CHACUN GAGNE À SAVOIR GARDER SON CALME…

   Garder son calme, rester serein, se montrer zen…

   Celui qui s’énerve entre dans un état négatif et il ajoute inutilement de l’ombre, épaississant le voile d’Illusion,  à une situation déjà compliquée.  Par là, on devrait comprendre que le calme et le sang-froid servent mieux un être du fait que, évitant l’escalade des émotions, il permet de garder la lucidité d’esprit et d’intervenir avec plus d’efficacité.  On dira qu’il est facile  garder-son-calmede lancer un appel au calme pour celui qui ne vit pas une situation difficile ou dangereuse, mais que c’est une toute autre paire de manches pour celui qui fait l’expérience de circonstances dramatique.  À ce moment, la question est de savoir si cet état plus ou moins passager comporte des avantages ou s’il se justifie.  Car nul ne peut gagner de la perte de maîtrise d’une situation.

   Pour celui qui comprend bien la vie, il n’y a jamais de raison de perdre son calme.  C’est précisément ce manque de compréhension qui peut amener une situation à vraiment tourner mal parce que la négligence ou la peur peuvent s’installer et porter à des actes irrationnels.

   Pour celui qui reconnaît l’existence de Dieu, dont la Perfection ne peut être soutenue que par des lois rigoureuses et intangibles qui excluent le hasard, tout ce qui arrive, même la mort, sert une fin supérieure dans l’Ordre du Plan divin et se produit au meilleur endroit , au meilleur moment, dans les meilleures conditions.  En effet, si Dieu existe, comme il est immuable et impassible, invincible dans sa Volonté suprême, tout se déroule dans l’ordre, ce qui, déjà, devrait inviter au maintien du calme physique et de la tranquillité psychique, issus de la sérénité spirituelle.  Chacun peut en arriver à garder son calme par la pensée que c’est uniquement dans une confiance entière en la vie qu’il peut compter sur la réalisation de ses désirs, de ses besoins et de ses aspirations.

   Du reste, celui qui a choisi d’évoluer le plus consciemment possible, qui vit dans l’amour et la pureté d’intention, qui se confie à l’Absolu et qui veille à toujours faire ce qui s’impose dans le moment présent, ne devrait avoir rien à craindre puisqu’il pourrait que vivre dans la synchronicité du Plan divin.  De ce fait, celui qui trouve des raisons de s’énerver dans ce qui lui arrive ne doit pas trop s’occuper de ses affaires et bien le faire, vivre et laisser vivre.  Pour le reste, il n’a jamais à s’énerver pour ce qui arrive à autrui puisque ce qui se produit dans la vie d’un autre déborde son univers et échappe à sa responsabilité.

   L’importance du calme, c’est que, procédant de la paix intérieure, il engendre irrésistiblement l’avènement de circonstances en conformité avec ses choix conscients et inconscients.  Dès lors, il n’y a que la part d’impondérable qui résulte de l’inconscient qui peut amener à craindre quoi que ce soit, ce qui suggère d’apprendre à vivre de manière plus consciente et d’en faire une priorité de vie.  En effet, la confiance qu’un être témoigne à l’endroit de ses forces intérieures, émanées de Dieu, les éveille et les active sans cesse davantage, les fortifie, lui fournissant toutes les raisons de se montrer toujours plus calme et confiant.  Elle lui assure l’aptitude d’affronter des défis toujours plus grands et compliqués dans la débrouillardise et avec compétence.

   Si on y pense bien, l’inquiétude, source de tension, de nervosité et d’angoisse, ne mènent à rien.  Au sens propre du terme, aucun être incarné ne détient le Pouvoir, il est plutôt habité par celui-ci, qui ne peut le servir que dans la mesure de son union à son Centre divin et de la soumission à sa Volonté sainte.  Autrement dit, le Pouvoir trouve en chacun un canal d’autant plus efficace qu’un être vit en union avec l’Absolu.  Et ce n’est qu’en le détenant pour lui-même qu’il peut permettre qu’il rayonne vers autrui, se diffusant vers eux.

   Le Pouvoir divin habite un être à chaque instant puisqu’il est omniprésent et omniagent, en plus d’être infiniment sage et intelligent.  Pour trouver le calme, il suffit de s’abandonner à lui en toute confiance en se rappelant d’où il procède : de la Source unique et parfaite qui peut l’exprimer dans l’instant selon la demande qui est faite.

   Un jour d’hiver et de grand froid, alors que j’étais journaliste et que je devais me hâter pour passer de la couverture d’un événement à un autre, à des endroits assez distants, mais qui se déroulaient dans un bref délai, je roulais en voiture à l’entrée de ma ville de résidence sur un boulevard enneigé.  Lorsque je parvins au premier feu de circulation qui m’indiquait que j’entrais dans un secteur plus urbain et animé, je dus faire le constat, au dernier moment qu’une borne fontaine venait d’éclater, dont l’eau se déversait comme un geyser sur la voie devant moi, liquide qui, en raison du froid sibérien, gelait presque instantanément, avec les conséquences prévisibles pour les voitures en circulation.  En raison de la circulation dense, déjà quelques voitures virevoltantes, que les conducteurs ne parvenaient pas à freiner, se tamponnaient devant moi en tous sens, s’encastrant les unes dans les autres.  Or, je suivais de si près que je ne pouvais humainement éviter l’échéance fatale d’entrer dans le carambolage, avec le risque de démolir ma voiture et, peut-être, de me retrouver gravement blessé.

   Mais tel n’était pas mon destin puisque ma première pensée fut de lancer un appel à mon Centre divin.  Et, instantanément, un véritable prodige se produisit.  Sur ce boulevard à trois voies, avant même de percuter la voiture qui me précédait, qui venait d’en percuter une autre et de s’immobiliser, ma voiture glissa gentiment  vers la première voie, du côté du bord de la route, fit un tour sur elle-même et se retrouva à un angle de quatre-vingt dix degrés, le nez dans la congère en bordure de la voie, me laissant aussi indemne que ma voiture était intacte.  Un peu ébranlé, je me redressai et je levai les yeux pour constater ma fâcheuse position, à savoir que j’étais pris dans l’énorme banc de neige et que n’importe quelle autre voiture qui venait derrière pouvait, dans une glissade, me rentrer dedans.

   Du coup, sans perdre mon calme, je me mis tout de même à maugréer et, m’adressant à mon Centre divin, je lui rappelai approximativement : «Mais ce n’est pas ce à quoi je m’attendais de ta part.  Maintenant, je ne suis pas plus avancé.  Je dois bien admettre que je suis sain et sauf et que ma voiture n’a aucun dommage, mais me voilà empêtré dans cette neige, d’où je vais sûrement rater ma convocation journalistique.  Et c’est sans compter les dangers que je cours dans la présente position et les dépenses de dépannage que je vais devoir affronter, alors que tu sais bien que, pour le moment, je ne suis par trop argenté.»  Évidemment, ce monologue intime se passa à la vitesse de l’éclair.

   Puis, dans un effort pour accuser le coup et retrouver mon harmonie, je fermai les yeux et je m’appuyai un moment contre le volant de la voiture.  Me redressant de nouveau, j’ouvris les yeux pour constater que je ne me trouvais plus prisonnier de la neige, mais dans une entrée de cour, en l’occurrence, celle de l’une des stations de télévision locale, parfaitement déblayée, à quelques mètres de mon ancienne position, tout près du feu de circulation, protégé par l’empilement des voitures accidentées.  Alors, pendant que, plus loin derrière, les autres voitures qui s’amenaient continuaient de s’encastrer en douceur sur deux voies, dans un élégant dérapage, comme la glace vive peut en produire, je n’eux qu’à reculer, à me faufiler jusqu’au feu de circulation, qui avait passé au vert, en roulant un peu sur la chaîne du trottoir, pour filer à mon lieu de travail.  Inutile de vous dire que, ma stupéfaction passée, je me suis confondu en moult expressions de gratitude.

   En passant, je crois savoir que, dans ma ferveur de néophyte, j’avais attiré cet incident par une demande plus ou moins précise, mais assez intense, de constater de visu que les principes que le Maître spirituel que je venais de rencontrer — mais dont je me méfiais, à cause de mon scepticisme d’intellectuel, pour éviter d’être abusé — correctement appliqués, donnaient les résultats spirituels spécifiés.

   Dans la conception des gens ordinaires, il n’est pas facile de garder son calme quand tout s’agite autour d’eux et que, tout commençant à s’agiter aussi en eux, apparemment, ils auraient toutes les bonnes raisons de s’énerver et de paniquer.  Il n’en reste pas moins, ce qu’un être en phase d’éveil peut comprendre, que tout se produit dans la seule intention constructive d’amener à effectuer un retour sur soi, pour un examen de conscience, soit pour appeler à pousser plus loin sa quête dans une direction, si l’événement est positif et agréable, ou à changer de direction, si l’événement est négatif et désagréable.

   En effet, dans le Système divin, rien n’arrive pour punir, tout exprime le retour des pensées, paroles, sentiments et actes qu’on entretient ou répète, de manière plus ou moins consciente, afin d’amener à confirmer et maintenir ses choix ou à les infirmer et à les changer.  En cela, seul l’entêtement à ne pas comprendre ou à vivre dans le déni ou la résistance au changement peut mener à une catastrophe ou au chaos, et, encore, après plusieurs signes prémonitoires, visibles et invisibles.rester-zen-garder-calme

   Ainsi, qu’un être accuse un échec ou un revers, qu’il se tire à peine d’une prise de bec, qu’il vienne d’essuyer une crise de nerfs de son enfant, qu’il soit pris dans un embouteillage, qu’il se relève d’une chute inattendue, qu’il ait acheté un produit défectueux, qu’il ait été mal servi dans un commerce, qu’il subisse le choc d’une nouvelle atterrante, il ne trouvera pas la solution dans la propension à en ajouter à son dilemme par l’énervement.  Il vaudrait mieux pour lui respirer à fond, se recentrer et faire appel à son Pouvoir intérieur, qui n’émane pas de son ego, mais de son Centre divin.  Nul ne gagne à réagir au quart de tour, il vaut beaucoup mieux choisir de prendre un moment de recul afin de situer l’expérience dans la juste perspective de l’apprentissage continu de tout être en incarnation.

   Car, ce qu’il faut comprendre, c’est que toute situation d’urgence résulte d’une incurie, notamment du manque d’écoute de son intuition ou d’observation des signes qui se produisent dans sa vie personnelle.  On va toujours trop vite, apparemment trop pressé…  À quoi sert de se presser et de s’énerver quand on peut remédier à  la situation en partant ou en s’y prenant à temps, car on a toujours le temps de bien faire les choses.  Du reste, si chacun s’occupait toujours de ce que le moment présent lui propose, plutôt que de l’horaire d’un agenda, soit de planifications à plus ou moins long terme, qui le font vivre en marge de la synchronicité, il se retrouverait rarement dans des situations d’urgence engendrées par des incidents mineurs ou des accidents majeurs, il vivrait, au contraire, constamment dans la joie sereine.

© 2013-15, Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.

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