DIEU, LAISSER  À SES ENFANTS UN HÉRITAGE, UN LEG PAR SUCCESSION, POUR MAINTENIR LE PATRIMOINE FAMILIAL, EST-CE UNE DÉMARCHE ACCEPTABLE?

Oui, je comprends que tu trouves étrange que quelqu’un ait pu accumuler assez de biens pour les léguer à sa progéniture au lieu de s’en être servi à son propre avantage de son vivant ou de les partager avec ceux qui en avaient besoin dans son entourage.  Mais vois-tu, les gens de votre époque croient encore devoir assumer une plus grande responsabilité, par rapport à leurs descendants, que par rapport à leurs autres semblables.  Ils n’ont pas compris que le meilleur héritage qu’ils peuvent laisser à leurs enfants, c’est la formation à l’autonomie et à l’indépendance, un bon système de valeur et tout ce qui aide à obtenir un système D (pour débrouillardise).  Ainsi, tu m’amènes à aborder un sujet qui va stupéfier les uns, éveiller le scepticisme d’autres et faire grincer les des dents les derniers.

Comme le hasard n’existe pas, il peut exister une raison karmique à la transmission d’un héritage.  Chacun est l’artisan de sa bonne fortune comme de sa mauvaise, par choix préalable ou comme mesure compensatoire.  Tu sais que le karma évoque la causalité autant dans son sens positif que dans son sens négatif.  Elle exprime la rétribution des œuvres ou l’application des prescriptions d’un plan de vie.  Ainsi, il existe des gens qui, après une expérience de vie difficile, sentent le besoin de se programmer une existence plus douillette dans la suivante.

Mais comme, au niveau de la gestion, l’abondance de bien comporte ses complications et, par là, ses risques de régression, la réception d’un héritage peur représenter, pour un autre, un cadeau empoisonné, un défi important dont il devra trouver la solution pertinente.  Il faut de plus grandes vertus pour gérer une grande fortune qu’une petite.  Dans l’opulence, trop de gens baillent ou farnientent au lieu de continuer à ouvrir leur conscience.  À moins qu’ils vivent dans la hantise de la perdre.  Enfin, qui fonde sa vie sur sa fortune, un bien périssable, construit sur le sable.

Celui qui reçoit un héritage doit bien l’administrer.  Par le fait qu’il l’accepte, le récipiendaire s’oblige à représenter le donateur dans la transmission honnête de la fortune légitime aux générations suivantes.  Selon l’importance du legs, pour bien exprimer qu’il représente un lignage, plutôt qu’une personne, il doit déduire un prélèvement équitable au profit de la génération présente.  Quant au reste d’une fortune légitimement acquise, il peut s’en servir équitablement, à son gré, après avoir prélevé la dîme.

Mais oui, la dîme!  Car, depuis le passage de Moïse parmi vous, un Grand Manu, vous savez très pertinemment devoir retourner à la Vie environ dix pourcent de ce que vous gagnez, cultivez, élevez et recevez à partir du moment où vous vous retrouvez, comme vous dites, au-dessus de vos affaires.  Vous ne le comprendrez peut-être pas mais cette prescription sert à vous imposer de respecter la loi de l’Échange universel pour vous éviter de vous appauvrir inconsidérément.  Car celui qui ne respecte pas la loi de la Semence et de la Récolte, pour faire circuler l’énergie d’abondance, finit toujours par vivre dans le manque, le dénuement et la pénurie.

Et c’est alors que la situation peut se compliquer.  Car un hériter ne peut accepter un héritage sans se questionner sur la manière que ces biens ont été accumulés.  En aucun cas, il ne peut perpétuer un système injuste ou malhonnête qui aurait amené à leur accumulation.  Alors, il doit se renseigner sur l’origine de cette fortune pour s’assurer, conformément à ses propres convictions, relativement à la justice et à la générosité, la restitution de tout bien illégitimement acquis.

Par impossible de retourner à qui de droit les biens injustement acquis, il devra au moins voir à exercer une compensation symbolique auprès de personnes ou d’organismes qui méritent un tel encouragement ou un tel coup de pouce.  Car, tu le sais fort bien, il ne faut jamais encourager le vice de celui qui tente de vivre en parasite, en prenant tous les moyens pour vivre aux crochets des autres, refusant de se prendre en main et de comprendre le sens de son difficile destin.

Il n’en reste pas moins vrai que, sur votre Terre, tant que d’autres personnes travailleront sans recevoir le salaire approprié, celui qui n’a pas travaillé pour amasser son pécule, parce qu’il vit de la récompense artificielle accumulée par ses parents ou ses ancêtres, et qui prétexte de ce contexte d’abondance pour vivre dans l’oisiveté, n’agit pas conformément à la Loi cosmique.  Alors, tôt ou tard, pour comprendre le principe de la justice distributive, il devra payer une rigoureuse compensation.

L’argent, comme la fortune, représente une modalité de l’énergie d’échange.  Ainsi, toute personne qui s’incarne sur une planète dense doit y prendre sa part de responsabilité par rapport à son évolution personnelle et à l’évolution collective.  Dit dans vos mots, chacun doit, en quelque sorte, développer sa propre valeur d’échange.  Du fait que tous les êtres humains sont égaux, sur votre planète, nul ne peut rechercher de faveurs ni de privilèges par rapport aux autres.

En conséquence, si un être devient, pour une juste raison, plus fortuné que les autres, il doit s’astreindre à la dîme et partager équitablement avec les plus faibles et les plus démunis dans les conditions que j’ai déjà expliquées.  Qui ne songe qu’à lui dans la bonne fortune n’a plus grand ami dans la mauvaise.  Surtout, il doit bien se garder de se comporter avec hauteur, condescendance, arrogance, morgue, vanité, car tout se paye un jour ou l’autre, non comme punition, mais comme leçon de vie.  Et il n’existe nulle exception à ma Loi!

© 2009-2012 Bertrand Duhaime (Douraganandâ). Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Emprunté au site www.larchedegloire.com.  

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