QU’EST-CE QUE LA VOIE SPIRITUELLE?

On entend souvent dire que, dans la vie, il faut suivre la bonne voie ou la voie droite.  Mais qu’est-ce que cette voie de la vie?  Autrement dit, qu’est-ce que le Sentier évolutif?

Dans son sens premier, la voie désigne le trajet ou le parcours suivi pour se rendre d’un point à un autre.  Dans un sens agrandi, elle désigne habituellement les étapes de réalisation du projet qu’on a élaboré ou le plan de vie qu’on s’est tracé.  En spiritualité, elle évoque le processus de la Vie qui commence par l’événement en cours.  Il est difficile de tout abandonner pour suivre la voie qu’on doit suivre, celle de l’évolution, plutôt que celle qu’on croit, dans son ego, devoir suivre.  Mais on retiendra que ce qui va à l’encontre de cette voie accélère sa déchéance et sa propre fin.  On ne s’y engage pas voie-spirituellepour ce qu’on peut y recevoir, mais pour ce qu’on peut découvrir de soi-même, qui permettra d’accomplir de grandes œuvres au service de Dieu et de l’Humanité.

Comme on vient de le voir, en spiritualité, la Voie désigne la continuité évolutive, la Loi d’être spirituelle de l’âme dans la Nature suprême ou l’Activité spirituelle qui produit l’Évolution autour de la Montagne sacrée, menant à son sommet.  Elle constitue l’expérience évolutive qui mène ou ramène à la Source même de l’existence.  De ce fait, on enseigne à vivre concentré sur l’instant présent en faisant confiance au processus de la Vie, et de s’y abandonner, ce qui permet de recevoir l’aide du Ciel.  Comme l’a dit Werner Erhard : «La vie se résout dans le processus de la vie même.» Mais cela implique l’entrée sur la Voie spirituelle, celle qui augmente les énergies et affine les vibrations, permettant de devenir plus sensible à l’entourage et au milieu, aux ambiances, car on devient mieux à même de capter les énergies dans un registre accru.  Il faut y apprendre à se protéger, à développer la neutralité de l’observateur, pour échapper à nombre d’inconvénients.  Mais la plus grande protection réside dans une vie amoureuse menée dans la pureté d’intention.

Il semble que, lorsqu’on ne sait pas quelle route prendre, n’importe quelle route peut conduire au but désiré, si on le maintient dans sa pensée.  Sur la Voie de la Lumière, le candidat monte d’abord sept marches, puis cinq états de conscience.  Au début, la vie lui apparaît difficile, car il entre par la Porte de la dualité  Peu à peu, il comprend que sa seule prison est celle que dresse et maintient son esprit.  Alors, il renonce au mental pour choisir l’amour.  Il se donne des ailes qui l’amènent à sortir de son rêve éveillé.  Il s’élève dans le Monde des Dieux et il poursuit son exploration de l’Univers.  Beaucoup de candidats à l’Initiation demandent à connaître leur voie parmi les douze possibles.  Ne recevant pas de réponse à leur question, abusés par leur mental, ils se cantonnent dans l’inactivité en attendant de la découvrir.  La réponse s’exprime pourtant d’évidence : il faut prendre la Voie qu’on sent bien, pour l’instant, car des notions plus précises finiront par se formeront au gré de sa progression, conformément à son degré de sincérité.  Nul ne doit se préoccuper de sa voie, car elle n’apparaît à la conscience qu’à travers le devoir d’état dès que c’est nécessaire ou dès que c’est possible.  Entre temps, il importe simplement d’appliquer au mieux ce qu’il connaît de la Loi cosmique.  Chacun doit découvrir et apprécier l’état d’illumination qu’il a déjà acquis s’il veut recevoir davantage.

Tout être le moindrement éveillé est porté à se demander quelle est la Bonne Voie à suivre.  Pour le mental, il est d’usage de dire que les voies sont multiples et qu’elles mènent toutes au même but, qu’elles d’adaptent aux tempéraments, aux affinités.  Accepter qu’il existe une voie, c’est affirmer que la Lumière exprime un lieu, conçu comme un point ou comme une lueur à l’horizon.  Il n’est pas requis de marcher ni de se projeter dans le futur pour évoluer.  La Lumière brille déjà, sous les voiles, en chacun et autour de chacun.  En s’immobilisant et en cristallisant l’amour en soi, le temps, avec son cortège de projets et de buts, s’effrite, et la Lumière surgit.

Suivre la bonne voie, c’est une question d’éveil plus que de cheminement sur une voie ou une autre.  Car la Voie désigne d’abord le lien qui unit le Soi au Moi, la conscience objective à la Conscience cosmique.  Ce sont les efforts évolutifs à la recherche de sa véritable individualité, à travers le couloir étroit de son subconscient.  La voie consiste donc en un itinéraire qui part de la conscience objective, passe par le subconscient et débouche, petit à petit, dans la Conscience cosmique.  C’est au niveau du subconscient qu’il rencontre le brouillard et les nuages, tout un ensemble de principes, d’habitudes, d’impressions, certains positifs et bénéfiques, d’autres négatifs et destructifs, qui coupent l’individu de sa Source.  Il prend lentement conscience de ses limitations, admet leur existence et accepte de les dissoudre bribes par bribes.

Ainsi, il dégage peu à peu le couloir sombre et il permet progressivement à la Lumière divine d’y pénétrer.   Parfois, momentanément, une scorie se déplace, vient à nouveau obscurcir le subconscient, inquiéter le mental, avant de disparaître, entraînée par l’afflux d’une clarté plus grande.  La seconde difficulté de vaincre pour retrouver une plus grande lumière consiste à se rendre maître de ses conditions d’existence et à assumer sa vie concrète.  Alors, le chercheur ressemble à un escaladeur de montagne qui entreprend l’ascension d’un sommet, sur sa Montagne sacrée.  Il se trouve alternativement baigné de Soleil qui le réchauffe et éclaire sa route ou, au contraire, plongé dans un brouillard froid et épais dans lequel il ne peut progresser qu’avec prudence, rassuré seulement par la solidité de son piolet de des cordes.  Finalement, il aboutit au sommet, supporté par le vent, illuminé, enivré de bonheur.

En fait, la Voie resserrée passe par la Porte étroite ou le chas d’aiguille pour mener à la Vie totale.  Ce chemin permet au chercheur qui aspire à intégrer la Conscience christique de surmonter l’une après l’autre les limitations de l’individualité, dans le temps et l’espace, et de réaliser la réunion avec la Réalité divine par le rituel de l’Ascension.

Au lieu de parler de voie à suivre, on parle parfois de chemin de vie.  Il s’agit alors du plan qu’un être s’est tracé et a choisi d’accomplir, sous le regard compatissant des Seigneurs du Karma, avant de s’incarner, parce qu’il le considérait comme le meilleur moyen de s’élever plus haut dans la Spirale évolutive.  Ce but ne représente jamais une expérience facile, car il est relié à des énergies et à des tendances qui doivent être menées à maturité ou à la perfection.  Cela n’implique pas que, pour bien vivre, il doive souffrir inutilement.  Mais le monde terrestre n’est pas dépourvu d’obstacles et d’épreuves imprévus qu’il faut résoudre.  Pour y arriver, il lui faut faire preuve de créativité afin d’atteindre le sommet qu’il s’est fixé en surmontant toutes les tendances négatives inhérentes à son plan de vie.  Il doit faire preuve de détermination et de courage afin de produire les efforts soutenus qui lui permettront de contrer l’inertie de la matière et de s’élever sans cesse sur les plans de la conscience.  S’il se prépare bien, son parcours en sera facilité.

En fait, tout chemin de vie est pavé de plaisirs et d’aventures agréables, comme de dangers et de difficultés, établis en fonction des aptitudes du sujet.  Sa voie peut sembler droite et dégagée pour un temps, lorsqu’il atteint un pallier ou un plateau, mais, tôt ou tard, elle tournera abruptement pour prendre une direction étonnante, jamais hors d’ordre.  À d’autres moments, elle mènera à une fourche ou à un carrefour où il lui faudra faire des choix judicieux puisqu’ils influenceront le reste de sa vie.  À ce moment, le sujet pourra choisir d’en rester où il est parvenu, de se laisser glisser vers le bas ou de retourner en arrière ou de continuer à monter toujours plus haut.  Chose certaine, chaque fois qu’il parviendra à surmonter un obstacle, il trouvera la vie plus facile, plus agréable et plus belle.

Pour tous, le but de la vie restera toujours d’atteindre le sommet de la Montagne sacrée en inventant à son rythme la voie qui peut y mener.  En cela, aucun chemin de vie n’est en soi plus facile ou difficile, meilleur ou pire, plus noble ou grossier qu’un autre, sauf qu’il deviendra tel par la résistance de la peur ou du doute ou par un choix inapproprié.  Le discernement et la sagesse importent donc tout au long de ce parcours qui doit apprendre à mieux se connaître soi-même à l’intérieur de soi-même.  La clef réside dans l’amour, l’aptitude à faire des choix adéquats, à se discipliner, à agir de façon responsable, à avancer rempli de détermination en exprimant toute sa dévotion à Dieu.

En passant, tous les chemins de vie et tous les karmas personnels ont été dissouts vers la fin du dernier millénaire (1985).  Chacun doit désormais s’inventer un nouveau chemin de vie tout neuf à son image et à sa ressemblance en tant que co-créateur divin.  Désormais, il ne reste plus qu’à s’abandonner inconditionnellement à la Lumière, dépourvu de toute attente stérile pour ce qui concerne le paradis artificiel du monde de l’Illusion.

© 2012-15 Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.

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