L’INITIATION MARQUE LA FIN D’UNE ÉTAPE ÉVOLUTIVE ET LE DÉBUT D’UNE AUTRE…

L’initiation représente le rite d’introduction ou d’admission d’un candidat dans un groupe, un centre d’intérêt, un apprentissage ou une religion.  Elle peut encore évoquer l’action d’admettre à la connaissance et à la participation de certains cultes ou de certains rites secrets. Elle désigne l’occasion rituelle qui introduit un candidat dans une École de mystères, dans un culte, une société secrète, un état religieux particulier, dans un groupe fermé.  Il peut s’agir d’Un événement spontané qui se produit dans la vie d’une personne, qui ouvre sa conscience, marquant un degré d’avancement sur la Voie évolutive.  Dans un sens plus restreint, elle révèle chacune des épreuves pratiques visant à vérifier le degré d’intégration des données théoriques qui s’acquièrent dans le Monde de la Matière.  Alors, de manière allégorique, elle symbolise les principes qui seront examinés dans un degré mystique qui révélera de nouveaux états de conscience, signe d’acheaven's-ladderceptation révélé par un être dûment autorisé par la Hiérarchie cosmique.  Toutefois, sommairement, au sens le plus large, l’Initiation désigne le processus évolutif qui, de vie en vie, vise à rendre l’être humain conscient de sa Réalité divine et à le ramener à son état d’Unité spirituelle.  Successivement, elle devrait comporter l’incarnation;  le baptême en Esprit;  la fusion avec le Moi supérieur et les autres egos divins;  la fusion avec son Esprit (Atome divin) et avec toutes les Monade;  puis, la fusion avec le Logos (le Trois en Un et l’Un en  Trois) par l’innommable, Celui-qui-est.

L’initiation peut se signaler par divers repaires au niveau de la transformation personnelle.  Elle peut se traduire par un changement d’attitude marqué qui implique une volonté engagée d’aligner sa conscience limitée sur une volonté plus noble eu un but supérieur.  Elle peut comporter des changements physiques notés par l’élimination des toxines et l’activation des codes dormants de l’ADN, des glandes endocrines, du cerveau et des fonctions neurologiques, ce qui résulte en une meilleure santé et l’augmentation du potentiel de démontrer des facultés paranormales.  Elle peut entraîner un dégagement émotionnel ainsi qu’une maturité et une stabilité émotives plus grandes.  Elle peut produire des changements dans la perception de soi apportant un sens plus élevé de la divinité, de la souveraineté, de l’interrelation, de la créativité, des aptitudes supra-conscientes (par exemple la télépathie, la clairvoyance, l’audition subtile).  Enfin, elle peut favoriser une meilleure identification aux vastes royaumes quantiques unifiés au lieu de seulement percevoir et dramatiser, par réactions, l’idée transitoire limitative d’être un esprit séparé occupant un corps séparé.

Étymologiquement, l’initiation évoque un commencement ou un nouveau départ.  Selon le contexte, elle peut-être conçue comme un cheminement spirituel ou comme l’aboutissement d’un cheminement spirituel.  Pour le chercheur spirituel, elle réfère à une expérience dirigée de l’intérieur qui amène à franchir le seuil d’un changement irrévocable, à faire un pas évolutif.  Elle fait que la personnalité limitée se transforme en une conscience plus expansive de son potentiel inhérent.  Elle évoque d’une part l’enseignement traditionnel et secret, dispensés par des Sages, exprimant le Savoir, dans une synthèse de connaissances que l’intelligence humaine peut vérifier.  D’autre part, elle désigne l’entrée dans un nouveau monde, le franchissement épisodique d’une porte qui opère une métamorphose, qui rend différent et qui permet de passer d’un plan de conscience à un autre.  Dans ce deuxième cas, il s’agit d’une démarche progressive pour connaître une seconde naissance et atteindre la perfection spirituelle.  L’être cherche à vérifier qu’il a bel et bien été créé à l’image et à la ressemblance de son Créateur.  Dans les deux cas, elle représente une ouverture sur la connaissance des choses voilées, dites secrètes.

L’initiation implique la transformation de l’être, donc la mort symbolique à un certain état d’être pour accéder à un autre.  Elle permet d’acquérir la connaissance de la Tradition primordiale dans une volonté d’évoluer, de se libérer des contingences et des limitations, d’accéder à la Maîtrise totale de son être et de son univers.  Elle amène à vivre conformément aux principes de la Loi cosmique et en harmonie avec la Nature, en se gardant de l’excès en toute chose, en accordant le corps avec l’âme, l’âme avec l’Esprit individuel qui est accordé au Cosmos.  Elle se produit par le dépassement rigoureux et incessant des illusions de l’ego (de la personnalité ou du petit moi).   Elle commence par une conversion, soit par un retournement de conscience, qui porte le regard de la conscience vers l’intérieur en le retirant de l’extérieur.  Elle procède par l’élévation dans l’Arbre de Vie ou l’Échelle de l’Évolution.  Il s’agit donc d’une démarche intérieure, toute spirituelle, menée avec rigueur, soit dans l’ordre, la méthode et la discipline.  Elle commence par l’entrée dans la caverne, où un être peur se régénérer et renaître, en traversant les ténèbres de l’illusion.  Elle comporte nécessairement un passage purificateur au milieu de ses monstres intimes.  Après avoir frappé à la porte, elle conduit à se surpasser, à surmonter les périls, à travers des épreuves, pour traverser de part en part le voile des mystères.  En effet, chaque initiation comporte une épreuve qui permet de vérifier, pour soi, sa force d’engagement, sa sincérité et sa maîtrise des principes étudiés.  Ainsi, si l’épreuve est réussie, elle marque la fin d’un cycle évolutif et le début d’un nouveau.

L’initiation doit mener à une analyse de soi et au développement de son aspiration en regard de l’idéal qu’on s’est fixé par le biais d’un enseignement adéquat et d’un rituel approprié.  L’enseignement initiatique n’a d’influence que par l’autorité traditionnelle qui le supporte et dont il émane.  Aussi doit-il d’abord être efficace, d’une efficacité qui découle du pouvoir de l’instruction qui est donnée.  Ce n’est pas le Maître instructeur qui initie, mais le candidat lui-même qui s’initie : le Guide spirituel ne sert qu’à enclencher le rituel d’attestation des compétences acquises.  Car il est dit : «Quand le chela est prêt, le Maître apparaît.»  Mais c’est le chela (qui signifie «aspirant» ou «disciple») qui s’est préparé à la confirmation de ses nouveaux privilèges jour après jour.  Ensuite, l’enseignement initiatique s’appuie sur la qualité et la dignité de celui qui le reçoit parce qu’il s’est dûment préparé et qu’il témoigne de mobiles sincères et de pureté d’intention.  Pour que les enseignements soient bénéfiques, ils doivent tenir compte du temps et du lieu où ils sont donnés.  Des enseignements profonds ne peuvent être dispensés au hasard et n’importe comment.  Ils requirent une médiation et des circonstances adéquates à leur assimilation, afin de ne pas tomber dans un sol stérile, ne satisfaisant que la curiosité du mental.   Enfin, ces enseignements doivent être présentés dans le secret, en l’absence de profanes.  L’être humain ordinaire, qui n’a pas développé son imagination et son aspiration, ne peut comprendre ce qu’ils impliquent et ce à quoi ils mènent.  Alors, il pourrait en faire un mauvais usage ou en rabaisser le sens sacré, ce qui se retournerait contre lui.

L’initiation vise à induire la conscience dans le domaine de l’âme, dans les Royaumes supérieurs, en stimulant la sensibilité.  Elle sert à faire comprendre que la raison ne suffit pas à la maîtrise de l’existence puisque les valeurs de l’entendement sont purement pragmatiques.  Par exemple, une justice rationnelle serait sans compréhension ni compassion, révélant le devoir comme une nécessité, comme une simple chose à faire, faisant de l’être humain un automate sans motivation supérieure d’agir.  Elle inclinerait vers l’élimination des faibles et des malades, conçus comme des poids inutiles et des nuisances au bien-être.  Par exemple, c’est ainsi qu’un policier va vous dresser une contravention, pour un stationnement interdit, en hiver, même si la voie est déjà pleinement dégagée, car il est appelé à appliquer la loi et les règlements à la lettre, sans discrimination.  Un métaphysicien laisserait de la place au sens commun, car les initiations successives lui ont proposé un but supérieur à la vie, l’orientant vers un idéal de perfection.  Autrement dit, l’initiation s’efforce de faire comprendre que, au-delà de la raison froide, l’âme participe à la conscience comme tous les autres aspects de la vie et qu’elle a des besoins évolutifs.  Elle révèle l’intelligence de l’âme comme une réalité, non simplement comme un fait théorique ou comme un principe philosophique.  C’est un processus qui permet d’atteindre la conscience intérieure et de réaliser la Conscience cosmique.

L’initiation participe à l’éveil de la conscience intérieure pour l’amener à faire l’expérience de la fusion intérieure entre les trois dimensions de l’être : le corps, l’âme et l’Esprit.  Aussi vise-t-elle à immobiliser la conscience objective afin d’engendrer un point de passage à la Conscience intérieure, ouvrant à l’intuition au-delà de la raison.  Les éléments du rituel initiatique permettent de faire une impression psychique qui ravive la conscience de l’âme, éveille en elle des souvenirs.  Ils préparent un état d’être de sensibilité intérieure qui permet à l’âme de s’exprimer.  Ainsi, le candidat arrive à nourrir son âme comme il nourrit son corps dans un état de paix, d’humilité et d’ordre qui favorisent la réceptivité.  Elle fortifie le Moi intérieur, le Véritable Moi, en le plaçant dans un contexte et un environnement qui le stimule comme l’étude développe certains secteurs associatifs du cerveau.  À ce moment, la puissance initiatique descend des hauteurs de l’intelligence suprême puisque l’Esprit est spontanément porté vers l’être humain et que celui-ci aspire à fusionner avec l’Esprit qui l’a créé.  En cela, l’âme leur sert de point de rencontre.  Mais chacun doit choisir et demander cette rencontre pour qu’elle se produise.  Rappelons-le, l’initiation exprime surtout le début d’une formation, le commencement d’une période d’instruction, pour développer certaines qualités ou états d’être.  De ce fait, elle repose d’abord sur la qualité de l’enseignement qui est dispensé.  Or, beaucoup des enseignements, dits initiatiques, dispensés de nos jours n’ont aucune signification puisque leurs rituels sont vidés de sens.

L’initiation a pour but de faire pénétrer dans le subconscient des idées, des concepts complets cristallisés dans des figures, des gestes ou des représentations symboliques.  Progressivement, au moment voulu, le message spirituel est fourni par le subconscient à la conscience objective.  Ainsi, l’harmonie du mental se développe chez le candidat.  D’autre part, les principes constructifs de l’initiation dissolvent et remplacent peu à peu les blocages et les inhibitions contenus à divers degrés dans la conscience objective.  Alors, il devient ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être, le canal de la Conscience cosmique ou de l’Idéal divin.  La compréhension étendue du Plan divin met l’être humain devant de nouvelles et importantes responsabilités auxquelles il doit savoir faire face, s’il veut connaître l’équilibre et l’harmonie.  L’initiation procure plus qu’une simple introduction à l’inconnu relatif à l’élargissement de la conscience.  Elle mène à ce premier pas qui fait franchir la porte conduisant à de profondes connaissances qui ont le pouvoir de transformer la réalité personnelle et marque l’entrée sur le Sentier de l’Évolution de la conscience, aboutissant à la Réalisation parfaite de son être.

Concrètement, toute nouvelle expérience se développe dans le côté droit de l’hémisphère cérébral.  Il faut ici se rappeler que les deux moitiés du cerveau agissent comme deux modalités potentiellement indépendantes, mais compatibles et complémentaires.  Le côté droit régit les aptitudes analytiques et rationnelles, ce qui relève de la logique;  le côté gauche gère les facultés artistiques et spirituelles, ce qui relève de la vision et de l’intuition, sans égard au temps.  Par le chiasma, les fibres du cerveau se croisent, amenant le cerveau droit à contrôler les muscles de la partie gauche du corps et le cerveau gauche, à contrôler les muscles de sa partie droite.  L’initiation vise à mieux coordonner, dans la vie quotidienne, les deux modes de conscience pour les orienter vers une même fin.  L’usage abusif du côté gauche du cerveau conduit à développer une mentalité purement rationnelle, uniquement occupée à classer et à vérifier les faits en se posant les questions justes, inhibant le processus dynamique et créatif de l’être.  Cela amène à devenir suspicieux à l’endroit des réalités abstraites ou subtiles.  Le côté droit, intuitif, aide à intégrer et à répartir de nouvelles catégories d’expériences, elles, non encore étiquetées.

Le cerveau droit peut concevoir des idées et les confier au cerveau gauche pour qu’il les analyse et les classe.  À l’inverse, le cerveau gauche peut être appelé à abandonner ses concepts, à les réviser, à cesser de les analyser, pour s’ouvrir à de nouvelles données.  Voilà qui est très important pour comprendre l’impact de l’initiation par la nouveauté des moyens symboliques employés.  L’analyse est indispensable pour valider une expérience, pour en comprendre l’utilité et le bienfait.  Mais si l’analyse intervient trop tôt, elle peut empêcher l’intuition d’atteindre le cerveau droit, en provenance du diencéphale, de sorte que la signification et la vitalité des symboles initiatiques ne pourra affleurer à la conscience objective, déjà monopolisée par un préjugé ou par une préconception.  C’est ce qui se passe quand on se reproche de ne pas avoir suivi sa première idée.  À la vérité, l’état d’assomption, qui consiste à accepter dans l’abandon un phénomène intuitif se produit dans le diencéphale.  C’est la`qu’un être peut se laisser submerger sans interférence par une nouvelle expérience symbolique, donc intuitive, donc initiatique.

Après cette période d’assomption, le cerveau droit peut trouver une nouvelle signification à l’expérience spirituelle, formant sa conscience symbolique, et la confier, en réserve, au cerveau droit.  Le cerveau droit, analytique, en confirme la validité et il l’emmagasine dans la mémoire.  Éventuellement, en la rappelant et en l’analysant, il en donnera une meilleure compréhension au candidat qui pourra mieux l’appliquer.  Mais si celui-ci a déjà lu sur cette expérience symbolique ou s’il en a entendu parler, il la recevra de façon subjective et partiale, en limitant sa portée.  On peur recourir à ces principes généraux de l’initiation pour améliorer sa situation journalière.  D’abord, on peut admettre que les préjugés peuvent colorer ses perceptions objectives de sa réalité personnelle.  Alors, on apprendra à prendre du recul, se contentant d’observer, sans identification, acceptation, approbation ou sans condamnation, réprobation, rejet, refus ses actions et réactions dans toute situation de la vie.  On a trop tendance à ignorer les signes qui informent intuitivement des alternatives et des conséquences de son vécu et de ses attitudes actuelles.  Le désir qui incline à se poser des questions permet de centrer son attention sur un problème et de découvrir les tendances favorables et les possibilités qui existent déjà en soi.

Mais l’initiation développe de nouvelles possibilités, à partir des symboles intuitifs, comme le désir de changer;  le choix de se poser des questions pertinentes, évocatrices de nouvelles possibilités;  l’aptitude à se centrer sur eux et à en assumer d’autres.  Car ces symboles intuitifs surgissent du subconscient, ce niveau de conscience derrière la conscience objective, porteurs de messages de sagesse relatifs à sa situation personnelle dans la vie.  Ils proviennent de Cela-qui-sait-tout-en-soi.  Ces symboles intuitifs peuvent prendre différentes formes : contours géométriques;  rayons de lumière;  auras colorées;  vision d’objets, d’animaux, de personnes;  sensations puissantes.  Peu importe leur forme, en se concentrant sur eux, on peut en être inspirés, car, synchroniquement, ils sont reliés à des événements de sa vie quotidienne.  Ils révèlent aussi comment chaque vie s’adapte dans les modèles universels de la culture universelle (initiation traditionnelle, rituel religieux, folklore, légendes, mythes, rêves ou songes).

L’expérience initiatique, qu’elle découle d’une cérémonie, de l’expérience personnelle ou su service désintéressé, confère une plus grande aptitude à se diriger physiquement, mentalement et psychiquement, préparant à ce qui en résume l’intention : la découverte du Moi supérieur.  À chaque pas sur le Sentier, il faut continuer à se questionner sur ces points de vue les plus chers, sur ses vérités transitoires, et à se remettre en question, dans un esprit ouvert, sans préjugés.  Le rôle même de l’initiation, c’est de fournir des façons toujours nouvelles de considérer la vie.  Par l’extension de conscience qu’on y gagne, on parvient à écarter plus facilement les obstacles, concevant comme naturel d’accepter la pleine responsabilité de ses actes.  La représentation symbolique change et grandit, révélant de plus en plus la Conscience divine, élargissant ses horizons, enrichissant sa vie, conduisant à la pleine acceptation du Guide ou Maître intérieur.

Comme on le voit, les impressions subtiles engendrées par la communication réciproque des deux côtés du cerveau s’expriment en harmonie avec les grandes forces de l’Esprit et de l’Âme, la Sagesse et l’Intelligence, constituent le fondement de la réalité humaine, joignant le monde physique au monde spirituel par le psychisme.  L’aptitude à canaliser l’énergie, entre les deux côtés du cerveau, se développe lentement, dans la pratique de la détente, de la concentration, de la médiation et de la contemplation.  Le recours à ces facultés devient une habitude, rendant l’initié apte à allier le passé, le présent et l’avenir dans un maintenant pleinement significatif.  Il peut s’unir à ce moment d’éternité qui découle de l’harmonie avec les aspects supérieurs de l’Esprit.  C’est dans ce contact avec les plus hautes énergies que toute créativité tire son inspiration, développant l’imagination.  Un être devient vraiment créateur en fusionnant le Ciel et la Terre dans son âme, dont le siège est le cœur.

Voilà comment l’initiation révèle toute sa signification : elle est le premier pas qui permet de franchir une nouvelle porte vers l’inconnu.  Et cet inconnu, c’est l’Idéal divin.  L’initiation ne repose pas uniquement sur des mystères, la transmission chuchotée de mots magiques et de symboles significatifs, l’enseignement de secrets grandioses qui ont traversé les siècles et dont le profane n’est pas digne.  L’initié a rarement besoin de faire un mystère à propos de ses connaissances transcendantales, comme il n’a pas la prétention d’être le seul, à son époque, à être en mesure de comprendre les vérités antiques.  Ceux qui sont dignes de comprendre saisissent l’occasion de s’enrichir.  Les autres, l’immense majorité, préfèrent attendre sans hâte et sans curiosité que l’heure soit venue pour eux de comprendre et de croire.  Les plus redoutables sont les imposteurs et les renégats.  Mais il y a des points qu’il faut garder mystérieux et voilés : ce qui met sa vie en péril et ce qui entrave l’évolution collective.  Dans la plupart de cas, l’initié ne s’embarrasse pas de ces précautions parce qu’il ne sait pas qu’il est initié ou parce que ce facteur ne lui cause aucun problème.  Quand rien ne s’oppose à la divulgation d’un fait, l’initié a le devoir de parler pour entraîner l’Humanité vers les hauteurs.

L’initiation comporte des drames rituels pour aider à transmettre son but intellectuellement et pour transmuter l’esprit par l’impact sensible de son aspect dramatique.  Elle comporte une épreuve pour déterminer le degré d’intégrité du candidat et pour comprendre si on peut lui conférer un pouvoir particulier.  C’est Dieu qui, par l’intermédiaire de saMontagne sacrée Hiérarchie, donne à un être dûment préparé une augmentation de lumière ou d’énergie, la faisant pénétrer dans son âme, lui donnant une poussée, une impulsion, une ouverture de conscience, une idée, une perception, une sensation.  L’initiation ne mène pas à connaître la vérité, mais à être davantage.  Elle donne le savoir permis qui provoque la divulgation des trésors internes.  Donc, une fois instruit, il reste tout à faire.  L’initiation ne vient que fragmentairement révéler des données transmises par la tradition orale.  Le reste se passe en soi dans la méditation.  Car s’initier, c’est d’abord retrouver ce qui est déjà su en soi parcelle par parcelle.  Cela se produit par la culture et par la mise en action de son Être intérieur.  Chaque candidat conserve le devoir de mettre en pratique ce qu’il apprend, car il s’initie lui-même.

Ainsi, l’Initiation peut être considérée comme une renaissance au terme d’une réalisation spirituelle d’un ordre très particulier.  Et sa réussite dépend de trois conditions fondamentales.  Premièrement, il faut posséder les qualités indispensables comme la stabilité, la fermeté dans son idéal, la fidélité à ses convictions, la volonté inébranlable de se perfectionner (d’être davantage ou de devenir plus conscient).  Deuxièmement, il faut mettre en pratique l’enseignement dispensé des Maîtres authentiques dont la vie témoigne de ce qu’ils affirment.  Enfin, il faut travailler constamment à son développement spirituel dans la patience et la persévérance pour gravir, un à un, tous les échelons de la Hiérarchie initiatique menant à l’Identité suprême.  Ainsi, on peut conclure que l’Initiation est une longue conquête personnelle pour retrouver son identité divine et pour fusionner avec elle pour toujours.

En rêve, par l’initiation, on souligne, chez un candidat, l’acquisition d’une certaine expérience, mais il devra s’ouvrir à d’autres expériences pour lesquelles il est moins expérimenté.  Un palier atteint, après un bref moment de jubilation et de repos, il faut en entreprendre un autre, puisqu’il existe une infinité de ciels (de plans de conscience) et d’univers.  Sous peu, ce sujet fera face à des situations auxquelles il n’est pas préparé afin d’ouvrir ses horizons dans une plus grande modestie et plus d’amour.  Il devra savoir demander l’avis de ses guides subtils ou de son Maître intérieur.

L’Initiation suprême ramène définitivement au Foyer originel et extirpe définitivement du schème évolutif ou ascensionnel.  Désormais, l’Être est, tout simplement, dans la vibration de l’Absolu ou de l’Ultime.

Dans la présente phase d’Ascension, toute initiation se vit individuellement et spontanément, au gré de son évolution.  Il n’y a plus besoin de maître physique pour la diriger…

© 2012-16, Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.

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