PAR SES ADEPTES, RÉPARTIS À TRAVERS LE MONDE, LA PAPAUTÉ JOUIT D’UNE GRANDE NOTORIÉTÉ ET ELLE DÉTIENT UNE FONCTION POLITIQUE MONDIALE…

Si ce n’était des moyens de communication de masse, qui grossissent les faits, autant pour produire un événement apparemment sensationnel que par bonne conscience, par opportunisme, par nostalgie d’un passé révolu, que par nécessité de remplir leur espace, en cette période assez tranquille en nouvelles importantes, peu de gens auraient parlé de l’élection du nouveau pape, malgré le fait inusité qu’il s’agisse d’un Latino en provenance de l’Amérique du Sud qui se donne une mission majeure en prenant le nom de François Premier, une référence au sublime François d’Assise, qui, en son temps, a si humblement remis en question les fastes de l’Église catholique.  En fait, puisque la majorité des Chrétiens ont déserté les religions et ne pratiquent plus, sauf dans certaines contrées pauvres et moins développées, le pape, la majorité des gens s’en tapent et s’en retapent, ce qui ne lui enlève en rien son influence politique dans le monde du fait qu’il peut compter sur des adeptes dans presque tous les pays du monde, ce qui en ait un conseiller écouté.  Heureusement que le dernier pape a démissionné, car, aurait-on vraiment pPAPEu s’attendre d’un chef d’Église qui, entre autre, s’était clairement prononcé contre le mariage des homosexuels et contre le recours aux moyens de contraception et qui interdisait l’avortement même en cas de grossesse consécutive à un viol?

Sauf que, dans son comportement de souverain, voire d’empereur bien nanti et bien entouré, et surtout bien-pensant, tout pape, comme les autres monarques, surtout la reine d’Angleterre, amène à rêver.  À vrai dire, il réveille, dans l’imagination populaire, les registres sensibles du pouvoir absolu et d’une vie comblée, menée dans l’harmonie et l’opulence, tel que le maintient, dans le psychisme, le conte du Prince Charmant et de la Belle Princesse, la souillonne qui, par le soudain hasard heureux d’une élection amoureuse, devient une icône de réalisation humaine dans le paradis matériel.  Sinon, il ramène à l’illusion doucereuse d’un salut par procuration assuré dans un prêt-à-croire, selon qu’un être choisit de se conformer entièrement aux prescriptions toutes faites, présentées comme un prêt-à-vivre, appelées révélations et dogmes, supportées par des rituels, élaborées par un autre, dans ledit cas, par de présumés représentants directs de Dieu, en filiation directe du disciple Pierre, faussement identifié comme le premier chef visible de l’Église de Jésus , ce que chacun espère avoir le temps de faire, au dernier moment de sa vie, au cas où le ciel existerait vraiment, comme ils l’enseignent, et que cela leur accorderait vraiment au salut.  Parce que, présentement, même dans les pays catholiques les plus pratiquants, à part de se rendre à l’église pour le baptême d’un nouveau né, la participation à la petite communion, l’administration de la confirmation, le mariage d’un couple conventionnel, le dernier adieu à un trépassé, dans la mesure où ils peuvent trouver un officiant, qui respecte toutes les prescriptions de leur Église, pourtant présentées comme indispensable au salut.  Et, en passant, aucun Maître incarné n’a jamais souhaité que son enseignement dégénère en religion instituée, pas plus Jésus que Moïse, Bouddha, Krishna ou Mahomet.

Pour le reste, qui ne sent pas que toutes les religions, y compris la religion chrétienne, et surtout  la religion catholique, sont en déclin, parce que les gens ne peuvent que constater que leurs ministres, même dans les échelons supérieurs, par esprit de domination, ont commis des abus importants dans le passé et que, de moins en moins, ils prêchent pas par l’exemple d’une vertu, qu’ils exigent pourtant de leurs ouailles, à travers des sermons qui sonnent creux, des rituels qui ne produisent pas la magie annoncée, des interdictions et des obligations codifiées qui ne laissent aucune marge de pensée, mais qui  n’ont jamais, à aucune époque, tellement aidé à changer le monde, même que, dans leur prétention à la supériorité, elles l’ont plutôt divisé plus que jamais.  Il est certain que certains groupes irréductibles de Chrétiens vont encore sévir sur la planète dans les deux ou trois siècles à venir, mais on verra sans cesse le nombre des croyants diminuer parce que leurs croyances les plus fondamentales entretiennent des paradigmes qui s’opposent à l’expansion de la Vie et qu’un large nombre d’entre elles font purement et simplement injure à l’Essence même de Dieu, la Source unique de l’Amour pur, pour ne pas avoir compris la substantifique moelle de l’enseignement de Jésus, bien mal résumé dans le Nouveau Testament de la Bible chrétienne.

Par exemple, c’est à tort que le Pape, ses évêques et leur clergé relient l’enseignement de Jésus à la Bible juive, le présentant comme sa continuité, que les évangiles auraient illuminé.  Ils tirent cette impression du fait que Jésus, à son époque, n’aurait pu s’opposer au point qu’il le souhaitait au clergé de l’époque, du fait qu’il aurait précipité son élimination.  Jésus savait trop bien que la Bible ne rapporte pas la parole du Vrai Dieu, même que nombre de passages bibliques réfèrent à des accomplissements impies des faux-dieux, souvent des extraterrestres dépourvus de conscience et d’émotivité, peu soucieux du destin de l’humanité, puisqu’ils comptaient même la dévoyer et l’asservir.  C’est pourquoi il leur reprochait constamment de prendre les messages anciens au pied de la lettre, c’est-à-dire au sens littéral, alors que, à titre d’Initié authentique, il savait que tout message inspiré compte quatre registres d’interprétation superposés, dont seul le plus élevé compte vraiment, au sens qu’il peut produire le salut, la traversée du voile d’Illusion.  C’est la raison pour laquelle il les qualifiait d’imposteurs et d’hypocrites attachés à leurs croyances, à leur bien-être et à leur pouvoir, mais incapables de s’imposer à eux-mêmes ce qu’ils exigeaient du peuple.  Il l’a clairement précisé dans cette phrase prudente, qu’on peut paraphraser ainsi : «Je ne suis pas venu pour changer les écrits anciens, mais pour les accomplir et pour les résumer par un seul mot : Amour.»

Le problème de la plupart des religions, c’est leur recours à la proclamation de dogmes de foi immuables et leur invention de rituels lassants de répétition qui, présumément, par leur respect, permettent l’accès direct au Royaume céleste, alors que, plutôt, ils traduisent une ingérence dans la vie de tout un chacun en son nom, réduisant au strict minimum son droit de réplique.  Qui ne sait pas qu’une religion instituée, traditionnelle, ne peut pas revenir sur un dogme, même si, comme celui de l’infaillibilité pontificale, la majorité des étudiants en théologie contestent secrètement sa proposition, à savoir qu’un pape, un être humain peccable (ou évolutif) entre soudain dans l’état de grâce, par une intervention du Saint-Esprit, d’où il pourrait se prononcer sans se tromper, s’il parle «ex cathedra».  «Parler ex cathedra», cela veut dire que le pape devient infaillible dès qu’il se prononce, à titre de Docteur suprême de l’Église, et qu’il engage sa pleine autorité apostolique, du haut de la chaire, et ce, en matière de foi et de morale.  Et c’est éviter d’approfondir le thème du trafic des indulgences par lequel ce même pape pourrait décider d’un allègement du destin d’un être après sa transition, ce qui reste une terrible aberration.

Si le présent pape n’était pas un personnage aussi lumineux, divinement choisi pour transformer l’Église catholique, malgré les oppositions et les complots intérieurs, on ne pourrait que s’exclamer : mais quel être étrange qu’un pape, un être plus ou moins consciemment imbu de pouvoir, pour ne pas le qualifier d’autre chose de plus péjoratif, a bien pu décréter une telle aberration, pour s’accorder toute la marge de manœuvre qu’il espère afin d’imposer sa vision du monde, une vision que tant de suppôts fanatiques accepteraient de combattre jusqu’à la mort en son nom, comme dans l’Islam, tellement ils manquent d’autonomie de pensée, pour s’être laissé laver le cerveau pendant des années d’endoctrinement qui refusait tout recours au discernement personnel?  Un autre Chrétien trouverait cette position ignoble, mais, sans s’en rendre compte, il en en tiendrait probablement lui-même d’aussi insensées ou perverses.  De ce fait, on aura beau demander au pape de changer ses positions sur la manière d’enseigner les principes religieux et de les appliquer, de transformer les rituels, il ne pourra jamais revenir sur un dogme puisque, du coup, il supprimerait toute crédibilité à la présumée sagesse du passé de son Église.  Pour lui, le dogme, c’est ce qui fait le substrat même assurant la cohésion et la stabilité de sa religion.  La suppression du moindre d’entre eux ne pourrait qu’amorcer une dérive doctrinale semblable à celle à laquelle l’humanité a assisté dans les sectes chrétiennes, depuis la Réforme protestante, qui, en raison de la libre interprétation des textes, dit sacrés, sont passées d’une à des milliers!  Ainsi, pour libérer la place et restaurer la liberté individuelle, toute religion dogmatique ne peut y parvenir qu’en disparaissant d’elle-même, ce que le Plan de Dieu ne peut que prévoir, comme cela est arrivé à toute autre religion du genre.  Sinon… il devra faire preuve d’un doigté extrême et compter sur la foi des générations montantes, plus ouvertes aux transformations, même dogmatiques.

Pour conclure, il faut savoir que, depuis le dernier solstice d’hiver, aucun des paradigmes religieux de l’Ère des Poissons, comme des ères zodiacales antérieures, ne peuvent plus tenir sur Terre, ce qui rend toute religion caduque et désuète et, forcément, inutile et stérile.  Alors, dans tout le respect des Chrétiens, sans succomber dans leurs fausses croyances et leurs superstition, comme sans les décrier ou les mépriser, le pape, avec son décorum et ses thèses, on ne peut que s’en ficher éperdument sans exposer son salut, même qu’un être ne peut que le mieux assurer, dans la mesure où il parvient à comprendre que seule sa vérité peut, par la voie du cœur, lui permettre de regagner la Vérité et l’Unité.  Comme cette dernière élection papale avait déjà perdu tout son sens, par avance et prévenance, elle ne peut que prévoir un déclin accéléré de l’Église catholique et, dans son sillage, des autres religions autoritaires.  On assistera bien, pour un temps, à un regain de ferveur populaire, mais l’accumulation des déceptions, en raison de la rigidité et de l’immobilisme de la Curie romaine et d’autres éminences grises, devrait ultimement précipiter cette Église dans une impasse, lui faisant perdre beaucoup de son lustre, ce qui est déjà enclenché dans les coulisses du destin.

© 2013-16, Bertrand Duhaime (Douraganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur le site www.lavoie-voixdessages.com.  Merci de visiter également le réseau social : www.facebook.com/bertrand.duhaime.

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