COMPRENDRE LE SENTIER ACENSIONNEL

PAR LE SYMBOLISME DES VOIES DE COMMUNICATION

 

Le chemin, cette voie terrestre tracée pour permettre d’aller d’un endroit à un autre, terme générique de toutes les routes, désigne d’abord la voie qui va de soi à soi, permettant de se retrouver ou de se connaître parfaitement.  En spiritualité, on définit parfois l’évolution comme la connaissance de soi-même à travers de soi-même et la maîtrise comme la connaissance parfaite de soi-même.  Voilà pourquoi on parle si souvent de Chemin (voie, route, sentier) initiatique, droit et direct, royal.  Le chemin symbolise les étapes de l’accomplissement humain ou de l’évolution spirituelle.  Il indique la voie à suivre ou les expériences à vivre pour accomplir son destin. 

Le chemin appelle à porter attention à la marche (à chacun de ses pas) qui conduit progressivement à ses objectifs, à son but, à son idéal.  Car il enseigne la meilleure façon de parvenir à la destination qu’on s’est fixée, enrichissant de connaissances à mesure qu’on le parcourt.  Il renseigVOIEne sur les expériences préliminaires qui conduisent ultimement à l’extase de la fusion dans l’Unité retrouvée.  Il trace la voie de l’Alpha à l’Omega.  Il peut toujours devenir meilleur ou pire, ascendant ou descendant, selon la voie qu’on choisit de suivre et selon la manière qu’on choisit de la parcourir. 

Le chemin suggère que ce qui importe, c’est d’atteindre son but, sans oublier d’explorer des voies différentes, en portant attention à son parcours quotidien, pour éviter de repasser par les mêmes endroits sans s’en rendre compte (les cercles vicieux autour de soi-même). On doit avancer à son rythme, conscient d’être guidé et accompagné, puisque Dieu est tout ce qui existe et entoure.  On doit ajuster sa marche à son taux vibratoire, progresser dans la détente, l’harmonie et la sérénité pour l’y pressentir présent en soi et à ses côtés, ce qui n’est pas possible dans la tension, la fébrilité, l’agitation, la précipitation et la hâte. 

Le voyage qui ne paraît qu’une torture, parce qu’on ne souhaite qu’arriver au terme de son périple, commence à se transformer en plaisir, pour devenir vraie joie, dès qu’on le conçoit en termes d’aventure exploratoire de ses facultés et de ses aptitudes.  Quand on y fait ce qu’on aime, centré sur l’instant présent, on gagne toujours par dix le temps qu’on croit y perdre.  On découvre toujours la bonne route à suivre en se mettant à l’écoute de ses ressentis, de son intuition, de ses désirs et de ses rêves, pour autant on ne fait pas que rêvasser.  On suit trop souvent la route de l’ordinaire et de l’accoutumance passant à côté de l’essentiel et de l’extraordinaire.

Le chemin indique la direction à suivre ou l’orientation à prendre dans le cours de sa vie.  Il exprime la réalisation de ses choix et de ses décisions, ce qui appelle à agir de façon responsable.  Il renseigne sur les possibilités qui s’offrent à soi, sur les nouvelles contingences, sur les circonstances immédiates (ces occasions propices ou ces moments favorables d’agir).  Il fournit les constatations à son propre sujet, il précise la dynamique de ses pensées et de ses sentiments, il identifie ses besoins immédiats, il révèle sa vérité profonde. 

 

CHEMIN À ACCOMPLIR : Voir à Chemin devant soi.

CHEMIN ACCOMPLI : Voir à Chemin derrière soi.

CHEMIN ARDU : Il évoque les difficultés du pécheur (de l’endormi, de l’inconscient ou de l’ignorant) qui ne cherche pas à explorer son potentiel divin.   

CHEMIN BLEU : Dans nombres de Traditions amérindiennes, cette expression désigne le monde des grands-pères qui va de l’Est à l’Ouest.  Voir à chemin noir et à chemin rouge.

CHEMIN CAHOTEUX : Il renvoie aux hauts et aux bas du quotidien par manque de vigilance, de pertinence, de conscience.

CHEMIN CAILLOUTEUX : Il trahit sa rigidité intérieure, comme sa sévérité morale, son excès de sérieux ou de gravité, son sens exagéré des responsabilités, le repli sur soi, le manque de confiance en soi, les jugements de valeur qu’on porte sur soi, les reproches qu’on se fait, les regrets et les remords qu’on entretient, les sanctions qu’on s’impose, les plaisirs qu’on s’interdit, les insatisfactions qu’on tolère, la résignation fataliste, enfin toutes les restrictions que l’on invente et qui s’opposent à son bonheur, tous les manques d’amour à son endroit.

CHEMIN DE CROIX : Il exprime les douleurs et les peines qu’il arrive de subir quand on se met au service de l’humanité.  Pour les chrétiens, les stations qui le composent tendent à recréer dans l’âme et l’esprit du fidèle les impressions et les réflexions liées aux étapes de la passion de Jésus.  Elles visent à développer une discipline de la pensée et des sentiments à la manière des techniques anciennes provenant de l’Antiquité gréco-latine.  En méditant sur elles, le suppliant élabore en lui les structures spirituelles qui, telle une échelle, lui permettent d’accéder à des états de conscience supérieurs et, éventuellement, à la vision du Monde divin.  Malgré les avis contraires, ce moyen fut élaboré, à l’origine, pour favoriser l’intégration et la sublimation des résurgences dites païennes.

CHEMIN DE LA DESCENTE : En spiritualité, cette expression désigne la voie de la matérialisation.

CHEMIN DE DROITE : En spiritualité, cette expression désigne la voie du statu quo dans laquelle sont réunis tous les problèmes et où s’affrontent toujours uniquement deux solutions.

CHEMIN DE FER : La voie ferrée des trains, constituée de deux rails métalliques parallèles posés sur des traverses de bois goudronnées, évoque les ornières du mental ou les atavismes sociaux.  Elle peut évoquer encore un engagement récent, un nouveau départ dans la vie, un besoin de repos ou d’évasion, un regain puissant d’énergie ou de motivation, l’arrivée de nouvelles attendues.  Elle est toujours associée à une modification significative de ses conditions de vie.

CHEMIN DE GAUCHE : En spiritualité, elle désigne la voie de la Vérité, celle qui fournit une nouvelle information pertinente, de nouveaux renseignements ponctuels ou de nouvelles connaissances évolutives.  Elle aide à dépasser les dilemmes en découvrant de nouveaux matériaux ou en acquérant une énergie plus puissante.

CHEMIN DE LA FLÈCHE : En spiritualité, elle désigne la Voie royale, appelée dans le Yoga le courant spirituel libre (Sushoumna), dans la colonne vertébrale ou l’Arbre de Vie.  C’est la voie de l’Ascension de la conscience par Kundalini, le Pilier central de l’Équilibre.

CHEMIN DE LA PERFECTION : Cette expression catholique et orthodoxe provient d’un ouvrage mystique de Thérèse d’Avila, canonisée par l’Église.  Elle désigne la voie des saints par comparaison à la voie des ésotéristes (ne pas confondre avec parapsychologues), des occultistes, des métaphysiciens, des platoniciens, des gnostiques, des hermétistes, des théosophes, des alchimistes, des cabalistes, des mystiques et des spiritualistes (ne pas confondre avec spirites), qui, eux, parlent de Voie initiatique.

CHEMIN DE LA VIE : En spiritualité, il désigne la somme théosophique des nombres de sa date de naissance (année + mois + date) révélant les leçons et les vérités à apprendre au cours de son existence.  Ce nombre donne le périple évolutif à suivre, la clef des cycles personnels et les tendances générales.  Par exemple, un nombre 22, qui donne 4 par attrition  (2 + 2), gravite autour de la notion de Responsabilité acquise par l’acquisition de la fermeté, de la stabilité et de la solidité (les assises matérielles déterminées par les besoins réels et les moyens utiles).  Voir aussi à Chemin de Vie.

CHEMIN DE RONDE : Ce sentier, comme on en trouve sur la saillie de la muraille d’une forteresse, derrière les créneaux, peut suggérer qu’on s’est enlisé dans les ornières de la routine, source de monotonie, d’ennui, de stagnation, au point d’être devenu inefficace et stérile.  Il peut également appeler à faire preuve de plus de vigilance dans sa présente phase de vie.  On fait preuve de méfiance.

CHEMIN DERRIÈRE SOI : Il réfère à l’expérience du passé et à la sagesse acquise.

CHEMIN DES ESPRITS : Dans la Tradition amérindienne, l’Arbre du Monde.

CHEMIN DE TRAVERSE : Il conduit au but plus rapidement et plus directement que la grand-route, mais plus étroit et moins bien pavé, il peut devenir périlleux.

CHEMIN DEVANT SOI : De toute évidence, il réfère à l’expérience qui manque et à l’avenir.  Entre le chemin derrière soi et celui qui est devant soi, le point où on se trouve éclaire le moment présent ou la phase présente de sa vie (qui couvre généralement de trois jours à une semaine).

CHEMIN DE VIE : En spiritualité, il est synonyme de plan de vie.  Il s’agit en l’occurrence de la portion de son périple évolutif qu’on s’est tracé avant de s’incarner, en consultation avec les Seigneurs du Karma, pour s’élever plus haut sur la Sphère évolutive ou dans l’Arbre de Vie, et qu’on s’est engagé à réaliser au cours de sa nouvelle expérience en incarnation.  Ce but ne constitue jamais une tâche facile, car il comporte des énergies et des tendances qu’il faut porter à maturité.  Cela ne signifie pas que, pour vivre, il faille souffrir inutilement, mais que le monde terrestre, en raison de son inertie, reste rempli d’obstacles et d’épreuves, donc de problèmes qu’il faut résoudre.  Pour y arriver, il faire preuve de créativité, pour découvrir ses facultés, afin d’atteindre le sommet initiatique qu’on s’est fixé, en surmontant les tendances négatives inhérentes à une forte mentalisation, circonscrites par son plan de vie.  Il faut s’armer de courage et de détermination et produire des efforts soutenus pour atteindre un échelon de conscience plus élevé, par la voie de l’intention pure et de l’Amour pur.  En conséquence, il faut se préparer à son nouveau cycle d’incarnation pour faciliter son parcours.

Tout chemin de vie est ainsi pavé de plaisirs et d’aventures, de dangers et de difficultés, établis pour apprendre à mieux se connaître en tant que Dieu-Homme.  Celui qui connaît une existence de facilité a atteint un haut degré d’évolution ou il s’est accordé du bon temps après une incarnation des plus périlleuses.  Pour un temps, le chemin de vie peut sembler droit et dégagé, mais, tôt ou tard, il tourne abruptement pour prendre une direction étonnante, marquée par les dilemmes.  À d’autres moments, il amène à un carrefour où il faut faire un choix qui influencera tout le reste de sa vie.  À ce moment, bien qu’il n’existe pas de mauvais choix, on pourra choisir de s’attarder où on est parvenu et d’y tourner en rond, de se laisser glisser vers l’arrière (ou vers le bas, selon le point de vue), ou de continuer à s’élever plus haut (ou de procéder plus avant).  Chose certaine, si on sait surmonter les moments difficiles, on trouvera la vie toujours plus belle.

Le but de la vie, dans sa continuité, c’est d’atteindre ultimement le sommet de la Montagne sacrée, ce qui met fin aux contingences humaines.  Il reste à inventer la voie pour y arriver.  Car, si la voie est tracée, elle n’est pas imposée par la destinée.  Aucun chemin de vie n’est plus difficile ou pire, plus facile ou meilleur qu’un autre, les difficultés étant déterminées par la capacité des épaules à supporter un fardeau.  Mais chacun peut les rendre tels par sa résistance et ses mauvais choix qui résultent de sa révolte, de son ignorance, de son ineptie ou de son apathie.  La clef réside dans la détermination d’apprendre à faire les choix les plus amoureux, de se discipliner sans excès, d’agir de façon responsable.  Tous les plans de vie ont été abolis vers 1987, mais certains, qui ne l’ont pas réalisé, continuent de s’en imposer un.

CHEMIN DORÉ : En spiritualité, il désigne la Voie de l’Équilibre, donc le Juste Milieu.

CHEMIN DROIT : Il atteste d’équilibre, de bon jugement, de prévision, d’une vie dans le juste milieu.

CHEMIN EN MONTÉE : Il indique une phase d’ascension, une période d’enthousiasme, une exploration de ses dimensions supérieures.

CHEMIN EN PENTE : Il indique une phase de descente, une période de dépression, une exploration de ses dimensions inférieures.  

CHEMIN ENSOLEILLÉ : Il renseigne sur une période de vie faste, remplie d’ardeur, d’enthousiasme, d’harmonie, de sérénité.

CHEMIN INITIATIQUE : Cette expression mystique réfère à la quête spirituelle à travers les méandres de l’esprit, les pulsions du corps et les élans du cœur qui s’avouent souvent fort contradictoires.  Si le mental conduisait directement au cœur, à l’amour, et si le cœur s’éclairait du sens commun du mental, il serait bien plus court.  La logique pure, qui fonde l’entendement, porté à diviser et à morceler la Réalité unique, ne porte à évimages (1)oluer, par sa complexité, que si elle est unifiée par le but proposé par le cœur.  Quant au cœur, comme on dit, il a des raisons que la raison ignore, ce qui laisse entendre qu’il peut conduire à des débordements d’affectivité préjudiciables.  Unis, le cœur et la raison peuvent ouvrir à la fusion spirituelle, car si le cœur connaît le but, seule la raison peut lui fournir les moyens pour l’atteindre dans la dynamique de la créativité.  Pour avancer sur le chemin initiatique, la Voie royale de l’Évolution, il faut oublier ses vieux schèmes et ses anciens paradigmes dès qu’ils sont dépassés, car ils deviennent alors encombrants, vains, improductifs et stériles.  Même si on en venait à ressentir, pour un temps, le vague sentiment de tout oublier et de ne plus comprendre, à travers ce qu’il est convenu d’appeler la Nuit noire des sens et de l’esprit, on doit retenir que toute expérience mène dans la bonne direction, de gré ou de force.  Tout contribue progressivement à faire traverser le tunnel entre deux états de conscience.  Le chemin initiatique est la Voie spirituelle du héros, du guerrier pacifique ou du travailleur (de l’ouvrier) de la Lumière qui le conduit progressivement à réaliser en pleine conscience le Dieu-Homme qu’il est.

CHEMIN NOIR : Dans la Tradition amérindienne, il désigne le chemin des grands-mères qui va du Nord au Sud.  Voir à chemin blanc et à chemin rouge.

CHEMIN OBSCUR : Il trahit un moment de dépression, de confusion, de désespoir.

CHEMIN OMBRAGÉ : Il désigne une période de soulagement après une phase d’activité intense ou une période remplie de soucis et de tracas.   

CHEMIN PÉRILLEUX : En spiritualité, il désigne la Voie droite dont il ne faut pas dévier sous aucun prétexte, sans quoi on s’expose à un retard évolutif ou à une chute dans l’Abîme.

CHEMIN PIERREUX : Voir à Chemin caillouteux.

CHEMIN ROUGE : Dans la Tradition amérindienne, il désigne le chemin de la vie physique ou humaine, sur lequel on apprend ses leçons évolutives à travers les expériences du quotidien, une fois incarné.  Voir à chemin blanc et à chemin noir.

CHEMIN SINUEUX : Il révèle les pertes de temps dans détours inutiles, l’avancée au gré de ses pulsions ou des impulsions impérieuses de son ego.  C’est le chemin que l’on suit quand on cesse de faire confiance à son Centre intime et sur lequel, coupé de lui, on avance seul.

CHEMIN TORTUEUX : Voir à Chemin sinueux.

CHEMIN (Croisée des…) : Elle marque un carrefour, donc la nécessité d’un choix judicieux.  Le chemin creux traduit une incursion dans l’inconscient ou le subconscient.

CHEMIN (Croix de…) : Elle rappelle un écartèlement intérieur produit par des pulsions contradictoires.  Il est probable que, sorti de son centre, on erre dans les sentiers fantaisistes et illusoires déterminés par l’ego.  Parce qu’on a conspiré avec ce diable, on subit un sacrifice expiatoire, et on implore probablement pour qu’il soit allégé.

CHEMIN (Rebrousser…) : Ce fait indique que, manquant de force ou de courage, on refuse l’effort ou que, pour avoir compris qu’on s’était engagé dans une impasse, on s’en remet à son intuition pour trouver une alternative à son erreur.

CHEMIN (Suivre son…) : Cette expression invite à inventer son destin de façon libre, autonome et indépendante, mais en restant fraternel et solidaire des autres.  Car on peut toujours apprendre à écouter les autres, à les regarder vivre et à partager leurs expériences.

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La route, cette voie de communication terrestre carrossable, aménagée hors des agglomérations, évoque un déplacement qui pourrait se démontrer utile ou une exploration instructive de son monde intérieur.  Symbole majeur de son parcours évolutif, elle éclaire sa perception globale de la vie.  Éloquente par le pavage de sa chaussée, ses virages, ses détours, ses montées, ses descentes, ses croisements, ses bosses et cahots, ses nids de poule, sa largeur, elle aide à glaner les informations utiles relatifs à son passage sur terre, notamment dans une phase de vie cruciale.  Elle éclaire son sens de l’orientation.  Elle évoque la poursuite de ses buts. images

ROUTE DES DIEUX : Cette expression réfère à la Voie lactée, protégée par la constellation du Cygne.  Elle identifie encore la Voie divine, solaire et lumineuse de la droite, d’où nul ne peut revenir après sa transition.  La Route du Sud, la Route apparente que les astres du système solaire suivent régulièrement à travers les constellations.

ROUTE DE TERRE : Elle attire l’attention sur la force et la volonté qu’il faut déployer pour progresser.  On mène une vie simple et laborieuse, bien enraciné, en contact avec la Nature.  On devrait s’ouvrir davantage aux énergies de la vie pour accroître sa vitalité et se surpasser au niveau de la créativité quotidienne en exploitant ses talents innés et en se mettant à l’écoute de son intuition et de désirs qui surgissent spontanément en soi.  Il importe d’actualiser ses potentialités latentes.  Un ressourcement par la méditation, dans un milieu naturel, à respirer l’air pur à pleins poumons, pourrait se révéler d’un grand secours.

ROUTE DORÉE : Il s’agit du vent solaire émis constamment vers la Terre pour la vivifier, la régénérer et la guérir.  Chez les êtres humains, il éveille la sagesse, la compréhension, la compassion, le désir de servir l’humanité dans le désintéressement et le détachement, la centration sur la Voie de la Droite.  Il symbolise l’amour inconditionnel du Soleil.

ROUTE EN DESCENTE : Elle peut annoncer un déclin, comme un revers, un échec, une erreur de parcours, de l’épuisement, une phase de dépression ou de maladie.  Prenant la vie moins au sérieux, on devrait s’empresser de se détendre, de se reposer, de retrouver son esprit d’enfance et son sens de l’humour, pour amorcer sa remontée.

ROUTE EN MONTÉE : Elle évoque l’amour du travail et la nécessité de produire plus d’efforts.  On gagnerait à changer une attitude intérieure pour permettre que ses expériences quotidiennes redeviennent un jeu amoureux de simple découverte.

ROUTE LUMINEUSE : Elle annonce des grandes réalisations menées dans l’enthousiasme, l’estime de soi, la fierté d’être, la joie de vivre, la confiance en soi, la foi dans la vie, l’ouverture à la nouveauté et à l’émerveillement.

ROUTE PAVÉE : Elle indique que tout va bien, mais qu’il reste des efforts à produire : on devrait entreprendre les démarches utiles, voir à certains détails, finaliser son projet.  Toutefois, on la parcourt dans l’agrément parce que, établi sur des fondements solides, on sait ce qu’on veut et où l’on va.  Il ne reste qu’à relâcher la tension et à clarifier ses désirs.

ROUTE QUI SE SÉPARE : La route qui se divise en deux prévient qu’on sera placé en face d’antagonismes et qu’on devra faire un choix judicieux dans une alternative.

ROUTES (Les deux) : Elles désignent un Arcane du Tarot, la Lame de l’Amoureux.

ROUTE (Reprendre la…) : Cette décision invite à reconnaître qu’on n’est jamais parvenu au terme de son évolution et qu’il faut poursuivre sa voie avec persévérance en passant éternellement d’un ciel à un autre (d’un plan de conscience à un autre).

ROUTE (Se mettre en…) : Ce fait invite à accepter d’évoluer, de mourir à l’ancien, soit de renoncer à ses vieux repères et paradigmes, pour s’ouvrir au changement et à la nouveauté.  On doit tirer les leçons de son passé, puisque le passé éclaire le présent et oriente l’avenir, mais il faut se dégager des éléments désuets du passé et se tourner résolument vers l’avenir.  On veillera à toujours mieux comprendre la nécessité d’ancrer son être dans l’Éternel Présent où rayonne la Lumière vivante et vibrante.

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Le sentier, un chemin étroit à travers la montagne, la forêt ou les prés, tracé par le passage répété des piétons et des bêtes, symbolise la voie que l’on suit pour atteindre un but ou pour assurer son évolution.  Au sens spirituel, il désigne la voie sûre et balisée du pèlerin, sur la Terre, voie déjà empruntée par d’autres, qui mène à la Lumière, conduisant toujours de plus en plus vers la réalisation de l’Unité avec le Créateur et la Création.  Ce Sentier évolutif  commence au Seuil, qui désigne le Portail inférieur du centre-racine.  Il fait passer par sept portails majeurs, les chakras, ces centres d’énergie de la colonne vertébrale (l’Arbre de Vie).  Cette Voie mystique, étroite comme le fil du rasoir, relie le Soi (la Conscience cosmique ou subjective), qui ne connaît aucune limitation, au moi (la conscience objective de l’être incarné).  On parvient au but, le Grand Soleil central ou la Lumière cosmique, en traversant le tunnel des illusions, le couloir étroit du subconscient, rempli de nuages et de brouillard.   

Pour accéder au Sentier spirituel ou à la Voie royale, il faut s’établir des objectifs d’amour et de Lumière.  Mais on ne pourra s’y maintenir, si on entre dans la lutte et l’effort pour les réaliser.  Son premier but doit consister à trouver le Sentier du Retour à la Maison du Père-Mère.  Pour ce faire, il faut ensuite maintenir et entretenir des pensées grandioses reliées à des valeurs élevées, imprégnées de l’Intelligence cosmique.  C’est par ce moyen que, dans la pureté d’intention, on engendre en soi l’esprit de la vie abondante et lumineuse, dans un désir sincère et profond de connaître la félicité du Paradis céleste plutôt que les plaisirs du monde ou du paradis artificiel, qu’on voudrait permanent.  Cela n’implique pas qu’il faille nier les plaisirs de la Terre et les joies du monde, mais qu’il faille les mettre au service de son évolution au lieu d’en faire une fin.  Surtout, comme on reçoit l’amour gratuitement, de façon impersonnelle et inconditionnelle, il faut le rayonner dans le même détachement absolu.  On constate ainsi que le rôle de l’être humain consiste à sortir de son ego pour se remplir de la pureté de son Moi supérieur (Ego divin), se déterminant à faire la Volonté de Dieu, afin que la sienne puisse se faire ensuite, pour agir comme un avant-poste du Ciel.  Car il a été dit de chercher d’abord le Royaume des Cieux et qu’on recevrait ensuite le surcroît en partage.

Dans un sens plus concret, le sentier réfère au lent développement de ses affaires.  Il indique la direction qu’on suit.  Il invite souvent à profiter davantage de la nature et du plein air où, tout en se détendant et en se vitalisant, on pourra capter des intuitions ou des inspirations relatives à son avancement.  Il peut appeler à porter attention à ses ondes psychiques pour leur donner un rayonnement plus grand. 

 

SENTIER ANTÉRIEUR DE MOÏSE : D’après la Cabale, il s’agit de Daath, la Séphire secrète et mystérieuse.

SENTIER DE DROITE (ou DE LA MAIN DROITE) : Le Sentier de la montée ou de la remontée, de polarité positive, solaire ou électrique, celui de l’aspiration et de l’évolution, qui appelle à se dépasser, à soumettre sa volonté personnelle à la Volonté de Dieu.  Il aboutit à l’Illumination.  Il peut désincarner.

SENTIER DE GAUCHE (ou DE LA MAIN GAUCHE) : Le Sentier de la descente ou de la chute, de polarité négative, lunaire ou magnétique, celui de la forme et du désir, donc de l’oubli et de l’involution, qui fait toujours pénétrer plus profondément dans la Matière dense et dans les méandres de l’inconscient.  Il rend matérialiste et il aboutit à la dissolution.

SENTIER DE LA FLÈCHE : Dans la Cabale, le Sentier du Pilier du Milieu, qui suit la conscience quand l’âme monte vers l’Esprit, d’un plan de conscience à un autre.

SENTIER DE RANDONNÉE : Ce sentier spécialement balisé pour des excursions à pied, à bicyclette, à cheval ou à skis, sur des itinéraires plus ou moins longs, renforce ces significations, bien qu’il puisse suggérer que, plutôt conformiste ou de mentalité grégaire, on aime suivre les sentiers battus. 

SENTIER DES ÉTOILES : Il désigne la Voie qui se trouve dans le Fil de Lumière ancré dans le cœur et d’où s’épanouit naturellement la forme individuelle de l’aura (du champ magnétique personnel).  Ainsi, on devient une étoile en faisant briller sa lumière devant les êtres humains par l’exemple sentier-des-etoilesdiscret et détaché de ses bonnes œuvres.  L’aura humaine peut attirer cette Lumière cosmique pour rendre divine l’émanation humaine.  On devient une étoile en démontrant ce que, à titre d’être humain, on peut être et faire quand on s’unit à la Flamme divine et qu’on laisse fleurir toutes ses potentialités.  Il faut commencer par comprendre qu’on est, par son origine, un Rayon de Lumière cosmique, en provenance du Grand Soleil central, descendu dans le monde de la forme en s’entourant de plusieurs corps protecteurs.  C’est la Clef de la Maîtrise créatrice.

SENTIER DU MILIEU (ou DU JUSTE MILIEU) : La Voie royale, le Sentier du Centre, qui fusionne les aspects de la Gauche et de la Droite, conçus comme des opposés apparents, compatibles et complémentaires, et qui engendre la Lumière de Vie.  La Voie du clair discernement et du détachement au milieu de la paire des contraires illusoires.

SENTIER ROUGE : Le bon sentier de la Terre, qui conduit vers sa Demeure ultime, la bonne voie, celle de la vie vertueuse, remplie de respect pour les œuvres du Créateur.  Mais pour le mystique, il ne convient pas d’être vertueux, au sens de cumuler les vertus ou de suivre un code moral, mais d’être amoureux et de se conformer à un système de valeurs élevé, établi sur le respect des Œuvres du Créateur.

SENTIER DE LA SAGESSE : La Cabale parle de 32 Sentiers de la Sagesse, qui figurent les différents degrés de conscience et de compréhension de la Manifestation cosmique, dans sa variété et sa diversité, et qui mènent à l’Unité indivisible.

SENTIER (Merveilleux…); Il réfère à la Voie solaire ou au Soleil.

SENTIER (Premier) : Dans la Cabale, il désigne le Grand Soleil central ou l’Île Blanche.  Dans le même ordre d’idée, le Deuxième Sentier évoque le Cercle du Zodiaque (ou Uranus et Neptune);  le Troisième Sentier, la sphère de Jupiter;  le Quatrième Sentier, la sphère de Saturne;  le Cinquième Sentier, la sphère de Mars;  le Sixième Sentier, la sphère du Soleil;  le Septième Sentier, la sphère de Vénus.  Le Merveilleux Sentier réfère au Soleil.

SENTIER (Octuple noble…) : Dans le Bouddhisme, cette expression identifie la vue juste, l’aspiration juste, la parole juste, l’action juste, les moyens d’existence justes, l’effort juste, l’attention juste et la concentration juste.

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La voie désigne le parcours suivi pour se rendre d’un point à un autre.  Il désigne habituellement les étapes de réalisation du projet qu’on a élaboré ou le plan de vie qu’on s’est tracé.  Il est difficile de tout abandonner pour suivre la voie qu’on doit suivre, celle de l’évolution, plutôt que celle qu’on croit devoir suivre.  Mais on retiendra que ce qui va à l’encontre de cette voie accélère sa déchéance et sa propre fin.  On ne s’y engage pas pour ce qu’on peut y recevoir, mais pour ce qu’on peut découvrir de soi-même, qui permettra d’accomplir de grandes œuvres au service de Dieu et de l’Humanité. 

               

VOIE DE DROITE : Elle désigne la voie de l’évolution, de la montée vers le Soleil (la Lumière ou l’Essence).  Elle est associée à l’énergie électrique, à l’Est, au printemps et au renouveau.  Voir à Chemin de droite.

VOIE DE GAUCHE : Elle désigne la voie de l’involution, de la descente vers la Lune (la Matière).  Elle est associée à l’énergie magnétique, à l’Ouest et l’automne, la saison de la récolte.  La voie de l’Écrevisse (le Scorpion).  Voir à chemin de gauche.

VOIE DE LA DÉLIVRANCE : Dans la Tradition hindoue, elle réfère à la soif de l’existence qui doit faire place à la soif de la Doctrine, et jusqu’à plus soif.

VOIE DE LA SAGESSE : Elle commence avec le discernement qui, par élimination des expériences ratées, aide à connaître la raison des choses.

VOIE DES ANCIENS : Elle désigne le solstice d’été qui marque le commencement de l’affaiblissement de la Lumière.  Le pitriyana des Traditions orientales.

VOIE DES DIEUX : Elle désigne le solstice d’hiver qui marque le commencement de la croissance de la Lumière.  Le devayana des Traditions orientales.

VOIE DORÉE : Cette expression mystique renvoie à l’équilibre du juste milieu.

VOIE DROITE : Régie par le Sagittaire, elle est symbolisée par la flèche ignée.  Elle désigne l’être humain qui tire la flèche de la connaissance vers le Soleil.  On l’associe à l’énergie active ou électrique.

VOIE DU CŒUR : Suivre la voie de son cœur, c’est découvrir et  manifester sa plus profonde vérité, en restant ouvert à l’amour plutôt qu’à l’exercice de la volonté froide et rigoureuse.  Si on agit ainsi, on peut découvrir une motivation plus profonde, une concentration plus sincère de la volonté dans le service aux autres.  Cette voie aide à se respecter soi-même, ce qui aide à mieux se mettre à la place des autres par la suite.  En apprenant à se connaître et à suivre ses croyances, ses convictions, ses valeurs essentielles, on accepte mieux les choix des autres quand ils diffèrent des siens.  Alors, on reconnaît que toutes les parties gagnent au lieu de vouloir que certains perdent pour que d’autres gagnent.  Dès qu’on suit la voie de son cœur, on s’investit dans l’intégrité, l’authenticité et la loyauté et, s’armant de courage, on accepte de soulever le voile des illusions, apprenant à accepter ce qu’on y découvre sans dépit.  Et, une fois ce voile levé, on sait reconnaître une vérité plus grande, celle qui vient de sa Conscience divine et de celle des autres.  On devient apte à se concentrer sur sa destinée personnelle et à devenir son propre chef.  Car plus il y a de chefs, moins il y a de serviteurs.  On découvre que le vrai pouvoir spirituel découle de son aptitude à voir la réalité clairement et qu’il sert à s’engendrer un monde à son image et à sa ressemblance, non à dominer les autres.

VOIE DU MILIEU : Dans la Tradition chinoise, il s’agit du Tchong-Tao, la voie qui monte, ou du Wang-Tao, la Voie royale.  Elle désigne l’œuvre du Feu divin.  Ailleurs, on la définit comme la Voie de l’Équilibre entre les deux aspects de la polarité.  On l’appelle encore la voie médiane ou la voie moyenne.

VOIE FERRÉE : Elle désigne la double ligne de rails parallèles fixées sur des traverses et reposant sur le ballast.  Elle implique un déplacement linéaire vers le fini.  Elle indique qu’on suit un plan préétabli ou qu’on succombe à la mentalité grégaire.  Voir à Chemin de fer.

VOIE MYSTIQUE : Selon Attar, les sept étapes de la cette Voie sublime passent par sept vallées : Talab (recherche), Eshq (amour), Marifat (connaissance), Istignâ (indépendance), Tawhid (unité),  Hayrat (émerveillement), Faqr (dénuement) et Fana (mort mystique).

VOIE NIRGUNISTE : Dans la philosophie hindoue, l’adoration de Dieu sans attributs : la Grande Réalité intemporelle, indescriptible, non manifestée, inconcevable, inaltérable, toujours constante.

VOIE OCTUPLE (La Noble) : Dans la Tradition bouddhique, il s’agit du code de vie destiné à régler la façon de se conduire pendant la vie.  Ses étapes sont : la compréhension juste, le mobile juste, le langage juste, la conduite correcte, la manière de vivre morale, l’effet continu, l’activité intellectuelle consciente et l’exercice de la contemplation.

VOIE ROYALE : Elle désigne la Voie directe et droite, sans détour, qui prive de toute possibilité d’égarement qui pourrait provoquer un rChakras-du-Templeetard.  Elle s’oppose aux chemins tortueux.  Cette Voie de l’ascension de l’âme vers l’Esprit conduit à la Capitale du Royaume, là où siège le Roi.  Dans le Yoga et le Tantra, il s’agit du canal fluidique qui traverse tout le corps humain dans la colonne vertébrale (l’Arbre de Vie).  L’Activité spirituelle produit l’évolution autour de la  Montagne sacrée, passant sans cesse, alternativement, par son versant lumineux et son versant ombragé, jusqu’à aboutir à son sommet, lepoint de la Réalisation, où ténèbres et Lumière fusionnent.  Elle désigne ainsi la continuité évolutive qui mène à la Maîtrise totale ou à la Perfection.  Dans la Tradition chinoise, cette expression traduit le Wang-Tao.

VOIE SACRÉE : Toute voie qui mène à un grand sanctuaire ou à un haut lieu spirituel.

VOIE SAGUNISTE : Dans la philosophie hindoue, l’adoration de Dieu avec ses attributs, par exemple la dévotion à Vishnou.

VOIE SPIRITUELLE : Il n’existe pas de voie spirituelle unique, mais il existe de nombreuses voies d’éveil.  On peut nommer par exemple la voie du Yoga intégral, celle de la maîtrise de la volonté, celle de l’entraînement mental par la méditation, celle de la dévotion à Dieu, celle de l’action juste.  Mais la voie la plus appropriée à la majorité des gens, dans les temps présents, c’est celle du service amoureux impersonnel, inconditionnel, sans jugement et sans attente.  Et c’est la voie qui contribue le mieux à une transformation majeure de la conscience planétaire.

© 20092015 Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.

                 

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