LA CONFUSION, UNE AFFLICTION DU MENTAL… 

La confusion désigne le trouble qui résulte de la honte, de l’humiliation, de la gêne, de la pudeur ou de la modestie ou d’une incompréhension intellectuelle qui induit dans la dispersion, l’atermoiement, l’impossibilité de prendre une résolution.  Il s’agit de l’état de ce qui est embrouillé, indistinct, vague, désordonné, de ce qui n’est pas clair ou bien défini mentalement et qui peut amener à prendre une réalité pour une auconfusion4tre, à avancer à tâtons, à tourner en rond.  Elle peut aussi représenter un état pathologique de naissance ou résulter du grand âge.

La confusion résulte d’un manque d’ordre, de logique, de discernement, d’harmonie, de clarté, de sérénité, de connaissance de soi.  Elle peut surgir lorsque deux mouvements contraires s’exercent simultanément dans l’expérience présente, ce qui induit dans la résistance à défaut de savoir quelle alternative choisir.  Elle peut encore surgir de la tyrannie de la pensée qui amène un être à se mettre au service de sa pensée, dans son monologue intime, au lieu de garder la pensée à son service.  Un choc important qui impose un changement brusque, rompt le statu quo, tire de la zone de confort, peut entraîner dans la confusion, parce que le sujet n’a pas eu le temps de s’adapter.

Peu importe le cas, la confusion résulte du fait que le mental est mêlé, agité, brouillé ou bloqué, que ses fonctions psychiques sont perturbées, d’où il ne voit plus clair.   La conscience s’est obnubilée.  Ainsi, un être perd le sens de la réalité, il perd sa lucidité, ses pensées s’embrouillent, il ne parvient plus à penser clairement ni rapidement.  Alors, la mémoire défaille, les moyens échappent, il ne comprend plus ce qui se passe, il perd ses moyens, il se sent maladroit, il ne parvient pas à prendre une décision, il s’impatiente ou il se fâche, il peut même manquer de vigilance, il craint le regard d’autrui, trop centré sur son problème.  Il a l’impression de perdre le contrôle de sa vie;  il ne se sent plus compétent dans la gérance de son existence.

La confusion accompagne surtout l’être émotif qui laisse les frustrations s‘accumuler, qui doute de lui-même  ou qui, envahi par ses habitudes, se croit la victime des circonstances, parce qu’il se voit obligé de procéder à un changement comme imposé de l’extérieur.  En pareil cas, un être peut se lancer dans un questionnement fébrile et sans fin, s’isoler ou se réfugier dans l’activité débridée, ce qui n’arrange rien.

La confusion paralyse les fonctions cérébrales, empêchant d’analyser correctement les faits.  Au lieu de s’en embarrasser et de s’en troubler, il faudrait penser à rétablir le contact avec la Lumière en soi.  Ne dit-on pas que la nuit porte conseil?  En remettant à son subconscient, omniscient, la question, la situation ou le problème pour lesquels on ne trouvconfusione pas de réponse ou de solution.  On ne pourrait que finir par capter des intuitions éclairantes.  ais l’être humain veut toujours s’en tirer par lui-même, aboutissant, généralement, dans une pire impasse que celle où il se trouvait.  Pourtant, il ne craint rien de moins qu’une erreur de jugement.

La confusion n’est pas grave, pour autant un être cherche à s’en sortir de la bonne manière, soit en prenant du recul ou en méditant sereinement.  Comment la décrire autrement que le Sage qui l’appelle un faux pas ou un pas dans la mauvaise direction?  Qui fait un faux pas, prend la mauvaise direction, peut toujours se relever ou retrouver la bonne voie.  Nul ne perd quoi que ce soit de sa dignité essentielle à se tromper momentanément.  Ce qui serait ridicule, ce serait de ne pas chercher à sortir de sa confusion, car il ne pourrait que s’enliser davantage.

La confusion peut également surgir lorsqu’un être tente d’accélérer son rythme évolutif.  S’il exprime une trop grande hâte qu’une situation prenne fin, il ne peut que chercher à brûler les étapes.  Or il n’existe aucun raccourci d’expérience autre que l’expérience elle-même qui gagne à être approfondie.  Ainsi, celui qui œuvre avec la Lumière spirituelle peut passer par des périodes de grande confusion, mais cette occurrence devient toujours une occasion des plus propices de mieux capter l’énergie du moment.  Cela permet de laisser la curiosité entraîner son être là où il n’a jamais pensé aller, où il n’a jamais su qu’il était possible de se rendre.  Cela permet à la conscience d’entrer dans un espace plus élevé où elle peut créer un nouvel ordre d’identité.  Ce qui compte, c’est de couvrir ce passage avec courage, humour et confiance.  Pour celui qui chemine sur le chemin des retrouvailles, la confusion peut, pour un temps, devenir sa compagne du quotidien.  Il ne doit pas s’alarmer s’il éprouve parfois la sensation de ne plus rien comprendre, de ne rien éprouver, de ne plus rien croire.

Pour celui qui fait un pas vers lui-même, c’est d’abord comme s’il sautait dans le vide, comme s’il se jetait dans un puits sans fond.  Il a l’impression que la chute ne s’arrêtera jamais.  En fait, sans s’en apercevoir, c’est l’ascension qu’il a entreprise qui provoque un tel vertige.  Il faut parfois accepter d’errer pour apprendre à développer le regard clair et rejoindre la seule route qui soit.  Il y a un temps, qui est nécessairement le sien, où il récoltera, contre toutes attentes, les plus beaux fruits.  Il s’agit d’avancer avec patience et dans le discernement.

Dans la vie, qui est sans cesse en mouvement, il faut s’habituer à aller vers l’inconnu.  Selon son état, ses connaissances et ses moyens, il faut savoir s’adapter ou s’abandonner à ce qui arrive.  Parfois, quand un être ne sait plus ce qu’il doit faire de sa vie, il gagne à accepter ce que la vie veut faire en lui.  La résistance ne peut que compliquer les choses.

À vrai dire, un être ne peut se tirer de la confusion que s’il parvient à remonter à la cause de son problème et l’identifier clairement, ce qui implique un face à face qui n’est pas toujours de tout repos.  Car il faut réussir à entrerconfusion2b en contact avec sa souffrance et accepter, pour un temps, son incompétence apparente.  La confusion révèle qu’un être s’est engagé dans une impasse et qu’il doit explorer d’autres avenues.  C’est un moment redoutable, mais qui devient l’occasion de tous les possibles, car, si on en fait bon usage, il peut déboucher sur une meilleure compréhension de soi et lancer dans une vie plus dynamique, plus gratifiante, plus heureuse.

Un être ne serait jamais pris de court, dans une soudaine nécessité de changer, s’il développait moins d’habitudes et évitait de s’enliser dans tant de routines, ce qui annonce des moments pénibles, puisqu’on a amorcé un mouvement de régression, un mouvement opposé à celui du courant de la vie.  Tôt ou tard, il ne peut qu’en surgir un choc qui, d’abord, ébranle les convictions et enfonce dans la confusion.  Sauf que, dans la confusion, la partie n’est jamais perdue pour celui qui sait se remettre en question.

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