LA FÊTE DES MÈRES RAPPROCHE DU CŒUR… 

La Fête des mères désigne une fête annuelle que, dans de nombreux pays, les enfants, jeunes et grands, célèbrent en l’honneur de leur gestatrice.  À cette occasion, pour lui témoigner leur amour et leur gratitfête-mèresude, ils lui offrent le petit déjeuner au lit, des cadeaux, des gâteaux, du chocolat, des fleurs,  des parfums, des objets qu’ils ont confectionnés à l’école, une sortie au restaurant, un congé des corvées ménagères ou ils lui déclament des poèmes.

Dans l’histoire, on trouve les premières traces d’une célébration en l’honneur des mères dans la Grèce antique où, lors de cérémonies printanières en l’honneur de Rhéa, la Grande Mère des dieux, et notamment de Zeus.  D’après la légende, pendant longtemps, Cronos et Rhéa régnèrent sans partage sur l’Univers.  Mais un jour, Cronos fut averti qu’un de ses enfants devaitle détrôner.  Cherchant à échapper à ce destin contraire, il se mit à dévorer ses enfants dès leur naissance.  Lors de la naissance de Zeus, Rhéa, son épouse, le dupa en lui donnant à avaler une pierre enveloppée d’un lange.  Entre-temps, elle cacha le nouveau-né en Crète. Plus tard, quand Zeus atteint l’âge adulte, il força son père à dégurgiter la pierre et ses cinq frères et sœurs.  Le culte de Rhéa finit par être célébré aux Ides de Mars dans toute l’Asie mineure.  Dans la Rome antique, une fête religieuse célébrait les matrones le premier lors des Matronalia, alors qu’on célébrait simultanément Rome, le printemps, les enfants et les mères.  Pour l’occasion, les matrones recevaient des cadeaux et de l’argent de leurs époux, puis elles se rendaient au temple de Junon, la tête couronnée de fleurs et elles en  en offraient une part à la déesse.

D’un point de vue religieux, il a été assez difficile d’instituer une fête chrétienne pour célébrer les mères du fait que les fêtes dédiées à la mère de Jésus visaient également à faire ressortir sa virginité. N’empêche que, en Europe, au XVe siècle, les Anglais finirent par instituer le «Mothering Sunday», en fixant la date de cette fête d’abord au début du carême, puis au quatrième dimanche du printemps.  En France, en 1806, Napoléon tenta de favoriser la montée de la fécondité en proclamant les vertus de la famille lors de grandes fêtes.  En 1918, la ville de Lyon célébra la «journée des Mères» pour rendre hommage aux mères et aux épouses qui ont perdu leurs fils et leur mari pendant la Première Guerre mondiale.  En 1920, on pensa élaborer une fête des Mères de familles nombreuses, célébration que le Gouvernement officialisa, en 1929,  sous la forme de la Journée des Mères.  En 1941, le régime de Vichy s’empara de ces réjouissances d’un jour, dans le cadre de sa politique nataliste, les inscrivant au calendrier sous le vocable de la «Fête des Mères».  Après la guerre, la loi du 24 mai 1950 préconisa ce qui suit : « la République française rend officiellement hommage chaque année aux mères françaises au cours d’une journée consacrée à la célébration de la Fête des mères».  Cette célébration devait être organisée par le ministre chargé de la Santé avec le concours de l’UNAF (Union nationale des associations familiales). Elle en fixa la date au dernier dimanche de mai (sauf si cette date coïncide avec celle de la Pentecôte, auquel cas elle est repoussée au premier dimanche de juin).  La même loi prévoit l’inscription des crédits nécessaires sur le budget du ministère.  Ces dispositions ont été intégrées au Code de l’action sociale et des familles depuis sa création en 1956, l’organisation de la fête étant assignée, depuis 2004, au ministre chargé de la Famille.

En Amérique, c’est aux États-Unis que, en 1908, on développa la Fête des mères telle qu’on la connaît aujourd’hui.  On instaura alors le «Mother’s Day», en soumaman-et-bébé-thvenir de la mère de l’institutrice Anna Jarvis. Ce n’est qu’en 1914 que le Royaume-Uni adopta à son tour cette fête, tandis que l’Allemagne l’officialise en 1923. D’autres pays entrèrent rapidement dans la ronde, notamment la Belgique, le Danemark, la Finlande, l’Italie, la Turquie et l’Australie.

Dans le monde, on ne célèbre pas encore la «Fête des mères le même jour.  Dans la majorité des pays d’Europe, on retient le deuxième dimanche de mai.  Mais, dans une partie de la Belgique, on a longtemps préféré lui consacrer le deuxième dimanche de juin et, en Norvège, le deuxième dimanche de février.  En Espagne et au Portugal, on choisit le premier dimanche de mai.  Au Royaume-Uni et en Irlande, on retient plutôt le quatrième dimanche du carême.  En France, à Madagascar et à Monaco, on fixe ce jour au dernier dimanche de mai, sauf si, antécédents chrétiens obligent, il coïncide avec la Pentecôte, auquel cas, on le reporte au premier dimanche de juin.  En Belgique, au Canada et en Suisse, on la célèbre le deuxième dimanche de mai, qui, cette année, se présente le 9 mai.  C’est en Russie qu’on fête les mères le plus tard dans l’année, soit le dernier dimanche de novembre.  En Israël, on fixe ce jour au 30 Shevat qui, selon les années, intervient entre le 30 janvier et le premier mars, donc très généralement en janvier ou février, selon la Nouvelle Lune qui détermine le début de chaque mois.  Enfin, dans la plupart des pays arabes ou musulmans, on pense à elles au jour de l’équinoxe du printemps, en mars.

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