S’INVENTER, JUSTE POUR SOI, UN NOUVEL ART DE VIVRE…

Dans l’univers de la spiritualité, de plus en plus d’enseignants et de médiums de tout acabit se rendent compte que, surtout depuis le décontenancement et la démotivation qu’a produit chez les chercheurs spirituels, en instance d’éveil, l’apparition de peu de signes concrets de changement, au dernier solstice d’hiver, ils ont du mal a conserver l’intérêt de leurs suivants ou adeptes et, plus encore, d’en recruter de nouveaux.  Ils s’attendaient à ce qu’en un éclair, l’humanité passe, sans transition, de sa présente condition à celle du Paradis terrestre ou du Ciel sur Terre, ce que nous avions pourtant prévenu ne pas pouvoir se compléter avant une quinzaine de générations.meditation-nature   Autrement dit, l’Ascension personnelle reste une alternative imminente plus ou moins plausible, mais, à moins de changements drastique, l’Ascension collective ne s’annonce pas pour demain.

Pour justifier leur incapacité de se retourner sur eux-mêmes et de s’abstenir de jouer un rôle précis auprès de l’humanité, à part celui de rayonner de leur mieux, mais silencieusement, la Lumière spirituelle qu’ils portent, s’ouvrant à d’autres manières de préparer le Monde nouveau, ceux qui sont le plus immédiatement touchés par ces défections, se vouent à tous les saints, cherchant à gauche et à droite une explication qui pourrait leur permettre de maintenir l’espoir de bientôt se retrouver un rôle, voyant ou valorisant, ou de mettre un terme à leurs sourdes appréhensions.  Ils trouvent une maigre compensation dans la pensée qu’il ne s’agit que d’un épisode temporaire, résultant de la transition accélérée d’un plan de conscience à un autre, et qu’ils vont bientôt réintégrer leur mission ancienne ou s’en trouver une nouvelle. Pourtant, conséquence de l’intervention de Michaël, il y a fort à parier qu’ils constateront que les autres enseignants sans mandat divin perdront comme eux de leur notoriété, de leur attraction et de leur crédibilité.

L’une des caractéristiques de l’Ère nouvelle, c’est, dans une rupture plus ou moins nette, l’affranchissement de toutes les conceptions et de tous les paradigmes anciens et l’assomption individuelle de la pleine liberté.  Pour ce qui a trait à la liberté, surtout, celle-ci ne rime en rien avec l’acceptation d’une direction spirituelle extérieure, même pas dans sa notion minimale de dispensation de conseils, et, encore moins, avec une prise en charge du destin personnel par interposition de personne.  Présentement, dans la perspective du Retour à l’Unité, tout en restant fraternel et solidaire, tout être doit assumer intégralement son autonomie et son indépendance, sans la moindre référence à la vérité d’autrui, qui, si lumineuse qu’elle soit, ne peut que le dévoyer dans la mesure qu’elle diffère de la sienne.  Sur cette planète Terre, nul être humain ne peut connaître l’un de ses semblables au point de pouvoir lui recommander une démarche évolutive convenable et, encore moins des techniques présumément utiles ou appropriées.

À d’autres époques, surtout dans des phases de grande noirceur, l’assistance spirituelle de pairs plus avancés pouvait trouver son utilité.  Mais, à l’heure présente, alors que, malgré les apparences contraires, la part du Sentier évolutif à couvrir est aussi réduite, l’évolution personnelle est devenue une affaire strictement personnelle qui ne peut se produire que par l’expression de sa propre vérité.  En effet, la vérité humaine de chacun représente la voie sans cesse changeante qui peut, ultimement, dans la mesure qu’il expérimente par lui-même, le mener à la Vérité unique.  En cela, chacun porte sa propre vérité qui se présente comme le Sentier exclusif et réservé, plus ou moins tortueux, selon son ouverture de conscience, qui ne peut servir que lui-même, donc personne d’autre.  Malgré la qualité de Lumière d’un enseignement spirituel et les affinités d’âme les plus puissantes qu’ils puissent partager, dans la perspective de l’erreur des astronautes, la moindre parcelle de vérité qui sépare un être d’un autre peut le mener à la catastrophe évolutive plutôt qu’à l’accomplissement évolutif.

À vrai dire, en ce moment, dans la prudence et la sagesse, la question que chacun doit se poser est la suivante : comment peut-il parvenir à fusionner avec la Vérité ou à réintégrer l’Unité s’il emprunte un sentier qui, dans la mesure où il ne correspond pas à son unicité, ne lui est pas vraiment compréhensible, ne lui est pas complètement appréhendable, restant d’autant plus difficile à intégrer?  En outre, pourquoi Dieu aurait-il repris les rênes du système solaire et de la planète Terre si c’est encore pour se faire représenter par des intermédiaires de différente qualité.  La Voie la plus directe n’est-elle pas celle qui mène de chacun à l’Absolu par son Centre divin personnel?

Le temps est révolu de laisser un autre, si sage qu’il soit ou semble, dire à un autre ce qui est bon et juste pour lui, ce dont il a besoin et la manière de s’y prendre pour faire son salut, soit illuminer son être.  Chacun doit lâcher prise à ce qui provient de l’extérieur qui réfléchit, en le faisant dévier et en le déformant, l’Essences des choses.  L’enseignement extérieur fait appel à la raison qui ne peut en rien produire l’Initiation.  Par son intellect, un être peut trouver dans les explications d’autrui un certain degré de compréhension intellectuelle, dans la mesure qu’il échappe aux jugements et à l’interprétation.  Alors, il en retient des croyances, qui s’accumulent et encombrent le cerveau, pouvant faire une belle tête, mais qui ne peuvent en rien la conscience, par la voie du cœur.  Mais, à ce qu’il semble, la croyance n’a rien à voir avec la certitude qui ne peut être atteinte que par un contact direct avec la Vérité à l’intérieur de soi-même.

Il y a un bon nombre d’années, au nom de l’Absolu, qui a repris les rênes  de la planète, Michaël, un archange solaire et le plus grand Messager divin, auxiliaire de Metatron, a fait savoir aux Instructeurs incarnés du monde qu’ils devaient mettre un terme à leur enseignement public dans la confiance que Dieu était capable de parvenir lui-même à ses fins d’Initiation parfaite de l’humanité.  Autant nul être n’est légitimé de tuer les présumés hérétiques au nom du Dieu qu’il révère, autant nul être n’est plus légitimé de se substituer à lui dans sa volonté de contribuer à établir son règne.  Dieu, qui ne procède pas à la manière des hommes, et ce qui échappe à leur entendement, peut porter lui-même, et seul, son Divin Projet à terme, celui d’Élever tous les êtres incarnés pour les ramener, de gré ou de force, dans la Conscience de l’Unité au moment opportun.

Les plus sages se sont immédiatement soumis à cette injonction et ils se sont repliés sur leur propre expérience évolutive pour pousser plus loin leur propre compréhension de la vie.  Libérés du fardeau d’exprimer de la compassion et de faire la courte échelle, au moyen de leurs énergies, aux êtres en affinités moins éveillés à leur Réalité originelle, ils pouvaient enfin se consacrer entièrement à leur propre expansion, tout être incarné signalant, par son propre passage sur Terre, à part les Avatars, qu’il lui restait une part du Sentier évolutif à couvrir avant de fusionner dans l’Unité.

En revanche, dans une incompréhension complète de la nouvelle dynamique évolutive, d’autres ont résisté à l’appel, autant par confusion que par entêtement, la qualifiant de mensongère et de trompeuse, car, en raison de leur grand ego ou de leur forte personnalité, ils ne pouvaient concevoir d’être sevrés d’une mission auprès d’autrui ou d’être privés d’une source de revenus plus ou moins intéressante, ne se connaissant pas d’autres compétences pouvant leur permettre d’assurer leur subsistance.  En outre, dès lors, une myriade de «channels» réels ou fallacieux a surgi pour occuper la place que les Instructeurs les plus conséquents et cohérents, assez nombreux, avaient laissée vacante en acceptant de se soumettre au Décret divin.

En raison de la transmission d’une erreur atavique, un bon nombre des chercheurs spirituels avait développé la conviction que Michaël, l’archange présentement le plus actif dans le dévoilement de la Conscience christique, qui produit l’Ascension et ramène à la Maison du Père-Mère, tranchait les faux liens de l’Illusion et mettait en déroute les Forces obscures, dans sa mission de libérer le Sentier évolutif en chevauchant en tête de ses Milibanc-sous-arbreces célestes et en brandissant son Épée de Lumière invincible.  Ce concept archaïque fautif provient d’une confusion avec un autre ange de Lumière, le Régent martial de la Causalité ou du Karma, aussi appelé le Régent de l’Armée de Dieu, qui est mu par le Rayon de la Rigueur divine.  Bien que depuis quelques années, Michaël ait demandé qu’on ne représente plus jamais en tenue de Guerrier brandissant Excalibur, mais sous les traits d’un Auxiliaire divin serein, lumineux et déterminé à faire triompher la Vérité de l’Esprit de Vie, la plupart des présumés instructeurs incarnés de l’humanité continuent de présenter cette sublime Entité céleste sous les anciens traits d’un chevalier en armes, monté à cheval, neutralisant le Dragon maléfique.

Et pour cause puisque, pour ouvrir la Voie à la Lumière, Michaël procède bien autrement, à savoir qu’il entoure progressivement un être réfractaire au Projet divin de son énergie, à la manière d’une sphère qui s’enfle constamment et qui finit par l’isoler des êtres auxquels il peut nuire, ce qui peut aller jusqu’à les couper entièrement d’eux, tant qu’il ne parvient pas à saisir le message de s’occuper de ses affaires et de mettre un terme à ses fausses croyances relatives à l’expérience évolutive de l’humanité et à sa domination consciente ou inconsciente sur autrui parce qu’il se sent ou se croit toujours mandaté d’instruire le monde, ce qui lui est faussement confirmé par des entités subtiles peu soucieuses de la Vérité et de son salut personnel.

Il s’agit bien sûr des entités qui, en doublons des membres de la Hiérarchie divine, se sont attribués faussement le titre des Émissaires authentiques de la Source suprême et qui, dans les plans inférieurs de la Conscience cosmique, sous leurs aspects les plus lumineux, continuent de produire des ravages parmi les chercheurs spirituels, dans une volonté de les séduire et de les dévoyer sans qu’ils s’en rendent compte.  Plus immédiatement accessibles, dans leur sphère tampon, pour avoir établi des murs entre le plan terrestre et les plans spirituels élevés, ils parviennent facilement à revêtir des apparences et à méduser les médiums et les «channels».

Car ils ne savent que trop bien que, s’ils parviennent à tromper et à détourner les êtres incarnés les plus lumineux, ces vieilles âmes, qui ne savent pas toujours discerner une croyance d’une certitude ou qui ne pensent pas à valider les messages qu’ils captent en se référant à d’autres sources spirituelle, ils vont pouvoir grandement nuire à l’humanité entière.  Incidemment, jusqu’à récemment, ces vieilles âmes qui avaient été mandatées de maintenir sur Terre un minimum de Lumière divine et d’amener une nouvelle fréquence vibratoire sur la planète afin d’enclencher la  Fin d’un Temps et de l’apparition d’un Nouveau Temps sans temps ou d’un Nouveau Monde, porteur du potentiel d’ascension personnelle et collective. Autrement dit, des borgnes incarnés, ils pourraient faire des rois guidant les aveugles, en état de faiblesse et de mentalité grégaire, vers le précipice ou l’Abîme, compliquant d’autant le déploiement de l’Ère nouvelle.

En ce moment, nul ne peut prendre conscience de la Réalité du Nouveau Monde, qui est déjà là, sans se départir des ses antiques mythologies, de ses croyances approximatives ou définitivement erratiques, de ses liens avec le passé, de ses attachements collants, de ses émotions négatives, des vieux paradigmes.  En cela, même l’être humain le plus évolué se trouve assez de pain sur la planche pour, se libérant de toute mission et de toute intervention dans la vie d’autrui, veiller exclusivement à ses propres affaires.  Et, par la loi d’Attraction, qui enclenche la Causalité, mesure la Justice divine ou éveille la Providence universelle, il pourrait payer cher le fait de ne pas tenir compte de cet Ordre divin!  Or ce Décret divin, déjà promulgué depuis quelques décennies, impose de s’occuper des ses propres affaires et de laisser autrui faire de même, soit de vivre et de laisser vivre, dépourvu de toute attente, de tout jugement, de toute velléité d’interférer dans la vie d’autrui.

Le plus grand problème évolutif de l’humanité consiste dans le fait que trop de ses membres continuent à se projeter à outrance à l’extérieur d’eux-mêmes, négligeant de s’intérioriser pour découvrir en eux ce qu’ils cherchent avec autant d‘acharnement à l’extérieur d’eux.  Ainsi, profitant des facultés développées des êtres plus lumineux, ils gardent les leurs dans un état d’inertie.  Le Maître de la Vie ne va quand même pas permettre que des inconséquents, qui se pensent illuminés, mais ne veulent rien comprendre, continuent de cultiver chez leurs adeptes cette aberration qui contribue à les densifier et à les enfoncer dans la dualité quand, dans une inversion complète du cours du temps, la dynamique évolutive a pris une autre tangente.

Ce principe nouveau n’interdit à personne de présenter publiquement ses «compétences spirituelles», par exemple en produisant des écrits dans des blogs ou sur des réseaux sociaux, en présentant son Savoir sur un site, en offrant des textes dans des journaux, en publiant des livres ou des enregistrements visuels ou sonores.  Mais il ne peut pas en faire la promotion, à savoir qu’il ne peut plus faire de sollicitation directe auprès d’autrui.  Ainsi, il ne peut plus monter et organiser lui-même des cours et en faire la promotion sans que les gens le lui demandent explicitement.  Encore qu’il doive détenir, dans la perspective spirituelle du bien commun, le discernement lui permettant de comprendre qu’il peut légitimement et licitement répondre à une telle invitation.  Il n’est pas approprié de répondre à n’importe quelle demande, surtout si elle devait contribuer à cultiver la léthargie, la dépendance ou l’irresponsabilité.  Depuis quelques années, dans l’invisible, chacun est dûment accompagné dans sa propre démarche personnelle d’Ascension.  Ces entités, missionnées par l’Absolu, n’ont pas besoin d’interprètes humains qui, malgré leur avancement ou leur expansion, pourraient devenir malencontreusement des traîtres en relayant mal les informations qu’ils diffusent à l’intérieur de chacun ou en exposant autrui à les interpréter à son détriment.

Quand comprendra-t-on que la nouvelle mission de chacun consiste exclusivement à trouver plus d’être pour lui-même, en évitant de penser qu’il aurait pu avoir été oublié des instances spirituelles authentiques, et, du coup, de laisser rayonner ce qu’il devient.  Il doit se charger de transmuter dans l’immédiat les expériences qui lui sont personnellement proposées et qui servent à compléter sa propre purification, afin de dissoudre le voile d’Illusion, d’affermir sa vision spirituelle et de migrer dans une autre dimension.  Il reste à chacun bien des leçons dont il doit compléter l’apprentissage.  Même qu’il devrait comprendre que s’il n’a pas transité consciemment dans le Monde nouveau, dont toutes les portes ont été ouvertes, c’est qu’il gagnerait à consacrer tout son temps et ses énergies à corriger ce paradoxe d’un être qui se croit accompli et en mesure d’aider autrui, mais qui ne sait pas comment s’aider lui-même.  C’est la vieille histoire du cordonnier mal chaussé!

Certains «channels» opinent que la phase d’apparente stagnation actuelle n’est que transitoire et que, bientôt, la majorité des êtres incarnés suffisamment avancés vont se trouver une nouvelle mission terrestre.  Déjà, répètent-ils, ils sont appelés à aider leurs semblables, encore endormis, à se réveiller et à reconnaître leur véritable nature d’Êtres divins parfaits, dotés d’un pouvoir et d’une splendeur infinie, ce qui leur confère des facultés créatrices illimitées qu’ils ne se connaissent pas ethomme-sentier-nature qui ne demandent qu’à être redécouvertes et déployées, autant pour leur propre plaisir que pour la joie de Dieu et de toute Sa création.

Sauf qu’ils auraient tort de comprendre que cela les appelle à transgresser le Décret divin d’Innocuité ou de la Non-intervention et de se présenter aux autres comme des enseignants de la métaphysique et de la spiritualité, qu’ils se déguisent en instructeurs de toutes sortes, jusqu’aux mentors et aux «coachs» de vie.  Un être lumineux accomplit davantage auprès de ses semblables par sa manière de vivre amoureuse, mais humble et silencieuse, que par tous les mots qu’il peut tenter d’exprimer, qui atteignent d’abord l’intellect qui, par un réflexe atavique induit immédiatement un filtre entre un être et sa conscience profonde.  Le temps des Maîtres extérieurs est révolu;  chacun est appelé à se révéler comme son seul et unique Maître.  En cela, à leur courte honte, après une apparente réussite, Michaël va continuer de se charger, au nom de l’expansion de la Conscience christique, de neutraliser ceux qui se croiraient les exceptions à la règle en amenant leurs affaires à décliner et leurs peurs, avec leur cortège d’angoisse, à augmenter.

De toute manière, déjà, chacun commence à se rappeler ce qu’il a toujours su, qu’il porte en lui, de sorte que les sources extérieures perdent rapidement de leur attrait.

© 2013-15, Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.   

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