LA PAIX, C’EST UNE LOI COSMIQUE QUI FAVORISE L’EXPANSION HARMONIEUSE…

   La loi de la Paix exprime un état de profonde sérénité fondée sur la confiance dans le Créateur.  En effet, en spiritualité, la paix ne se définit pas par l’absence de lutte, de conflit ou de guerre, mais par le dépassement des combats et des contradictions.  C’est le couronnement qui se produit dans l’Unité divine reconquise, au sortir de la dualité, pour celui qui sait s’élever au sommet de la Montagne sacrée.  Selon les textes, c’est ce degré d’accomplissement qui s’exprime dans les termes «sérénité», «impassibilité», «équanimité», un état de tranquillité, d’accord, d’harmonie avec soi-même, avec tout ce qui entoure et avec tout ce qui est.  Il plane bien haut au-delà de la jouissance, de la possession et de la domination.

   La première condition de la paix, c’est de chercher toujours plus à être qu’à posséder, qu’à faire, qu’à briller, qu’à jouir, qu’à performer.  Car un être trouve la paix lorsqu’il réalise l’image de soi qu’il porte devant lui, à partir du modèle intangible qu’il porte en lui.  La paix n’exprime pas surtout l’absence de dissensions dans le monde, elle révèle une cause spirituelle qui a pour source l’amour, la force de cohésion cosmique.  Par la loi de la Causalité, toute organisation pacifique qui ne se lie pas à Dieu, par l’amour, limite grandement sa portée.

   En effet, nul ne peut produire rien de plus grand que ce qu’il peut concevoir et projeter par sa pensée.  La paix est un état de calme, de concorde, de quiétude, parce que l’esprit est sans trouble, sans émotion, sans violence, sans conflit.  Nul ne parviendra jamais à établir la paix en lui-même en luttant contre le mal, qui n’est qu’apparent, qui n’est qu’un point de vue limité et relatif, en participant à des manifestations contre la guerre, les abus, l’exploitation, la domination.  Car chacun ne peut parvenir à s’élever à ce degré sublime qu’en se pacifiant lui-même, en canalisant ses émotions, en se situant au-delà de la dualité, donc en s’élevant au-delà de l’astral et du mental, au niveau du causal.  C’est au niveau causal qu’un être expérimente d’abord l’harmonie intérieure, source de la paix.

   En principe, dans le Cosmos, tout est en paix, d’où il n’y a rien à craindre pour celui qui vit dans l’Ordre.  Même que la seule chose qui soit jamais à craindre, c’est le désordre temporaire engendré dans l’univers personnel par le manque de conscience qui amène à transgresser les principes de la Vie divine.  Autrement dit, pour un être individuel, rien n’est plus à craindre que ses choix ineptes qui, par le juste retour, le mènent à émettre des pensées incohérentes, à ressentir des émotions préjudiciables, à proférer des paroles fausses ou à commettre des actes imparfaits et nuisibles.

   Il a été dit : «Apaise-toi et sache que Je Suis.»  Dans son champ d’expérience, par son Centre divin, chacun est le maître absolu et le directeur unique de sorte que nulle volonté extérieure ne peut s’imposer à lui, à moins qu’il ne la redoute ou qu’il ne vive dans un état désordonné qui l’affaiblit.  En outre, par la loi de l’Approvisionnement universel, rien ne peut lui manquer, à moins qu’il pèche par la résistance, manque de foi et d’abandon, oublie de demander.  Même que, avant qu’il ait demandé, il a déjà tout reçu, ce qui est une invitation à découvrir ses facultés latentes, ses virtualités cachées.     Ainsi, chacun peut s’abandonner paisiblement à la Providence divine tout au long de ses jours, s’il est capable d’en dégager les aspects tutélaires que cette notion implique.

   En vérité, l’Esprit de Vie opère à travers chaque créature et pour chacune d’elle, la dirigeant, par la perfection du moment, à travers ses propres expériences, la destinant à l’affinement suprême, soit à la redécouverte de sa Perfection.  Par la Loi unique, il engendre toutes les conditions requises à l’expression de l’Amour pur, de la richesse abondante, de la santé radieuse, de la vie infinie, de la beauté parfaite, de la pure sagesse, du succès absolu, chez un être qui se laisse prendre en charge.  À celui-là, il ouvre la Voie au fur et à mesure qu’il avance dans la Vie.

   Cependant, la Source suprême ne peut faire à travers un être ce qu’il peut lui-même faire et qu’il est de son ressort de faire.  C’est le sens de l’injonction : «Aide-toi et le Ciel t’aidera.»  L’Esprit, une réalité neutre, est toujours là pour mener un être dans le sens de ses choix, de ses objectifs, de son But ultime.  Alors, il importe de ne pas confondre les moyens avec la Fin suprême, avec l’Idéal de la Vie.  Encore, chacun doit s’ouvrir à l’Esprit et collaborer avec lui, dans le moment présent, en recourant autant à ses talents naturels qu’à ses facultés supérieures, sans jamais forcer les issues.

   Chez chacun, l’activisme, la tension, la nervosité et la hâte, qui tirent de l’état de paix, ne peuvent qu’attirer des résultats néfastes, contraires à ses visées.  Cela à quoi un être s’oppose s’acharne sur lui dans la même mesure qu’il nourrit cette opposition.  C’est toujours la vibration consciente ou inconsciente la plus puissante qui détermine l’issue heureuse ou malheureuse d’un projet.

   Parvient à vivre dans la paix et à la maintenir celui qui avance au jour le jour, l’esprit ouvert, sans s’attacher indument à quoi que ce soit.  Ainsi, il peut rendre possible ce en quoi il croit ou accueillir sans juger, en lieu et place, ce que l’Univers lui offre.  Mais il gagne à toujours suivre son cœur pour jouer sa propre partition dans la Grande Symphonie cosmique, sachant prendre, au besoin, des risques calculés, mais en évitant toute témérité.  L’avenir le plus lumineux appartient aux audacieux qui savent tout de même faire preuve d’un infini discernement et d’une grande sagesse.

   Connaît la paix celui qui, connaissant son but, s’aime et se respecte, s’accordant la priorité, sans pour autant oublier son rôle de fraternité et de solidarité auprès des autres.  Celui-là sait qu’il appartient à la grande famille humaine et que, pour progresser et évoluer, il doit savoir changer en lui ce qu’il n’apprécie pas ou fait blocage, en évitant de se mêles des affaires d’autrui.  Mais, pour garder cette paix, il doit connaître la valeur de la solitude, qui n’est pas isolement, comme du silence et du secret, car ils lui permettent de prendre contact avec sa Source intime, d’où l’inspiration peut lui venir, et d’éviter de faire des vagues indues.

   Pour garder la paix, il importe de savoir renoncer à son histoire personnelle afin de réaliser le destin auquel son âme aspire.  Ainsi, il est bon de toujours regarder devant, en évitant de trop s’attacher aux êtres et de se raccrocher à son passé, ce qui alourdit et sclérose, amène à s’étioler.  Ainsi, chacun gagne à vivre dans l’instant en acceptant la réalité comme elle se présente, changeant par la suite ce qu’il peut et s’adaptant pour le reste.  Pour sortir des habitudes, qui creusent des ornières et ankylosent, il faut parfois vivre des chocs salutaires.

   Chacun est appelé à réaliser son destin en acceptant le monde tel qu’il est, se rappelant qu’il ne vaincra jamais la nature et qu’il ne parviendra jamais à résoudre un problème sans changer d’état d’esprit et de moyens.  En cela, il gagne à se souvenir qu’il existe un lien subtil entre tous les êtres humains, ce qui fait de l’autre un autre lui-même.  Ne peut conserver la paix celui qui refuse d’accepter les choix et l’opinion d’autrui sans en juger, même s’ils diffèrent des siens, ce qui se produit précisément, non pour le punir ou le frustrer, mais pour l’aider à pousser plus loin sa quête.  Encore fausérénité-e1353663871343t-il savoir pardonner les offenses jusqu’à l’oubli pour éviter de vivre dans le ressentiment, qui, en raison des rôles fonctionnels variés et du fait que le hasard n’existe pas, n’a jamais de justification.

   Celui qui chérit son Créateur vit toujours dans la paix et, avec le temps, il fusionne avec lui, devenant le cocréateur de son propre destin.  Mais, au départ, la Volonté suprême doit garder préséance sur les choix personnels.  Pourtant, au bout du compte, il parviendra bien à engendrer un monde à sa convenance, peut-être différent de ses attentes, mais tellement plus merveilleux et heureux.  Chérir le divin, c’est savoir s’arrêter dans la détente méditative pour reconnaître sa filiation divine et son unité intérieure et pour capter les intuitions en provenance de l’Esprit de Vie.  Pour le reste, chacun gagne à se nourrir de pensées d’amour, d’ordre, de perfection et de bon vouloir en évitant toute pensée qui le rapetisse, l’infériorise et l’affaiblit.  Il doit vivre de manière libre, autonome, indépendante, sans oublier qu’il n’est pas seul à vivre dans ce monde et qu’il sera toujours traité de la manière qu’il traite les autres.

   Voilà pourquoi il importe de comprendre que la paix est l’apanage même de l’Être et qu’il est l’une des clefs majeures de la Réalisation.

© 2012-15, Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime

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