L’INTÉGRITÉ

«Car l’Éternel Dieu est un soleil et un bouclier, l’Éternel donne la grâce et la gloire, Il ne refuse aucun bien à ceux qui marchent dans l’intégrité.» (Bible, Psaume 84, 12).  Mais qu’est-ce donc que l’intégrité, cette vertu peu mise en valeur de nos jours, même décriée comme un acte de faiblesse? 

L’intégrité désigne l’état d’une chose qui est demeurée intacte ou d’une personne d’une probité absolue.  C’est la qualité de celui qui est authentique, vrai, honnête, loyal, responsable et fiable.  C’est l’état de grande vertu par lequel un être affiche une conduite irréprochable, une conduite qui concorde avec les principes de vie les plus élevés, dans le vécu de sa vérité.  Cet être assume totalement les faits et les acintégritétes sans chercher à en dissimuler l’existence ou à en diminuer une partie.

L’intégrité représente le troisième pilier de la Conscience du chercheur qui compte atteindre l’Illimité.    C’est la qualité de l’être sincère et constant dont les mots et les actes s’accordent.  Cette qualité signifie que, en conscience, il ne peut fonctionner d’une façon avec un être, mais d’une autre façon avec un autre.  Un être ne peut pas se comporter de façon différente selon les relations qu’il entretient ou selon le degré d’amour qu’il y met.  Ainsi, il ne peut se montrer différent avec un compagnon de vie qu’avec un autre être ou différent avec un autre être qu’avec son compagnon de vie.  L’intégrité nécessite la réunification de sa conscience au sein de ces différentes limitations afin de lui permettre de se manifester au sein de l’Illimité.

L’intégrité amène à êtres soi-même en dépassant la volonté de présenter une image, de défendre une perception, de chercher à plaire aux autres.  C’est la qualité de celui qui se présente sans masque, qui est conforme à ce qu’il est réellement.  L’intégrité bâtit progressivement la confiance, elle engendre la crédibilité, devenant le gage d’une réputation solide par laquelle un être facilité d’adoption de critères élevés autour de lui.  Ainsi, en termes simples, l’intégrité ne consiste en rien d’autre que de suivre son cœur.  Pour un être loyal avec lui-même, cela consiste à se poser les bonnes questions, par exemple à se demander ce qu’il veut vraiment faire et ce qu’il veut laisser de côté.

En raison de la transparence qu’il implique, le comportement intègre permet à autrui de savoir parfaitement à quoi s’attendre de la part d’un autre.  Il est immédiatement définissable, compréhensible, prévisible autant pour lui que pour les autres, ce qui est très rassurant.  Il est cohérent, il reste à l’écoute de son être profond, quelles qu’en soient les conséquences.  Il est ce qu’il est au lieu de chercher à faire, soit de modifier quelque chose en lui, pour mieux paraître.

Parfois, dans un élan de compréhension ou de compassion, un être veut faire quelque chose pour les autres, il veut vraiment le faire parce qu’il y trouve son intérêt, même si les résultats ne se démontrent pas dans l’immédiat. Cette attitude peut témoigner d’une certaine intégrité de sa part, mais il peut en aller autrement pour les autres puisque ce qui est intègre pour l’un ne l’est pas forcément pour l’autre.  Si un être ne trouve pas les personnes dont la conception de l’intégrité correspond à la sienne, il peut s’attirer des ennuis, par exemple une compensation karmique.  Personne ne peut dire à un être ce que doit être l’intégrité pour lui.  Lui seul peut le savoir. Garder ce principe à l’esprit et en comprendre l’importance peut rendre les choses infiniment plus faciles, car il permet de discerner s’il répond ou pas à sa propre intégrité.

L’intégrité, c’est un état d’esprit qui s’applique au quotidien et qui inclut la probité : ainsi, il s’agit de donner à César ce qui appartient à César et à Dieu, ce qui appartient à Dieu.  Par exemple, pour un citoyen, cela consiste à payer sa part d’impôts, s’il accepte de recourir aux services gouvernementaux;  à éviter de déranger inutilement ses voisins par l’usage qu’il fait de sa propriété;  à refuser de se servir dans les fournitures de bureau de son lieu de travail ou d’y faire des photocopies pour son usage personnel;  d’utiliser pour lui-même les services d’Internet sur le compte de son employeur;  de faire ses courses en pesant soigneusement les fruits et légumes, en refusant de cacher des denrées ou en évitant de manger des aliments pour remettre le paquet entamé plus loin dans un autre rayon, histoire d’éliminer un article de la facture;  de se servir de son véhicule ou de son téléphone de service quand il ne travaille pas;  de mettre des repas de fin de semaine sur le compte de son commerce comme frais généraux;  de se servir dans les médicaments de son hôpital sous le prétexte que ce sont tous les citoyens qui paient.

L’être intègre applique à tous les mêmes poids et les mêmes mesures comme il le fait pour lui-même.  S’il fait une promesse, il veille à la tenir dans la mesure du possible, à moins qu’il n’ait erré dans son choix, si difficile que ce soit pour lui.  Il gagne à constamment se tenir sur ses gardes et relever tout mensonge inconscient, toute inexactitude ou toute malhonnêteté vis-à-vis des autres ou de lui-même.  Il ne peut se montrer fidèle aux autres que dans la mesure où il commence à être fidèle à lui-même.  Il a intérêt à veiller sur ses pensées, ses ressentis, ses paroles et sa manière d’être avec autrui.  Autrement dit, il doit s’efforcer d’être spontanément aussi honorable et sincère qu’il le peut, aussi bien avec lui-même qu’envers tous ceux avec qui il entre en relation.

Au sens spirituel, l’intégrité désigne un esprit dans lequel il n’existe nul conflit parce que tout est en accord.  Il s’agit de l’unité des pensées, des ressentis, de paroles et des actes à chaque instant.  Comme attribut divin, ce mot exprime que Dieu est incorruptible parce qu’il est la pureté totale et l’honnêteté entière.

Cette qualité revêt toute son importance dans la vie d’un être puisque, dans la présente phase d’Ascension collective et systémique, avec la montée des énergies, tout ce qui n’est pas intègre s’expose à voler en éclats et à disparaître.  Déjà en 1974, dans La Prophétie des Andes, James Redfield écrivait : «Nous ne nous dirigeons pas vers la fin du monde, mais bien vers le début d’une nouvelle étape; l’émergence d’une conscience plus grande alors que de plus en plus de gens intègrent les valeurs telles que l’authenticité et l’intégrité dans leur vie. C’est un mouvement global qui se produit présentement sur la planète, de façon quotidienne. C’est le début d’une vie spirituelle dont nous parlons depuis plus d’une centaine d’années.» 

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Dans le monde, on reconnaît généralement l’intégrité d’un être humaine à ce qu’il agit toujours dans la pureté d’intention, qu’il fait toujours ce qu’il dit et croit, qu’il agit avec une honnêteté rigoureuse, qu’il se conforme à son système de valeurs supérieures, qu’il ne se laisse pas ternir par les mauvaises influences et qu’il résiste aux tentatives de séduction et de corruption.  En fait, l’intégrité implique la franchise avec soi-même;  la pureté dans l’intention ou la transparence dans lsincere-et-transparenta conscience;  la clarté et la précision dans les objectifs personnels et dans le but ultime;  l’authenticité de l’estime de soi;  la véracité dans l’expression des pensées, des sentiments et des ressentis;  l’honnêteté dans les actes;  la probité dans les relations avec autrui;  la loyauté envers ses semblables;  la fidélité aux promesses, aux engagements, et surtout au rôle fonctionnel (devoir d’état ou plan de vie);  la responsabilité dans les choix;  la justice dans les décisions et les jugements;  la sincérité dans les attitudes et les comportements.  Autrement dit, elle exige que la conduite d’un être concorde avec les principes de vie les plus élevés du fait qu’il doit s’accomplir dans sa perfection et servir de modèle à d’autres personnes.

Comme on le constate, l’intégrité représente la faculté qui porte à bénéficier de la vie sous toutes ses formes, dans la reconnaissance, la gratitude et la sincérité.  Elle incite tout d’abord au respect de soi-même puisque chacun détient l’entière responsabilité de sa vie.  Simultanément, elle incline à inclure dans ses relations la confiance à l’égard des autres et de la vie conformément à son bon sens et à ce qu’il ressent intuitivement.  Il ne s’agit pas, selon le point de vue, d’une vertu ou d’une faculté qu’on peut estimer et appliquer au rabais, dans un désir de se donner bonne conscience, car elle n’accepte pas le fard,  les masques personnels, les travestissements intimes ni les illusions sur soi-même.  Et plus un être aspire à s’élever dans les niveaux de la conscience ou plus il compte occuper une position élevée en tant que figure d’autorité ou de meneur, plus il doit démontrer d’intégrité, encore plus s’il est naturellement doté de charme, de profondeur ou de charisme.  Car plus un être représente spontanément ou naturellement un modèle enviable, digne d’admiration, plus il s’expose à être choisi ou suivi par d’autres.  Alors, à moins d’être intègre, il ne deviendra qu’un aveugle qui guide d’autres aveugles, qui risque de conduire son troupeau à la ruine, au lieu d’être, au pays des aveugles, un roi borgne qui le mène au Pays de la Lumière.  On sait que, en spiritualité, le borgne représente celui qui est doté de la vision subtile et de la compréhension de la Réalité divine, celui qui peutobserver le monde contingent par sa vision physique et contempler les plans supérieurs par sa clairvoyance.

La Loi de l’Intégrité stipule que l’être évoluant doit vivre sa propre vérité dans tous les aspects de sa réalité.  Elle recommande de penser, de parler, d’agir et de réagir d’une manière qui exprime la fierté et la dignité et qui honore son être et celui des autres créatures.  Ainsi, l’individu est appelé à réfléchir avant d’agir et à ne faire et à ne dire que ce qu’il sait être véridique.  En d’autres mots, elle suggère que chacun commence par exprimer la vérité qu’il connaît et ressent bien en restant ouvert à la possibilité qu’elle puisse se transmuer en une vérité plus grande au gré de ses expériences.  De ce fait, chacun gagne à faire des choix en harmonie avec ses croyances et ses valeurs, n’acceptant d’incarner une vérité plus grande que lorsqu’il a appris à l’aimer et se sent en mesure de l’appliquer harmonieusement.  En s’appliquant de son mieux au gré de ses connaissances et de ses moyens, chacun prépare sa croissance spirituelle, puisqu’il apporte de la clarté et de l’ordre dans tous les domaines de sa vie.  Voilà qui lui permet de considérer toutes les occasions de la vie qui s’offrent sur son sentier, à ne pas les retenir en raison de leur attirance, mais comme un soutien de son progrès ou de son avancement.  Sa démarche évolutive en devient plus facile, plus agréable, plus paisible et plus joyeuse.

L’idéal de l’être intègre consiste à agir selon la Loi cosmique ou spirituelle et conformément à sa vision la plus élevée, même si, parfois, même si, parfois, certaines impulsions le porteraient à faire le contraire et même si personne ne regarde ce qu’il fait ou surveille sa conduite.  Il n’existe pas d’autres moyens d’inspirer autrui par son exemple plutôt que par ses paroles.  Il doit veiller à retrouver son naturel inné en échappant de façon intelligente aux artifices sociaux et aux illusions du monde.  Au sens le plus profond, l’intégrité invite à se connaître dans sa vraie nature, c’est-à-dire à devenir vraiment soi-même et à le rester en tout temps, de sorte que ses actes témoignent d’authenticité et qu’elles correspondent à ses aspirations les plus nobles.  Or, pour chacun, l’aspiration la plus noble c’est de s’accomplir dans l’unicité ou la singularité de son être et de son rôle fonctionnel à l’intérieur du Plan cosmique.  Elle commence par apprendre à se connaître soi-même à l’intérieur de soi-même en considérant le monde extérieur comme le reflet de ses progrès.  L’intégrité suggère la notion de vie intégrée, ce qui lui donne une portée globalisante ou holistique, et évoque une prise en charge de tout son êtres dans l’autonomie, l’indépendance, la liberté, mais tout en restant fraternel et solidaire de ses semblables.  Car nul n’est une île, chacun fait partie de la même Humanité et, à un niveau supérieur, de la Conscience christique et cosmique.

La vision globale ou holistique veut qu’un être développe harmonieusement son corps, son esprit, ses sentiments, ses émotions, ses ressentis, ses attitudes de manière qu’ils se complètent, se répondent et se supportent mutuellement, jusqu’à former un tout cohérent qui révèle une plus grande identité que la simple somme de ses éléments.  Dans cette perspective, nul ne peut se dire intègre sans comprendre ses propres motivations, ses valeurs, ses motifs les plus intimes, tant qu’il n’accepte pas de présenter qui il est, cessant de prétendre être quelqu’un d’autre.  L’intention, les valeurs et les motifs individuels font toute la différence entre un être qui est réellement intègre et celui qui ne l’est pas.  Celui qui vit en fonction de ce qu’il y a de plus lumineux en lui-même ne peut que recevoir toujours plus de lumière.

Chacun doit en arriver à pouvoir dire, dans toute sa certitude : «Voilà ce que je suis, que cela vous plaise ou non, et je vivrai constamment cette vérité envers tous et contre tout.  Je n’ai pas à être parfait ou infaillible dès le départ pour gagner le droit d’être moi comme je suis, d’être aimé et reconnu comme tel.  Je m’engage à faire de mon mieux, au meilleur de mes connaissances, de ma compréhension et de mes moyens, et à tirer les leçons de mes expériences incomplètes, si jamais j’en fais.  Fièrement et dignement, je m’engage à reconnaître mes faiblesses et mes grandeurs, sans y ajouter ni en soustraire, et à faire appel à mes forces intérieures.  Mais je suivrai mon chemin, tel que je suis et tel que je le conçois ou le connais.  Que ceux qui aiment mon exemple s’en inspirent et acceptent de m’accompagner pour un temps, le temps qu’ils me trouveront apte à les motiver à trouver leur propre idéal de perfection.»

L’expérience atteste le fait que celui qui ne vit pas dans l’intégrité s’attire nombre de problèmes et qu’il finit par sombrer dans la dépression et l’isolement.  Dès qu’un être ressent que quelque chose ne tourne pas rond, il n’a pas à chercher midi à quatorze heures, il devrait immédiatement admettre qu’il s’y prend mal, quelque part, dans la gérance de sa vie.  Et celui qui refuse d’agir dans l’intégrité se retrouve, tôt ou tard, poussé dans un coin.  Par exemple, celui qui cherche à tromper les autres se trompe lui-même parce que tout ce qu’il fait part de lui pour revenir à lui au moment le plus opportun pour lui faire comprendre l’aspect erratique de son choix.  Rien de ce qu’il peut réussir à subtiliser à autrui autre ne restera, pour lui, une acquisition durable.  Et il n’y a pas d’exception à la règle.  Tout bien valable que l’on convoite, parce qu’on le reconnaît comme une part de la richesse et de la prospérité personnelle, ne peut être acquis que dans l’amour, qui implique l’honnêteté envers soi-même et envers les autres et dans l’authenticité qui appelle à être soi-même et à offrir une part de soi dans ses échanges.  Plus un être offre d’amour, d’attention à ses besoins et à ceux des autres, de temps au service, plus il s’assure d’attirer vers lui le flot de l’abondance et la manifestation de la prospérité.

Chacun devrait observer comment, dans ses attitudes et ses comportements, il entretient d’habitudes qui font de lui un robot parce qu’ils servent de réponses réflexes, donc mécaniques, à des situations qu’il a vécu à nombre reprises.  Or les habitudes, comme les routines, peuvent faciliter la vie, mais elles induisent la monotonie, mère de l’ennui, et, brimant la spontanéité, elles engendrent la rigidité, ce qui amène à vieillir de façon prématurée.  Aussi rigides que peuvent être devenues les attitudes et les comportements, ces programmationserreur-de-perception-2 stéréotypées et sclérosantes, chacun garde erreur-de-perception-1toujours le choix de les maintenir ou de les changer.  Dans chaque situation, au moment d’agir, il s’agit de s’insérer dans le moment présent et de se demander ce qu’il convient le mieux de faire, ce qui est le plus vrai, ce qui correspond le mieux à sa réalité personnelle et aux nécessités du moment, par rapport à son ressenti et à sa perception de la réalité, non par rapport à l’opinion des autres.

Dans tous les dictionnaires, le mot intégrité reçoit comme définition une gamme de critères un peu hermétiques qui tournent autour de l’application de principes moraux ou de valeurs spirituelles très élevées.  On comprendra qu’il n’appartient pas à un dictionnaire de donner dans le détail les normes de conduite éthique qui cernent la notion de ce mot.  Mais tous ces livres reconnaissent que l’intégrité sert à ramener un être à sa réalité propre, à l’amener à redevenir parfaitement lui-même et à exprimer le meilleur de son être à la face du monde, non pour épater la galerie ni pour obtenir la célébrité ou la notoriété, mais pour s’accomplir dans son propre destin, conformément à son rôle fonctionnel particulier, et pour devenir un modèle inspirant.  Elle amène à se dire que si, dans le choix de vivre une vie de probité et d’authenticité, définie à sa manière, on devait perdre tout ses amis, on gagnerait au moins la sérénité personnelle, la satisfaction du devoir accompli et la fidélité inconditionnelle et irrépressible de son Compagnon intérieur.  Car l’intégrité donne la force, la conviction, la détermination et la persévérance qui permettent, à travers les luttes de la vie, de s’accomplir dans sa réalité en dépit de tout, envers et contre tous.

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