LA PLUS BELLE PRIÈRE EST CELLE QUI ÉMANE SPONTANÉMENT DU CŒUR…

prière

Le mot prière, qui vient de «petare», veut dire «demande» adressée à un être surnaturel ou à Dieu, mouvement spirituel pour communiquer avec Dieu, par l’élévation de l’être, pour lui adresser une requête, le remercier d’un bienfait, lui rendre hommage dans sa gloire ou l’adorer dans sa Totalité.

Au sens de demande, la prière est une chimère religieuse.  L’être humain n’arien à demander à Dieu, à part de l’aide, quand il a épuisé tous les recours à sa disposition, pour trouver une solution à un problème de vie important : il n’a qu’à proclamer ses réalités puisqu’il détient un pouvoir de co-créateur.  L’homme détient déjà, à sa disposition, le pouvoir créateur de l’affirmation, par le commandement d’autorité.  En d’autres termes, ce que l’homme n’a pas réussi à obtenir par sa créativité mentale, notamment par l’affirmation spirituelle bien menée, il ne peut s’attendre de le recevoir en suppliant Dieu, en lui quémandant de l’aide, en tentant d’infléchir sa volonté par de pieuses flatteries ou de saintes promesses.  Et s’il n’obtient pas l’aide de Dieu, on peut présumer qu’il n’obtiendra pas davantage l’aide de ses subalternes, comme intercesseurs auprès de lui.

Dieu ne fait ni privilège, ni faveur, ni prodige, ni exception: il laisse agir sa Loi.   Mais la prière légitime et bien comprise trouvera toujours un écho dans les plans spirituels.  Dieu est un être à la fois impersonnel et personnel qui semble parfois faire la sourde oreille ou habiter des espaces bien lointains, parce qu’il aime éprouver ses dévots, en termes de probation initiatique, évidemment, non en termes d’imposer des souffrances méritoires ou inutiles.  Quelles que puissent être les fopriere-mosqueermes de la prière, elles atteignent toujours une oreille attentive et compréhensive dans les plans supérieurs.

En fait, la prière peut être adressée à divers Aspects de Dieu, comme à des

 Archanges, à des Anges, à des Maîtres, selon le besoin et la préférence de chacun.  Mais elle devrait, en premier lieu, s’adresser à son Maître intérieur, le médiateur direct entre soi et Dieu.  On devrait oublier les saints, ils ne le sont pas tous autant qu’on le pense et on ne sait pas vraiment qui le sont, à part Melchisédech, les patriarches de la «Bible», Jésus (Ieschoua ou Yeschoua), Marie (Myriam), Joseph, les disciples.  Mais la majorité d’entre eux sont déjà bien occupés, au plan où ils agissent désormais.  Quant aux défunts, ils n’ont aucun droit de nous aider, ayant encore bien des maisons de la Demeure du Père à visiter et à maîtriser, ce pour quoi il a été dit: «Laissez les morts s’occuper des morts et les vivants s’occuper des vivants.»  Jésus entendait par là que les morts ont leurs guides sur les autres plans, qui leur interdisent de communiquer avec les vivants, pour ne pas se retarder dans leur évolution, comme les vivants ont leurs propres maîtres, ici-bas, à toutes les époques, qu’ils n’ont qu’à trouver pour apprendre les Lois de la Vie.  En priant les morts, il est rare qu’on ne reçoive pas une réponse diligente, mais cette réponse vient d’imposteurs invisibles, souvent d’entités malveillantes.  Ces entités aiment se payer la tête des humains.  Aussi, leur révèlent-elles d’abord quelques secrets qu’elles détiennent, du fait qu’elles sont désincorporées ou immatérielles (au sens où nous le concevons), ou leur accordent-elle un peu d’aide, au début, mais pour mieux les abuser ensuite, prenant un malin plaisir à retarder leur évolution.

L’être humain doit surtout prier Dieu.  Dieu demande toutefois à son Fils bien-aimé de ne jamais s’incliner devant lui ni de s’agenouiller.  Il attend de lui une prière digne, noble, confiante, il ne compte pas qu’il quémande ou qu’il fasse quelques simagrées que ce soit.  Un Fils divin ne s’infériorise devant rien ni personne: il prend sa place au Soleil cosmique.  Lorsqu’on prie Dieu-en-soi, il transmet la demande aux anges qui la portent dans les sphères supérieures, pour autant on appelle la Totalité divine à répondre, pas un Dieu impersonnel et distant.  Toute demande doit franchir tout l’Arc-en-ciel cosmique pour devenir efficace.  A chaque heure du jour et de la nuit, â toutes les Portes, dans les Palais cosmiques, des Gardiens veillent et remplissent leur office.  Préposés aux quatre points du Monde.  L’un d’eux entendra forcément l’appel de l’homme sincère et le fera parvenir à bonne destination.  Mais on aurait tort de prier uniquement pour demander ou seulement en situation d’urgence ou de difficulté.  La prière doit d’abord servir à rendre hommage à Dieu, à lui faire des louanges, à l’adorer et à bénir les autres êtres.  La prière du quémandeur est une imposture, celle de l’infidèle ou de l’oublieux aussi.  La meilleure prière n’est pas une formule apprise par cœur, mais le langage spontané qui jaillit du cœur, indépendante des formes liturgiques et des rituels, des connaissances et de la science d’un sujet.  La prière doit monter de la profondeur de son être, de tout son être («de tout son corps, de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit»).

On ne peut avoir recours à la prière pour inviter Dieu à intervenir dans les affaires humaines.  Ce serait lui demander de se soumettre aux conclusions auxquelles une âme évolutive est parvenue et d’ajouter les conditions contingentes à une conception humaine limitée.  Cela reviendrait à croire que, dans son analyse restreinte, fondée sur un niveau de conscience relatif, l’être humain aurait atteint le niveau infini de la Compréhension divine par rapport à ses problèmes, qu’il s’est élevé à un niveau d’égalité avec elle et qu’il peut lui demander de changer l’orientation de son Plan cosmique.  C’est évidemment une conclusion absurde que l’être humain aime entretenir.  Celui-ci doit comprendre autrement la Volonté de Dieu en acceptant que, par son libre arbitre, il détient une part de ce plan cosmique à réaliser, ce  qui n’est pas du ressort de Dieu, à proprement parler.  Du reste, l’être humain possède tout ce qu’il faut pour gérer son destin et Dieu n’est pas responsable qu’il l’ait oublié.  Croire que Dieu a tout déterminé à l’avance pour l’Humanité, c’est une pure présomption.  La Volonté de Dieu recouvre l’aspect immuable des lois de la Nature et des principes cosmiques à travers lesquels la volonté humaine trouve une marge de manœuvre.  Ainsi, le chercheur humble, doué de compréhension, prie pour exprimer les vœux les plus raisonnables de son cœur en se conformant à cette dynamique éternelle de l’ordre et de la justice universels.

Ainsi, dans ses prières, un être humain avisé ne demande jamais ce qu’il peut se procurer lui-même par son labeur ou sa créativité mentale.  Il ne peut non plus demander la réalisation d’un objectif personnel qui n’a aucun intérêt pour la majorité des êtres.  Il ne peut demander quelque chose qui ressemble à une faveur, à  un privilège ou à une grâce particulière.  Il ne peut demander la réalisation d’un objectif personnel qui n’a aucun intérêt pour la majorité des êtres.  Il ne peut pas davantage demander ce qui est contraire à l’intérêt de la majorité.  Ainsi, on comprendra l’immaturité des religions qui, en temps de guerre, demandent toutes la victoire ses pays du camp auxquelles elles appartiennent.  Alors, chacune demande que Dieu inflige une défaire à l’autre camp par un cortège d’horreurs et de douleurs, ce qui est purement inadmissible.  De telles demandes ne peuvent être accueillies par Dieu.  Dieu n’a pas d’intérêt pour l’être humain en tant que simple être humain, il a de l’intérêt pour lui en tant qu’être spirituel.  Ainsi, ses prières dpriere-egliseoivent viser une réalisation spirituelle, sans quoi elles ne sont même pas entendues.  On comprendra de la même manière l’ineptie de prier pour la victoire de son club sportif contre un adversaire puisque tous ces compétiteurs sont ses enfants égaux en droits.

Le chercheur sincère ne peut croire que Dieu s’intéresse à ses expériences au point de surveiller tout ce qu’il fait pour être prêt à intervenir dans ses choix et ses décisions malencontreuses pour le ramener dans la sécurité, le bien-être ou l’harmonie.  Bien qu’il sache tout et soit conscient de sa situation, il demeure entièrement indifférent et impassible à ses choix, même s’ils le font souffrir.  Il appartient à l’être humain de se prendre en charge et de changer ce qui lui est nuisible, car Dieu ne peut rendre une chose nuisible inoffensive par miracle.  Si Dieu reste constamment attentif à sa situation, c’est pour le guider dans ses affaires, mais dans l’unique intention de lui faire sentir la valeur et la protée évolutive de ses choix et de ses décisions afin qu’il se réalise sans cesse plus parfaitement dans la vérité, l’amour et la sagesse.

On n’a jamais raison de se morfondre de ne pas avoir obtenu de réponse à une prière.  Il y a eu manque de sincérité, de compréhension de la technique ou requête inutile.  Ce sont souvent les choses que nous n’obtenons pas qui devraient nous rendre reconnaissants.  Peut-être que notre Traître béni nous a protégé d’un grand danger ou d’un grand faux-pas! Du reste, pour plusieurs, la prière reste un moyen infantile pour essayer de réparer ses erreurs, sans ferme-propos suffisant, d’esquiver l’insécurité, la tension ou la privation, par un moyen qu’ils considèrent comme une pensée magique.  La prière machinale, du bout des lèvres, ne produit aucun effet.  La prière éclairée d’un être doit s’accomplir dans la présence de Dieu, comme s’il se soumettait à un jugement particulier.  Elle doit monter devant le Créateur, lui offrant d’un seul jet, louange, hommage, action de grâce, adoration, bénédiction pour ses semblables.  La prière égoïste ne trouve jamais d’écho.  Dieu a le devoir de régir le bien commun et de le garder au-delà des initiatives individuelles.  Souvent, ne pas répondre, c’est la façon de Dieu de dire «non».  Un «non« est autant une réponse qu’un «oui».

La prière doit moins constituer une demande qu’un geste-de recueillement et d’union avec Dieu.  C’est un mouvement fervent vers le haut, pour trouver l’inspiration et l’aspiration, qui permet d’irriguer ce qu’il y a de dur et d’opaque en soi.  La prière doit établir un lien vivant entre Dieu et sa créature.  Pour ce faire, il n’existe ni règles ni formules idéales.  Ce qui compte, c’est la sincérité et la légitimité de la démarche.  Il faut éviter la fatuité des mots qui disperse et endort le mental, créant un vain bruit de fond.  Prier, c’est communier avec Dieu.  En ce sens, la prière est un courant spirituel puissant capable d’alléger le cœur et de remplir l’esprit de paix.  La prière doit venir du cœur, non de l’intellect ni des lèvres.  Alors seulement, elle activera la circulation de la sève spirituelle, de la force cosmique, entraînant l’âtre dans des régions où la raison n’a pas accès.  La prière rétablit le lien entre la créature et le Créateur, révélant la place de l’un et de l’autre.  Aussi, la prière sincère ne cherche-t-elle pas les avantages, elle appelle la force pour s’accomplir.  Quoi qu’il en soit, le but de la prière, c’est d’éveiller en soi la vigueur du subconscient, de stimuler le corps et l’esprit, de rétablir le contact avec Dieu, par l’âme.

Au sens propre, au lieu de prier, l’être humain devrait chercher le pouvoir où il se trouve et créer ensuite ce qu’il désire ou dont il a besoin.  Un être responsable, doté du libre arbitre, reconnaîtra que Dieu constitue un tribunal de dernier recours qui ne peut intervenir que lorsqu’un sujet a épuisé ses moyens et ses connaissances pour se tirer d’une difficulté.  Aussi ne tente-t-il pas de le faire intervenir comme un «deus ex machina», capable de lui accorder la Lune, mais il le considérera comme un point de contact ou de communication qui peut l’aider à s’harmoniser avec la Nature et le Cosmos.  De toute manière, la véritable prière ne constitue pas une requête, mais une proclamation qui implique la reconnaissance de ce qui est déjà là.  Car il a été dit : «Avant même que vous ayez demandé, je vous ai déjà répondu.»  La prière représente une parole de reconnaissance et de gratitude pour ce qui est, accepté dans la foi.  C’est un fervent énoncé de ce qui est.  Elle consiste à remercier Dieu à l’avance de l’expérience qu’on choisit de faire dans sa réalité, mais en son nom, reconnaissant qu’elle s’y trouve.

La prière comporte un appel aux Forces supérieures pour demander la Lumière, l’aide et la protection.  Elle révèle un élan de l’âme où la pensée, la parole et le geste s’unissent dans une aspiration pour obtenir la grâce du Très-Haut.  Son efficacité dépend de la foi du sujet.  Nul ne gagne quoi que ce soi à prier pour quémander ce qu’il peut se donner par la sueur de bras (le travail) ou la sueur de front (la créativité mentale).  La prière doit d’abord servir à affirmer que le Royaume de Dieu réside en soi et qu’on est conscient de son unité avec l’Intelligence suprême.  En outre, elle ne doit pas servir uniquement à demander des bienfaits matériels ou des faveurs empreintes d’égoïsme, ce qui est systématiquement réprouvé.  Elle devrait d’abord appeler que son évolution spirituelle personnelle se produise à son rythme par la fusion avec la  Conscience divine.  Elle devrait ensuite requérir que les forces d’amour, de paix, d’harmonie et de lumière croissent sur la Terre et que l’Humanité progresse spirituellement.

Prier ne signifie pas s’absorber dans la Lumière sans se préoccuper du lendemain et du monde qui continue à vivre et à tourner.  Prier pour soi est un acte louable, mais prier pour l’Univers apporte bien plus de fruits, ouvrant à l’âme qui donne beaucoup aux autres des horizons qui restent fermés à celles qui ne pensent qu’à leur évolution personnelle.  Il faut toujours diriger ses prières vers des buts légitimes pour éviter que l’anti-dieu s’en serve pour programmer la Nature et ses règnes à son profit.  Chacun doit souvent prier pour l’avènement du Royaume de Dieu dans le complet désintéressement.  Est considéré comme une prière égoïste celle qui demande pour ses petites affaires, sans se soucier du sort des âmes en souffrances dans les Abîmes du karma;  pour le repos de son âme dans un Paradis hypothétique;  pour voir s’accroître ses pouvoirs, son prestige et ses mérites.  Il vaudrait mieux prier pour le maintien de l’équilibre sur Terre;  pour amener les mondes à l’Âge d’or;  pour que soient aidées toutes les âmes sincères;  et pour que l’évolution de toutes les âmes se produise.

Chacun doit prier en donnant son âme à Dieu pour servir le Père-Mère avec le seul espoir de voir croître les enfants de Dieu sur Terre et dans tous les plans de la Conscience divine.  Car ce qui importe au plus haut point, c’est sa réalisation spirituelle.  Pour recevoir une réponse, toute prière doit être conforme aux idéaux cosmiques, servir le bien personnel, aider à l’évolution d’autrui.  Car la prière constitue le pouvoir unificateur des inspirations de l’imagination créatrice, associées aux besoins de la foi, qui mène l’âme, associée à l’être humain, à s’identifier aux idéaux spirituels de la Présence divine, à l’intérieur de lui.  Dans ce contexte, les demandes de nature spirituelle doivent être adressées au Fils (au Christ), tandis que celles qui sont de nature pratique doivent être dirigées vers l’Esprit (l’Intelligence cosmique).  La prière constitue le meilleur lien pour se relier à Dieu, dans la mesure où elle amène sur le Chemin de la Lumière qui relie au but ultime.  Elle comporte un grand service qu’on se rend à soi-même en se mettant en communion avec la Source de tous les bienfaits.

Mais qu’est-ce que prier?  Il semble qu’il ait été donné trop de notions pour bien comprendre le sens de ce mot.  Alors, on peut donner comme réponse la plus simple qu’elle représente l’expression claire de ses désirs et de ses  besoins licites et légitimes, à Dieu et à l’Univers, pour s’assurer qu’ils soient comblés.  Autrement dit, on doit prier pour récupérer son héritage d’être, de biens et bienfaits, dans l’intention pure d’en faire un bon usage.  Mais la People-Prayingprière ne se formule pas comme une potion calmante, qui donne bonne conscience, un remède contre la peur, la souffrance, la maladie, la mort.  Elle s’exprime comme un appel confiant aux instances suprêmes de l’Évolution.  Si on en comprend bien le sens, prier n’implique en rien une attitude de faiblesse, mais elle désigne la chose la plus naturelle qui soit pour l’homme, Enfant de Dieu.  C’est une façon de nourrir son âme, de demander son pain quotidien, pour éviter de mourir spirituellement.

L’âme a besoin d’absorber quotidiennement des énergies évolutives comme le corps a besoin d’oxygène et d’aliments.  Ainsi, on ne prie pas avec son cerveau, mais avec son cœur, dans la plus grande simplicité amoureuse.  On s’ouvre à Dieu pour recevoir sa chaleur, sa lumière et son inspiration, comme on capte le parfum des fleurs, afin de renouveler ses forces et d’éclairer ses facultés.  Ainsi, la prière devient un ferment dans les niveaux subtils.  Elle exprime la forme la plus parfaite de la méditation dès qu’elle établit une communication amoureuse et directe avec le Créateur.

© 2005-15, Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.

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