PASSER DE L’ÈRE MENTALE À L’ÈRE CORDIALE:

MAIS EN ÉVITANT DE CONTINUER À CONFONDRE LA FIN ET LES MOYENS.

Legs de la société qui nous entoure, notre éducation et notre instruction nous ont habitués à suivre les mots d’ordre que les autres émettent plutôt que les inspirations qui procèdent de notre propre intuition.  Selon la maxime mal comprise qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour autrui, les préceptes moraux des religions ont incité les personnes plus âgées à toujours penser aux autres avant de penser à elles-mêmes.  Et, par l’inconscient collectif, elles ont laissé cette conviction contaminer des générations.  De la même manière, surtout par le cinéma, progressivement, par contamination psychique, le rêve américain est devenu, pour la plupart des habitants de la planète, l’idéal de vie sur la planète Terre.

Sommairement, le «rêve américain» désigne l’idée selon laquelle n’importe qui, même à partir de rien, peut, par son travail, son courage et sa détermination, sreve-americain-couple-house-320’assurer la prospérité, le bonheur et une vie matérielle aisée, en raison de l’immensité et de la diversité du territoire de l’Amérique, synonyme de bonnes occasions presque illimitées ou d’accès facile à la terre, soit à la propriété.  En effet, à force d’efforts, dans l’esprit d’entreprise, surtout aux États-Unis, les colons d’Amérique ont assuré leur implantation et la progression de leur nation et de leur civilisation, face à la nature sauvage, dans une grande violence qui s’est exercée surtout au détriment des autres peuples et des autochtones du territoire.  Une fois installés, ayant oublié les valeurs profondes de la vie dans le dur labeur, car il fallait d’abord penser à survivre en défrichant le pays, avant de s’instruire et de se cultiver, ils ont propagé l’idée de l’«American way of life» (le style de vie américain), un concept qui réfère, depuis, à un mode de vie nouveau — soit à une quête de richesse, de bien-être et de gloire –, fondé sur une société de production et de consommation, symbole de prospérité capitaliste, mais développé à travers l’esprit de clan ou de famille.  À l’exception qu’il vaut mieux se joindre à un opposant qu’on sait ne pouvoir vaincre, y dit-on.

Ainsi, de nos jours, dans l’esprit des gens, le rêve du bonheur terrestre implique la pratique de sa religion;  l’acquisition d’un bon diplôme d’études ou d’un bon emploi; la fondation d’une couple solide et de l’engendrement d’une progéniture saine, mais pas trop nombreuse; la fréquentation de quelques amis qui peuvent rompre la monotonie du quotidien et rehausser la respectabilité;  l’acquisition d’un terrain et d’une maison assez cossue et bien meublée, d’une ou deux voitures, d’un chalet à la campagne, à la montagne ou au bord d‘un lac;  le respect du congé du «week-end»; l’abonnement à de bonnes assurances, notamment à une bonne assurance sur la vie;  de l’amassement d’un petit pécule pour parer aux divers imprévus, se permettre des vacances annuelles, se divertir ou voyager un peu, faire la charité, s’assurer de prendre une longue retraite dorée et de léguer un héritage substantiel à son lignage.

Autrement dit, pour résumer, ce rêve désigne le passage de la misère à la réussite du parvenu par le travail acharné et la prise de tous les moyens pour la conserver.  Sauf que, pour la majorité, comme l’a dit quelqu’un, il s’agit du «réve américain» précisément parce qu’il faut dormir pour le vivre.  Fomentant un individualisme qui peut mener, au besoin, à exploiter ou à écraser subtilement les autres, dans sa quête de réussite, c’est lui qui a fait naître les expressions peu rassurantes que «le temps, c’est de l’argent», que «en affaires, il n’y a pas d’amis», que «la loi est faite pour le riche et le châtiment pour le pauvre», que «en sauvant les apparences, on sauve tout» et quoi encore.  Comme on le voit, à part l’appartenance à une religion institutionnelle, qui a tout prévu, ce qui empêche de devoir penser, il n’y a pas grand-chose qui concerne les fins dernières de l‘homme, à part l’application d’obligations morales.

Dans le rejet des valeurs anciennes et l’oubli des valeurs profondes, du matin au soir, l’homme contemporain s’active à assurer de son mieux sa survie oubliant de vivre.  Il se projette constamment vers l’extérieur, tentant de tirer profit de la matière qui l’entoure, qui n’est pourtant qu’une réalité illusoire et éphémère, en tant que reflet de la Réalité divine.  Il tripote les effets, ne connaissant rien de la Cause suprême.   Surtout, il méconnaît ce qu’il porte en lui, qui pourrait lui révéler toute sa grandeur et son pouvoir et l’aider à rompre ses chaînes.  Car pour lui, la créativité consiste à transformer le monde matériel qui l’entoure, l’adaptant à ses divers besoins.  De la véritable créativité, de nature spirituelle, qui pourrait lui assurer la liberté et la réalisation, lui rappelant ses origines grandioses, il ne sait presque rien et ne veut pas trop en entendre parler.

Pourtant, il aurait intérêt à changer de cap, car, dans peu de temps, la planète terre ne lui permettra plus de confondre les moyens et la fin.  Ce n’est qu’en se rappelant sa finalité qu’un être peut correctement ajuster ses priorités au quotidien.  Puisque la raison du passage de l’homme en ce monde réside dans sa mission de reprendre conscience de sa Réalité spirituelle et des facultés prodigieuses qu’il détient, plutôt que de tenter de rendre permanent ce qui restera à jamais éphémère,  ses choix habituels contribuent-ils vraiment à cette fin?

L’heure est venue de renoncer aux priorités anciennes pour adopter les vraies priorités qui  consistent à se mettre au monde et à se marier en soi-même.  Puisqu’il n’est la demi-portion ou la douce moitié de personne, ce n’est pas en s’associant à un autre être, dans le mariage ou autrement, et en fondant une famille, pour perpétuer son lignage, qu’un être peut s’accomplir.  Même que ces choix, par les obligations qu’ils impliquent, peuvent l’écarter de son projet de s’accomplir dans sa Lumière spirituelle, le rendant tellement moins disponible à lui-même.  D’autre part, un être incarné ne doit rien aux autres, au point de devoir le soulager de ses fardeaux, puisque que tous détiennent, par essence, le même pouvoir, et, par nature, les mêmes attributs.

Du reste, c’est ce qui, assez récemment, soit autour de l’année 2000, a amené la Hiérarchie divine à rappeler la nécessité de rayonner l’Amour pur, pour atteindre le salut, mais en dégageant tout être du devoir d’exercer la moindre compassion envers autrui.  Par compassion, il ne faut pas entendre la compréhension du destin d’autrui et l’empathie à son endroit, soit la sensibilité à ses souffrances d’autrui, mais sans les faire sienne, ce qui garde fraternel et solidaire, mais le devoir de charité du plus fort ou du plus avancé de se charger d’une part des difficultés des plus faibles et des plus démunis, soit des retardataires évolutifs.

L’heure appelle à un retournement.  Elle appelle à passer de l’ère mentale à l’ère cordiale.  Elle requiert que, à chaque moment, un être se dégage de ses concepts mentaux pour s’ouvrir à son intuition, à ses ressentis.  Cela s’impose du fait que, tout évoluant à une vitesse accélérée, rien ne peut plus s’interpréter à la manière d’autrefois, même des années antérieures, parfois même pas des moins d’avant.  Chacun doit constamment s’actualiser en rejetant toute quête spirituelle, avec les connaissances complexes qu’il a accumulées au cours de sa vie, pour se fier, à chaque moment, à ses perceptions intérieures, au Savoir de son Cœur sacré.  Chacun doit cesser d’autant se fier à ses sens extérieurs et désencombrer sa conscience de ses préjugés, de ses fausses croyances, de ses superstitions, de sa prétendue science, un bagage inutilement encombrant, au lieu de continuer à en accumuler.  S’il persiste dans les habitudes contraires, il s’expose à mettre la vérité en veilleuse et d’être obligé, peut-être trop tard, d’admettre les réalités  spirituelles telles qu’elles sont, lorsque d’autres la formuleront en sa présence et que la majorité l’auront adoptée.  En l’occurrence, il ne pourrait que manquer le bateau de la transition dans la cinquième dimension.

En ce moment, lacharrue-derriere-boeufs Hiérarchie spirituelle émet souvent d’insistants messages rappelant aux êtres incarnés la nécessité de réviser leurs priorités afin de cesser de mettre la charrue devant les bœufs.  Dans un voyage, nul ne peut connaître ce qu’il devra faire ni de quoi il pourra avoir besoin tant qu’il ne connaît pas la destination à laquelle il est destiné.  Un être ne peut plus continuer d’élaborer des projets à la petite semaine, à partir de ses courtes vues, quand son destin est remis en question.  Ce n’est que par la connaissance de sa fin qu’un être peut déterminer les bons moyens d’y parvenir.  Dans le moment présent, nul ne peut plus incarner autre chose que ce qui peut lui faciliter la grande transition à laquelle il assiste, à son su ou à son insu, et qu’on appelle l’Ascension.  Ce n’est plus le temps de dépenser des énergies à des priorités qui ne mènent absolument nulle part, même qui, par résistance inconsciente ou involontaire, risquent d’exposer à une régression ou à des souffrances inutiles.

L’heure n’est plus à incarner le rêve américain, soit à améliorer les conditions du paradis artificiel dans lequel l’être humain s’est enfermé, mais à s’élever dans le Paradis terrestre, soit à établir le Ciel sur la Terre.  Il ne s’agit ni d’un lieu ni d’une destination, mais d’un état d’être, d’un état vibratoire d’une nouvelle intensité, dans l’expression de l’Amour pur, toujours étroitement uni à son Centre divin.  Pour ceux qui ne le savent pas, le passage dans la quatrième dimension s’est achevé au cours des derniers mois et, en raison de l’instabilité de cet état vibratoire, il a immédiatement imposé un basculement dans la cinquième, ce qu’il reste maintenant à réaliser, mais qui est presque complété.  Du moins, c’est le cas pour la planète qui nous supporte, d’où chacun ne peut que l’accompagner ou se retirer de sa surface.  Bien des grands personnages, qui se prenaient pour quelqu’un dans leur rôle dans la société donnent présentement l’exemple de cette dernière alternative, les uns après les autres.

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