RÉCUPÉRER SA LIBERTÉ POUR EXERCER SA PLEINE SOUVERAINETÉ…

  C’est rare qu’un être commence par là, très porté à projeter ses torts sur autrui, tellement il se croit infaillible dans ses propos et impeccable dans sa conduite, mais c’est d’abord à l’intérieur de lui qu’il doit plonger ses regards et procéder aux changements qui s’imposent, s’il souhaite vraiment produire son ascension.  D’accord, cette manière de parler laisse entendre à tort qu’il peut produire ce phénomène, alors qu’il est encore perdu dans les illusions de sa personnalité, alors qu’il n’y a que l’Absolu qui puisse intervenir en lui pour y arriver.  «Sans toi, je ne peux rien;  avec toi, je peux tout», comme le dit la maxime spirituelle.  L’Ascension représente, non l’accession à une version améliorée de la présente réalité terrestre, mais la perte de toute identification,  la disparition de l’éphémère et la mort de l’Illusion pour fondre dans l’Éternité de l’Absolu.  Elle permet l’accession à l’état de Libéré vivant en tant que Rayon individualisé de l’Absolu dans la Forme subtile par détachement de tous les aspects enfermants de la Matrice ancienne.  Apliberté-souverainetérès son don intégral à la Lumière divine, pour chaque être incarné, cette transition peut se produire d’autant plus facilement que, évitant toute résistance, il sait s’abandonner complètement à ce qui se produit, parfaitement détaché de tout.  Or, pour chacun, le degré d’abandon correspond précisément au degré de liberté acquise.

   N’empêche que, puisque l’Ascension représente un passage dans une réalité complètement différente, c’est en faisant table rase de tous ses croyances, repères, jugements, concepts, a priori, connaissances et en se délivrant de toute apparence de savoir qu’un être peut s’ouvrir au Savoir de la Vérité et qu’il peut espérer s’élever.  Comme il doit se libérer de toutes ses attaches matérielles représentées par ses accomplissements, ses acquisitions et ses possessions, sans pour autant négliger les contingences de sa vie en incarnation.  Une montgolfière ne peut s’élever dans le ciel sans donner du lest et sans rompre ses amarres.  Comme l’a si bien dit quelqu’un, ce qui se passe présentement sur la Terre, ce n’est rien de moins que la disparition totale de ce qui est connu, comme cadre de référence et mode de vie, pour entrer dans une autre réalité totalement inconnue, fondée sur un autre paradigme fondamental.  Sans la récupération complète de sa liberté et l’annihilation de sa personnalité, il n’y parviendra jamais, du fait que l’Absolu tient à prendre et à occuper en lui toute la place et que la Lumière, qui ne peut témoigner de sa pleine efficacité que dans la parfaite transparence, ne peut tolérer la moindre ombre.

   Dans un deuxième temps, sans attenter aux principes de la solidarité et de la fraternité, gage du Retour à l’Unité, un tel être doit chercher à assumer son existence en récupérant intégralement son autonomie et son indépendance.  Ainsi, il doit se libérer de tous les liens et attachements relatifs à la famille, au couple, à la parenté, aux amis, aux compagnons de travail, aux associés d’affaires, aux confrères de religion, aux êtres chers, à l’ensemble de la société.  L’Illumination, c’est une expérience qu’il ne peut vivre que dans le plus grand dénuement, dans le plus strict abandon et dans la plus complète solitude, ne pouvant amener personne avec lui, à l’heure fatidique de son triomphe, au terme de sa dernière épreuve initiatique.  Ce n’est pas une mince affaire quand, chez la majorité des êtres humains, ce qui domine encore, ce sont les pulsions de propriété et de pouvoir qui font dire : «ma maison», «ma voiture», «mes biens», «mon homme» ou «ma femme», — quand ce n’est pas «mon âme-sœur», «mon Esprit-frère» ou «ma douce moitié – «mes amis», «mes associés«, «mon emploi», «ma religion» ou «ma spiritualité», etc.  Toujours «mon», «ma», «mes», «me», «moi» ou partout : «Me, myself and I».   Dans l’Ordre synarchique de l’Être absolu, tous sont désormais appelés à occuper le plan vibratoire qui correspond parfaitement à leur taux vibratoire ou à leur degré de conscience, deux expressions qui reviennent au même, dans un Cosmos où aucune des attentes, des désirs, des besoins et des relations purement humaines n’ont de commune réalité.

   La troisième étape de la libération implique les relations avec le monde extérieur, dans les différents aspects de l’organisation sociale.  Chacun doit désormais comprendre que le fait de trouver normal et logique d’élire un gouvernement national ou mondial, de vous trouver un supérieur hiérarchie (ne serait-ce qu’un patron), de croire qu’il existe une autorité extérieure à vous, d’accepter de dépendre d’organisations structurées, relève de la soumission, encourage la prédation et participe à privation de votre liberté.  La domination qui surgit de cette spoliation subtile, sous prétexte de nécessité, de supériorité, de plus grande compétence, de plus grande conscience, représente l’origine du processus de la falsification et de l’enfermement dont l’humanité a tant de mal à s’échapper.

   Par ces propos, vous devez entendre que le principe de la hiérarchisation des groupes sociaux, religieux, politiques, financiers, économiques, commerciaux, implique une subordination et une compétition subtiles.  Or, dès qu’il y a une tête ou un chef de file, il s’exerce de la prédation et de la domination.  Vous parlez de gouvernements de droit, mais de quel droit, si ce n’est du sien, bien formaté pour lui accorder la suprématie et la lui maintenir?  Car il n’existe aucun gouvernement légitime, encore moins de gouvernement de Droit divin.  La compétition et la concurrence, qu’elle s’exprime en affaires, dans la parenté, la famille ou le couple, dans les loisirs ou les sports, dans les affaires, entre les partis politiques, dans les querelles de clocher, appartient à un monde dissocié et elle prive de la liberté.

   Aussi est-il étrange que vous acceptiez d’appartenir à un parti politique ou, même, à une religion, toutes ayant été inventées pour mieux vous asservir.  Il en va de même pour la libre entreprise des pays capitalistes  qui incline vers l’exploitation mutuelle, la domination des oligarchies et, en conséquence, la limitation des libertés par appauvrissement des masses.  Encore est-il bizarre que, sous le prétexte de démocratie, vous acceptiez de placer quelqu’un à la tête d’un gouvernement humain, qui redouble le Gouvernement cosmique, sans réaliser l’iniquité et l’ineptie d’un tel système.  Surtout que celui qui aspire à une telle position ne peut qu’être en quête d’un pouvoir, pour se valoriser, ce qui ne le dispose pas d’emblée à servir le bien commun, mais son bien propre.  Son acharnement à se maintenir au pouvoir, par tous les moyens, en donne la preuve.  Il ne se prépare  sûrement pas à servir la communauté, mais, mine de rien, à l’asservir à sa vision ou à ses fins.

   Ainsi, à plus ou moins brève échéance, par l’accroissement constant de la Lumière divine, l’effondrement de tout système de prédation des groupes va naturellement s’effondrer sans soulèvement populaire ni lutte directe.  Alors, évitez de vous associer aux protestations, aux rébellions, aux révolutions.  L’Absolu se charge de tout remettre à l’ordre.  N’empêche que les divers paliers de gouvernement ont longtemps été perçus comme des organisations de régulation, disposant du pouvoir et des ressources, habilités à construire, organiser et contrôler les institutions civiles et militaires, présentées comme au bon fonctionnement des divers pays et de la protection de leur frontières.  Mais les lois qu’ils ont promulguées n’ont jamais que servi à empêcher les peuples de vivre ensemble dans l’amour, la paix, la concorde, la prospérité et la sécurité.

   Aussi l’ère des tyrans et des élus dits par voie démocratique, ponctuée de grands sourires publics, de collectes de fonds, de vaines promesses, d’explications en langue de bois, arrivent rapidement à leur fin.  Ils ont beau dire qu’ils servent la collectivité par la prise de décisions qui favorisent tout le monde, leurs interventions ne servent qu’un très petit nombre de privilégiés.   Ces énormes organisations politiques, qui redoublement arbitrairement le Gouvernement divin, sont la source d’un gaspillage éhonté et elles favorisent la corruption.  Malgré leur presque totale inutilité, parce qu’elles encouragent l’irresponsabilité, surtout dans les États-Providence, vous ne pourrez immédiatement vous débarrasser de tous ces imposteurs et parasites, qui se disent si utiles au bon fonctionnement des municipalités, des consciences, des pays et du monde, mais, dans la nouvelle ère de communication rapide et de transfert instantané des informations, aucune des personnes en position de pouvoir et d’autorité ne pourra plus agir dans la parfaite impunité, devant rendre des comptes.

   Toute personne destinée à l’exercice d’un pouvoir devait être choisie pour son degré de conscience et sa volonté de servir dans l’amour, donc pour sa sagesse et sa compétence, non pour son apparence, son degré de richesse ou d’influence, son prestige, sa notoriété.  Un tel être ne peut désigner qu’un Maître spirituel.  En effet, la Maîtrise parfaite est directement reliée à l’Intelligence de la Lumière, à sa structure, à son déploiement, mais elle ne correspond en aucun cas à un effort de volonté personnel et elle ne s’achète pas.    Toute organisation, qui finit par engendrer un égrégore, se fossilise en se rigidifiant, d’où elle impose des privations de plus en plus importantes et généralisées.  Et, par son égrégore, elle fait perdurer son influence dominatrice sur les êtres même une fois devenue démodée.

   La Synarchie cosmique a récemment rappelé que l’organisation sociale constitue le verrou le plus insidieux et le plus parfait de l’illusion puisqu’elle freine l’expansion de la liberté et l’atteinte de la pleine souveraineté, engendrant des opprimés plus ou moins conscients de leur sort.  Aussi devez-vous accepter comme une certitude que, dans toute organisation humaine, il y a ascendance d’une conscience sur une autre, ce qui devient une imposture et un abus.  Surtout que la loi humaine se superpose à l’Ordre de la Providence et qu’elle limite la diffusion de la Lumière de l’Absolu du fait qu’elle vise la préservation des règles établies par ceux qui dirigent et l’assouvissement des fins personnelles.

   À partir de maintenant, vous devez concevoir comme un devoir de préconiser secrètement la rupture et la disparition de toutes les organisations crées par la collectivité humaine au sein du monde terrestre parce qu’elles se fondent sur des structures hiérarchisées et des attributions de rôle aléatoires.  Plutôt, sans intervention connue qui puisse éveiller l’attention et l’hostilité des puissants, encore trop nombreux pour que vous puissiez les mettre en échec, vous devriez personnellement vous soustraire à toute organisation institutionnalisée dans tous les domaines de votre vie personnelle.   Vous ne pouvez connaître l’Ascension sans récupérer votre liberté, gage de souveraineté, à tous égards.

 Car il faudrait ajouter que, avec le présumé progrès des années, l’avènement de l’électronique a permis de créer des moyens de contrôle et d’asservissement de plus en plus perfectionnés.  De toute évidence, ce domaine très supporté par les Forces sombres, vise à priver l’humain de son discernement et de toute saaffranchissement-fers_esclave liberté.

   La sage compréhension de l’existence peut faire toute la différence entre une vie facile ou une vie compliquée.  Alors, en passant, vous qui, en bons fans, aimez tant admirer et aduler vos vedettes, avez-vous déjà songé que, par des canaux subtils, la star, que vous placez sur un piédestal, parasite la conscience, du sommet qu’elle occupe, et qu’elle draine l’énergie vers son poste en se nourrissant de l’attention que vous lui portez, asservissant inconsciemment un groupe et l’entraînant dans un cercle vicieux?  Vous pouvez apprécier le talent d’autrui sans devenir dingues au point de croire qu’un autre être puisse détenir quelque chose que vous ne détenez pas, alors que vous n’avez qu’à développer!  En tant que fan, cela à quoi vous portez attention, vous le nourrissez à votre détriment.  Ainsi, en assistant fébriles au concert d’un artiste, en l’écoutant à la radio ou à la télé, vous lui apportez votre caution et vous transformez votre  énergie en adulation, ce qui revient à une abdication, à un acte de soumission ou d’asservissement qui vous prive de votre liberté dans la mesure de votre intérêt à son endroit.  L’admiration ne doit jamais dériver en flatterie, en condescendance polie, en servilité courtisane, en adulation frénétique, en bête flagornerie, en anéantissement personnel.  Ne peut admirer sainement que celui qui détient une image valorisante de lui-même, qui a confiance en lui-même et qui se sent digne et fier, qui se montre sincère, honnête, intègre, loyal envers lui-même.  Car l’admiration ne doit jamais consister en autre chose que la reconnaissance et l’appréciation de ce qui revient à autrui à juste titre, sans vanité, envie, jalousie, imitation.  Un être peut apprécier l’œuvre d’autrui sans aller jusqu’à se diminuer pour lui rendre hommage.

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