DIEU, À QUOI SERT LA SCIENCE ET QUELS EN SONT LES DANGERS?

 

Comme bien d’autres de vos activités, bien qu’elle n’augmente pas beaucoup votre conscience, elle sert à vous donner l’impression d’être utile, d’agir efficacement, d’exister pour quelque chose.

Il existe un principe d’équilibre qui stipule que, de deux facultés complémentaires, ce que l’une gagne, l’autre le perd.  De ce fait, ce que vous gagnez en intuition éclaire votre mental tandis que ce que vous gagnez en entendement, diminue votre intuition, augmente vos illusions, assombrit votre compréhension. L’intuition, au service de la sagesse, apporte la lumière sur la réalité des faits alors que le mental ne parvient qu’à spéculer sur celle-ci.  microscopeL’intuition capte la vérité à la source sans besoin d’explication alors que le mental cherche la vérité dans les apparences de la réalité, tentant de classer, d’étiqueter, de dégager le sens commun et d’en dégager le sens logique, ne parvenant qu’à cerner la réalité sans jamais l’atteindre.  D’une part, sur la voie de la compréhension de l’Infini, le mental reste à la remorque de ses découvertes alors que l’intuition peut tout savoir par avance et par prévenance.

C’est la raison pour laquelle le mental, outil de l’âme, doit rester au service de l’intuition, non le contraire.  Or la quête scientifique, qui accorde la préséance à la raison, toujours occupée à disséquer le monde extérieur, un monde d’illusions, fait voir les reflets superficiels du monde ou les effets de la Réalité cosmique dans une projection à l’envers.  Car tout est en haut comme en bas, mais de façon inversée.  Ce qui amène le Sage à dire que dans ce que l’être humain pense connaître de cette Réalité cosmique, il se trompe à plus de quatre-vingt-dix-neuf pourcent.  Vaut-il la peine de tant se remuer les méninges pour arriver à un aussi piètre résultat?

La quête mentale entretient l’attention de l’homme sur le monde extérieur, qui n’est qu’un monde d’artifices et de reflets.  Mais, à son présent stade d’évolution, l’être humain préfère vivre la projection de conscience vers l’extérieur, qui ne lui apprend pas grand-chose, que vers l’intérieur, le Monde des Causes.  Il préfère développer sa science à grandir en sagesse.  La science se définit comme la connaissance exacte et approfondie des faits, des objets ou des phénomènes obéissant à des lois et vérifiées par les méthodes expérimentales.  Elle se targue de tenter de connaître les conditions de la vie.  Pourtant, la véritable science consiste à se servir des lois universelles dans l’amour et la pureté d’intention.  La méthode scientifique se fonde sur l’observation rationnelle des faits tangibles et sur la résolution logique des problèmes.  Pourtant, dans sa quête de connaissance, souvent, et de plus en plus, la solution à un dilemme scientifique vient au savant par des moyens non rationnels.

La science devrait être au service de la Vérité, mais elle s’investit dans l’étude des illusions qu’elle prend pour des vérités.  Par définition, le mot ((science)) évoque une étude très rigoureuse des faits et des phénomènes impliquant leur identification, leur classification et leur reproduction en laboratoire.  De ce fait, elle accepte elle-même qu’elle ne s’applique qu’au domaine objectif et contingent, au décelable et au mesurable, soit à ce qui est capté par l’intermédiaire des cinq sens physiques, au moyen d’appareils de son invention.  En ce sens, elle s’avoue d’une grande utilité pour prémunir contre la supercherie, mais elle reste à la remorque de ses hypothèses et de ses découvertes, souvent en retard sur d’autres découvertes de son temps.

La science a permis à la société d’effectuer de grands pas en avant et de s’extraire de la superstition et de la fumisterie, mais elle poursuit une approche restrictive qui retarde l’évolution humaine, ce que d’autres études doivent compenser.  Le principal problème de la science, c’est qu’elle dit favoriser le progrès de l’Humanité, alors qu’elle entrave son accomplissement harmonieux et amoureux.  Sans lui trouver un trop large dos, on doit admettre que, par choix délibéré, elle est portée à se développer hors des normes d’un système de valeurs, ce qui l’amène souvent à faire des découvertes qu’elle utilise avec peu de conscience.  En conséquence, il faudrait qu’elle se redéfinisse comme une recherche dans tous les domaines nécessaires ou utiles à l’épanouissement de l’être, en s’investissant autant dans les domaines objectifs que dans les domaines subjectifs.  Cela contribuerait à la transition de l’Humanité du domaine de la connaissance à celui du Savoir.  Ainsi, beaucoup de gens cesseraient de diviser l’indivisible, puisque toutes les disciplines ne sont que les manifestations d’un Principe unique.

En elle-même, la science ne constitue pas un but d’apprentissage, mais un moyen d’évolution.  C’est du moins ce qu’elle devrait être.  En faisant abstraction du Lien subtil qui régit l’Univers, elle évolue hors des valeurs morales, ne se préoccupant guère, la plupart du temps, des conséquences néfastes dont elle devient la cause.  La science divise, morcelle et matérialise, servant de ferment de séparativité.  Elle se fait industrie, dispersion et pollution.  Elle ignore délibérément ce qu’elle ne peut expliquer.  Mais n’y a-t-il d’important que ce qui peut s’expliquer et se vérifier en laboratoire ?  Très soucieuse de produire et de faire produire, elle pense moins à servir.  Née pour engendrer le mieux-être et la connaissance de l’homme, elle est en train de le détruire.

Plus intéressée à étudier les effets qu’à aborder les causes, quand elle ne confond pas les uns avec les autres, elle a développé un enseignement sclérosé qui forme des spécialisations à outrance.  Les scientifiques, largement fermés à ce qui échappe à leur spécialité, ne transmettent plus que ce qui limite à ce qu’ils ont appris.  Ils remplissent les têtes, mais ils ne forment plus les cœurs.  Ils forment des êtres dont le seul objectif est la concurrence matérielle et le confort sous toutes leurs formes.  L’un des vôtres, Rabelais, avait bien raison de dire : Science sans conscience n’est que ruine de l’âme.

Nous n’entendons pas renforcer les préjugés envers la science, mais nous devons reconnaître que sa recherche actuelle aurait besoin d’être désamorcée, parce qu’elle vise la réalisation d’idéaux de puissance au lieu de servir la Loi harmonique de l’Être-Un.  La Terre ne représente pas un champ d’expérimentation scientifique ou de satisfactions purement sensuelles et sensorielles, mais un champ d’exploration de l’Amour dans la joie, la paix, l’ordre et l’harmonie.  La science ne doit plus rester un but, mais devenir un moyen d’apporter une plus grande conscience, une plus grande satisfaction et un plus grand bien-être, en fournissant des solutions évolutives, plutôt que des procédés destructifs.

Combien devrez-vous faire d’erreurs avant de comprendre que le bonheur suprême vient du spirituel, non du matériel, bien que celui–ci puisse le supporter.  La science doit rester au service du développement humain dans ses aspects matériel, psychique et spirituel.  Elle doit contribuer à faire connaître les faits de l’esprit dans la tête et à remplir le cœur d’amour.  Depuis toujours, la science s’est consacrée à l’analyse des mécanismes de l’Univers pour obtenir la compréhension de ses lois physiques et psychiques.  Elle étudie le comportement des choses, les observe avec patience, expérimente, élabore des hypothèses, tente de les vérifier ou de les confirmer.  Mais elle ne considère pas suffisamment, dans les actes, le sens des valeurs, comme elle ne tente pas de remonter à la Cause première.

Ainsi, elle améliore le niveau technique, facteur de confort et de bien-être matériels, mais elle agit souvent comme si elle ne croyait pas à l’âme immortelle, saccageant la conscience.  Elle agit, pour ainsi dire, hors de l’Être.  Elle cherche à expliquer intellectuellement les phénomènes naturels qui ont une influence sur la vie de tous les jours des êtres humains.  Une fois expliqués, elle choisit souvent de chercher à en contrôler les mécanismes et les rouages, sans tenir compte des effets de ses expériences sur le malheur ou le bonheur des Terriens.  Elle devrait équilibrer la civilisation rationaliste et scientifique en la pondérant par l’intuition qui, seule, ouvre les Portes de l’infini spatio-temporel.

La science gagnerait à faire ressortir l’aspect éphémère et fragile du monde, mais elle préfère intervenir sans cadre éthique, limitant son approche à la seule conquête de la matière et à la domination de la Nature.  Elle devrait viser à protéger tous les règnes des contrecoups de son évolution anarchique, qui risque, à tout instant, d’entraîner votre planète dans un abîme d’autodestruction déjà expérimenté dans un lointain passé planétaire.  La science ne peut découvrir ce qui se cache derrière le voile discret de la matière tangible, d’où elle devrait se faire modeste plutôt que triomphante.

La science gagnerait encore à prévenir des pièges du faux bonheur qu’elle peut tendre par ses découvertes.  Elle devrait viser à améliorer les conditions de vie dans le court et le moyen terme.  Elle devrait aider tous les êtres à chercher au bon endroit, soit au plus profond de vous-mêmes, le bonheur solide et durable.  Elle devrait refuser tout ce qui risque d’accentuer les déséquilibres déjà existants.  Elle devrait chercher à réconcilier le rationalisme scientifique et l’intuition évolutive pour contribuer à faire découvrir d’autres dimensions.  La science devrait tout mettre en œuvre pour éviter que croisse l’illusion du bonheur, fondée sur la conquête agressive de la matière, au détriment de l’évolution spirituelle.  Vouloir trouver le bonheur parfait uniquement dans la domestication de la Nature, voilà qui amène l’Humanité à se couper de la Source divine.

Le péché de l’orgueil scientifique, c’est de croire qu’elle peut se passer de Dieu, ce qui est d’autant plus facile quand les religions ne répondent plus aux aspirations de la majorité des êtres humains, trop dogmatiques et sectaires, incapables de s’adapter au monde et à leur époque.  Tant mieux si la science empêche l’abus des crédules, en démystifiant certaines réalités et en décryptant ce que vous considériez autrefois comme des énigmes. Il n’est pas suggéré ici que les savants abandonnent leurs recherches, mais qu’ils se délivrent, en délivrant la collectivité, de la dictature de l’objet d’usage éphémère, en accordant plus de place à l’éclair d’intuition, voyant à ce que les connaissances acquises fassent avancer sainement et sécuritairement votre planète, comblant ses besoins, mais tout en la tirant de ses envoûtements.

Heureusement, en tant que Dieu, je reste la Lumière qui ne se laisse pas enfermer dans un cadre matérialiste, d’où vous pouvez garder espoir dans le destin de la planète et de l’Humanité.  Mais il faut rappeler aux gens qu’ils doivent croire aux bienfaits d’une quête qui va à la fois à l’intérieur et à l’extérieur.  Tout savant, si docte qu’il soit, doit reconnaître son impuissance à faire disparaître la foi en Dieu, bien qu’il puisse faire reculer toujours plus loin les frontières du mystère.  Ainsi, la science devrait-elle, malgré ses limites, ramener à la spiritualité, puisque cette dernière, par l’intuition sur laquelle elle s’appuie, ramène à la science, à un certain niveau, la nourrissant et l’encourageant.  J’ai conçu la science et la spiritualité pour les amener à se compléter.

La science impose sur l’être humain une domination trop rationnelle et cérébrale qui le dispose à se méfier de sa sensibilité, de ses ressentis, de son intuition.  Il est désormais porté à refuser tout ce qui n’est pas concrètement démontré, se souciant de moins en moins de son évolution spirituelle.  Il ne cherche plus qu’une vérité univoque, écrite noir sur blanc, conforme à des critères rigides préétablis, qui limite sa connaissance de lui-même.  La science doit se mettre au service de la vérité plutôt que de la rentabilité et du prestige.

Comme la science n’accepte que ce qu’elle peut se démontrer de façon empirique (vérifiable de façon concrète, tangible et palpable), elle maintient chez l’être humain le désir de voir uniquement ce qu’il veut ou peut voir jusqu’à preuve du contraire.  Elle mène à observer uniquement ce qu’il s’attend à observer ou à négliger de voir ce qu’il ne s’attend pas à voir.

Pourtant, l’expérience a démontré qu’aucune conclusion scientifique n’est éternellement viable.  Tout est envisagé dans le contexte de ce que le chercheur croit déjà comprendre, ce qui fait que l’objet observé est affecté par la croyance de l’observateur.  Le scientifique oublie qu’il faut inclure une observation en double aveugle pour réaliser une erreur de perception.  Tout être cherche l’illusion de l’intérieur de celle-ci, rarement de l’extérieur, émettant des hypothèses plausibles.  La science veut voir pour croire au lieu de croire pour voir, ce qui change toute la donne.  Celui qui sait que sa conclusion constitue une illusion la considère comme telle, même si elle lui paraît réelle, se permettant de l’utiliser telle qu’elle est destinée à l’être : un moyen de faire l’expérience de la Réalité ultime, dans une découverte progressive menée de manière cohérente.

Plongé dans le temps et l’espace, le temps que l’être humain accorde à la science, il ne le détient pas pour l’accorder à l’affermissement de sa sagesse, d’où il grandit dans son savoir, mais s’enfonce dans l’inconscience.  Et c’est précisément le problème de la quête scientifique : elle développe un savoir qui dépasse le degré de conscience requis pour s’en servir sans danger et sans détriments pour la planète et l’humanité.

Dans tous les univers, une science dépourvue de conscience devient fort dangereuse, menant souvent un système à la catastrophe fatale.  À vrai dire, dans les plans matériels, la science ne devrait servir qu’à tirer des évidences de l’application des lois naturelles et des principes cosmiques et qu’à aider l’être humain à s’extraire de l’ordre de la survie pour accéder pleinement à la vie.  Alors, pleinement dégagé des contingences matérielles, il pourrait s’investir utilement dans son rôle fonctionnel et dans son service humanitaire : apprendre à se reconnaître lui-même, à l’intérieur de lui-même, et partager ses découvertes inédites avec ses semblables afin d’assurer l’évolution harmonieuse de la planète, de l’humanité, du Cosmos.

© 2009-2015 Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.

 

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