LE SENS SYMBOLIQUE DE LA PAGODE SACRÉE, ISSUE DU STÛPA HINDOU

La pagode, un mot d’origine tamoul, signifie «divinité» et, pour les Brahmanes et les Bouddhistes d’Extrême-Orient (Birmanie, Chine, Inde et Japon), elle désigne un temple.   Certains préfèrent croire que ce terme provient du portugais «pagoda», qui tirerait lui-même son origine du dravidien «pagôdi» ou «pagavadi», le nom de Kali, l’épouse de du dieu Shiva, provenant du sanskrit «bhagavati», signifiant «déesse», le féminin de «bhagavan» qui signifie «saint» ou «divin».  Il désigne un lieu où se trouve une relique qui sert de lieu de culte aux croyants de lpagodea religion bouddhiste, prenant l’aspect d’une tour circulaire, octogonale ou carrée de plusieurs étages, caractérisée par un toit évasé ou en épi.  C’est la forme qu’a prise le «stûpa» de l’Inde ou le «zedi» de la Tradition chinoise.

Alors, originaire de l’Inde, la construction de pagodes s’est propagée avec le bouddhisme à partir du IIe siècle en Chine d’abord, puis en Corée et au Japon.  La pagode moderne représente une évolution architecturale du «stûpa» de ce pays aux divinités multiples, soit d’une sorte de maison de sépulture où les reliques sacrées stupapouvaient être protégées et vénérées.  La forme du stûpa indien, celle d’un bol à aumône retourné qui s’est transformé en demi-sphère avec le temps, s’est énormément diversifiée lors de sa propagation en Asie, jusqu’à présenter, comme c’est le cas de la pagode, une architecture qui ne possède plus du tout les caractéristiques des modèles d’origine.

Essentiellement, le stûpa sert de temple funéraire ou de monument commémoratif hémisphérique, soit en forme de dôme plein, élevé sur des reliques de Bouddha ou de religieux éminentstupa1s.  Dans un certain sens, il peut désigner un parasol étagé qui illustre la Hiérarchie céleste.  Symboliquement, il correspond à l’empilement des cinq éléments Éther, air, feu, eau et terre) et aux «nâdis», ces points occultes de jonction des canaux subtils du corps humain ou de l’Homme cosmique.  Il révèle la constitution ésotérique autant de l’être humain que de son corps : issu d’un point qui figure l’Éther, il prend la forme d’une goutte flamboyante (air), puis d’une coupe (eau), d’un triangle (feu) appuyé sur un carré ou un cube (terre).   Révélant la totalité du connaissable,  témoignant de la fidélité de Bouddha, il appelle la consécration des sujets détenteurs d’une autorité.

En Chine, au centre des grands temples bouddhiques, la pagode offrait d’autres avantages plus utilitaires.  Par exemple, elle servait de tour d’observation pour observer ce qui pouvait se passer au loin.  La possibilité de surveiller les mouvements des ennemis constitue un atout indéniable.  Encore, en raison de sa taille élevée, en navigation maritime et fluviale, la pagode servait de point de repère pour la navigation maritime et fluviale, d’où on aménageait des embarcadères ou des ponts à proximité.

Composées de plusieurs étages, construites en maçonnerie, pierre et brique, dépourvues de colonnes centrales, les pagodes présentaient d’abord un espace intérieur vaste avec accès aux étages par des escaliers. De l’époque des Han (années 25-220) jusqu’à la dynastie des Qing (1644-1911), elles détenaient une fonction éminemment religieuse, dans l’Empire du Milieu, servant de lieu de culte, de lieu de conservation de reliques, d’école, de place de rencontre entre villageois, ce qui n’empêchait pas de s’en servir comme observatoire.

Pour sa part, la Corée comprend des monuments en pierre imitant les pagodes chinoises, témoignant de l’époque des invasions de ce peuple en Corée.

Au Japon, contrairement à la Chine, dès le VIIe siècle, la pagode, plutôt construite en bois, s’appuie sur un «shinbashira», soit sur une épaisse colonne centrale assurant sa stabilité lors des séismes. Y comportant également plusieurs étages, elle se présente comme un objet d’art et elle est principalement destinée à l’admiration des  gens.  Dans ce pays, les pagodes sont composées d’un soclsuzh-pagodee, d’un corps et d’une flèche ou d’un épi, mais dépourvues d’escalier.

La Tradition spirituelle légitime précise que, dans son premier sens, la Pagode sacrée représente un État concentré d’énergie invisible, situé au sommet d’une montagne altière, qui fait puissamment ressentir sa présence rassurante à des distances impressionnantes. Elle parvient à agir sur tout ce qui se trouve dans son rayonnement, projeté dans tous les directions, parce qu’elle véhicule la réverbération de la Vérité et qu’elle sert d’aide-mémoire du fait que, dans le Cosmos, tout se passe toujours au mieux. Présentement, vous pouvez en trouver un peu partout dans le monde, où elles servent notamment, par leurs énergies de protection, à prévenir que la peur, l’insécurité, le complexe d’impuissance ou le sentiment de désespoir s’emparent d’un être au cours de l’effondrement de la densité et de la dualité.

Ailleurs, la Pagode sacrée peut représenter autant l’habitation d’un être incarné qu’un temple particulier, une statue géante ou une structure naturelle comme un gros rocher, un arbre solitaire ou un autre objet chargé d’énergie qui se dresse dans son environnement immédiat.  Il peut même s’agir d’un Grand Être établi dans sa Retraite éthérique. Tous les sites sacrés du monde représentent des points de pouvoir planétaires situés dans des vecteurs chargés, plus qu’ailleurs, d’unités de force vitale concentrée, que d’autres appellent l’essence adamantine ou l’énergie prânique ou akashique, ce qui en augmente les potentialités créatrices.

Pour en dire plus, les Pagodes sacrées, Vecteurs de Vérité, agissent à la manière d’un orchestre, chaque instrumentiste et chaque choriste occupe sa juste position dans l’echengde-jardin-imperial-pagodensemble. Sauf qu’il ne s’agit pas d’un orchestre conventionnel du fait que, pour la plupart, les nombreux musiciens et chanteurs ne se sont jamais rencontrés et ne se rencontreront probablement jamais. Ainsi, bien qu’ils s’accordent spontanément les uns aux autres et qu’ils engendrent, par leur exécution musicale, un son prodigieux tout à fait nouveau, ils n’ont jamais pratiqué aucune partition ensemble, représentant plutôt une communion d’intention pure dans la réalisation du Plan divin qui exprime l’Idéal de la Terre.

En fait, le Grand Orchestre exécute la partition du Chant de l’Unité, appelé à mettre un terme au balayage de la queue de la bête immonde dont nous avons parlé plus avant, cette créature diabolique qui engendre toutes les inquiétudes, les peurs et les doutes, et à modeler dans l’Amour, la Vérité et la Sagesse, la Nouvelle Réalité de la planète et de ses habitants. Ce Chant de Victoire si sublime ne résulte pas de la voix des chanteurs et de l’exécution musicale des instrumentistes, mais aussi des actions lucides, lumineuses et déterminées de tous les chercheurs spirituels sincères, parce qu’elles se fondent sur l’Amour de cœurs dédiés à l’expression de la Vérité et de la Sagesse. Il résulte du fait de leur rejet des chaînes de la dualité et de leur sage vécu d’Être d’Amour et de Vérité qui ont réintégré le Foyer originel.

En vérité, au cours de la présente année 2015, chacun gagnerait à devenir une Pagode sacrée vivante capable de rayonner d’Amour et de Vérité, dans son milieu, de manière à aider les êtres incarnés à assumer ouvertement, avec courage, dans la Réalité nouvelle, leur grandeur et leur vérité, de manière que tous la saisissent et comprennent que, dans le Système divin, tout vise une fin constructive ou contribue à une fin heureuse. Il peut préférer l’image du Pilier de Lumière cosmique.

© 2015, Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.

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