter au Cosmos, il gagne à attendre que les choses se produisent plutôt naturellement.  Car le Cosmos, une Réalité divine neutre, accorde spontanément tout ce qui lui est demandé.  En effet, par sa nature, le rôle de la Réalité cosmique est de donner tandis que celui de l’être incarné est de recevoir après avoir appliqué sa conscience.  Tout réside en cela.

L’application de la volonté, qui induit dans la tension, retarde un accomplissement en induisant dans l’inquiétude, en produisant la fatigue mentale et en attisant le mécontentement.  C’est celui qui applique son esprit dans la concentration, dans un retrait presque passif, qui agit le plus intelligemment puisque, par là, il développe ses facultés de décision et de réalisation.  C’est que, alors, il conçoit la volonté comme une faculté discriminante, une faculté de choix, une faculté de cohésion et d’union de l’idée motrice, qu’il sait constamment à son service.  L’effort de volonté ne mène nulle part qu’à l’échec.  Il vaut mieux savoir proclamer et s’abandonner à sa vision qui ne peut que se manifester si elle est conforme au Plan cosmique.  Sinon, un être gagne à en changer.

En fait, produire un acte de volonté ou faire un acte volontaire, c’est transformer une idée en action, par la force du sentiment, c’est accomplir avec résolution ce qu’on a choisi de faire, sans se laisser influencer par l’extérieur.  Mais la puissance de la volonté réside dans le degré de la foi de l’individu qui l’applique.  Tout voilier avance d’autant mieux qu’il s’abandonne au vent pour en tirer sa force de propulsion.

Pour tout dire, l’être humain incarné ne sombrerait jamais dans la frustration et le découragement s’il savait comment le Cosmos se comporte.  Tout ce qu’un être veut sincèrement, il peut l’obtenir, dans la mesure où son vœu est clair, net, précis et vivant.  La Source divine accepte toujours d’emblée le désir d’un être, devenant un avec son désir, de sorte que, en principe, il n’y a pas la moindre possibilité que ce à quoi il aspire lui échappe, ne luit soit pas accordé dans l’instant, dans la mesure où il sait qu’il en est ainsi.  Il suffit de laisser la manifestation se produire du plan causal au plan concret, ce qui semble impliquer un délai, mais qui n’invalide en rien la vérité du principe que ce qu’un être pense, il l’obtient, dans la mesure où son sentiment reste en accord avec sa pensée.

Ainsi, la clé de l’apparent pouvoir de la volonté réside dans le fait de rester conforme à ce qu’il désire, souhaite, appelle.  Ce qui laisse comprendre qu’il n’existe pas de gens paresseux ou impuissants, il n’existe que des gens qui manquent de motivation dans un domaine particulier qui ne les inspire pas.  En pareil cas, il s’agit de changer de proposition pour la remplacer par une autre qui suscitera son adhésion, donc qui le motivera suffisamment pour l’amener à passer à l’action, à investir ses énergies dans un projet.

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