DIEU AS-TU INVESTI QUI QUE CE SOIT DE LA MISSION DE RÉPANDRE TON MESSAGE DE SALUT ET DE L’IMPOSER DE GRÉ OU DE FORCE?

Il y a des gens qui pensent devoir prendre le relai d’un enseignement spirituel que j’aurais présumément dispensé, directement ou par la voie d’un messager, parce qu’ils croient que j’ai parlé une fois pour toutes et que je ne rappliquerai pas avant le Jugement dernier.  Ils méconnaissent simplement le fait que, dans ma patience infinie, je ne modifie jamais l’Ordre éternel que j’ai établi dans le Plan originel de ma Création et celui que je n’interfère jamais dans la vie d’un être libre qui ne fait pas appel à moi.

Autrement dit, nombre de vos congénères prétextent de mon silence pour nier mon existence ou, s’ils maintiennent leur foi en mon existence, ils s’arrogent le droit d’agir à ma place en ignorant qu’ils ne peuvent que court-circuiter temporairement le déroulement de mon Plan éternel.  Au lieu de nier mon existence, ils devraient plutôt chercher à comprendre pourquoi je n’interviens pas constamment dans la vie de mes créatures et dans les affaires humaines.

Vous souvenez-vous que je vousesprit missionnaire ai créés à mon image et à ma ressemblance et que vous détenez ainsi tous mes attributs divins?  Vous souvenez-vous que je vous ai fait savoir que, avant même que vous ayez demandé, je vous ai tout donné de Ce que Je Suis?  Alors, si vous détenez tous les instruments pour déterminer et orienter votre destin, à votre rythme évolutif, pourquoi interviendrais-je à tout moment dans votre vie?  N’est-ce pas à vous qu’il revient de vous assumer et de vous prendre en charge, autant dans votre destin personnel que dans votre destin collectif?  Intervenir à votre place ne constituerait-ce pas de l’ingérence?  Et ne serait-ce pas vous empêcher de découvrir qui vous êtes en tant qu’Être entier, complet, total et parfait en vous-mêmes?  Je peux vous aider à ouvrir votre conscience, mais je ne peux pas le faire à votre place.

La majorité des Chrétiens fondent leur esprit missionnaire sur les propos de Jésus quand il a dit : ((Vous serez mes témoins jusqu’aux confins de la Terre)).  Et les Musulmans, tout aussi dévots et zélés, en font autant en se fondant sur des propos similaires de Muhammad.

En cela, les uns et les autres ont oublié que tout message spirituel contient quatre niveaux dont le premier ne sert que d’image allégorique pour faire comprendre les autres.  Par cet énoncé, il exprimait une réalité symbolique.  Les ((confins de la Terre)) désignent les divers aspects et dimensions les plus méconnus de la réalité d’un être incarné.  Ainsi, devenir les témoins de Dieu ((jusqu’aux confins de la Terre)) signifie porter la lumière de la conscience jusque dans les aspects et dimensions les plus reculées de son être, donc veiller à illuminer tout son univers personnel.  Et quand le Prophète de l’Islam invite à ((exterminer les ennemis)), il invite ses fidèles à dissoudre en eux-mêmes la part de ténèbres qu’ils ignorent, pas à s’attaquer à ceux qui ne partagent pas leur foi.

Dans les propos de Jésus ou de Muhammad, pris dans leur quatrième sens, leur sens le plus élevé, vous ne trouvez aucune invitation à exercer un ministère auprès des autres jusqu’à leur imposer votre vision de la dynamique de l’évolution spirituelle.  Mais tellement d’incultes ignorent que tout message porte quatre sens superposés, dont le dernier doit prévaloir.  L’invitation à se faire missionnaire s’opposerait tout à fait à l’autre injonction qui appelle tous les êtres humains à se connaître eux-mêmes, à l’intérieur d’eux-mêmes, et d’ensuite rayonner leurs découvertes, non par des discours et des sermons, qui peuvent susciter le désir de confrontation, mais dans le silence et le secret par leur exemple, le meilleur moyen d’amorcer la contagion spirituelle.

Laissez-moi vous dire que, si j’approuvais l’esprit missionnaire, je n’aurais jamais laissé tant des premiers Chrétiens être soumis à la torture du martyre.  Par une incompréhension de la mission de Jésus, ces êtres ont simplement payé le prix de leur incurie, de leur ignorance, de leur inconscience.  Pour ma part, je ne suis nullement responsable de votre part d’inconscience puisque je vous ai créés parfaits.  Et ce n’est sûrement pas moi qui ai incité des êtres à assassiner leurs frères et sœurs d’incarnation en raison des divergences dans leurs croyances religieuses.

Mais il y a des réflexes qui, le moindrement entretenus, deviennent chez les êtres humains des atavismes.  Par exemple, par manque de maîtrise de leur émotivité, ceux-ci développent facilement la ferveur du néophyte.  Cette expression rappelle le fait que lorsqu’un chercheur fait une découverte spirituelle importante, ébloui par la probable perspective de pouvoir améliorer rapidement ou facilement son destin, à partir des nouveaux principes qu’il vient de découvrir, attisé d’ardeur, même de zèle, il ne désire plus que convertir tous les gens qu’il rencontre à ses nouvelles croyances ou au nouvel enseignement qu’il à découvert.  Ainsi, peu sage, par manque de maîtrise de ses nouvelles connaissances, il se met à leur en parler à temps et à contretemps, leur rabattant sans cesse les oreilles, au point de les ennuyer, de les lasser, de les intimider, même de leur inspirer le dégoût et de les faire fuir.

Dans le domaine religieux, bien qu’il s’agisse d’un travers regrettable, cette inclination naturelle, poussée à l’extrême, devient l’esprit missionnaire, aussi appelé prosélytisme.  Dans son affection ou dans sa ferveur spirituelle, le membre d’une religion quelconque, tout feu toute flamme, ne désire plus que convertir tous les gens à ses croyances.  Et pour peu qu’il se soumette à un ministre du culte qui comprend mal le sens des messages de mes envoyés, il peut en venir à se sentir légitimé par son Dieu de le faire.  Pour éviter de garder sa lumière sous le boisseau, un adage spirituel dont il ne comprend pas le véritable sens, oubliant les principes de la non-ingérence ou non-intervention et de l’innocuité, il peut décider de prendre tous les moyens, même les plus radicaux, pour soumettre tout le monde à sa cause.  Et il y mettra d’autant d’exagération qu’il se sera convaincu qu’il est un allié de son Dieu dûment mandaté de sauver, de gré ou de force, les pécheurs, les mécréants, les infidèles.

À la limite, l’esprit missionnaire, qui émane de l’abondance du cœur, peut se comprendre, mais il ne peut illuminer que s’il se fonde sur des réalités bien maîtrisées et que s’il est convenablement canalisé et exercé sans ingérence.  Dans n’importe quel domaine, un message ne passe bien que s’il est exprimé simplement, limité au minimum, mis à la portée de l’auditeur, et offert avec réserve, dans l’amour, la simplicité et l’humilité.

Tout chercheur doit éviter d’en dire plus qu’il n’en faut, sur ses certitudes, nourrissant autrui à la petite cuillère d’argent, veillant à ne jamais donner ses perles aux pourceaux.  En dire trop à un novice l’aveugle ou le décourage, l’empêchant de trouver le temps dont il a besoin pour décanter le message, réfléchir sur lui et en tirer ses propres conclusions par les leçons qu’il peut en tirer à partir de son application dans sa propre vie.  Surtout, le chercheur doit toujours éviter de tenter de contraindre par des arguments qui peuvent troubler ou obscurcir l’esprit.  Une lumière trop puissante aveugle les papillons de nuit qui s’y brûlent.  Souvenez-vous que le bien doit se faire sans bruit ni éclat.

N’empêche que, l’idéal, c’est que tout chercheur spirituel agisse dans la discrétion, prêchant d’abord par l’exemple d’une vie plus consciente, évitant de s’immiscer dans les affaires d’autrui, en se gardant de tenter de convertir de force, ce qui représente un jeu de pouvoir qui ne peut que se retourner contre son auteur au moment où il s’y attendra le moins.  En général, s’il y est appelé à l’aide, il ne peut que gagner à rayonner sa lumière dans le silence et le secret, se contentant de ranimer chez l’autre, au besoin, l’étincelle de vie, par des démonstrations adaptées et par des encouragements chaleureux, mais jamais par des conseils et des sermons.  Souvenez-vous, comme vous le dites si bien, que les conseilleurs ne sont pas les payeurs.

Je vous le dis une fois pour toutes, il est inutile d’essayer de sauver les autres malgré eux, même qu’il est dangereux de tenter de le faire.  Un jour, tous vos semblables seront sauvés.  Voilà pourquoi un chercheur spirituel ne peut intervenir dans la vie des autres que s’il y est sollicité, donc s’il détient l’autorisation, la compétence, les moyens et l’autorité pour le faire et s’il a le goût de le faire comme il se doit.  Il doit présenter à l’autre la nourriture spirituelle avec parcimonie, sans jamais tout lui dire, pour le garder en appétit, en se gardant bien de prendre son fardeau, sans quoi il s’expose à son mépris ou à son arrogance, en plus, par la Causalité, d’alourdir son propre fardeau.  L’autre doit faire ses propres expériences pour en dégager une certitude personnelle.  Ce qui vient d’autrui ne reste jamais qu’une hypothèse qui mène aux vaines croyances et à l’illusion de s’initier.

Pour ma part, je n’ai chargé personne de faire connaître mon nom ni de défendre ma cause auprès des autres êtres humains.  Si je suis tout-puissant, ne suis-je pas capable de m’occuper de mes affaires?  Alors, si ostensiblement je n’interviens pas quelque part, comment pouvez-vous vous sentir légitimés de le faire?  Je n’ai missionné personne de faire rayonner une foi particulière, une secte religieuse ou une voie spirituelle précise, un système de valeur spécial.  Chacun est trop unique et particulier pour être appelé à s’ajuster à de tels systèmes étroits, généralement dogmatiques, étriqués et trop formatés.

Prenez-en ma parole, les religions et les organisations spirituelles terrestres qui disent devoir jouer pleinement leur part dans le Plan de Dieu, afin d’assurer le salut de la race humaine, ne peuvent avoir été inspirées que par des faux-dieux et avoir été instaurées par de faux messagers.

© 2009-2015 Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime

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