Comme on le sait, la simulation désigne l’action de feindre ou de faire paraître comme réelle une chose qui ne l’est pas.  Fait d’offrir l’apparence d’une chose.  Dans ce contexte la loi de la Simulation, parfois appelée la loi du «comme si», exprime la technique créatrice qui amène à agir dans l’instant comme si un résultat était atteint de toute certitude.   Elle  prend toute son efficacité dans le fait que l’Esprit divin, qui préside hors du temps, ne fait aucune différence entre une réalité concrète et une réalité hypothétique, capable de densifier les deux avec la même facilité.  Croyez-vous riche, et la Substance cosmique vous rendra prospère, mais croyez-vous pauvre et elle vous retirera le peu qui vous reste.  Il en va de même dans tous les domaines.  Ainsi, le frein restant provient toujours d’un mental qui ne parvient pas à se convaincre lui-même.

Dans ce contexte, la loi de la Simsimulationulation  identifie une astuce mentale qui vise à ramener la conscience à la réalité de l’immédiateté du mouvement cosmique.  Par le mental, l’être humain conçoit le temps et l’espace, deux illusions qui fourvoient lorsqu’il fait une proclamation.  Au moment de faire une demande, il suffit de concevoir sa démonstration comme instantanée, actuelle, dans les plans subtils, pour qu’elle puisse commencer à descendre vers soi.

La loi de la Simulation ne se comprend bien que par une comparaison avec l’appareil photographique.  Dans cet instrument qui reproduit de façon précise et fidèle une réalité, l’image s’imprime dès qu’on active le déclencheur, mais on ne peut en voir les résultats que plus tard, au développement.  De la même manière dans la simulation, il faut concevoir l’impression de sa demande comme immédiatement achevée, dans la Substance cosmique, lorsqu’on la fait, si on veut que le moule commence à se remplir d’énergies capables de se densifier par la suite.

Il faut comprendre que l’être humain, qui vit dans la matière et imprime ses images dans l’Éther procède de bas en haut, remontant l’Arc-en-ciel cosmique, pour atteindre le Principe créateur.  Mais le Principe créateur lui répond de haut en bas, traversant aussi l’Arc-en-ciel cosmique, pour produire la manifestation dans le temps et l’espace apparents.  Pour faire comprendre ce principe créateur, Janakanandâ ramenait au principe de l’âne et de sa carotte.  Dans certains pays, on emploie des ânes pour activer les meules qui broient le grain.  Mais l’âne est un animal assez indocile et entêté qui, attaché à une poutre de bois, fait bien le tour de la meule quand il en a envie.  Sachant que les ânes sont friands de carottes, les gens leur présentent alors une carotte, attachée au bout d’un long bâton, qu’ils lui fixent sur le dos, dépassant devant elle.  Ainsi, tout le jour, l’âne poursuit sa carotte, comptant bien l’attraper, activant d’autant la meule.

On comprendrait facilement l’incohérence de proclamer au passé.  Pourtant, on perçoit moins bien celle d’affirmer au futur, de concevoir une manifestation dans l’avenir, illusionné par le temps et l’espace.  Car ce que l’on projette dans le futur, qui désigne un autre espace, ne peut jamais avoir de prise sur le présent, sans cesse propulsé dans un temps postérieur.  Ainsi, ce qui est conçu comme un futur vibre ou gravite clans le futur, qui n’existe pas, ne pouvant atteindre le demandeur.  Seul l’éternel présent existe.  Lorsqu’on demande une chose, il faut donc ressentir avec vivacité et foi sa réalisation comme immédiate.  Autrement, on ne recevra jamais rien.  Il faut accepter la démonstration comme complètement achevée, comme si on entrait déjà en possession de la chose demandée, avec la même joie et la même reconnaissance que si elle apparaissait soudainement devant soi, même si elle ne pourra parvenir au demandeur que dans le temps et l’espace.

Il s’agit en fait d’un cas d’intensité et d’acuité de la conscience.  Bien des mystiques peuvent manifester leurs formes-pensées en trente-quatre secondes par une concentration exclusive sur leur demande, ce que le profane appelle un prodige ou un miracle.  Pourtant, l’opérateur a respecté toutes les Lois de la Nature, qu’il connaît et maîtrise.  Le métaphysicien s’entraîne à manifester dans le temps et l’espace mais, avec l’exercice répété, il doit s’attendre à voir ses demandes se réaliser de plus en plus vite, devenant plus compétent, plus alerte, plus disponible à la vérité, jusqu’à ce qu’il puisse faire la démonstration de ses appels presque instantanément.

Toute demande au futur ou au conditionnel s’appuient sur des hypothèses qui ne peuvent se confirmer.  Il faut passer aux œuvres avec la foi.  Il faut donc concevoir toute demande comme immédiatement réalisée en le démontrant par son comportement.  Ainsi, Janakanandâ suggérait qu’on se délivrera bien plus vite d’une maladie en faisant comme si elle n’existait pas, en poursuivant ses habitudes normales ou en les reprenant au plus tôt, qu’en se complaisant dans l’inquiétude et la sédentarité.  Recevra rapidement réponse à sa demande celui qui croit à sa démonstration immédiate, de façon absolue, commençant tout de suite à agir comme s’il avait déjà reçu réponse à sa demande.

© 1983-2015, Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.  

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Une réponse

  1. LEBEGUE Chantal

    Tout simplement : Nous devons éduquer notre pensée afin qu’ elle ne soit occupée
    à chaque instant que par ce que nous souhaitons voir se réaliser, et n’ admettre en
    nous que des états d’ âme qui rehaussent la conscience de notre force et de notre
    puissance d’ action.

    Fraternellement.

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