SAVOIR PRENDRE SA PLACE AU SOLEIL ET BIEN OCCUPER TOUT SON TERRITOIRE

Dans le passé, les Phares de Lumière, des personnes sensibles, généreuses et empathiques, ont pris l’habitude de se soucier exagérément du sort d’autrui, ce qui les a amenés, en présence des autres, à se réduire, soit à vivre en marge d’autrui, à se dévouer au point de s’oublier, d’occuper peu d’espace et de s’accorder le moins de visibilité possible.  Cela leur a permis de développer la conscience de l’observateur qui permet de saisir psychiquement ce que tous les gens qui les entourent ressentent, mais, dans leur lâcher prise et leur effacement, ils ont laissé les autres envahir une part de leur champ magnétique ou de leur territoire subtil, ce que, avec le temps, les envahisseurs en sont venus à considérer comme un droit, alors qu’ils s’étaient plutôt lancés dans leur territoire-chat exploitation de différentes manières, se démontrant parfois impérieux.

Souvent, ils agissaient ainsi guidés par une compassion et une quête de salut mal comprises, qui les amenait à donner plus qu’ils ne recevaient et à accorder à autrui plus d’espace qu’ils n’en prenaient, parfois au péril de leur harmonie, de leur équilibre ou de leur vie, alors que l’Absolu n’a jamais appelé le moindre être à céder du terrain au point d’abdiquer une part de sa liberté, d’accorder la première place à un autre ou d’en venir à croire qu’il devait rendre des comptes à une autre instance que sa propre conscience.

De toute évidence, nul être incarné, si avancé spirituellement qu’il soit ou se croie, ne peut en venir à connaître le Bonheur et la Plénitude à moins de prendre sa place et d’occuper entièrement son territoire personnel, autant de façon spatio-temporelle que multidimensionnelle.  Aussi importe-t-il qu’il vérifie si, par incompréhension et par incomplétude, ce qui l’aurait amené à développer des attachements aussi faux qu’excessifs, il n’en aurait pas cédé une plus ou moins large part, à son su ou à son insu.  Car nul ne parviendra à se réaliser dans sa globalité sans récupérer tout ce qui lui appartient à tous égards et qu’il lui revient de gérer de manière amoureuse et responsable.  En cela, chez tout être incarné, l’expérience de l’amour commence toujours par l’amour de lui-même, puisqu’il ne peut jamais partager ce qu’il ne connaît pas, à défaut de le porter, soit d’en avoir fait l’expérience.

En principe, la récupération du territoire personnel ne devrait jamais s’exercer dans la paix, la joie et la sérénité, jamais dans la confrontation et la lutte.  C’est ce qui rend la tâche infiniment difficile, car il n’est pas facile pour un être qui a toujours cédé son pouvoir, soit en prenant la fuite, en s’éclipsant, en se retirant à l’écart, pour éviter de faire des vagues, parce qu’on lui avait appris que c’était la manière charitable de procéder dans une société où chacun gagne à maintenir l’ordre, la stabilité et la paix et à servir le bien commun.

Surtout qu’il s’était fait dire, grave erreur, que le bien commun prévaut sur le bien individuel, détient une priorité ou une préséance sur lui, alors que les deux doivent simplement s’harmoniser.  Autrement dit, il est faut qu’un individu doive abdiquer un droit légitime au profit d’une communauté, les deux parties devant plutôt dialoguer pour trouver un terrain d’entente qui respecte à la fois le bien individuel et le bien commun, soit qui amène les deux partis à y trouver leur profit.

Or, question d’intégrité et de transparence, dans la vie d’un être évolutif, rien n’importe autant que de déplacer tout l’air qu’il faut, lorsqu’il s’agit de récupérer une part de son territoire ou de l’occuper entièrement et d’affirmer ses droits face à des spoliateurs ou des envieux, afin que les autres sachent de quel bois il se chauffe et où il établit ses limites du moment.

Mais comment y arriver sans dépasser la mesure quand on n’y a jamais veillé?  Soit que l’être habitué à la soumission ou à la démission soit obligé de s’imposer une charge émotive puissante, dans sa tentative d’impressionner suffisamment les autres pour les amener à se retirer, soit qu’il s’affirme avec si peu de conviction que les autres le tourneront par la suite au ridicule, à sa courte honte ou à sa plus grande culpabilité, et tenteront de profiter de sa confusion intime pour l’exploiter davantage.  Surtout que la peur du rejet et de la perte de l’estime d’autrui habitent si fort certains êtres qu’ils ne parviennent pas à comprendre que, s’ils éliminent de leur univers des réalités qui les diminuent, ils ne peuvent, en retour, qu’attirer des réalités plus satisfaisantes, parce que mieux adaptées à leurs attentes et à leurs aspirations.

Comme le dit sagement un proverbe : «Un de perdu, dix de retrouvés».  Il exprime ainsi la loi du décuplement ou de la multiplication par dix de toute pensée sincère et amoureuse, bien ressentie, émise dans la pureté d’intention, le désir d’expansion personnelle, dans le respect du bien commun.  Mais, pour celui qui ne s’est jamais affirmé, ces beaux principes restent plus théoriques que crédibles, par manque de preuve concrète.  Ou, s’iprendre-sa-placel y croit, il dira que cela peut fonctionner pour les autres, mais sûrement pas pour lui.

Dans ce contexte, on comprendra que celui qui s’affirme dans la conviction qu’il ne détient peut-être pas toute la légitimité d’intervenir ou dans la crainte d’un possible échec ne peut que s’attirer le contraire de son intention de déloger des imposteurs de son univers, soit ce qui correspond à la vibration la plus puissante qui l’habite, la peur, le manque de confiance en lui, le manque d’estime personnel, la peur de l’échec.  Ainsi, après son intervention, la réaction négative, peut-être violente, des personnes impliquées dans son affirmation risque de le rebuter pour longtemps de toute récidive d’affirmation de ses droits.

En pareil cas, il ne lui reste que l’alternative de planifier soigneusement sa démarche, en lien avec son Centre intime, attendant le signal de l’heure propice d’agir ou, s’il est suffisamment dégoûté de son état de repli ou d’enfermement, celle de passer fermement et résolument à l’attaque, quoi qu’il arrive, mais déterminé à faire céder les abuseurs et de récupérer une nouvelle part de son territoire, au risque de s’attirer dans l’immédiat des contrecoups émotionnels auquel il apprendra à se faire, avec le temps.  C’est un fait que, dans certains cas, un être faible, bonasse, effacé ou timoré doit apprendre à intervenir de manière excessive, pour en arriver un jour à agir dans la mesure du juste milieu, mais s’il intervient dans la conscience de ses droits de manière amoureuse, pur d’intention, il devrait s’en remettre assez rapidement, les forces de l’Univers s’alliant à lui pour le soutenir.  Il pourra y perdre de présumés amis, mais il y gagnera des amis véritables, remplis de sincérité et de loyauté.

Ainsi, chez un être, l’effort d’occuper son territoire légitime doit-il éviter d’amener à s’imposer arbitrairement et fougueusement aux autres, au point de les blesser et, peut-être, d’empiéter sur leur territoire à son tour, mais veiller simplement à l’occupation de tout son espace personnel, ce qui n’enlève rien à personne, même si cela devait en déloger certains, les forcer à céder un terrain qui ne leur appartient pas, mais qu’il a choisi d’occuper, pour agrandir indument son territoire, à défaut que le propriétaire le fasse.  Ainsi, la récupération du territoire personnel ne pourrait passer par la lutte et la revendication sans attirer la compensation éthique correspondante.

Toutefois, un jour ou l’autre, celui qui veut établir la maîtrise totale dans son univers n’a pas d’autre choix que d’exiger tout ce qui lui appartient ou lui revient et de prendre tous les moyens licites et légitimes pour y arriver. En cela, la meilleure méthode consiste, non à revendiquer physiquement les parts de son territoire qui échappent encore à sa régence, mais, dans un état d’Unité avec son Centre divin, à se rendre présent de tout son être à tout son espace personnel (autant dans le spatiotemporel que dans le multidimensionnel), afin que, comme une bulle, vibrant sur sa propre fréquence, qui ne peut jamais interférer avec aucune autre, il puisse prendre une expansion infinie.  En cela, nul ne doit redouter d’assigner une limite à qui que ce soit dans la récupération de son territoire personnel.  Nul n’est appelé qu’à s’incliner devant lui-même, puisque même l’Absolu, éternellement impassible et plein de lui-même, ne l’exige pas pour lui de sa part.

Le Phare de Lumière devrait comprendre que, sur cette Terre, par rapport aux gens endormis qu’il veille à aider, il fait bande à part depuis sa naissance, malgré ce qu’il peut vivre et croire.  Jamais personne, dans son entourage, ne le percevra à sa juste valeur, à moins qu’il s’agisse d’un membre de sa Famille spirituelle ou de l’un de ces endormis qui, dans son éveil, ne se soit élevé à son degré de conscience.  Il faut rappeler que la planète accueille en incarnation deux catégories d’êtres : une majorité d’endormis, que les Forces de l’Ombre ont établis dans état d’hypnose et de soumission qui, à titre de résidents officiels de cette planète, couraient à la ruine et à la disparition, que des Initiés voilés, des Semences d’étoile incarnées, sont venus aider pour répondre à l’appel d’une humanitprendre-sa-place2é en état de panique, au point d’avoir immobilisé et inversé le Temps, et d’une planète qui voulait s’éviter le sort d’autres astres que ce type d’humains évolutifs avaient foulés et exploités jusqu’à les désertifier ou à les détruire.

Et, s’il se croit entouré d’êtres humains compatibles et complémentaires en grande affinité avec lui, c’est qu’il se leurre à partir du fait que, avec le temps, il s’est habitué au traitement un peu exceptionnel, généralement suspicieux et réfractaire, qu’on a toujours accordé à ce marginal.  Et il ne tiendra qu’au fait qu’il exprime sans masque et sans fard la Lumière qu’il porte, qu’il peut avoir tamisée à leur intention, pour réaliser la vérité du présent propos, car il pourrait alors être déserté ou repoussé par des gens desquels il ne s’attendrait pas à cette réaction.  Alors, autant pour lui dissiper au plus tôt de ses illusions, par rapport à ses relations, dans la nécessité qui s’impose à lui d’agir en pionnier qui peut déranger, chargé qu’il est de contribuer à enfanter une Ère nouvelle, et d’assumer son destin dans l’autonomie et l’indépendance, tout en restant fraternel et solidaire, ce qui implique d’indisposer des êtres qui aiment la routine, le confort et le bien-être du statu quo.

© 2014-15, Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.

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