L’INERTIE SURGIT DE LA RÉSISTANCE…

L’inertie désigne le manque absolu d’activité, la résistance passive ou la répulsion à l’effort.  D’abord énoncée par Newton, la loi de l’inertie se comprend ainsi : «Tout corps persévère dans l’état de repos ou de mouvement uniforme en ligne droite dans lequel il se trouve, à moins que quelque force n’agisse sur lui, et ne le contraigne à changer d’état.»  Dans la formulation moderne de la loi, on parle de mouvement rectiligne uniforme, et on remplace la notion de force (unique) par celle, plus générale, de résultante des forces appliquées sur le corps. Autrement dit, s’il n’y a pas de force qui s’exerce sur un corps (corps isolé), ou si la somme des forces (ou force résultante) s’exerçant sur lui est égale au vecteur nul (corps pseudo-isolé), la direction et la norme de sa vitesse ne changent pas ou, ce qui revient au même, son accélération est nulle. Cette première loi infirme la conception héritée d’Aristote selon laquelle pour maintenir la vitesse d’un mobile constante, il était nécessaire de lui appliquer une force continue.

inertie Ainsi, on peut aborder le sujet de l’inertie sous différents angles.  D’abord, dans l’ordre de la matérialité, la force d’inertie exprime la résistance que les corps, dominés par la force magnétique, opposent au mouvement et qui varie en fonction de leur masse.  Au sens spirituel, l’inertie réfère à la résistance à la Lumière divine.  Elle représente un ennemi d’autant plus dangereux qu’elle agit insidieusement.  Tel un brouillard, elle s’infiltre partout où elle trouve une brèche dans le psychisme, freinant et recouvrant tous les élans de l’âme dans son évolution.  Mère de l’illusion et du mensonge, elle paralyse la force de la vérité qui pousse un être à se remettre en question.  Liée à la densité, elle tient en horreur l’effort, la persévérance, le mouvement de la vie elle-même.  Elle amène à se complaire dans la facilité, les habitudes et tout ce qui satisfait aisément l’ego.  Elle s’appuie avant tout sur l’orgueil et tout ce qui empêche un être de se consacrer totalement à son destin évolutif.  Elle s’insinue par les failles de l’inconscient, les chocs oubliés, dans tout ce qui, dans les profondeurs du psychisme, n’a pas encore reconnu que sa nourriture réside dans la Lumière spirituelle.  Elle cherche avant tout à voiler la conscience, à séparer l’être de son âme, plutôt à empêcher un être d’avoir conscience de la volonté de son âme.

Dans cette perspective, un être incarné peut en venir à se croire ou à se dire heureux, selon ses propres références, inconscient des efforts que produit son âme, au fond de lui, pour le délivrer de la dualité et de la densité.  Pour la force insidieuse de l’inertie, une souffrance connue, apprivoisée, domestiquée, devient préférable à la voie de la guérison qui conduit vers l’inconnu.

Quant à la loi de l’inertie, elle stipule que, à chaque action correspond toujours une réaction proportionnelle et contraire.  Ainsi, les actions ou relations mutuelles de deux corps, quels qu’ils soient, sont toujours égales et dirigées en sens opposé.  Voilà comment l’action et la réaction sont exactement proportionnelles.  Il est impossible qu’il n’y ait qu’une seule force : il doit y avoir, et il y a toujours, une paire de forces égales et opposées, qui finissent par se neutraliser.  Naturellement, dans le Cosmos, tout est en mouvement.  Au point que l’on peut affirmer que rien ne stagne, que tout régresse ou progresse, que tout avance ou recule.  Mais lorsque deux énergies opposées, de même force, se rencontrent, elles s’annulent, engendrant l’inertie temporaire.   C’est ce qui se produit lorsqu’un acrobate se lance dans un cerceau : s’il arrête de se propulser, il finit par tomber au sol.  Cette inertie durera tant que l’une des deux énergies ne prendra pas d’ascendant sur l’autre, par un nouvel influx, ou qu’une troisième force n’interviendra pas.

La loi de l’inertie détient, comme corollaire, celle du moindre effort, que d’autres appellent «l’économie d’effort» qui apprend à «faire plus avec moins».  Cette loi se fonde sur le fait que l’intelligence de la nature fonctionne sans aucun effort, dans une insouciance pleine d’abandon. Ce principe est celui de la moindre action, de la non-résistance. Il est donc celui de l’harmonie et de l’amour. Lorsqu’un être a appris cette leçon de la nature, qui ne tente jamais de faire quoi que ce soit, préférant tout simplement le faire, ses rêves sspeed-curlinge réalisent d’eux-mêmes.  Ainsi, il découvre que, n’étant pas une bête de somme, il n’ a pas été condamné à peiner dans la douleur et à vivre dans la souffrance, mais à vivre dans la facilité et la grâce, dans la mesure où il sait accepter, assumer ses responsabilités et s’abandonner à la Lumière divine.

AChez l’être humain, l’inertie se manifeste par le manque d’initiative, la paresse, la résistance à la vie, la fuite de l’effort créateur.  Un homme inerte est un être obnubilé.  Il manque de motivation et d’aspiration parce qu’il ne parvient pas à faire un choix entre son désir de s’édifier un paradis matériel ou un paradis spirituel.  Cet être a perdu le contact avec son âme et il erre, dans la vie, au gré des circonstances, plein de scepticisme, de déception et d’amertume.  L’inertie se traduit alors par l’apathie, la léthargie, la neurasthénie, la propension au laisser-aller, le désir de tout accomplir par la voie la plus courte et la plus rapide, donc de façon expéditive, pour employer la moindre dépense de temps et de force.  L’être suit alors ce qu’on appelle la loi du moindre effort.

Pour sa part, l’état d’inertie traduit le point d’équilibre entre le Soi (la Monade spirituelle) et le non-soi (ses enveloppes) dans lequel ni l’un ni l’autre ne prédomine, avant que l’état d’unité l’emporte.  On l’appelle encore l’«état de négativité».

Enfin, le principe d’inertie, qui n’est rien d’autre que la loi de l’inertie, il est lié à l’énergie magnétique et il représente l’influence matérielle, agglomérante, contractante, densifiante.  Il amène à douter, à se décourager, à renonce à ses entreprises spirituelles.  Il peut devenir synonyme de la loi du moindre effort.

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