Vivre la Vie divine, c’est vivre en union constante avec l’Absolu, par le truchement de son Étincelle spirituelle.  Ainsi, lorsqu’un être humain prononce le mot «Dieu», l’expression «Source divine» ou, mieux, le mot «Absolu», qui désigne la Réalité unique qui contient toutes les autres, il doit, en toute grandeur et en toute simplicité, se ressentir comme compris dans cette Réalité totalisante.  N’est-il pas une Étincelle divine engendrée à l’image et à la ressemblance de sa Source originelle?

C’est par la puissance de l’Essence divine qu’un être peut, dans l’instant, à tout moment, se tirer du grand tourbillon de la matérialité, ce monde d’Illusion fait de densité et de dualité, pour entrer dans le Tout, produire son Ascension, se revêtir de Lumière, revêtir son vêtement de gloire, poser sur sa tête la vie-divinecouronne royale.  Puisqu’il s’agit d’une initiative personnelle inaliénable, nul ne peut le faire pour lui, nul autre ne peut intervenir à sa place.

Cependant, pour produire la Fusion en Dieu, qui permet de se connaître parfaitement dans sa totalité, il ne suffit jamais de sentir ne faire qu’Un avec l’Absolu : l’être individuel doit se concevoir comme divin, se ressentir comme Dieu, se reconnaître tel.  Autrement dit, il gagne à se percevoir l’Absolu, comme le Principe créateur lui-même, ressentant que vibre en lui toute sa plénitude, toute sa puissance et toute sa perfection dans l’Instant unique de l’Éternité.  Le Principe divin doit lui apparaître comme l’Essence unique qui s’écoule à travers lui et qui habite toute sa réalité jusque dans chacune de ses cellules, chacun de ses atomes, chacune de ses particules subtiles.  Puis, il doit veiller à concentrer en lui-même ce Principe, l’activer, l’émettre ou la rayonner d’une manière de plus en plus influente et dynamique.  Il doit l’accélérer en l’extériorisant de toutes les forces de son être.

Bien qu’il ne soit pas son corps, chaque être incarné doit reconnaître dans son véhicule d’expression l’agent de transformation et d’accélération, le catalyseur qui permet à l’Absolu qui l’habite, avec tout son pouvoir, d’accomplir de grandes œuvres, même de rendre tous les impossibles possibles, en descendant jusque dans les plans inférieurs de la Conscience cosmique, soit dans le monde matériel.  Ces impossibles apparents existent déjà, en potentialités, dans la Conscience divine et dans la Substance primordiale.  Même qu’un seul être humain, capable de se manifester dans sa pleine maîtrise, donc réalisant sa propre nature infinie, peut triompher du monde entier, soit-il totalement opposé à lui.  Car la Puissance divine ne résulte pas de la force du  nombre, mais de l’intensité de la Lumière spirituelle que porte un sujet incarné.

Y a-t-on déjà bien pensé?  Il suffirait qu’un Enfant de Dieu prononce le nom de l’Absolu une seule fois, en pleine conscience, soit en sachant parfaitement ce que cette Réalité ineffable et infinie pour lui, à travers lui, pour que son corps élève à jamais son taux vibratoire jusqu’à la perfection, devenant un canal prodigieux de cette Puissance supérieure, se révélant dès lors comme un élément indispensable pour le Cosmos tout entier.

Mais, pour le comprendre, il faut savoir que chaque fois qu’un être pense à l’Absolu, la vibration suprême de ce dernier l’attire dans son Royaume éternel.  Ainsi, s’il prend l’habitude de répéter la phrase : «Je Suis tout ce que l’Absolu est, mais ce n’est pas moi qui agis, c’est l’Absolu qui me contient, m’exprime, vit en moi, est moi», il rehausse constamment son rythme vibratoire jusqu’à, un jour, fusionner de nouveau avec lui.  Celui qui sait, en toute certitude, que cette affirmation est vraie, que l’Absolu est et constitue tout, l’exprime comme l’inexprimé, le matériel comme l’immatériel, le formel comme l’informel, l’accessible comme l’inaccessible, le pondérable comme l’impondérable, le Néant (ou le Vide plein) comme le Tout, il peut s’allier à lui pour accomplir toutes choses.

Jésus, qui est venu rappeler au monde comment opérer son salut, soit s’extraire de la Ronde des réincarnations,  n’a-t-il pas proféré avec amour : «Vous ne connaissez ni moi ni mon Père;  si vous m’aviez connu, vous auriez aussi connu le Père».  Encore : «Moi, Je Suis la Lumière du monde.»  Ou : «Je Suis la Voie, la Vérité et la Vie.»  Il n’exprimait pas là son état privilégié de Fils unique de Dieu, mais la réalité de tout Enfant de l’Absolu, soit de tout Être humain.  La Vie devine consiste à vibrer à plein cintre, donc à être pleinement, dans la conscience de l’esprit d’enfance qui mène le Grand Jeu amoureux de l’Existence.  En réalité, ce mode de vie supérieur n’impose en rien de vivre continuellement en méditation dans la position parfaite du lotus, mais à être pleinement soi-même en vivant dans l’instant et en y suivant les élans de son coeur, sans se soucier des hauts et des bas ou des vicissitudes de la température, mais en y prenant la leçon qui s’impose, à la manière d’un enfant confiant dans la vigilance et l’approvisionnement de ses parents, toujours heureux d’aller à l’aventure et de découvrir de nouveaux aspects de la Réalité infinie.  Elle appelle à se rappeler que, à chaque instant, suffit sa peine, alors que tout contribue toujours à faire découvrir davantage sa plus grande Perfection.

 

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