LA LUXURE. PÉCHÉ DE LA CHAIR OU QUÊTE IMMODÉRÉE DES PLAISIRS SEXUELS…

On peut se demander si ce mot, qui est sorti du vocabulaire courant, peut être encore compris, depuis la libération des mœurs qui a entraîné la pratique de la licence.  Aussi faut-il rappeler que la luxure désigne ce que les religions appellent le «péché de la chair» et les spiritualistes, l’«abandon immodéré aux plaisirs sexuels».  Sans vouloir se montrer moraliste ni chercher à développer de culpabilité inutile, parce que l’abus sexuel n’est pas pire que n’importe quel autre abus, il faut dire qu’elle existe et qu’elle consiste dans la dissipation stérile et habituelle des fluides vitaux dans la seule intention d’obtenir du plaisir, une manière de compenser aux difficultés du quotidien et à animer une vie morne et ennuyeuse.

De nos jours, en Occident, les aventures sexuelles pré-maritales sont monnaie courante, tout comme le concubinage.  On s’adonne encore librement à certaines pratiques sexuelles, marginales, comme l’échangisme, la sexualité de groupe, les pratiques sadiques ou masochistes, le voyeurisme ou l’exhibitionnisme, sans être trop inquiétés.  Pourtant, bien que l’évolution des mœurs tende à banaliser certaines pratiques sexuelles et à parfois qualifier ceux que cela dérange ou choque de fermeture d’esprit, le sexe n’en suscite pas moins de nombreuses problématiques, qui ne peuvent pas être traitées avec autant de légèreté que les libertins le voudraient, notamment sur les questions du consentement et des conséquences psychologiques et affectives des actes.  On peut penser au viol, à la pédophilie, à la pornographie, à la transmission des maladies sexuelles avec leurs séquelles physiques et psychologiques.  Puis il y a le dilemme de la remise en question des rapports amoureux.  Car dans la sexualité, la femme reste encore largement exploitée, comme les faibles, considérée comme un objet de plaisir.  Sans être prude, c’est un pensez-y-bien.

Dans ce penchant débridé, un être un dieu du sexe et un objet de sa personne. À ce propos, Lanza del Vasto disait : «La luxure n’est pas une poussée de la nature, mais c’est un péché contre la nature.  Le désir naturel n’est pas luxure et n’est pas, en soi-même, un péché.  Le péché sera de lui donner libre cours quand il ne le faut pas le faire.  La luxure est une spéculation sur le désir et le plaisir.»  En fait, puisqu’il n’existe qu’une énergie pour élever sa conscience jusqu’à la Source suprême, la Force vitale, celui qui dépense toutes ses énergies au niveau du sexe n’en possède plus pour ouvrir ses autres centres d’énergie.  Alors, il stagne et finit par régresser.  Il faut du temps pour arriver à l’illumination permanente.  Mais les sensations qui en découlent surpassent de loin tous les plaisirs de la chair.  Si les êtres humains comprenaient que le fluide vital contient une énergie infiniment supérieure à celle du sang pur, ils le conserveraient au lieu de le dissiper.  C’est l’énergie même de l’accomplissement.

Les religions parlent du péché de la chair, un péché capital, dit mortel, punissable de la géhenne éternelle, ce qui déprécie le véhicule physique qui, supposément, s’oppose à l’œuvre de l’Esprit de Vie, bien qu’il soit dit son temple.  N’est-ce pas étrange que, par un puritanisme violent, le corps devienne l’image de la nature humaine et de la fragilité de la vie terrestre avec son caractère éphémère et transitoire.  On a longtemps dit que, iluxurencapable de s’ouvrir aux valeurs spirituelles par lui-même, plutôt mue par les sensations de plaisir, il inclinait vers la concupiscence, la luxure, la convoitise et l’attachement à la Terre.  C’est assez pour pousser au complexe de souillure.

Les théologiens chrétiens ont identifié plusieurs comportements considérés comme luxurieux :  la fornication simple (relation sexuelle entre deux personnes de sexes opposées, consentantes et libres de tous lien de mariage, vœux religieux, ou promesse de célibat);  le stupre (défloration d’une vierge consentante);  le rapt (enlèvement d’une personne non-consentante pour des fins d’ordre sexuel);  l’inceste (relation sexuelle entre personnes liées par des liens de consanguinité ou d’affinité à des degrés interdits par l’Église);  le sacrilège (situation où, soit des choses, soit des lieux sacrés, soient des personnes consacrées sont violentées pour des raisons d’ordre sexuel);  l’adultère (relation sexuelle d’un homme célibataire avec une femme mariée – adultère premier – d’une femme célibataire avec un homme marié – adultère second – d’un homme marié avec une femme mariée – adultère tierce);  la sodomie, selon deux modalités : la sodomie parfaite, pour une relation entre deux personnes de même sexe, et la sodomie imparfaite, pour le coït de deux personnes de sexes opposés dans une partie du corps autre que le sexe féminin («vas indebitus», qui se traduit par «vase indu»);  la bestialité (actes de zoophilie, relation sexuelle d’un être humain et d’un animal, considérée comme le pire des péchés de luxure);  la pollution, la mollesse ou l’onanisme (masturbation, c’est-à-dire l’émission de sperme hors du cadre d’une relation sexuelle avec une autre personne).

Les Maîtres abordent rarement le sujet de la sexualité du fait que les religions ont longtemps traumatisé les consciences avec leurs menaces de sanctions divines.  En fait, leur principal motif de s’en abstenir, c’est qu’il n’y en a pas plus à dire que pour toutes les activités humaines, de nature à combler un besoin naturel.  Il suffit de suivre la loi du juste milieu en tout, histoire de maintenir son harmonie et de conserver son équilibre.  Et le juste milieu s’établit par celui qui s’adonne à un acte, car lui seul est apte à reconnaître ses capacités et ses limites.   N’empêche que toutes les perversions sexuelles s’expliquent par des émanations astrales, à proximité de la terre, qui pénètrent dans l’aura des gens et qui les parasitent.  Heureusement, elles sont en voie de disparition.

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Une réponse

  1. Thibaut

    J’ai apprécié cet article qui permet de ne pas culpabiliser ces comportements mais les décrire de manière juste.

    Ca amène à la réflexion intérieur sur nos intentions.

    Et merci pour l’info sur les pollutions astrales qui trouvent une résonance pour se loger chez les humains.

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