L’INDIVIDUALITÉ, UN RELIQUAT DE L’ILLUSION DE SÉPARATION DE LA SOURCE UNIQUE…

Avec une minuscule, le mot «individualité» réfère à ce qui existe à l’état d’être distinct, d’unité différente, dans une série hiérarchique, formée de genres et d’espèces.  L’homme est un genre cosmique, mais chaque être humain est un individu.  Plus un être développe sa personnalité, plus il s’individualise et se densifie.  L’individualité désigne d’abord le caractère particulier qui résulte d’un ensemble de propriétés ou qualités et qui distingue une entité ou une chose d’une autre.  Elle souligne ensuite l’existence d’une entité en tant qu’être distinct d’un autre.  Enfin, elle évoque l’intéindividualité-foulerêt d’un être particulier par rapport à ceux d’une collectivité ou d’une communauté.

L’individualité est le résultat de l’individualisation, ce phénomène qui amène un être incarné à se distinguer d’un autre individu.  Il s’agit plus précisément du processus de développement et de maturation d’un être qui contribue à rendre conscient ce qui ne l’est pas, surtout par la différenciation de la personnalité.  L’individu découvre ce qu’il est et ce qu’il n’est pas dégageant la notion d’altérité.

L’individualité comporte le fruit des expériences de la vie présente et des vies antérieures, ce qui rend chaque être si différent.  Chaque être humain naît en égalité d’être avec les autres, mais il n’a pas les mêmes expériences et les mêmes connaissances que les autres.  C’est comme notion philosophique que l’individualité désigne ce qui existe à l’état d’individu, dans une série hiérarchique, formée de genres et d’espèces, et qui diffère de tout autre non pas seulement d’une façon numérique, mais dans ses caractères et sa constitution, lui conférant son originalité, son unicité, sa rareté.  Par exemple, l’homme est un genre cosmique, mais chaque être humain constitue un individu.  En cela, plus un être développe sa personnalité, plus il s’individualise et se densifie.

En vérité, il s’agit de l’illusion qui porte à croire que l’être est indépendant ou séparé du Tout, alors qu’il n’est qu’une expression transitoire de l’Être.  L’Essence divine, qui s’est morcelée dans une myriades d’Atomes divins, se personnalise, s’exprime d’une façon différente, à travers chacune de ses créatures parce que, dans son Grand Jeu amoureux, elle a doté chacune d’un rôle fonctionnel différent dans son Plan cosmique.  Dans le Plan de Dieu, dans la Volonté du Créateur de connaître tous les aspects de son Être infini, chaque individu détient sa mission cosmique ou son propre programme de leçons personnelles et son propre échéancier.  Ainsi, chacun doit vivre sa vérité, nul n’étant tenu de suivre les conseils des autres ni de juger les autres.  Il doit surtout éviter de les imiter pour maintenir son unicité et son originalité, donc pour éviter de devenir leur piètre caricature.

individualisme-égocentrismeL’individualité, qui rend individualiste, égocentrique et égoïste, dans la détermination à se signaler, peut conduire à se prendre pour le nombril du monde et à oublier que la Création est Une et Indivisible, qu’elle forme un Tout.  Car la règle de la Vie, au plan de l’expérience, c’est de savoir s’assumer dans l’indépendance et l’autonomie, mais tout en restant fraternel et solidaire, ce qui implique la quête du bien commun et la collaboration amoureuse avec les autres.  Car l’humanité ne forme qu’une seule et même espèce indissociable des autres créatures.

En spiritualité, mais avec une majuscule, donc comme nom propre, ce mot devient synonyme de l’Esprit divin en chacun, du Soi supérieur, du Dieu-en-soi, aussi appelé la Monade spirituelle, l’Atome primordial ou l’Étincelle divine.  Il s’agit de l’Essence individuelle ou de l’Énergie supérieure, évolutive, qui sert de moteur aux pulsions unitives, qui impose le rythme de l’âme.  Au terme d’un cycle d’expérience, elle libère l’être du monde sensible et matérialisant pour lui faire expérimenter l’harmonie à des niveaux supérieurs.  Certains préfèrent donner à cette réalité transcendantale le vocable d’Âme spirituelle, qu’il ne faut pas confondre avec l’Esprit.  Cette partie spirituelle de l’être humain comprendrait l’énergie de l’Intelligence pure et intuitive;  l’énergie d’amour, de félicité et de renoncement;  et la volonté divine et créatrice.

© 2012-16, Bertrand Duhaime (Douraganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde. 

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