LE SYMBOLISME DES VÊTEMENTS ET DE L’HABILLEMENT

Le vêtement désigne tout vêtements-placard-penderiece qui sert à couvrir le corps humain pour le vêtir, le protéger ou le parer.  Quand on n’est pas un mannequin de mode, il illustre l’activité psychique ou spirituelle d’un sujet.  Il indique quelle place on pense occuper dans le monde.  Il démontre à quelle société on appartient ou croit appartenir et, dans cette société, à quelle classe on participe ou croit participer.  Il révèle le caractère profond et les dispositions intérieures de celui qui le porte et il peut extérioriser une fonction, un rôle ou un état d’être.  Parfois, il renvoie à la conscience morale qui implique, par la pudeur, la conscience de la nudité et du soi.  Il révèle les masques sociaux ou personnels.    En résumé, il indique comment on se protège et il éclaire l’apparence qu’on donne à voir ou la perception qu’on a de son apparence.     walk-in-feminin

Le fait de changer de vêtement(s) précise qu’on passe d’un monde à un autre ou d’un plan de conscience à un autre.  Le vêtement à la mode, relié à Vénus, souligne la superficialité, l’esprit de concurrence et le désir de plaire à tout prix.  Le fait de donner un vêtement invite une personne, dont les aspirations sont imparfaites ou déficientes, à développer le sens de la beauté et de l’ardeur amoureuse, au lieu du sens de la possession et du paradis artificiel.  Le vêtement ouvert ou déboutonné atteste de l’aisance, de la sérénité, de la confiance partagée, de la simplification des rapports, de l’absence de formalisme ou de conformisme.  Le vêtement déchiré marque une atteinte à la personnalité ressentie comme une blessure d’amour propre.  On prend les choses comme une atteinte à l’intégrité personnelle.  Le vêtement froissé dénote la fatigue, les contrariétés, le sentiment d’impuissance ou d’échec.

 

VÊTEMENT BIGARRÉ : Voilà le symbole primitif des beautés innombrables de la Nature, dans ses formes et ses couleurs.  Il démontre la richesse infinie de la vie qui se renouvelle sans cesse.

VÊTEMENT BLANC : L’habit de Lumière du pèlerin, symbole de pureté, de vérité, de nudité, de candeur et d’innocence.

VÊTEMENT DE DIEU : Il désigne le Niveau absolu (le plus élevé) de la vie évolutive qui s’atteint uniquement par le développement, comme état d’être, de l’amour, de la sagesse et de la vérité (du pouvoir de Dieu).

VÊTEMENT DE GLOIRE : Il revêt les élus qui sont entrés au Ciel.

VÊTEMENT DE NOCES : Il désigne l’aura immaculée (le champ énergétique) quand il devient une lumière blanche d’acier, renforcée par le rayonnement divin, que nul être humain ne peut toucher.  Il transforme l’homme extérieur (le vieil homme) en la perfection de la Présence, gardée pour toujours intacte comme une infime étincelle de vie.  Voir à tenue de noces.

VÊTEMENT NOIR : Il est relié à l’austérité, à l’oubli de soi, au sacrifice et aux épreuves initiatiques qui se présentent sur la Voie évolutive.  Il traduit l’expérience de la douleur chaque fois que quelque chose s’achève, apparemment de façon définitive, et qu’on ne veut pas le laisser aller, parce qu’on ne le considère pas comme il est, c’est-à-dire révolu et stérile.  En Occident, il est relié à la mort et au deuil. 

Cette petite nomenclature nous permet maintenant d’étudier les diverses pièces du vêtement et de l’habillement.

 

ANORAK : Cette veste de sport, chaude et imperméable, avec ou sans capuchon, devrait suggérer qu’on cherche à se prémunir, au sens figuré, d’une période d’intempéries réelles ou présumées.  Prévoit-on des revers de fortune, un échec dans ses projets ou une tempête amoureuse?  Manque-t-on de chaleur humaine?  Aimerait-on retrouver la sécurité de jadis?  Chose certaine, on est en quête de support, de tendresse, de réconfort, d’adoucissement ou de clémence.  À moins qu’on cherche à camoufler une frasque. 

 

BABOUCHE : Cette chaussure de cuir sans quartier ni talon, qui sert surtout de pantoufle, inspire la détente, le confort, le bien-être dans une ambiance de nonchalance ou de laisser aller.  Voir à pantoufle, chaussure et soulier.

BANDEAU : La bande de tissu longue et étroite qui sert à entourer la tête, serrer le front ou tenir les cheveux est associée au sentiment de la dignité personnelle, par rapport à ce qu’on veut exhiber ou cacher de soi, selon l’intention qui mène à la porter.  Il peut aussi être associé au degré d’intellectualité.  Mais la pièce de tissu qu’on place sur les yeux de quelqu’un pour l’empêcher de voir symbolise diversement l’aveuglement et l’imperturbabilité, comme dans le cas de la Justice immanente, ou la retraite intérieure ou la contemplation.  Quant au  bandeau de toile des religieuses, il exprime la mort au monde pour mieux méditer et se concentrer sur sa spiritualité.

BANDEAU AUX COULEURS DE L’ARC-EN-CIEL : Le bandeau de tête conféré par le Mahatma, l’Avatar de synthèse.

BANDEAU DU LOUVETON : Dans la Tradition maçonnique, il s’agit d’une bande translucide pour rappeler que les fils de Maçons ne viennent pas directement des ténèbres extérieures, mais d’un milieu qui reçoit au moins quelques reflets de la connaissance initiatique.

BANDEAU MAÇONNIQUE : La bande de tissu placée sur les yeux du candidat pour symboliser qu’il est marqué par les illusions du monde profane dont il doit se retirer pour recevoir l’Illumination spirituelle.

 

BAS et CHAUSSETTE : Cette pièce de vêtement qui, selon le cas, ne couvre que le pied ou le pied jusqu’au genou (chaussette) ou couvre tout le pied et la jambe (bas) est associé au degré de compréhension d’une réalité ou aux moyens que l’on prend pour supporter ou renforcer sa marche, donc, au sens figuré, son avancement, son progrès ou son évolution.  Elle est liée à ce qui renforce sa prise de terre, la protège ou la rend plus ou moins efficace.  En ce sens, il indique son degré d’enracinement, sa capacité de faire preuve de sens pratique ou le fait qu’on jouit d’un bon support autour de soi.  Par jeu de mot subtil, il pourrait indiquer qu’on se sent déprimé ou inférieur.  Le bas de Noël, qu’on suspend à la cheminée ou qu’on accroche à l’arbre décoré, symbolise la réceptivité aux Forces supérieures qui ne peut qu’être accrue par une attitude pleine de confiance ou de certitude.  Souvent, il implique un besoin d’être récompensé ou reconnu pour ses actes.  Parfois, il invite à devenir plus généreux.

BASKET : Ce néologisme emprunté à l’anglais désigne une chaussure de sport à tige haute, en toile renforcée, généralement lacée, munie d’une semelle antidérapante.  Comme toute chaussure révèle le souci des apparences et le clan d’appartenance sociale, le basket indique à quelle catégorie humaine on présume appartenir ou à laquelle on veut signifier qu’on appartient.  C’est la chaussure du jeune sportif ou du présumé sportif, de celui qui veut se fondre dans l’anonymat de la foule, non par modestie, mais par esprit démocratique et par rejet des conventions.  Car il est réfractaire à tout décorum et à toute distinction apparente, désirant même l’abolition des classes.  Tenant de la simplicité en tout, indépendant de pensée, il désire, paradoxalement, la standardisation des normes et la généralisation des traitements.  Sans s’en rendre compte, il pratique l’esprit de clan ou d’appartenance à rebours.

BAVOIR et BAVETTE : Alors que le «bavoir» désigne la serviette qui recouvre la poitrine d’un bébé, la «bavette» identifie la partie d’un tablier ou d’une salopette qui recouvre la poitrine d’une personne.  Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit d’une pièce de tissu qui protège la poitrine contre les saletés, les éclaboussures ou les projections, au cours du travail ou d’un repas.  Dans le présent cas, ce qui importe du point de vue symbolique, c’est qu’il s’agit d’une pièce de lingerie qui recouvre la poitrine, la région où se logent deux organes vitaux significatifs, les poumons, mais surtout le cœur.  De ce fait, on pourrait penser qu’on tente ici de se prémunir contre les blessures infligées par la vie, mais très spécialement contre celles qui pourraient surgir des relations domestiques, affectives ou  amoureuses.  Dans le cas précis du bavoir de bébé, il pourrait ajouter qu’on souhaite retrouver les tendres soins attentifs qu’on a connus dans son enfance.

 

BÉRET : Cette coiffure en étoffe, souple, ronde et plate, dépourvue de visière et de bord, se resserre autour de la tête sur une lisière intérieure.  C’est le couvre-chef de l’égalité, de la simplicité, de la camaraderie et de la bonhomie.

BERMUDA : Ce short long, qui s’arrête un peu au-dessus du genou, donne à certains un air caricatural, mais il établit un lien avec les chaleurs de l’été et le dépaysement des vacances.  En fouillant dans le psychisme profond du rêveur, on pourrait penser que cette pièce de vêtement suggère, à un niveau de son être, un manque de protection et une mise à nu partielle.  On se rappelle que les jambes sont reliées à la capacité d’avancer dans la vie et d’ouvrir soi-même sa voie.       

BESACE : Ce long sac formé de deux poches, qui s’ouvre par le milieu, généralement porté sur l’épaule, symbolise la nature animale et le monde de l’avoir.  Parce qu’on l’associe aux mendiants, aux pèlerins, aux exilés, aux aventuriers et aux voyageurs pauvres, il désigne le vase de la potion magique dont on tire tout l’essentiel et le nécessaire, quand on est dégagé de la majorité de ses illusions matérielles, les précautions que l’on prend pour assurer la réalisation de ses objectifs, les acquisitions utiles de l’expérience du passé ou les trésors invisibles et imputrescibles de valeur inestimable.  Il indique toujours une vie ramenée à l’essentiel  ou une conscience éclairée et désencombrée parce qu’on a compris que la vie n’existe que pour s’accomplir dans la Lumière.  La besace de Mercure désigne la connaissance active, solaire, mais ludique, du fait qu’elle contient les plaisirs du monde et de l’être.

BEURRIER : Pour comprendre le symbolisme de ce récipient, dans lequel on sert ou conserve le beurre, il faut comprendre le sens du beurre lui-même.  Or ce produit alimentaire gras, extrait de la crème par barattage, semble désigner les occasions propices, la vie aisée, la réussite, l’accroissement de la prospérité, la sécurité domestique, les moyens fructueux, le changement d’un mode de vie.  On dit qu’il relie l’homme aux fluides cosmiques et qu’il figure la matière dans laquelle circulent toutes les énergies sacrées de l’Univers.  Pas étonnant puisqu’il provient de la vache, image de la Mère divine, de la Nature naturante, de la Substance universelle.  Dans la Tradition celtique, il servait de substitut au miel ou à la cire, dans les opérations magiques, car on le considérait comme une énergie vitale fixée.  Dans la Tradition hindoue, on le considère comme un élément essentiel du rituel du sacrifice, comme une substance d’oblation privilégiée.  On l’appelle le «nombril de l’immortalité» parce qu’il représente la coulée de la vie qui régénère le feu et le fait crépiter.  Ce concentré de forces vitales résume toutes les énergies dans leur aspect bienfaisant.  On le jette sur la braise pour exprimer la prière qui fait jaillir une source d’énergie sacrée propre à soulever l’Univers.  En général, ce produit gras et onctueux indique qu’on cherche des gratifications dans son agir.  Parfois, il éclaire le fait qu’on désire se lancer dans les plaisirs.  Culturellement, il évoque une entreprise facile ou l’amélioration de ses conditions.  En raison des sa consistance, le beurre d’arachides, qui est lié à l’esprit conformiste, indique une difficulté à communiquer ses pensées.  Du fait qu’on s’exprime mal, on se retrouve dans une mésentente.

BLEU DE TRAVAIL : Ce vêtement de travail, en grosse toile bleue, indique qu’on devrait retrousser ses manches et se mettre à la tâche pour exécuter au plus tôt ce qui pourrait devenir plus tard une véritable corvée.  À l’inverse, il peut suggérer qu’on en a marre de toujours se ressentir comme un ouvrier à la tâche.  Comme il peut révéler simplement la piètre estime qu’on a de soi.   

BLAZER : Ce veston léger, en tissu bleu marin ou en flanelle grise, en France, mais à rayures de couleurs vives ou aux couleurs d’un collège, dans les pays anglo-saxons, éclaire un désir de bien paraître ou de conserver sa  réputation, mais il trahit un esprit plutôt conventionnel et conservateur.

BLOUSE : Ce corsage de femme de forme ample, mais en tissu léger, surtout utilisé comme vêtement de travail pour se protéger ou protéger ses vêtements, réfère généralement à la qualité d’une expérience.  En spiritualité, la blouse blanche désigne l’expérimentateur de l’énergie.

BLOUSON : Cette veste d’allure sportive, courte et ample, mais serrée à la taille, exprime la vitalité, la simplicité, le sens pratique, le bien-être.  Elle démontre qu’on se retrouve en terrain familier, qu’on s’y sent tout simplement heureux et bien dans sa peau.

BLUE-JEANS : Voir à jeans.

BONNET : Cette coiffure en étoffe ou en laine, souple et sans bords, qu’on portait la nuit pour se protéger du froid et de l’humidité, met en lumière, comme tous les couvre-chefs, ce qui se passe dans la tête.  Il exprime un idéal caché, des croyances surannées, l’étroitesse d’esprit qui restreint sa vision, limite son rayonnement ou brime ses plans.  Autrefois, elle servait aussi de signe distinctif de divers états de vie (avocat, policier, évêque, etc.).  D’où les gens en vinrent à parler de gros bonnets pour désigner les gens riches et importants.  Par son usage désuet, elle peut révéler un élément anachronique de son comportement ou de son psychisme, car elle est toujours liée à l’attitude que dictent ses pensées, à sa capacité de s’adapter à son milieu, à son aptitude à assumer ses responsabilités ou à maîtriser son agressivité.

BONNET D’ÂNE : Le couvre-chef, fiché de grandes oreilles, emblème de la dérision, indice d’ignorance ou d’esprit borné.

BONNET DE FÉLICITÉ : Il présage le bonheur serein pour un nouveau-né du fait qu’il sert à affirmer la spiritualité et la mise en sécurité.

BONNET DE SORCIER : Ce couvre-chef conique, qui porte généralement le symbole des éléments de la Nature et des quatre coins cardinaux (carré jaune de la terre, croissant argenté de l’eau, triangle rouge du feu et cercle bleu de l’air) évoque la spirale descendante de l’éther, la quintessence, la force vitale ou la substance subtile.  Dans le psychisme, il peut suggérer l’esprit d’invention ou l’ingéniosité, les visées constructives ou évolutives, la puissance du commandement, la foi éprouvée, l’éveil à la lumière ou l’ouverture de la conscience, les facultés de perception hors du commun, la magie cérémonielle, l’aspiration spirituelle.  Il révèle qu’un être est doté d’idées claires, démontre une créativité active, porte une grande motivation, communique facilement ses idées, sait planifier ses projets, fait preuve d’efficacité dans ses entreprises, agit de façon déterminée, témoigne d’une grande force de volonté.  Il se peut qu’il révèle une phase initiatique, un contact avec un guide puissant ou un personnage influent, un influx de la Source divine.  Retenons que le mot sorcier vient d’une déformation du mot «sourcier», signifiant «celui qui sait trouver les sources» ou «puiser à la bonne source».

BONNET DU FOU : Dans le Tarot, il s’agit du couvre-chef du Mat, exprimant la présence permanente de la Conscience divine.

BONNET PHRYGIEN : Ce couvre-chef symbolise l’Initiation.

BONNET POINTU : En plus de servir d’instrument d’identification des cabires et des sorciers, pour rappeler la force du cône, il sert d’attribut aux nains, désignant généralement les gnomes et gnomides, auxquels il sert d’instrument pour se rendre invisibles.

BONNET ROND : En mystique, il désigne ce qui couvre et voile les choses du Ciel.

BONNET ROUGE : En mystique, il est associé à la volonté ignée, indice de puissance virile, de primarité, d’action déterminée, de dynamisme vital, de créativité inventive, de force concentrée, de courage à toute épreuve et de grande persévérance.  Il détermine l’étape initiale de l’aventure spirituelle (périple évolutif) pendant laquelle il faut développer la puissance mentale suffisante pour la mener à terme.

BOTTE : Cette chaussure de cuir ou de caoutchouc, à tige montante, qui peut enfermer la jambe du pied à la cuisse, symbolise  souvent un pas évolutif qu’on s’apprête à franchir.  Elle exprime une puissance dans le mouvement, l’installation dans une situation ferme ou l’entêtement dans ses positions.  Elle renseigne également sur les attachements de nature sensuelle et sensorielle, sur le degré d’intégration au monde physique et sur la qualité des activités concrètes (pragmatisme, sens pratique, sens commun, ancrage à la terre, prise de terre, réception de l’énergie tellurique, goût de vivre, pulsion de vie).  Mais elle peut aussi renseigner sur sa manière de répondre à ses pulsions intimes, de combler ses besoins sociaux, de revêtir son âme de sentiments.  Elle peut témoigner de son aptitude à réussir dans ses entreprises ou de sa façon d’organiser sa vie matérielle.

Dans un songe, il convient de déterminer s’il s’agit de l’une de ses bottes ou de celle d’un autre.  Car sa botte à soi peut préciser le degré de sa force de motivation, déterminer son aptitude au succès, exprimer sa force de persuasion, éclairer son influence magnétique, souligner son courage et sa persévérance dans ses entreprises, révéler son amour du détail et de la précision ou son goût du travail bien fait.  Quant à la botte d’un autre, elle peut révéler le sentiment de subir une oppression de sa part ou l’existence d’une secrète attirance sexuelle à son endroit.  La botte noire peut annoncer une mort prochaine ou une expérience éprouvante qui amènera à un grand changement de conscience.

BOTTES DE SEPT LIEUES : Associées à la dynamique des sept chakras, parfaitement épanouis, elles annoncent un pas de géant dans son parcours évolutif et l’ouverture de sa conscience à sa réalité  multidimensionnelle.

BOTTINE : Cette chaussure montante, à boutons ou à lacets, très ajustée sur le pied, réfère à un mode de vie conventionnel et conformiste de l’homme ordinaire.  La bottine constitue souvent la meilleure chaussure de travail de l’ouvrier et de l’artisan.

BOUCLE : Tout élément qui s’enroule en forme d’anneau symbolise un retour à la source ou à son lieu d’origine.  Il exprime le temps spirituel réel, toujours multidimensionnel, dans son éternel retour ou dans lequel l’Alpha (le point d’émission) et l’Omega (le point de réintégration) se reconduisent sans cesse.  Fermé, il protège qui la porte dans un territoire limité, bien circonscrit;  ouvert, il le libère d’une emprise ou d’une influence devenues caduques.  Il peut symboliser un lien ou une attache, comme il peut symboliser une trajectoire (un destin) qui ramène à son point de départ, au terme d’un cycle complet, mais généralement plus expérimenté ou plus conscient.  On se rappellera que le courant transporté dans une boucle crée son propre champ magnétique.      

La boucle de ceinture, cet anneau muni d’un ardillon, qui sert à la tendre, est associé au Pont du Cosmos, le point d’émission ou de réintégration des êtres.  Il constitue le moyen ultime de concentrer ses  énergies et de confirmer l’équilibre de sa polarité.  Compléter en se référant au mot ceinture.

Les poètes de l’Égypte ancienne comparaient la boucle de cheveux au croissant de Lune qui enferme le signifiant dans le signifié.  Associée à une énergie ondoyante, donc féminine, elle identifie symboliquement la présence de l’être auquel on s’identifie.  Au cours d’une communication, le fait de s’enrouler une mèche de cheveux autour du doigt peut suggérer l’aveu inconscient d’une attirance sexuelle ou d’un repli sur soi.  Selon que le geste est dirigé vers son interlocuteur ou dans le sens opposé, on lui signale qu’on ressent pour lui de la compassion, parfois au point d’épouser ses propos, ou qu’on a complètement décroché d’eux ou qu’on s’en protège, d’où on s’est réfugié dans son monde intime et hermétique.  Si on pose ce geste dans un moment de solitude, on témoigne de son désir de se réfugier, par ennui ou par angoisse, dans le monde plein, douillet, serein et sécuritaire de sa petite enfance ou on dénote une fixation au stade oral de son développement psychique.  On peut compléter ces notions en se référant au mot cheveu.

BOUCLE D’OR : Elle symbolise les bénédictions terrestres, comme l’abondance, la prospérité et la beauté du Monde.  Dans la Tradition hindoue, elle désigne l’ornement que Vishnou porte à la poitrine et qui évoque son épouse Lakshmi.

BOUCLE FIXÉE DANS UN ARBRE : Dans certaines cultures, elle exprime le désir de lui transférer un mal, un malheur ou une maladie pour qu’il la confie à la Terre-Mère afin qu’elle l’harmonise.

BOUCLE D’OREILLE : Certains initiés l’appellent «petite bouche» parce qu’ils la savent reliée, comme symbole sexuel de la fécondité de la femme, fiancée de la pluie, aux grandes lèvres du vagin.  Dans nombre de cultures, cet insigne, devenu pièce d’ornement, signifiait diversement, autrefois, l’engagement, l’appropriation, les fiançailles, la mise en servitude ou l’esclavage.  En mystique, en paire, elle symbolise la connaissance intellectuelle (oreille droite) alliée à la connaissance intuitive (oreille gauche).  Dans le concret, la boucle d’oreille invite à porter attention à ce qui se dit autour de soi.  On doit apprendre à écouter de façon active au lieu de s’absorber dans ses pensées personnelles, de suivre les images fournies par son imagination, de réfléchir à ce qu’on va répondre à l’autre pendant qu’il parle.  On se sent disponible à accepter une proposition d’ordre sensuel ou sexuel.

BOURSE : Ce petit sac dans lequel on met de l’argent ou de menus objets peut, paradoxalement, exprimer tout ce qu’on considère riche ou pauvre en soi.  Il éclaire généralement un élément précieux de son psychisme ou un acquis appréciable de son expérience terrestre.  Lié au sens d’une accumulation ou d’une collection, il devrait annoncer un gain, une découverte, une acquisition dans la vie ou une expansion de sa conscience, dans un délai assez court.  Mais il se peut qu’on se questionne sur les moyens d’assurer sa subsistance dans une phase difficile, qu’on soit porté à cumuler les biens ou qu’on fasse preuve d’avarice.

Dans un mythe des Évenques, le héros doit tresser une bourse avec les cheveux de tous les hommes, en empruntant un cheveu à chacun, pour retrouver le Soleil perdu.  Cette fable constitue un appel à la fraternité, à la solidarité humaine, au sens d’une communauté.  Elle rappelle que l’union fait la force et que chacun doit apporter sa quote-part au moment d’un malheur.  En Alchimie, elle identifie ce qui contient les métaux précieux.

Quant à la Bourse, comme institution financière, mais surtout comme siège des transactions des valeurs mobilières, elle établit une nette référence au cœur, le centre de l’abondance, de la prospérité, de la croissance et de l’expansion.  Selon ce qui s’y passe, elle traduit sa manière de partager et d’échanger avec ses semblables.  Elle démontre si sa valeur d’échange est à la hausse ou à la baisse : est-il en montée, en apogée, en chute ou en banqueroute?  Elle peut encore indiquer ses réserves d’énergie présentement disponibles.  Le marché de la Bourse éclaire les hauts et les bas qu’on traverse dans sa présente phase de vie ou les risques calculés qu’il convient de prendre.

BOUTON : Cette petite pièce de matière dure, généralement arrondie, servant à orner ou à fermer un vêtement, désigne les vertus, les aptitudes ou les talents communs qu’il faut acquérir pour réussir dans ses entreprises ou pour accomplir son destin.  Elle attire l’attention sur une association qu’il faut faire de toute nécessité pour mieux comprendre un fait ou une situation et pour éviter un échec présentement en perspective.  Elle symbolise la sécurité et la prospérité.  Elle éclaire souvent les petites astuces auxquelles on recourt pour se fermer aux autres.

Ainsi, un bouton perdu ou arraché préviendrait d’une petite mésaventure, conséquence de son incurie à considérer une référence indispensable.  En spiritualité, les cinq boutons comprennent la bonté, la justice, l’amour, la sagesse et la vérité.  Le bouton-pression attire l’attention sur une réalité parfaitement compatible et complémentaire, donc, par exemple, sur une solution des plus adéquates ou des plus pertinentes.

BRASSARD : Ce mot désigne soit la pièce de l’armure qui couvrait le bras, ce qui symbolise une protection puissante dans sa créativité courante, soit un ornement ou un signe de reconnaissance (ruban ou pièce d’étoffe) fixé au bras, ce qui suggère l’attestation de la maîtrise d’une expérience ou la reconnaissance d’un exploit.  Mais le brassard de deuil, aussi appelé «crêpe», indique qu’on devra faire son deuil dans l’attente de la réalisation d’un désir, d’un projet ou d’une entreprise.

BRASSIÈRE : Cette petite camisole d’enfant, chemise en tissu ou chandail de laine qui se ferme dans le dos, conçu pour maintenir son corps, symbolise un moyen d’affermissement développé à l’âge de la petite enfance dans le cours de ses premières expériences difficiles d’apprentissage de son autonomie et de son indépendance.   Alors, se pourrait-il qu’on éprouve le désir de materner ou d’être materné, de devenir enceinte (pour la femme), de se réfugier, par nostalgie, dans le giron de sa mère ou dans ses souvenirs d’enfance?  Sinon, pour un adulte, cette pièce de vêtement ne peut indiquer qu’un sentiment d’impuissance en regard de ses responsabilités actuelles ou révéler l’impression d’être perdu et dépassé dans le monde des grands.  Au Canada, on retiendra ici que la «brassière» dont on parle n’est pas un «soutien-gorge».

BRETELLE : Dans son sens de courroie ou de sangle passée sur l’épaule ou sur les épaules pour mieux porter un fardeau, la  bretelle démontre l’ingéniosité d’un être qui sait se faciliter la tâche par un moyen simple.  Dans ce premier sens, par son lien avec l’épaule, elle exprime un désir de se dégager d’un poids ou de le réduire : routine du quotidien, habitude délétère, souci ou tracas, responsabilité, devoir, obligation, nécessité, contingence.

Quand elle désigne la double bande élastique, souvent croisée dans le dos, passée sur les épaules, pour soutenir certains vêtements ou sous-vêtements, notamment un pantalon, la bretelle désigne les moyens qu’on invente pour supporter son autorité ou pour alléger ses responsabilités, comme la délégation d’un pouvoir, l’étalage des tâches, l’acquisition d’auxiliaires de travail, la réunion des fonctions d’utilité et d’agrément.  Dans un sens lointain, elle peut suggérer qu’on cherche à défendre sa pudeur, à protéger son intimité, à unir le haut (l’esprit, avec ses besoins abstraits, intellectuels ou spirituels) et le bas (la matière, avec ses besoins concrets, pratiques, sensuels et sensoriels).  On est invité à passer moins rapidement à la critique ou à agir de façon moins brusque ou cavalière.  On devrait parler moins pour écouter ce que les autres ont à dire et qui pourrait fort bien instruire.  On devrait songer qu’on peut autant apprendre des autres qu’on leur apprend.  On est en quête d’un appui solide.

BURNOUS : Ce grand manteau de laine à capuchon, porté par les Arabes, éclaire un désir d’être enveloppé d’attention, de chaleur ou de tendresse, de se dissimuler à la vue des autres, de protéger son intimité, s’il ne suggère pas un désir de variété, d’aventure ou d’exotisme dans un contexte ou un décor plus chaleureux, au sens propre et au sens figuré du mot.

CACHE-COU : En songe, cette écharpe de cou, courte et étroite, établit un lien avec le centre laryngien, le centre de la communication, de la créativité mentale et de l’harmonie.  Elle peut ainsi suggérer que le silence sur un fait pourrait constituer la meilleure protection par rapport à sa réalisation éventuelle.  Si on s’en sert pour se protéger du froid, on éprouve un sentiment d’isolement, on ressent une impression de vide intérieur ou on se sent à part des autres.

CACHE-MISÈRE : Ce vêtement ample, qui sert à cacher une tenue négligée, révèle spontanément son sens : un désir de sauver les apparences ou de garder la face;  de cacher son dénuement intérieur ou sa désolation intime;  de couvrir un sentiment d’indignité, un manque d’estime de soi, la négligence à s’accorder des soins appropriés.

 

CACHE-NEZ : Cette longue écharpe de laine, destinée à protéger le cou et le bas du visage du froid, prend le sens du «cache-cou», en l’accentuant.

CAFTAN ou CAFETAN : Cette longue robe d’apparat, souvent richement brodée, avec ou sans manches, portée dans les pays  musulmans, prend pour un Occidental un sens exotique, parfois supporté par le goût de l’aventure et du divertissement, de nature surtout romanesque.  Elle évoque les contes de fée ou, mieux, les «Contes des Mille et Une Nuits», incluant une pointe de magie et de mystère.  Alors, on peut se demander, bien simplement, à quoi on veut échapper, ce qu’on cherche à dissimuler, pourquoi on a besoin de se projeter ailleurs, ce qui écrase ou contraint, pourquoi on ne parvient pas à se plaire ou à se satisfaire où l’on se trouve.

CAGOULE : Il peut s’agir du capuchon percé à l’endroit des yeux de certaines sectes, de certains héros ou des bandits; du capuchon enserrant étroitement le visage,  du bas du front au haut de la bouche, pour se protéger du froid, dans les pays nordiques;  ou du vêtement à capuchon sans manches d’un moine.  Peu importe le genre de la cagoule, on est appelé à s’interroger sur ses motivations, puisqu’on cherche à se dissimuler, à vivre dans l’incognito, à agir dans l’anonymat.  Cherche-t-on à espionner ou à épier sans être aperçu ou reconnu? Désire-t-on s’effacer aux yeux des autres?  Souhaiterait-on lire dans la pensée des autres?  Éprouve-t-on de la suspicion à l’endroit de quelqu’un?  Il se peut qu’on soit prévenu qu’on se prépare à agresser psychiquement autrui de façon sournoise ou qu’on subira soi-même un traitement similaire.

CALEÇON : Ce sous-vêtement masculin court ou long, en forme de culotte collante ou moulante, réfère à l’énergie virile, précisant son degré d’équilibre.  Il peut suggérer une montée de la libido.  Notons que la libido désigne, au sens étroit, une pulsion sexuelle, mais, au sens large, la pulsion de vie qui incite à assurer la survie.  Mais le désir d’assurer sa survie doit devenir une véritable énergie de vie.  Cela se produit quand on a atteint le stade où on est au-dessus de ses affaires à tous égards et qu’on a résolument choisi de s’investir dans une perspective évolutive.  Mais, pour en revenir au caleçon, il peut simplement souligner une pudeur naturelle, le sentiment d’une atteinte à son intimité ou le désir de faire un pas dans la transparence.  En fait, dans un songe, on sait qu’on est devenu limpide, qu’on s’accepte tel qu’on est, sans jugement de valeur, et qu’on peut faire abstraction de la perception des autres, le jour où on peut se regarder tout nu ou se présenter tel aux autres.  Le caleçon de bain, cette culotte très courte et très suggestive, qu’on revêt pour la baignade, devrait amplifier la signification du caleçon.  Pour bien se comprendre, disons qu’il établit un lien avec la feuille de vigne d’Adam, chassé du Paradis.

CALOT : Cette coiffure militaire à deux pointes, sans bord ni visière, devrait suggérer qu’on entretient des idées agressives, hostiles, peut-être inconsciemment guerrières dans sa tête, ou qu’on cherche une revalorisation qui ressemble à celle qui est accordée à un militaire.

CALOTTE : Ce petit bonnet rond qui ne couvre que le sommet du crâne, désigne encore la coiffure liturgique du clergé catholique dans certains pays fervents.  Comme la partie supérieure de la tête identifie notamment, par les cheveux, le souci de son apparence ou de sa réputation, il est probable que ce couvre-chef suggère qu’on veut être reconnu pour sa bonne moralité, pour sa crédibilité de croyant sincère, à moins qu’on souhaite être considéré comme le guide d’ouailles.  Au Canada, il s’agit souvent de la casquette.

CAMISOLE : En lingerie, cette chemisette ou cette veste légère, portée par une femme dans l’intimité, exprime le désir de s’accorder du bon temps, dans une ambiance douillette.  Il s’agirait d’identifier la raison pour laquelle on ressent ce désir.  Pour la femme, ce vêtement indique qu’elle est fatiguée et qu’elle a besoin de  prendre du repos ou de se détendre;  qu’elle se sent délaissée par son conjoint ou écrasée par ses obligations;  qu’elle ne trouve plus le temps ou les moyens de se retirer dans son petit monde intime;  qu’elle éprouve la nostalgie de ses premières années de mariage;  qu’elle en est venu à douter de ses attributs féminins, donc qu’elle veut savoir si elle peut encore séduire?  Plus le vêtement est soyeux, émoustillant, affriolant, excentrique, plus il est significatif.  Au Canada, la camisole désigne généralement un «maillot de corps» du genre tee-shirt (gaminet) ou autre.

La camisole de force, blouse de toile forte sans manches, qui se ferme dans le dos, pour paralyser les mouvements des membres, et qu’on passe aux aliénés furieux ou aux prisonniers agités pour les maîtriser, n’est jamais de bon augure.  Elle fait ressortir les pensées de limitation (sentiment de manque, de pénurie, de carence, d’impuissance, de culpabilité, etc.) auxquelles on s’identifie au point qu’elles enserrent, entravent, étouffent, sclérosent, confinant à l’improductivité ou à la stérilité, au niveau de la créativité courante.

 

CANADIENNE : Cette veste doublée de fourrure, à col enveloppant et à poches, inspirée du costume des anciens trappeurs, révèle un moment de repli sur soi, la froideur des sentiments, une impression d’isolement ou d’esseulement, un sentiment d’impuissance, une impression de rejet ou un sentiment d’abandon affectif.  Alors, on choisit inconsciemment de mener une quête de tendresse, de considération, d’acceptation, d’intégration, peut-être par le chantage subtil, le marchandage émotif, la bouderie, la feinte d’indifférence, l’esquive, une démonstration de jalousie, un sentiment d’envie.  On a besoin de tendresse, de «cocooning», de cajoleries, d’enveloppement, d’embrassades de cajoleries, en un mot de témoignages d’affection.

 

CANOTIER : Ce chapeau de paille à calotte et bords plats réfère, par son époque et son matériau, à un contexte bucolique plutôt  désuet.  Il suggère le désir d’échapper à une trop forte lumière (nouvelle ou connaissance) ou de s’évader de ses petits tracas ou soucis du quotidien pour retrouver son bien-être.  Se met-on martel en tête?  Cherche-t-on à se distinguer ou à se singulariser?  Désire-t-on être perçu autrement (reconnu comme plus simple que ce qu’on projette)?

 

CAOUTCHOUC : Cette substance élastique, étanche et résistante, provenant de la coagulation du latex de divers végétaux ou de produits synthétiques, symbolise l’adaptabilité, la versatilité, la souplesse, la capacité de rebondir ou l’aptitude pour atténuer les coups et les chocs.  Elle s’associe spontanément à la nécessité de faire preuve de souplesse de caractère ou des sentiments pour absorber avec plus d’aise les heurts de la vie ou de choisir de meilleurs moyens pour se protéger contre l’adversité.  On doit parvenir à se sentir invulnérable dans une attaque ou une crise émotionnelle.  Certains lui attribuent un sens de gloire, de réussite, de succès, de victoire.  S’est-on formé un sens des valeurs trop permissif ou une morale trop accommodante, qui permet le recours à l’arbitraire ou qui donne libre cours à ses pulsions délétères?  Au sens de chaussure imperméables, portées lors des jours de pluie, voir à bottes.

CAPE : Ce manteau ample, plus ou moins long, parfois muni d’un capuchon et de fentes qui permettent de passer les bras, qui se porte sur les épaules, exprime le désir d’une protection ou d’une assistance discrètes et secrètes.  En spiritualité, la cape sombre ou noire évoque Saturne, dans son aspect de Maître de l’austérité ou de Faucheur de la vie.  La cape de bure symbolise l’invisibilité.

CAPUCHON : Ce vêtement de protection pour la tête, en forme d’ample bonnet, qui se rabat en arrière dans le dos, évoque la forme de la cloche, de la voûte céleste, du crâne.  Il réfère à tout ce qui peut influencer l’esprit d’un sujet dans son intellectualité, sa rationalité ou sa spiritualité.  Il est associé aux aspirations les plus nobles ou les plus élevées, qu’il convient de voiler ou d’exprimer.  On pourrait penser qu’il peut inviter à affirmer ou à contenir sa force virile, diversement exprimée par l’autorité, l’activité, la créativité, la volonté, l’extraversion, l’esprit d’aventure, le goût de l’expérience, la témérité, l’entêtement, l’obstination, etc.  En spiritualité, il désigne le monde céleste, la sphère de conscience la plus élevée.  Dans la Tradition celtique, les sept capuchons désignent le vêtement protecteur de «Dagda», dont il se sert pour se protéger la tête au moment des combats.  Ils réfèrent probablement à la puissance conjuguée des énergies des sept chakras ou des sept planètes sacrées, les sept serviteurs occultes de l’être.

CARDIGAN : Cette élégante veste de tricot à manches longues, qui se boutonne jusqu’au cou, se caractérise par l’absence d’un col.   Pour cette raison, elle exprime en soi le sentiment d’aise qui résulte d’une absence de contrainte, surtout au niveau de l’expression  verbale, de la communication, de la créativité mentale et de l’harmonie intérieure.  Mais, par son usage, elle peut équivaloir psychiquement, pour un contemporain, à l’armure du chevalier, ce qui donne l’indice qu’on cherche à se protéger.  En général, elle peut éclairer le désir de voiler ses sentiments, de pondérer ses ardeurs, de se renfermer dans son petit monde, d’être serré dans d’autres bras, de recevoir de l’affection.  Il se pourrait qu’on témoigne de froideur dans l’expression de ses sentiments.

 

CASQUE : En spiritualité, cette coiffure militaire rigide, destinée à protéger la tête du soldat, symbolise la puissance, l’invisibilité, l’invulnérabilité, l’élévation spirituelle, la noblesse de la pensée, voire la royauté.  On l’associe aussi à l’espérance du salut et à la force du commandement. Dans les légendes et les mythologies, il détient le pouvoir de cacher : soit de dissimuler les pensées et l’identité de son porteur, qu’il rend du reste invisible et invulnérable, lui permettant de tout voir sans être vu.  Dans son sens inversé, emblème d’Hadès, le dieu des Enfers, il évoque l’ambition du pouvoir suprême, l’abus de pouvoir, le harcèlement de l’esprit, les motivations inconscientes frauduleuses et les problèmes infernaux du subconscient.  Essaie-t-on de se cacher quelque chose à soi-même ou de se couvrir d’une frasque ou d’une erreur?  Se sent-on impuissant à s’exprimer intégralement comme on le voudrait?  Cherche-t-on à fuir l’effort intellectuel ou le combat spirituel?  Pour une raison quelconque, on croit devoir cacher ses idées ou ses pensées.

CASQUE À CIMIER : Ce casque surmonté d’un ornement, par exemple, une huppe, représente l’attribut d’Arès (Mars), le dieu grec de la Vitalité, dit le dieu de la Guerre et de l’Agriculture (avec la cuirasse et la lance)  et celui d’Athéna, la déesse de la Raison.

CASQUE À CORNES : Dans les Traditions du Nord de l’Europe, il symbolise la puissance du guerrier.  Les cornes tracent un croissant de Lune, mais elles identifient la fusion des énergies solaire et lunaire.

CASQUE CORINTHIEN : Dans la Tradition grecque, il désigne l’attribut d’Athéna, la déesse de la Raison.

CASQUE DE FER : Dans la Tradition grecque, il désigne l’attribut d’Hermès (Mercure), le dieu de la Communication et du Commerce, Messager des dieux.

CASQUE DE GLADIATEUR : Ce casque antique, surtout connu à Rome, protège la nuque et les vertèbres du haut du dos.  De ce fait, il symbolise qu’un être ne peut être attaqué par derrière ou qu’il est doué de l’immunité contre les attaques provenant de derrière lui.  En spiritualité, l’arrière figure ce qu’on ne voit pas venir, ce qu’on ne peut pas prévoir ou ce qui relève du passé.

CASQUE DE PLUMES : Ce couvre-chef des tribus autochtones d’Amérique, d’Australie et de Nouvelle Zélande symbolise le degré d’expansion spirituelle d’un chef.  Il est relié au rayonnement lumineux de son champ magnétique, établissant sa position dans la hiérarchie.  Dans ce contexte, les plumes servent de messagères du candidat auprès des dieux ou de l’Être suprême.

 

CASQUETTE : Cette coiffure à calotte plate, souple et rigide, munie d’une visière, indique l’aptitude à réduire son rayonnement lumineux pour éviter d’aveugler ou le désir de réduire l’intensité lumineuse perçue par les yeux (l’intensité de la Lumière perçue par l’œil spirituel ou de la connaissance spirituelle perçue par l’entendement) pour éviter d’être ébloui (plongé dans la confusion).  Au Canada, on l’appelle à tort calotte.

 

CEINTURE ou CEINTURON : Dans les traités spirituels, on est toujours étonné de découvrir la somme considérable de considérations relatives  au symbolisme de la ceinture.  Ce banal instrument du quotidien, une bande de tissu ou de cuir qui entoure la taille, au-dessus des hanches, comme ornement ou pour fixer un vêtement, prend nombre de sens, tous reliés au thème de la force.  D’abord, la ceinture renforcit les reins et assure l’équilibre de la Balance.  En spiritualité, on la désigne comme le premier vêtement, celui qui lie ou relie, rassure, conforte et réconforte, conférant force et pouvoir, ce qui implique, en échange, une restriction choisie ou imposée de la liberté.  En ce sens, commandant la soumission ou la dépendance, elle entraîne une contrainte profitable ou néfaste.  Ainsi, elle matérialise un engagement en ce sens qu’elle en donne le signe tangible.

La ceinture constitue l’emblème glorieux qui proclame la force, source des pouvoirs dont est investi son porteur.  Comme gage de force, elle prend toutes les nuances d’une preuve d’énergie qui résulte d’une purification préalable, de la chasteté ou de la continence, de la pureté du cœur, de la charité, du mépris de la mollesse, d’une victoire de la vérité sur la fausseté, d’une obéissance à sa mission ou à sa vocation, d’une attache constante à une puissance supérieure, de la ténacité dans l’adversité, d’une vie menée dans l’équilibre.  En psychologie, on lui donne parfois le sens d’un consentement au don sexuel.

Puisqu’elle sépare le tronc vertical en deux, mais à l’horizontale, la ceinture indique le point de fusion entre le Ciel et la Terre, le point où s’unissent les vertus de puissance et d’humilité, illustrant la Voie initiatique.  Image du juste milieu, elle figure ainsi le rapport au destin par la faculté du libre choix.  Elle démarque la frontière entre le monde réel des sens et le monde illusoire des désirs.  Image d’une union étroite, source de bénédiction et d’appui tutélaire, elle atteste que le voyageur sur le Sentier de la Vie est désormais prêt à affronter le danger.  Selon la qualité de son insigne, il révèle la détermination d’un choix ou de l’exercice concret de ce choix : il se vouera à une mission de simplicité et de modestie ou de grandeur et de puissance.

Car la ceinture conserve toujours le sens du maintien d’une part de choix ou de libre arbitre, de la part de l’homme qui la porte.  Et elle éclaire son repli harmonieux sur lui-même, pour se concentrer dans le cercle indéfectible de sa propre identité (à l’intérieur de son univers personnel ou de son champ d’expérience sacré et inviolable).  Elle démontre encore le degré d’équilibre des moyens employés dans l’exercice de sa mission, la fécondité spirituelle qui résulte de la concentration de la force vitale, du pouvoir génésique et du pouvoir mental et la fidélité par le maintien permanent de son lien avec son identité spirituelle.  Comme médiatrice, elle peut servir de moyen de communication avec les autres peuples de la Terre.  Dans la Tradition grecque, la ceinture est l’emblème d’Hyppolite, la reine des Amazones, en Scythie.  Dans la Cabale, elle est l’attribut de Geburah (Vénus).

Au sens pratique, selon sa force et son aspect, la ceinture éclaire le degré d’équilibre d’un sujet à tous les niveaux de sa conscience.  Elle révèle qu’il a besoin de rétablir l’équilibre en lui-même ou autour de lui.  Elle peut éclairer la force de ses liens relationnels ou renvoyer à ses obligations.  Elle peut indiquer que le flot de sa vie est réduit.  Il se peut qu’il éprouve des inquiétudes morales.  Elle démontre aussi l’intensité de son magnétisme dans sa présente phase de vie.  Elle atteste le degré de maîtrise personnelle (victoire sur soi-même) et de l’avancement réel au niveau du progrès ou de l’évolution.  Elle sert de gage d’une protection invisible et illimitée qui résulte de ses efforts pour progresser dans la lumière et du maintien de son lien avec son centre intime.  Par l’éveil des forces latentes qu’elle suggère, elle exprime l’aptitude à prendre sa vie en main.  Elle indique qu’on interprète correctement sa présente réalité.  À l’inverse, il se peut qu’il existe une contradiction entre ce qu’on pense et ce qu’on ressent.  Ou encore qu’on se sente limité dans l’expression de ses sentiments et de ses idées.  Elle désigne toujours un fait ou une attitude qui affaiblissent ou raffermissent.  On peut s’en servir comme instrument de punition ou de discipline.  Elle peut indiquer qu’on porte des fardeaux pour plaire aux autres ou pour les soulager.

Le geste de donner sa ceinture implique le renoncement au pouvoir qu’elle contient et peut suggérer l’abandon de soi-même.  Celui de nouer sa ceinture exprime l’acceptation d’accomplir un vœu ou de suivre sa vocation.  Le fait de dénouer sa ceinture équivaut à  rompre un vœu, à briser un engagement, à renoncer à l’exercice d’une fonction, à se désarmer, à se rendre ou à se donner.  Celui d’arracher une ceinture traduit la dégradation d’un candidat ou un abus de pouvoir, exercé contre lui, qui peut inclure la mutilation ou le viol.  Le geste de la main fermée sur sa ceinture indique qu’on est prêt à défendre ses prérogatives et son autorité.  La ceinture de sécurité appelle à mieux canaliser ses émotions.  On a peur de la réalité qui s’esquisse pour soi dans le futur.  On devrait rester calme, sinon on risque de tomber en pièces.

CEINTURE À SIX ANNEAUX : Elle réfère à la Puissance créatrice qui féconde l’Univers et à l’ascension du créé vers l’Éternel, marquant ainsi un double mouvement, ascendant et descendant.

CEINTURE DE LA VIERGE : Dans la Tradition grecque, il s’agit de la ceinture de laine de brebis, portée fièrement par une jeune fille jusqu’au jour de ses noces.  À cette célébration, l’époux la dénouait pour exprimer son don d’elle-même.

CEINTURE D’ISHTAR : Elle représente le Zodiaque.

CEINTURE DORÉE : Au dix-neuvième siècle, elle soulignait la mauvaise renommée de la fille entretenue.

CEINTURE NOIRE : Elle évoque la maîtrise de l’esprit.

CHÂLE : Cette pièce d’étoffe, de soie ou de laine, carrée ou rectangulaire,  pour couvrir les épaules, exprime un besoin de support ou de réconfort affectif, de chaleur humaine, un besoin d’être aimé, protégé, embrassé, entouré, sécurisé, conforté.  On traverse probablement un moment de repli sur soi qui amène à vouloir retrouver la douceur et la chaleur du sein maternel.

 

CHANDAIL : Ce vêtement de tricot, généralement en jersey, qui s’arrête à la taille ou aux hanches et qu’on enfile par la tête, est associé à tout ce qui peut réchauffer les sentiments, stimuler l’ardeur et aligner sur l’Axe primordial (ce qui signifie, pour un profane, ramener sur la voie droite, rapprocher de la vérité, susciter l’intégrité ou réveiller la pureté d’intention).  Il éclaire une forte connexion avec son domicile ou sa famille.  Symbole d’innocence, de maturation dans la chaleur et de pensée candide, il peut prévenir du risque de crédulité naïve.  Le fait de tricoter un chandail illustre la créativité, l’exercice de la patience, le bonheur domestique.

 

CHAPE : Ce manteau ecclésiastique long, en forme de grande cape, agrafé par devant, symbolise le Monde qui tourne autour du Soleil ou le Cosmos qui tourne autour de Dieu (du Créateur).  Comme tous les vêtements percés d’une ouverture au haut, elle transcrit un besoin de s’ajuster, dans sa quête spirituelle, pour retrouver son centre : choix de buts plus nobles pour assurer son harmonie intérieure.  Car le centre désigne l’Axe primordial autour duquel tour gravite.  De ce fait, la chape appelle à se poser la question à savoir si on tourne en rond (cercle vicieux) sur soi-même ou si on avance sur la Spirale évolutive.  Enlever sa cape exprime une révolte face à l’autorité morale.  En spiritualité, la chape de plomb désigne le manteau psychique individuel, inscrit dans le psychisme collectif, qui résulte du détournement de l’Énergie divine au profit de l’ego, au lieu de la partager dans la perspective de la Grande Unité cosmique, ce qui étouffe l’âme.  Ce manteau allégorique est formé des scories du psychisme individuel, lourd des différents chocs ou traumatismes provenant de toutes les leçons qu’on n’a pas su comprendre de vie en vie.

CHAPEAU : Ce nom générique des coiffures réfère aux couvre-chefs de toutes formes portés pour sortir.  Il symbolise les modalités des aspirations supérieures et le degré de l’autorité acquise : degré de responsabilité, puissance du rayonnement protecteur,  type de prérogatives, degré d’élévation (voire de supériorité), de souveraineté ou de maîtrise.  Il indique ce qu’on cache ou couvre dans sa tête.  Il peut éclairer le rôle qu’on se donne ou les responsabilités qu’on s’attribue.

Relié au centre de la couronne, indice de puissance et de pouvoir, le chapeau indique ce à quoi on s’identifie, comment on pense, la manière de «coiffer ses idées», le type de projets qu’on porte, les pensées qu’on veut manifester, le dynamisme de son élan créateur ou réalisateur, son aptitude à atteindre son but, son degré de coquetterie.  Gage d’action inspirée ou réfléchie, de fertilité de l’imagination, il démontre le degré de conscience universelle.  Il protège du Soleil… et des mauvaises pensées.   Il peut signifier une circonstance de vie qui favorisera son avancement, son progrès, sa réalisation, son évolution.  On l’associe aux transformations intégrées et comprises.  Aussi, exprime-t-il souvent la réalisation consciente grâce à des efforts personnels guidés par d’excellentes idées ou des intuitions géniales.  En spiritualité, il suggère l’atteinte du but ultime de la quête initiatique.  Pour résumer, tout chapeau exprime le langage secret de sa manière de se présenter aux autres et d’échanger avec eux.

Un chapeau trop grand indique que, par prétention, on se surestime.  Un chapeau trop petit indique que, par manque de confiance en soi ou d’estime de soi, on se sous-estime.  Recevoir un coup de chapeau, c’est recevoir un hommage ou une marque d’appréciation.  Changer de chapeau équivaut à changer d’idée ou à accepter une autre vision du monde.  Conserver son chapeau en présence d’une autre personne donne un signe de sa supériorité (qui doit être réelle, plutôt que présumée).   Porter le chapeau, c’est être déclaré responsable d’un fait ou d’une situation.

CHAPEAU CONIQUE : L’attribut de Merlin, déguisement de Saint-Germain ou Hilarian.

CHAPEAU DE SINOPLE : Dans la religion catholique, c’est le chapeau des évêques et des archevêques, symbole de la bonne doctrine enseignée par les prélats.

CHAPEAU POINTU : Ce chapeau des magiciens rappelle la Couronne égyptienne.

CHASUBLE : Dans les religions chrétiennes, ce vêtement liturgique porté par un célébrant par-dessus l’aube et l’étole pour célébrer la messe, prend le sens du «manteau à capuchon».  Il désigne l’armure spirituelle.

 

CHAUSSES : Ce vêtement masculin moyenâgeux, qui tenait lieu de bas (bas-de-chausses qui couvrait les pieds) ou de bas et de culotte (haut-de-chausses qui couvrait jusqu’à la hanche), symbolise l’immunité, l’impunité, l’invulnérabilité ou l’invincibilité dans l’action, notamment dans sa quête d’affirmation, d’expansion, d’accomplissement.

 

CHAUSSETTE : Cette pièce d’habillement, qui couvre le pied ou le pied jusqu’au genou, prend le même sens que le bas.  Elle évoque la chaleur, la compréhension et la flexibilité.  Elle peut lui ajouter le sentiment d’être à l’abri du besoin, d’évoluer dans le confort et le bien-être, de vivre dans l’aisance, du fait qu’on est prévoyant et économe.  Elle peut indiquer qu’on cède facilement aux désirs ou aux attentes des autres.  Mais elle peut révéler un esprit frustre, négligé, casanier, perdu dans la routine de ses habitudes.  Au Canada, on fait peu de différence entre le bas et la chaussette, qu’on appelle souvent «chausson».

CHAUSSON : Cette chaussure d’intérieur à talon bas ou sans talon, en étoffe ou en cuir souple, renforce le sens de la chaussette.

  Quant à la pièce de pâtisserie feuilletée, fourrée de compote de pomme ou d’autre confiture, elle désigne un petit plaisir de la vie qu’on aimerait s’accorder.  Toute garniture alimentaire contenue à l’intérieur d’un mets évoque une surprise, un petit trésor, une valeur précieuse, une réserve d’énergie disponible, un talent, une aptitude, une connaissance dont on n’avait pas très bien reconnu l’existence, qu’il vaut la peine d’explorer et d’exploiter ou qu’on gagnerait à s’accorder, à acquérir ou à se procurer.

CHAUSSURE : Cet article d’habillement en cuir ou en matière rigide, terme générique de tout ce qui couvre et protège les pieds dans la marche, éclaire le comportement de son porteur, sa façon d’aborder la vie, son statut social, ses convictions et ses croyances ou les apparences qu’il veut projeter, ce qui peut aller de la soumission servile à la domination agressive.  Il est relié aux valeurs strictement matérielles qu’il tente d’inclure dans sa vie pour assurer sa survie et sa  réputation dans la sécurité et la sérénité (aisance, confort, bien-être, harmonie).  Il évoque les moyens usuels auxquels il recourt pour assurer son progrès, sa prospérité, son avancement.  Cela inclut les notions d’affirmation de soi, d’estime de soi, de confiance en soi, d’influence sur autrui, d’autorité, de prestige, de notoriété, de satisfaction sensuelle, d’autonomie, d’indépendance, de liberté, etc.  Il peut renvoyer aux rôles changeants qu’on assume.  Mais il donne un indice d’enracinement et d’esprit pragmatique.

Mieux la chaussure est ajustée au pied du porteur et plus elle est seyante, plus elle témoigne du fait qu’il s’appartient, se suffit à lui-même, se sent responsable de ses actes, occupe son territoire, prend sa place dans la société, démontre de l’ambition et de la détermination à réussir.  Occasionnellement, la chaussure identifie les moyens dont il se sert pour se libérer de son passé, pour s’insérer dans le présent (s’actualiser) et pour découvrir des orientations d’avenir.  Autrement dit, il sait s’inspirer des expériences de son passé pour éclairer son présent et mieux orienter son futur.  Mais elle peut aussi exprimer le zèle qu’il déploie pour transmettre ou propager ses valeurs personnelles, souvent conçues comme supérieures.

Ainsi, le simple fait de marcher avec des chaussures indique sa capacité de prendre possession de la Terre.  Le fait d’enlever ses chaussures démontre qu’on veut prendre contact avec le feu de la Terre pure, qu’on veut se dépouiller (au sens psychique ou spirituel du terme), qu’on reconnaît fouler un sol sacré ou divin.  En général, il s’agit moins d’un acte de respect que d’un désir de mieux capter les énergies d’un lieu par les pieds, sa prise de terre.  En spiritualité, on appelle cela déposer son fardeau au pied de l’Arbre de vie.  Ôter une chaussure, surtout si c’est la première qu’on enlève, marque, selon qu’on et seul ou accompagné, le premier acte d’introduction dans son intimité personnelle, au retour d’une sortie, ou le désir d’inclure une autre personne dans son intimité.  Porter une chaussure trop petite signale qu’on subit une influence qui contraint ou ne convient pas.  Porter des chaussures trop grandes annonce les désillusions consécutives à l’échec d’un projet qui dépasse ses capacités ou ses moyens.  Il se peut encore qu’on ait choisi un conjoint, un partenaire, un auxiliaire, un collaborateur éminemment supérieur ou présumé trop prestigieux pour soi.

La chaussure de tennis ou de sport, un soulier de toile à semelle de caoutchouc, qu’on porte dans les activités athlétiques, qu’on appelle parfois running shoe ou sneakers en anglais (et sniques au Canada), signale qu’on rencontre peu d’obstacle sur son parcours.  On avance de façon décontractée : on est serein, satisfait, installé dans son confort.  Mais on mène une vie active et on est toujours dans le mouvement.  On s’aime comme on est et on n’en demande pas plus.

 

CHÈCHE et CHÉCHIA : Dans les pays arabes, le chèche désigne la bande de tissu qui s’enroule en turban autour de la tête tandis que la chéchia identifie la calotte militaire de laine rouge.  Ainsi, pour le chèche, on ira voir au mot turban, tandis que pour la chéchia on ira voir à casque, en retenant que sa couleur éclatante renforce son symbolisme martial de pouvoir brut et brutal.

 

CHEMISE : Ce vêtement surtout masculin, qui couvre le torse et les bras, muni d’un col et d’un boutonnage à l’avant, symbolise la protection de son intimité.  Car, si elle porte des manches courtes, on devrait l’appeler «chemisette».  La chemise peut signer, par sa qualité et par procuration, la griffe d’un personnage, dans le sens de rehausser la personnalité et d’établir un statut social.  Elle est très révélatrice de ses attitudes et de son niveau de conscience.   On l’associe diversement aux attaches matérielles et affectives, à la vie sociale active, au statut professionnel, à la quête de considération de la part des autres, au degré d’aisance matérielle.  Dans des cas plus rares, elle souligne la générosité et le don de soi.

La chemise blanche, qui devrait signifier la pureté d’intention, la continence, l’intégrité et l’authenticité, exprime le plus souvent un degré plus ou moins grand de soumission, de servilité ou de disponibilité à la sensualité et à la sexualité.  C’est le vêtement de sortie des grands jours de fête et de célébration, mais aussi, la plupart du temps, de la séduction, de la coquetterie et d’un travail rémunéré par un patron.  Elle indique un désir de se montrer sous son meilleur jour et de faire bonne impression.  La chemise de nuit exprime un besoin de réconfort, un désir secret de s’émanciper ou de se livrer à des fredaines amoureuses.  Elle peut révéler le degré d’harmonie domestique.  Il se peut qu’on tente d’apprivoiser des aspects de soi pour lesquels on éprouvait autrefois du malaise (pudeur ou honte).

Quant à la feuille de carton pliée en deux qui sert d’enveloppe, qu’on appelle diversement «chemise», «classeur» ou «dossier», elle sert à attirer l’attention sur des connaissances, tirées de l’expérience passée, qui pourraient servir dans sa présente phase de vie, mais qu’on semble oublier de consulter.  Elle peut encore suggérer de réviser la structure d’un plan ou d’un projet pour l’actualiser, l’ajuster aux nouvelles circonstances de sa vie.

 

CHEMISETTE et CHEMISIER : Ces deux pièces de vêtement se ressemblent passablement, bien que la chemisette doive présenter des manches courtes.  Dans les deux cas, il s’agit d’un corsage féminin en tissu léger dont la forme rappelle celle de la chemise masculine par son col et ses poignets.  Les deux prennent le même sens que la chemise.

 

CLAQUE : Ce chapeau haut de forme, qui peut s’aplatir, atteste d’une prétention ostentatoire qui peut confiner à l’arrogance ou à la condescendance.  Il peut exprimer qu’on risque de tomber de haut, choir de son piédestal, sombrer dans la confusion en raison de son orgueil, de ses illusions, de ses prétentions intellectuelles ou de son excès de rationalité.

En tant que chapeau à deux cornes allongées, la claque devrait amener à se demander si on fait l’ange ou la bête ou si on agit de manière martiale.  Ce chapeau est relié au croissant ou aux cornes de la Lune, la mère des illusions et du vagabondage dangereux et stérile dans les méandres de l’inconscient.

En tant que partie de la tige d’une chaussure qui couvre l’avant-pied, la claque réfère à ce qui assure la marche, au sens de progrès ou d’évolution.

Au Canada, la claque désigne le couvre-chaussure, une enveloppe de caoutchouc, basse et légère, qui protège une chaussure contre la boue et l’humidité.  Dans ce sens, cette chaussure indique les moyens qu’on prend pour garantir sa marche, tout en évitant d’être atteint par les déchets du milieu ou d’être éclaboussé par les émotions ambiantes.  Par association, elle peut suggérer une menace latente qui entraînerait un petit moment d’humiliation.

 

COIFFE : Filet de protection ou cornette de travail.  Quant à la coiffure féminine en dentelle ou en tissu léger, dont l’usage actuel se limite à des variétés régionales et à l’habit religieux, elle symbolise les valeurs anciennes, de source traditionnelle, qu’il faut adapter aux circonstances présentes.  La coiffe aux sept rayons qui fut, à l’origine, le couvre-chef de Mithra, l’ange de la Lumière des Traditions perse et syrienne, fut ensuite attribuée au Christ, dans les cathédrales du Moyen Âge.  Elle symbolise la Gloire de la Réalisation par la maîtrise des Sept Mondes.

 

COL et COLLET : La partie d’un vêtement qui entoure le cou, point de rencontre entre la tête (les aspirations supérieures) et le tronc (les aspirations terrestres), résume à merveille l’orientation qu’on a choisi d’assigner à la circulation énergétique à travers son être.  En mystique, le cou est considéré comme l’«Antakarana», qui peut être le Pont des Hommes, la passerelle de la descente des âmes en instance d’incarnation ou le Pont des Dieux, la passerelle de la montée des âmes en instance de libération vers la Source originelle.  Ainsi, un col arrondi illustre une prédominance de la communication avec la raison ou avec le Ciel;  un col carré, une prédominance de la communication avec les instincts et la matière;  un col ovale, un équilibre entre les deux pôles d’attraction obtenu par un ajustement de la polarité femelle;  un col en losange, un équilibre entre les deux pôles d’attraction obtenu par un ajustement de la polarité mâle.  Mais le collet monté désigne, dans le langage populaire, une rigidité dans les manières, une attitude guindée, affectée ou prude.

 

COLLANT : Ce genre de pantalon moulant indique qu’on se sent à l’aise d’exprimer des aspects intimes de soi.  On perd de sa pudeur.  On veut aguicher ou exciter.   

COMPLET : Ce mot désigne un vêtement masculin en deux ou trois pièces assorties (veste, pantalon et gilet).  Il indique qu’on veut être reconnu pour ses talents.  On veut prévenir que son pouvoir passe inaperçu.  Voir à habit.

 

CORDON : La petite corde tressée prend le sens d’un lien, comme la corde.  À titre de large ruban qui sert d’insigne aux dignitaires de certains ordres, comme le Cordon bleu, il symbolise les honneurs mérités.  Comme ensemble de conducteurs souples et isolés, tel le cordon d’un appareil électrique, il symbolise un «nâdi», un méridien de la circulation énergétique ou la corde d’argent.  Le cordon magnétique ou sacré désigne le fil de l’âme ou le canal de communication entre l’homme et sa Monade spirituelle.  Voir à corde d’argent.  Le cordon rouge réfère au clitoris de la femme.

 

CORNETTE : Si la cornette désigne la coiffure de certaines religieuses, on devra s’interroger sur le sens que prend dans sa vie, au plus profond de soi, cette vocation féminine. Au niveau subconscient, cherche-t-on à établir un lien avec la notion de la femme virginale ou angélique; avec celle d’une mère autoritaire ou sévère?  Cherche-t-on à établir un lien avec un état de continence idéalisé ou perçu comme contre nature?  S’exprime-t-on un relent de religiosité ou un sentiment religieux dépassé?

Mais la cornette désigne également un long pavillon de marine aux couleurs nationales, à deux pointes ou cornes.  Dans ce cas, on peut croire qu’on pavoise, au sens premier du terme, à savoir qu’on prêche pour son pays, donc qu’on mousse fortement ses propres intérêts.  On se prend vraiment pour quelqu’un!

CORSAGE : Qu’il désigne le vêtement féminin qui recouvre le buste ou le haut de robe d’un seul tenant, le corsage réfère à la femme en tant que mère nourricière et donneuse de soins avec toutes les ambiguïtés que ce rôle comporte.  Parfois, il évoque le fait que des liens affectifs se précisent peu à peu ou que des sentiments sincères et dévoués se confirment progressivement, mais qu’ils sont déjà bien acquis.  Le corsage lacé attire l’attention sur l’importance de la respiration et de l’ouverture de la poitrine pour atteindre la maîtrise de son être.

CORSET : Ce sous-vêtement féminin, lacé et muni de baleines, qui enveloppe étroitement la taille et les hanches, pour soutenir la poitrine et amincir la taille, symbolise les contraintes artificielles qu’on s’impose pour améliorer son apparence.  On l’associe aux divers aspects de la fatalité qui enserrent l’âme, comme le sentiment de sa petitesse, le poids des fautes, le refoulement de la tristesse, les regrets et les remords, la nostalgie du passé, etc.  Il peut être lié à des difficultés respiratoires.

COSTUME : L’ensemble des vêtements que l’on porte témoigne de la valeur sociale qu’on revêt.  Le vêtement d’homme comportant un pantalon et un veston, à l’occasion aussi un gilet, exprime généralement un questionnement relatif à l’estime de soi ou aux apparences qu’on veut projeter sur les autres.  De nos jours, le costume n’est plus porté que par les professionnels, encore qu’ils deviennent de plus en plus rares à le faire, et par les gens ordinaires, dans les très grandes occasions.

 

COUCHE : Rectangle de linge absorbant placé entre les jambes d’un nourrisson, maintenu par une pointe ou une culotte, elle évoque la nostalgie de l’enfance et renvoie dans un lointain passé, là où on a vécu une carence.  Cette faiblesse rémanente peut expliquer une difficulté à assumer pleinement ses responsabilités dans l’ici et le  maintenant.  Elle éclaire une grande dépendance à l’endroit des autres ou des attitudes purement infantiles.  La couche-culotte, fabriquée d’un tissu imperméable, mais garnie d’une couche jetable, peut laisse prévoir qu’on devra éliminer de gré ou de force des éléments préjudiciables qu’on tente de retenir.  À l’inverse, elle peut suggérer qu’on n’est pas capable de retenir pour soi ce qui devrait rester secret, parce qu’intime ou inviolable.

 

COUVRE-CHEF : Ce mot désigne tout ce qui sert à couvrir la tête.  Voir à chapeau.

 

CRAVATE : La bande d’étoffe qui se passe autour du cou, sous le col de la chemise, pour se nouer par-devant, représente un symbole phallique de premier ordre pour affirmer sa virilité, notamment le conformisme et la surestimation virile. Elle semble clamer : «Suivez la flèche et vous découvrirez l’organe qui fonde la légitimité de mes droits et de mon pouvoir!»  Elle peut annoncer une liaison prolongée.  Mais elle peut devenir «cravate de chanvre», une obligation qui étouffe, une situation qui piège et fait perdre ses moyens.  On peut avoir l’impression de manquer de liberté ou d’air.

 

CULOTTE : Chez l’adulte mâle, cette pièce d’habillement à jambes, à l’origine purement masculine, qui couvre de la taille aux genoux, peut servir à éclairer son degré d’adéquation avec son rôle fonctionnel et son degré d’équilibre sexuel.  Elle peut évoquer, selon le contexte, la qualité du développement affectif et le degré de satisfaction au niveau de sa vie quotidienne.  Trouve-t-on son rôle d’homme noble et valorisant ou trop prosaïque, terne, monotone, ennuyant.  À vrai dire, puisque la culotte est un vêtement surtout porté par les jeunes garçons, on peut croire ce vêtement associé à l’influence de l’autorité paternelle (au désir de se conformer à cette autorité, de la reproduire ou de s’en détacher) et à l’accroissement progressif du sens des responsabilités (comme à la peur de l’avenir qu’il peut comporter).

Pour la femme, la culotte désigne un vêtement féminin qui habille le corps de la taille au haut des cuisses.  De ce fait, cette pièce peut aider à préciser son degré de servilité ou son potentiel de séduction.  La petite culotte, liée à des attitudes et à des sentiments féminins, clarifie son concept de la sexualité.  Curieusement, ce qui peut faire rire ou sourire, elle suggère souvent qu’on cherche à se tirer adroitement d’une situation ou qu’on aime aller au fond des choses.  

 

DOUILLETTE : Cette robe de chambre ouatinée et piquée réfère à un grand état de bien-être et d’aisance qu’on détient ou souhaite détenir.  Par exemple, elle peut signifier qu’on espère pouvoir bientôt se payer du bon temps, se reposer tout à son aise, faire la grasse matinée.

 

ÉCHARPE : Cette bande de tissu ou d’étoffe, insigne de certaines dignités ou fonctions (notamment portée en bandoulière, soit obliquement de l’épaule à la hanche, par les chevaliers), illustre la distinction qui découle d’un haut fait.  Il se peut qu’on compense pour un manque d’estime de soi ou de reconnaissance de la part des autres.  En spiritualité, l’écharpe nouée autour de la taille symbolise la soumission aux forces supérieures.  Évoquant le «cordon d’argent», elle figure le lien qui unit l’homme à Dieu, lien qui le réconforte, le  nourrit et l’approvisionne de l’énergie de vie.

L’écharpe peut évoquer les restrictions qu’on s’impose, par exemple un contrôle excessif de ses émotions ou de ses paroles.  On a la voix comme étouffée par ces limites qu’on s’impose.  Il se peut qu’on soit porté à séparer l’esprit du corps : l’esprit doit dominer la matière, mais pas au point de la nier ou d’amener à réprimer ses pulsions.  Dans son sens de bande de tissu portée sur les épaules ou autour du cou, on pourra aller voir au mot châle.

ÉCHARPE D’IRIS : Dans la Tradition grecque, la bande de tissu aux sept couleurs désigne l’arc-en-ciel, l’emblème d’Iris, la Messagère ailée des Dieux, par laquelle ils peuvent descendre pour visiter les hommes ou pour habiter parmi eux.  Elle symbolise le Pont de l’Alliance divine avec la Terre.

 

ÉPAULETTE : Qu’elle soit un rembourrage de vêtement ou une bande garnie de franges pour identifier un grade, qu’on fixe au niveau des épaules, l’épaulette réfère à la manière qu’on assume son destin, qu’on le prend soi-même en charge.  Elle signifie généralement qu’on est doté des connaissances suffisantes pour mener ses expériences ave lucidité, probablement bien guidé par son intuition, ce qui permettra d’atteindre en toute facilité le but qu’on s’est fixé ou de récolter l’estime et le respect des autres.  Généralement réparties par deux, les épaulettes symbolisent l’équilibre des énergies solaire (électrique) et lunaire (magnétique) ou l’harmonie des instances du pouvoir et du vouloir.

FERMOIR : Ce dispositif d’attache, qui sert à tenir un objet fermé, invite à protéger un élément précieux ou intime (comme dans le cas d’un journal personnel, d’un livre, d’un sac, d’un coffret, etc.) ou à établir un lien indispensable entre des éléments qui forment un tout (comme dans le cas d’un collier, d’un bracelet, etc.)

 

FEUTRE : Voilà une étoffe diversement formée de poils, de brins de laine ou de fibres végétales agglomérées, foulées ou compactées, ce qui les distingue de celles qui sont tissées ou filetées, qui sert surtout à calfeutrer, pour prévenir les courants d’air,  à matelasser, pour assourdir le bruit, ou à doubler, pour rendre plus chaud ou plus hermétique.  On l’utilise donc principalement comme matériau protecteur ou comme produit isolant.  De quoi veut-on se protéger?  De quoi veut-on s’isoler?  Que cherche-t-on à atténuer ou à amortir?  Le feutre désigne souvent un chapeau de feutre.

 

FICHU : Pour comprendre le sens de ce mouchoir ou de ce foulard carré, que les femmes plient en triangle pour se couvrir les épaules ou la tête, quand elles sortent à l’extérieur de la maison, se référer aux mots chapeau ou couvre-chef.  Comme ornement, cette pièce de vêtement traduit la coquetterie, le désir de rehausser son apparence pour mieux plaire, séduire ou fasciner.  Mais, dans la majorité des emplois, il ne constitue rien d’autre que le moyen le plus simple et le plus pratique pour se couvrir la tête.  Dans certains cas, il implique un degré certain de conformisme, cette soumission aveugle aux normes sociales, qui impose que la femme se couvre la tête en public pour démontrer sa pudeur ou sa fidélité.

 

FILET : Le filet à cheveux ou filet de tête identifie un sujet qui veut garder intact l’ordre de ses idées, protéger la qualité de ses pensées ou éviter de s’embrouiller dans ses notions ou ses concepts.  Il arrive qu’il éclaire une inclination à s’entêter.  Attribut du veuvage de la femme, il est censé la protéger contre l’âme du défunt.

 

FOURRE-TOUT : Lorsqu’il désigne ce sac de voyage souple et pratique sans compartiment ni division, il évoque un besoin de repos dans un cadre de simplicité ou un besoin d’évasion où on n’apporterait avec soi rien d’autre que le contenu de son «balluchon», donc que l’essentiel.

 

FRANGE : À l’origine, cette bande de tissu d’où pendent des fils tirés ou des filets rapportés, qui sert notamment en couture ou en décoration pour orner une bordure, révélait la dignité, la puissance ou l’autorité de celui qui la portait.  Elle illustre la beauté qu’on cherche en soi ou dans les autres.  Peut-être se sent-on déchiré ou torturé ou qu’on ne sait pas comment s’exprimer?  Le fait de lier des franges accompagnait l’établissement d’une alliance;  le fait de saisir la frange du vêtement d’un autre témoignait qu’on lui accordait son obédience, qu’on se considérait comme son serviteur ou qu’on était réellement son vassal;  le fait de couper une frange impliquait une répudiation solennelle ou révélait le pouvoir de disposer d’un coupable;  tandis que le fait d’arracher les franges d’un autre marquait sa prise de pouvoir sur lui.  Ailleurs, les franges exprimaient la pluie de la grâce.  Aujourd’hui, elles n’expriment plus guère qu’un brin de fantaisie ou de coquetterie.

 

FROC : À l’origine, ce mot désignait le vêtement monacal qui couvrait la tête, les épaules et la poitrine, mais aujourd’hui, il comprend l’habit monacal tout entier.  Cette tunique de bure des mystiques symbolise le voile épais qui couvre leur flamme intérieure.  Il exprime leur don d’eux-mêmes à Dieu, qui peut inclure le célibat, le retrait du monde, l’appartenance à une communauté et les vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance.  Dans la Tradition musulmane, le froc de la bénédiction identifie le vêtement qu’un cheik donné d’office à une personne qu’il lui semble utile de faire entrer dans la voie mystique.  On l’appelle un «soufi apparent».  Quant au froc de la bonne volonté, il réfère au vêtement qu’un candidat demande de lui-même à un cheikh en pleine conscience des devoirs que cette investiture impose.

 

GAINE : Dans son sens de sous-vêtement féminin en tissu élastique, ce corset souple qui enveloppe la taille et les hanches, cette pièce de vêtement peut évoquer toute contrainte arbitraire qu’on s’impose dans l’espoir d’obtenir des résultats supérieurs.  On ressent une gêne qui ralentit son développement, son accomplissement, son évolution.  On a l’impression de manquer de souffle.

 

GALON : Il s’agit d’une bande de tissu qui sert à border ou à orner dans l’habillement ou l’ameublement ou d’une bande de tissu porté sur un uniforme qui sert de signe distinctif des grades d’un corps particulier (forces armées, monde policier, services publics, etc.)  On cherche à faire ressortir un élément d’un contexte ou à l’améliorer.  On prévoit de l’avancement ou une promotion.  On aime se faire voir.

GANT : Cette pièce d’habillement, qui recouvre la main au moins jusqu’au poignet, en épousant la forme des doigts, sert à conserver intact les instruments de sa créativité : protection contre la chaleur ou la froidure, la corrosion, la contamination, les saletés et les souillures.  Elle indique comment on manipule les choses, comment on règle les situations.  Elle éclaire les moyens de précaution auxquels on a recours.  Elle donne un indice de pureté morale et de noblesse d’intention.  Elle peut révéler le désir de découvrir de nouvelles fréquentations.  Elle confirme parfois une investiture.  On est appelé à intervenir avec précaution ou on peut s’attendre à un travail pénible.

On relie d’abord les gants blancs à la pureté rituelle : ils évitent que le célébrant entre en contact direct et sans précautions avec la matière impure.  Par extension, ils évoquent la distinction, la considération, la délicatesse, le raffinement, le respect, le tact ou le ménagement que l’on veut inclure dans ses relations sociales et ses activités.  Ils soulignent l’avènement d’une situation délicate qui amène à surveiller ses paroles et ses actes pour éviter les frictions.  Les gants déchirés réfèrent aux désillusions.  Dans l’ancienne chevalerie, le jet du gant exprimait un signe de défi qu’il fallait relever, cas d’honneur obligeait, avec le gant lui-même.  Autrefois, le gant à crispin, porté par un noble à la main gauche, pour amener un faucon à s’y poser, clamait son droit de chasse.  Le fait d’enlever ses gants en présence d’une autre personne équivaut à reconnaître sa supériorité, à se désarmer et à lui donner son allégeance.

Les gants de lumière rendent les mains plus sensibles et permettent de mieux percevoir l’archétype qui explique la manifestation d’une chose dans sa réalité concrète.  Ils confèrent la perception kinesthésique.  Ils permettent aux mains de laisser filtrer un magnétisme transformé, infiniment bénéfique, qui calme, apaise, rassure, soulage ou guérit.

 

GILET : Ce mot désigne d’abord un vêtement masculin court et sans manches, boutonné sur le devant, qui se porte sous le veston, pour compléter le costume trois pièces, une tenue de grande sortie.  Dans ce premier sens, il est relié au désir de rehausser son apparence pour mieux se sentir à la hauteur d’un événement.  Parfois, il révèle la compassion, notamment l’aptitude à accueillir les problèmes d’un autre et de lui offrir une consolation.

Il désigne également un tricot de femmes à manches longues ouvert sur le devant.  Dans ce deuxième sens, il porte un sens d’accueil pudique, mais dans la décontraction.  Il désigne enfin un sous-vêtement léger, qui se porte sur la peau.  Il est relié à l’intimité.

Le gilet de sauvetage, qui permet de se maintenir à la surface de l’eau, parce qu’il se gonfle à l’air comprimé ou parce qu’il est composé d’un matériau insubmersible, évoque une menace réelle ou présumée.  Il fait surgir des craintes inavouées qui amènent à faire preuve de prudence, à prendre les précautions qu’on croit qu’il s’impose de prendre.  Pour se sécuriser, on se met sur la défensive ou on renforce ses moyens de protection.  On est en quête de support.  On se prémunit contre ses émotions.  Mais il peut indiquer qu’on parvient à se maintenir à flot dans une passe difficile.

 

GUÊTRE : Cette enveloppe d’étoffe ou de cuir, une jambière à boutons ou à crochets, couvre le haut d’une chaussure et, parfois, le bas de la jambe.  On l’associe à la rigidité du caractère qui durcit l’attitude, fige le comportement et ralentit la démarche.  On s’appuie sur des idées ou sur des principes qui ne sont conformes ni à la réalité ni aux événements.  Flânerie.

 

HABIT : On peut définir ce mot comme l’ensemble des pièces de vêtement qui se portent sur le linge de corps.  Il précise ses valeurs sociales et sa manière d’affirmer sa personnalité.  Il indique quelle position sociale on aimerait occuper, comment on s’implique dans son milieu, comment on se comporte dans la société, comment on veut être perçu de son entourage.  Quant à l’habit monastique, par sa sobriété et sa neutralité, il sert à masquer l’aspect individuel du corps.  Ainsi, il souligne qu’un être réalise la dignité du pouvoir dont il a été investi, auquel il cède le pas dans l’impersonnalité, et qu’il désire marquer son profond détachement du monde et de ses jouissances.

 

IMPERMÉABLE : Ce long vêtement, fabriqué d’un matériau réfractaire à la pluie, suggère qu’on cherche à se protéger contre ses propres sentiments ou contre les propos de l’entourage.  On cultive peut-être une mentalité négative.  À l’inverse, il peut révéler l’insensibilité du cœur qui rend froid et distant, indifférent aux sentiments des autres, incompréhensif à l’égard de leur vécu, peu réceptif à leurs idées.  Il se pourrait qu’on soit incapable de supporter la grossièreté.

 

JAQUETTE : De nos jours, on dit que la veste de cérémonie masculine, à pans ouverts qui se prolongent par-derrière jusqu’aux genoux, donne à celui qui le porte l’image ridicule d’un pingouin ou d’un coq en pâte.  Si on ne s’attend pas à vivre un événement exceptionnel, comme une sortie de gala, une célébration officielle, une cérémonie solennelle, une fête fastueuse, on s’interroge probablement sur son degré de conformisme;  sur la gravité, le sérieux ou la rigidité d’une attitude;  ou sur le degré d’adéquation d’un comportement à son temps.

Partie du costume des femmes professionnelles, la veste boutonnée par devant, ajustée à la taille, munie de basques plus ou moins logues, qui compose le costume tailleur, avec une jupe assortie, renvoie à un comportement digne, réservé, sérieux, sévère, voire austère.  Il dénote un certain degré de virilisme.  Au Canada, la jaquette désigne une «chemise de nuit».

 

JARRETIÈRE : Ce ruban élastique, qui sert à fixer les bas à la jambe, au-dessus ou au-dessous du genou, évoque la coquetterie et la séduction.  Parfois, il indique qu’il faut apporter des ajustements aux moyens que l’on choisit pour atteindre un but.  Il peut faire ressortir le désir d’une titillation ou d’une aventure sexuelle.

 

JEANS ou BLUE-JEANS : Ce pantalon en toile bleu très résistante, autrefois le vêtement de l’ouvrier ou du travailleur manuel, est devenu mondialement l’apanage de la jeunesse qui se veut simple et naturelle, libérée dans ses mœurs, dégagée des conventions, détentrice d’une vision égalitaire de la société, bien qu’elle cache souvent sa fausse décontraction dans une dévotion à d’autres valeurs peu louables.  Il exprime l’anticonformisme, la provocation ou la négligence.

 

JUPE : Ce vêtement féminin, qui enserre la taille pour descendre jusqu’aux jambes, recouvre la partie la plus secrète et la plus intime de la femme.  On peut en prendre à témoin les artisans de la mode qui, pour rabaisser les femmes au rôle d’objets sexuels, mais en émoustillant les hommes, raccourcissent au besoin la jupe des modèles de leur collection pour faire acheter.  Il éclaire le signal qu’on veut lancer au sexe opposé.  Quel homme viril, au sang chaud, ne vibre pas lorsqu’une femme trousse sa jupe.  Du reste, dans le texte de certains écrivains, la jupe désigne souvent la femme même, comme dans les expressions «courir après une jupe» ou «s’enticher d’une jupe».  Et l’inconscient collectif a inventé des expressions comme «se réfugier dans les jupes» ou «se pendre à la jupe de sa mère».  Ainsi, la jupe prend le sens du giron qui accueille, offre un asile, réchauffe, sécurise, rassure, réconforte, console, excuse et pardonne.

 

JUPON : Cette pièce de lingerie, qui soutient l’ampleur d’une robe ou d’une jupe, renforce, chez la femme, les mécanismes de protection de son intimité et de son présumé mystère, qu’elle ne veut bien révéler qu’à celui qui mérite d’être séduit ou tenté un par effeuillage progressif.  Elle prend à peu près le même sens que la «jupe», mais en plus suggestif ou en plus explicite.  Pourtant, tout au contraire, elle peut signaler une répugnance à révéler un trait personnel ou un aspect intime.  On se comporte avec modestie parce qu’on est de mentalité conservatrice.  Il peut s’agir d’un élément de son fétichisme.

 

KAKI : Ce vêtement militaire ou sportif, d’une couleur jaunâtre qui tire sur le brun et qui imite la poussière, indique qu’on ne perçoit pas clairement une réalité ou qu’on se camouffle.  Il se pourrait que la réalité ne soit pas telle qu’elle paraît.

 

KÉPI : Cette coiffure à visière, munie d’une fausse jugulaire en galon métallique, portée par les officiers militaires, les douaniers, les policiers et les facteurs, exprime un goût profond de la parade.  Elle met généralement en relief une attitude de matamore ou le désir d’incarner une autorité qu’on a les moyens d’imposer et de faire respecter, par les attributions de ses fonctions, mais qui n’expriment rien d’autre qu’un manque de confiance en soi ou qu’une carence au niveau de l’estime de soi.  Pour certains, à l’inverse, elle mettra en relief une crainte de l’autorité parce qu’on n’a pas résolu, dans un lointain passé, un conflit dans sa relation parentale ou parce qu’on éprouve une grande culpabilité par fragilité de conscience.  On la relie à la surestimation virile et au soutien inconditionnel du pouvoir en place.

KILT : Cette jupe portefeuille plissée des montagnards ou «highlanders» écossais, en tartan, cette étoffe de laine à larges carreaux de diverses couleurs, de fabrication traditionnelle, peut faire sourire ceux qui n’ont pas intégré leur androgynat, si elle ne fait pas rire les «locaux», comme on dit.  Justement, pour un Écossais, elle peut symboliser la fierté nationale ou la ferveur nationaliste.  Mais ailleurs, elle devrait faire ressortir un désir de s’évader, d’entrer en contact avec une autre culture, de s’ouvrir à la différence nationale, même d’équilibrer ses polarités.

KIMONO : Cette tunique japonaise très ample, d’une seule pièce, qui se croise devant et se maintient par une large ceinture, évoque diversement un désir d’exotisme ou d’évasion;  un besoin de s’ouvrir à une autre culture ou à la différence nationale;  un besoin de se détendre ou de se reposer dans le confort et le bien-être;  un sentiment d’harmonie, d’aisance et de sécurité;  un goût des choses délicates et raffinées;  la sensation d’être en convalescence.

 

LACET : Ce cordon qui se passe dans des œillets pour serrer un vêtement ou des souliers, éclaire généralement sur une relation personnelle.  En spiritualité, il précise la mise hors d’état de nuire des forces mauvaises.  Dans le concret, il démontre comment on atteint un but, d’étape en étape, de déduction en déduction, de découverte en découverte.  On devrait pouvoir réaliser les désirs de son cœur.  On agit avec sens pratique.  Parfois, il évoque des instants de repos ou d’attente, ou un peu de sensualité.

 

LINGE : Ce mot recouvre l’ensemble des objets de tissu à usage vestimentaire ou domestique.  Le linge de corps, qui recouvre l’ensemble des sous-vêtements, est relié, en négatif ou en positif, à la pudeur, à la décence et à l’intimité.  Le linge sale réfère à des complexes psychiques qui amènent à se négliger, à se diminuer, à se déprécier, à se culpabiliser, à se punir soi-même, comme le sentiment de petitesse, d’infériorité, de rejet, d’humiliation ou de souillure.  Il implique des notions comme la frustration, la déception, la confusion, l’anarchie intime, tous les aspects démobilisateurs ou démotivants qui résultent de la persistance de problèmes personnels, d’une situation apparemment insoluble, d’embarras financiers, de querelles au foyer, de contacts avec des personnes mal intentionnées.

La lingerie exprime son identité sexuelle, son image corporelle et son jeu de rôle dans la société.  Elle traduit le degré d’estime de soi.  Elle aide à se reconnaître dans un aspect inexploré de soi.  On cherche à compenser par les apparences pour un sentiment de vide intérieur.  On cherche à changer d’image ou d’attitude.  À moins qu’on agisse différemment de ce qu’on pense et ressente!

 

LISEUSE : Ce mot peut désigner un vêtement de lecture et il évoque le désir de trouver le calme et la quiétude pour s’instruire ou réfléchir à sa situation.

MAILLOT : Ce vêtement de sport, qui colle au corps, ne couvrant que le torse, évoque l’aisance, le bien-être, la décontraction, la simplicité, peut-être un peu de sensualité ou d’érotisme.  Il peut inviter à faire plus d’exercice physique.

Ce mot identifie parfois une combinaison, soit un vêtement qui couvre le corps en totalité sur la peau.  Il suggère de ne faire qu’un avec son œuvre ou d’aligner l’extérieur sur l’intérieur.

Comme vêtement de bain, il suggère la présence d’un fantasme, l’avènement de jours meilleurs, le besoin de se purifier d’une souillure présumée ou la nécessité de s’offrir de l’exercice, du repos ou du divertissement.

 

MANCHE : La partie de tout vêtement qui entoure le bras exprime diversement l’alternance, l’alternative, l’ambivalence qui engendre une opposition apparente des principes tant qu’elle n’est pas résolue dans l’unité.  Car il y a une manche gauche et une manche droite, ce qui devient une autre paire de manches.  On la relie à l’indifférenciation d’un principe.  On associe les manches rondes à la grâce du mouvement.  Les manches relevées précisent qu’on est prêt à l’action.

 

MANCHETTE : Ce mot désigne diversement une garniture cousue ou adaptée au bas d’une manche;  le poignet à revers d’une chemise;  les fausses manches qui recouvrent un vêtement.  Dans ces trois cas, il évoque des artifices qui servent à améliorer l’apparence.  Ils peuvent souligner la fierté de ses réalisations ou de ses productions.  Mais ils peuvent également inviter à faire preuve de plus de souplesse dans ses œuvres ou dans ses interventions.

MANCHON : Cette pièce de vêtement, qui sert de fourreau aux mains pour les protéger du froid, indique qu’on désire faire une pause dans ses activités courantes, par crainte de se lasser ou de désintéresser de son œuvre, jusqu’à l’ankylose ou à la paralysie, ou qu’on porte une grande attention aux moyens qui supportent sa créativité.

 

MANTE : Cette ample cape féminine, à capuchon froncé, mais sans manches, illustre la pudeur, l’austérité, la gravité, la maturité, le conformisme, la modestie, le repli sur soi, la séparation du monde… et une attitude d’un autre âge.  Voir à mantelet, à cape et à manteau.

MANTEAU : Ce vêtement à manches longues, boutonné ou fermé devant, que l’on porte à l’extérieur pour se protéger du froid, constitue le vêtement de dessus conventionnel de toute sortie.  Il figure ce qui couvre, isole ou protège des frivolités de la foule ou des vibrations négatives d’autrui.  Il précise une motivation à mettre ses propres défenses en action.  Il protège contre la pluie des mauvaises paroles.  Il met en lumière une quête de confort, de chaleur, de réconfort, de bien-être.  Très souvent, il donne l’image qu’on veut projeter de soi.  À l’occasion, il peut illustrer un retrait en soi-même qui permet de s’élever vers Dieu;  une séparation du monde et de ses tentations;  un renoncement aux pulsions matérialistes;  un choix d’opter pour la sagesse supérieure.  Comme il revêt d’un pouvoir, il peut indiquer l’assomption d’une dignité, d’une fonction, d’un rôle.  Dans certains cas, il suggère la poursuite de la tradition.  En spiritualité, il désigne le champ magnétique (aura) ou la protection de la sagesse.

Le geste bienfaisant de laisser son manteau au pauvre rappelle la nécessité d’assumer sa responsabilité de gardien de son frère d’incarnation. Celui tout aussi louable d’abandonner son manteau à l’ennemi, rappelle la pertinence de ne pas s’opposer au mal, dans un désir d’harmonie et de pardon, geste de bon vouloir qui implique jusqu’au fait de bénir l’être d’où émane l’hostilité pour qu’il trouve la paix.  Ce geste permet de mettre un terme à une causalité.  Car, donner son manteau, c’est exprimer l’amour, le don de soi, la charité parfaite.  Le fait de recouvrir d’un manteau exprime la transmission du don d’invisibilité ou d’invincibilité;  la mise à l’abri du malheur;  et la protection contre les attaques des ennemis.  Le vieux manteau désigne le vieil homme, le faux moi, la personnalité avec ses travers et ses limites, les limitations et les discordes.

MANTEAU À CAPUCHON : Dans le mysticisme, il désigne le manteau d’invisibilité.

MANTEAU BLANC : Le vêtement du salut et des élus.

MANTEAU D’AZUR : Le manteau qui couvre et voile la divinité d’un être.

MANTNEAU DE L’ESPRIT : L’armure d’argent qui désigne l’esprit.  Le rayonnement de la Lumière divine.

MANTEAU DE JUNON : La peau de bouc avec laquelle les Luperques confectionnaient des lanières.

MANTEAU DE SAGESSE : Le manteau qui distille les connaissances à venir, même si elles sont parfois difficiles à appréhender intellectuellement.

MANTEAU D’ÉTOILES : Le manteau qui confère la protection, l’accomplissement, la purification et le discernement.

MANTEAU NOIR : Il figure le renoncement à la vanité de ce monde et proclame la foi dans le salut.  Il désigne parfois la pierre tombale.

MANTEAU-OISEAU : Dans la Tradition celte d’Irlande, il désigne le manteau du poète (un druide écrivain ou chanteur).

MANTEAU POURPRE : Le manteau de l’Empereur, du Roi, d’un Prince de l’Église.

MANTEAU ROUGE : Le manteau du Prince de l’Enfer.

MANTEAU VERT : Dans la Tradition musulmane, il identifie le manteau de l’Envoyé de Dieu, Mahomet (Mohammad).

MANTEAU (Les quatre sous le) : Dans la Tradition musulmane, il s’agit du couple formé par Fatma, la fille de Mohammad et d’Ali, son gendre, ainsi que de leurs deux enfants, Hassan et Hussein.  En cas de danger, ils venaient se réfugier sous le manteau vert du Prophète, l’Envoyé de Dieu.  Ils figurent les quatre piliers sur lesquels il a fondé sa religion, l’Islamisme.

MANTELET : Il s’agit d’une courte cape à capuchon, un vêtement de femme en tissu léger, à pans longs devant, mais écourté derrière.  Il recouvre la partie supérieure du corps révélant la qualité des énergies qui sont émises par cette partie de l’être.  Voir à mante, à cape et à manteau.

MANTILLE : Cette longue écharpe de dentelle d’origine espagnole, généralement noire, que les femmes portent sur la tête ou sur les épaules, symbolise la pudeur, la continence, la soumission, le don de soi, parfois le deuil.

 

MASQUE : Cet objet de matière rigide, un faux visage, dont on se couvre la face pour transformer son état naturel, soit pour se déguiser, se cacher, dissimuler son identité ou pour amplifier une expression, réfère aux jeux de rôle qu’on joue dans la vie évolutive ou aux diverses personnalités qu’on revêt au cours de son existence.  Il désigne le visage que l’on prend, mais qui dissimule son vrai visage, donc ce qu’on essaie de paraître ou ce dont on veut se servir pour tromper.  Mais tout être porte un masque, même le plus grand sage ou le plus grand mystique, du fait que tout ne peut être dévoilé, conformément à la Loi du Silence et du Secret ou en raison des limites du vocabulaire de la langue orale.  Voilà pourquoi, dans certains cas, il porte le sens d’un rattachement à une énergie invisible pour transmettre une force.  En ces sens, il traduit la tentative de capter la force vitale de l’être qu’il représente.  Dans la Tradition grecque, le masque comique sert d’attribut à Thalie, la Muse de la Comédie, de l’Idylle et des Fêtes champêtres.  Le masque tragique sert d’attribut à Melpomène, la Muse de la Tragédie, du Drame et de l’Horreur.

Au plan de la personnalité, le masque fait ressortir les faux reflets de ce que l’on ressent en dedans de soi, mais qui n’affluent pas toujours à la surface de la conscience.  Ils traduisent ses aspirations et ses peurs profondes.  Ils expriment les effets de façade qui sont souvent très différents, voire à l’extrême opposé, de ce que l’on est ou ressent vraiment à l’intérieur.  Ils rendent difficile une communication authentique entre les êtres humains, suscitant bien des mésententes et des incompréhensions.  Le masque protège celui qui le porte, qui peut tenter d’imposer sa volonté en effrayant.  Pour l’individu, il désigne ce qui l’empêche de percevoir sa réalité propre ou sa vraie nature.  Ce déguisement étrange ou ridicule, peut être associé à une mise en scène trompeuse, à l’hypocrisie, à la duplicité, aux préjugés, aux sarcasmes, à l’incompréhension qu’on suscite malgré soi.  Aussi, on devrait apprendre à remonter au-delà des apparences pour saisir une réalité dans toute sa vérité et sa splendeur.

Il semble qu’on cache ses véritables sentiments, qu’on voile ses idées, qu’on n’est pas qui on dit être ou qu’on fasse preuve de fausseté.  On interprète mal la portée de ses gestes ou de sa conduite.  Malgré une déception, on garde bonne contenance.

MASQUE À PAROIS MOBILES : Le masque des Amérindiens de la Côte ouest du Canada, qui fait voir une figure humaine à l’intérieur d’une baleine ou d’un autre monstre.

MASQUE CARNAVALESQUE : Originellement, on le revêtait lors d’un spectacle à intention cathartique, soit dans un désir de s’exorciser ou de se libérer des puissances sataniques.  Il révèle les tendances inférieures qu’il faut dépasser ou mettre en fuite.  Il symbolise la création manquée.

MASQUE DE THÉÂTRE : En général, il servait à manifester la Face divine, cette modalité du Soi universel, immuable et imperturbable, qui n’est jamais affectée par sa manifestation contingente.  En le revêtant, on comptait s’identifier à la Manifestation divine qu’il figurait.  Avec le temps, il prit les traits caractéristiques d’un personnage pour révéler un type humain.

MASQUE D’INITIATEUR : Il représente le Génie qui instruit les hommes, révélant la mort à une condition ancienne pour naître à une nouvelle réalité.

MASQUE FUNÉRAIRE : Il représente l’archétype immuable dans lequel le mort est censé se réintégrer.

MASQUE VOTIF : Cette expression réfère au masque offert comme gage d’un vœu.  Chez certains peuples, il est fait à l’effigie d’une divinité d’élection ou d’une entité tutélaire et il figure la tentative de capter la force vitale de l’être représenté.  Dans une quête pour maîtriser ou contrôler le monde invisible, il peut servir d’agent pour régler la circulation des énergies spirituelles éparses dans le monde afin de la redistribuer au profit d’une collectivité.  Il peut servir d’objet consacré pour ouvrir les canaux de la réceptivité et pour induire dans l’état de concentration psychique, afin de conduire à l’extase par l’union mystique avec une divinité.

 

MENTONNIÈRE : Ce mot désigne d’abord la bande qui passe sous le menton pour retenir un couvre-chef.  Dans ce sens, on doit l’associer à un renforcement de ses moyens de protection pour éviter de perdre son harmonie, de perdre la face, d’être décontenancé, d’être atteint dans sa dignité, de se sentir manipulé.  Il se peut qu’on se sente un peu étouffé par son travail ou sa fonction ou qu’on se comporte de façon trop rigide ou trop méthodique.

 

MINAUDIÈRE : Cet accessoire féminin, une boîte ou un sac à main contenant le plus souvent un nécessaire de maquillage, est relié aux apparences qu’on veut si bien porter qu’on amènera les gens à les prendre pour la réalité.  Associé à la séduction, il est relié à la surestimation féminine.

 

MITRE : Dans la Tradition chrétienne, il s’agit de la coiffure liturgique d’un officiant (un évêque ou un abbé) dans les cérémonies pontificales, empruntée aux divinités mâles de l’Antiquité.  Ce couvre-chef figure une tête de poisson (Ère de Poissons initiée par Jésus) qui illustre l’homme dressé à la verticale, bien aligné sur sa Source divine, dont la deuxième bouche (le centre coronal ou la fontanelle) s’alimente aux énergies des Royaumes supérieurs.  Ainsi, le port de la mitre symbolise l’attente du Mage solaire du signe des Poissons.  La mitre blanche désigne l’être porteur de la Lumière supérieure.

 

MOCASSIN : Cette confortable chaussure amérindienne, basse, plate, souple et sans lacet, fabriquée en peau, symbolise qu’on assume sa part d’animalité et qu’on désire participer entièrement au monde terrestre dans le respect des lois de la Nature.  On respecte la Nature et ses créatures.  On avance paisiblement dans la vie.  On se tire d’une situation avec aise et grâce.

 

MORTIER : Le mortier judiciaire, la toque ou le bonnet du magistrat, attribut de la Justice, symbolise la rigueur de la loi dans son prononcé.  Cette rigueur implique la vérité, la loyauté, l’honnêteté, l’impartialité et l’incorruptibilité.  Il suggère une sentence sévère, implacable, mais juste, parce qu’elle allie à la perfection la rigueur et la clémence.  Il peut éclairer un complexe de culpabilité.

 

MOUCHOIR : Ce petit carré de tissu, qui sert à se moucher, démontre qu’on souffre d’une allergie (antipathie à une personne ou hostilité à un contexte);  qu’on se sent menacé dans son espace vital;  qu’on se sent provoqué dans ses croyances profondes;  qu’on se sent bloqué dans la réalisation de ses meilleures aspirations;  qu’on se sent poussé dans ses derniers retranchements;  qu’on se sent humilié d’avoir été percé dans ses menées secrètes.  Et, laissé pantois, comme sans moyens de défense, on ne peut réagir que par une production excessive de miasmes pour rejeter le petit choc qu’on n’a pas réussi à parer et à prendre.  Le mouchoir est généralement lié à son attitude envers son partenaire ou envers ceux qu’on appelle ses êtres chers.  Il évoque l’honneur, le respect ou la disgrâce.

Le mouchoir noué trois fois, ou à trois nœuds, sert d’emblème au marin qui veut se protéger contre le mauvais vent, la tempête et l’angoisse.  Il appelle un bon vent, une bonne pêche et le calme.

 

MOUFLE : Cette pièce de l’habillement, généralement fourrée, couvre entièrement la main, mais elle ne présente qu’une séparation pour le pouce, par rapport au gant qui couvre la main en séparant tous les doigts.  Elle peut exprimer un désir de faire une pause pour retrouver sa motivation dans sa créativité.  On gère une situation de façon enfantine ou infantile.  Mais il est probable qu’il témoigne surtout d’une contrainte qui rend moins performant, adroit, habile, versatile au niveau de sa créativité.  Au Canada, on dit «mitaine».

 

NÉGLIGÉ : Pour une femme, ce vêtement féminin très léger, porté à l’intérieur, dans l’intimité, peut suggérer un besoin de faire une pause pour prendre soin d’elle, se détendre, se reposer, se chouchouter, refaire ses forces.  Il se peut qu’il exprime qu’on sent bien que les autres percent ses intentions.  À moins qu’à son insu, on néglige quelque chose!  Pour un homme, ce vêtement très suggestif peut servir de phantasme érotique.

 

OMBRELLE : Ce petit parasol portatif, d’usage surtout féminin, figure le dôme de lumière au sommet de l’Axe du Monde.  Il évoque le nimbe de la personne qu’il abrite.  Gage de protection, signe d’autorité tutélaire et de dignité solaire, il démontre une participation sereine, confiante et ardente à la Danse de la Vie.  Fournissant un indice d’élégance et de richesse rayonnante, il attire l’attention d’autrui.  Il incline vers l’intériorité et il protège contre les tempêtes du mental.  Il marque la pudeur ou le désir de  séduire.

 

ORNEMENT : Ce terme générique, relié au Soleil, désigne tout élément qui embellit, décore, agrémente, ajoute de l’éclat à un autre.  En général, il sert moins à améliorer la beauté qu’à indiquer un rang ou un honneur.  Il traduit tout ce qui amène à se sentir bien avec soi-même.  Parfois, il précise une faculté spirituelle.  Dans la Cabale, ce mot réfère à «Tiphereth», la Sphère du Soleil.

 

OURLET : Ce repli cousu au bord d’une étoffe sert à relier avec raffinement ou élégance deux éléments d’une même réalité.  Il joint l’utile au beau, permettant d’améliorer les apparences.  On voit à consolider ou à solidifier les aspects les plus faibles d’un projet.  Il peut évoquer une cicatrice.  Il souligne souvent l’indécision.

 

PAGNE : Cette pièce d’étoffe ou de matière végétale tressée, drapée autour du corps, couvre de la ceinture aux genoux.  Elle marque généralement la prise de conscience de la différence sexuelle, d’où elle peut servir de symbole à la pudeur ou à la dissimulation.  Le pagne bleu évoque la tendresse, la douceur, l’harmonie et l’amour;  le pagne rouge, la force, l’ardeur, le courage et la sagesse.

 

PAILLETTES : L’usage de ces petites lamelles d’une matière brillante, pour orner certaines étoffes ou certains vêtements, participe de l’inversion vénusienne et de la surestimation féminine.  Les paillettes argentées, reliées à la Lune, peuvent passer, mais pas tellement les paillettes dorées.  À moins qu’elles révèlent un jaillissement des rayons solaires ou une explosion d’enthousiasme.

 

PALETOT : Cette veste ample et confortable, qui arrive à mi-cuisse, se porte sur d’autres vêtements.  Voir à manteau.

 

PAN : Derrière l’idée de couvrir son corps, par pudeur ou par désir de protéger son intimité, la partie tombante et flottante d’un vêtement sert surtout à évaluer la fluidité du mouvement d’un sujet ou la qualité de la finition de son ouvrage.  Le pan de vêtement signale autant les bonnes occasions que les problèmes : sentiment de solitude, perte financière ou affective, critiques.  En général, il révèle une phase de stabilité et de sécurité après avoir rencontré quelques difficultés.

 

PANTALON : Cette culotte a longues jambes, qui couvre jusqu’aux pieds, a longtemps constitué un attribut purement masculin.  Pour cette raison, elle conserve son symbolisme d’autorité au sens de pouvoir reconnu ou spolié d’imposer l’obéissance et de recourir, au besoin, à sa force, présentée comme supérieure, pour parvenir à l’obtenir.  On l’associe à l’affirmation volontaire, à la détermination, à l’esprit d’initiative, au sens des responsabilités, à la détermination des obligations, à la protection et à la sécurité, à la confiance en soi, à la force de caractère, au courage et à la hardiesse.  On remet en cause son rôle dans une situation.  Le pantalon de velours comporte tout l’aspect sensuel de son être.

 

PANTOUFLE : Cette chaussure d’intérieur, sans talon ni tige, peut servir à exprimer les instants de bonheur paisible au foyer;  la sérénité de l’esprit;  l’harmonie conjugale;  l’existence heureuse et détendue;  une vie d’aisance, de confort et de bien-être;  l’abandon à la facilité;  l’esprit casanier.  À n’en pas douter, on jouit présentement d’une position stable et fort agréable, ce qui résulte du relâchement de certaines tensions engendrées par ses passions ou ses émotions.  À l’inverse, on pourrait être porté à s’inquiéter inutilement.  Alors, empêche de percevoir ses besoins réels et d’y répondre convenablement, on serait plutôt invité à découvrir ce qui ne va pas au fond de soi.  À moins qu’on soit tout simplement convié à prendre la vie comme elle se présente et, au lieu de s’en désoler, de se faire plus attentif aux possibilités qu’elle offre déjà, mais dont on n’a pas pris conscience jusque là.

Cette chaussure d’appartement, indice de confort, de détente et d’aise, peut inclure le besoin de se reposer, de ralentir son rythme et de se détendre après qu’on ait produit des efforts soutenus ou pénibles.  À moins qu’on se sente purement indolent, paresseux, qu’on manque de sécurité ou qu’on ressente ne pas avoir d’emprise ferme sur une réalité.  On se repose trop ou pas assez.  Elle peut expliquer une tendance à préférer la vie douillette du foyer à la vie active ou à l’activité extérieure.  On pourrait alors être affligé d’inadaptation sociale, d’inadéquation au réel ou de manque de confiance en soi.  On devrait vérifier si, par manque de courage et d’imagination, on ne se laisse pas aller à la monotonie de la routine, qui engendre toujours l’ennui et sclérose.

 

PARDESSUS : Ce vêtement masculin long et chaud se porte par-dessus les autres vêtements pour se garantir des intempéries.  Il indique qu’on s’attire l’indifférence.  Voir à manteau et à imperméable.

PAREMENT : Ce mot désigne une broderie (ou une couleur tranchante) que l’on retrouve au revers ou au bas des manches, au col, parfois au bas d’un vêtement, par exemple d’un uniforme, et qui sert simplement à décorer ou à indiquer un grade.  Elle est reliée au désir de paraître à son mieux, d’être reconnu dans ses services, d’être apprécié à sa juste valeur, d’être signalé à l’attention des autres ou de se démarquer d’autrui.

 

PARKA : Ce manteau court à capuche, en tissu imperméable, éclaire un besoin de chaleur, de tendresse ou de protection.  Voir à manteau et à cape.

 

PASSE-MONTAGNE : Cette coiffure de tricot, qui couvre la tête et le cou, ne laisse guère à découvert que le visage.  Elle donne un aspect de pleine lune ou de pierrot.  Bien que, dans la réalité, elle soit utilisée pour se protéger par temps de grand froid, en rêve il devrait mettre à jour une impression d’isolement ou de solitude, une froideur dans les sentiments ou un vide intérieur qui portent à désirer, si on ne les recherche, des témoignages de chaleur humaine.  Il pourrait transposer une pudeur excessive, un grand besoin d’intimité ou un repli sur soi qui confine à un comportement un peu secret, cachottier, asocial ou austère.

 

PÈLERINE : Pour ce manteau sans manche, qui couvre les épaules, voir à manteau.

 

PELISSE : Ce manteau, garni intérieurement de fourrure, ne manque pas d’éclairer une sensualité certaine.  Voir à manteau.

 

PERRUQUE : Cette coiffure postiche, composée de cheveux naturels ou artificiels, décrit un sujet enfermé dans ses idées ou dans ses principes rationnels parce qu’il a perdu le contact avec son centre intime.  Elle dénote souvent le souci de masquer ses intentions véritables sous des aspects bienveillants.

 

PLAID : Ce vêtement d’étoffe de laine à larges carreaux de diverses couleurs, qu’on appelle aussi «tartan» dans une autre région, qui tient lieu de manteau, provient d’Écosse.  Il inclut une quête de dépassement et l’application ordonnée de l’esprit.  Il peut éclairer un conflit ou une harmonie entre le haut et le bas, entre la gauche et la droite, entre le conservatisme et le libéralisme, entre le repli sur soi et l’ouverture aux autres.

 

PLASTRON : On peut associer cet empiècement, cousu sur le devant d’un corsage ou d’une chemise, à l’aspect le plus vulnérable de son corps, de son être ou de sa personnalité, puisqu’il couvre les viscères ou les organes vitaux.

 

PLI : Cette marque qui résulte d’une pliure, soit du rabattement sur elle-même d’une matière souple, reporte généralement à une difficulté récurrente qui résulte d’une routine ou d’une habitude.

 

POCHE : Ce mot désigne un sac de n’importe quelle dimension ou de n’importe quelle matière.  Il s’agit aussi de la partie d’un vêtement en forme de petit sac où l’on peut mettre de menus objets.  On l’associe diversement au secret, à l’intimité, à la confidence (être bonne oreille ou prendre les problèmes des autres sur soi), au sens du partage (degré de générosité ou de disponibilité), au sentiment de confort ou de sécurité.  Elle contient les éléments immédiatement disponibles et révèle ce qu’on fait avec son argent.  Elle contient aussi les talents cachés ou les aptitudes non développées.  Peut-être qu’on ne se sert pas de sa force à son potentiel maximal.

POCHETTE : Comme terme générique, ce mot peut désigner toute enveloppe, tout sachet ou tout étui protecteur.  Alors, voir à sac.  Mais il identifie aussi le mouchoir de fantaisie, destiné à agrémenter la poche supérieure d’une veste, qui exprime la coquetterie, la fierté, la dignité, la vanité, le désir de paraître à son mieux.

 

PONCHO : Ce manteau, d’usage répandu en Amérique latine, se reconnaît par le fait qu’il est composé d’une pièce de laine rectangulaire, qui offre une ouverture pour passer la tête.  Il peut indiquer un désir de se retirer en soi-même ou de s’occuper de ses problèmes par soi-même.  À l’inverse, il peut dénoter un vide intérieur qui appelle une manifestation de chaleur humaine.  Voir à manteau.

 

PORTEFEUILLE : Cet étui, muni de compartiments, que l’on porte sur soi, dans lequel on met ses billets de banque, ses papiers d’identité et d’autres cartes utilitaires, souligne l’identité qu’on veut se donner, ce qui est révélé par son contenu.

 

PORTE-JARRETELLES : Cette pièce de lingerie féminine, une ceinture à laquelle sont fixées les jarretelles, qui sert à maintenir les bas, constitue souvent un objet de séduction pour la femme et un objet d’érotisation pour l’homme.  En soi, elle indique le désir qu’un moyen, choisi comme support de son action, soit fermement ajusté ou adapté à son intention.

 

PORTE-MONNAIE : Cet étui ou cette pochette en matière souple sert à conserver les pièces de monnaie ou à transporter l’argent de poche.  Associé à la satisfaction intime de soi et à la gestion minutieuse de ses affaires, cet objet révèle la force psychique, les réserves d’énergie ou la qualité de la valeur d’échange d’un sujet.

 

PULL (PULL-OVER) : Ce tricot, avec ou sans manches, qu’on passe par-dessus la tête, évoque un élément de protection, de réconfort, de sécurisation qu’on désire hermétique ou un contexte semblable qu’on veut chaleureux, enveloppant, sans défaillance.  Parfois, on peut l’associer à la pudeur.

 

PYJAMA : Ce vêtement d’intérieur ou de nuit, simple et léger, composé d’un pantalon et d’une veste, implique un besoin de se détendre, de se reposer, de profiter de son intimité.  On ne prend pas conscience d’un fait important qui se déroule dans son milieu immédiat.  On ne porte pas attention à ce qui se passe autour de soi.

 

RÉSILLE : Ce filet à larges mailles, qui forme une poche, sert à retenir les cheveux.  En général, il atteste de la pudeur ou de la réserve d’une personne.  En milieu commercial ou industriel, il est plutôt associé au degré de propreté et au respect des autres.

 

REVERS : Il s’agit de l’envers, replié sur l’endroit, d’un col, d’un bas de manche ou de pantalon.  Outre sa fonction décorative, il révèle une part du côté caché d’une réalité.

 

ROBE : Ce vêtement féminin, composé d’un corsage et d’une jupe d’un seul tenant, antithèse parfaite du costume qui identifie l’être masculin et viril, souligne la quintessence des attributs de la réalité féminine.

La robe de bure désigne l’habit des religieux austères, désincarnés, mal dans leur siècle, d’où ils fuient l’humanité, dite pécheresse.  Ils la choisissent supposément comme moyen ascétique de réprimer les élans de la chair et de libérer leur âme qui veut s’unir à Dieu.  La robe de moine désigne le vêtement de l’austère simplicité, de la discrétion et du rejet des artifices, donc la robe de bureLa robe de chambre, un vêtement d’intérieur à manches, non ajusté, qui tombe jusqu’aux pieds, éclaire la conscience sereine et tranquille d’un être décontracté qui se la coule douce, qui prend ses aises, qui se sent au-dessus de ses affaires.  On peut se sentir malade, fatigué ou traverser une période de convalescence.  La robe du soir, la grande tenue de sortie, indique qu’on cherche le bonheur dans les réunions mondaines,  les plaisirs sociaux, un milieu plus culturel, une ambiance plus élégante et gracieuse, un lieu idéal, peut-être en compagnie du Prince Charmant.  On aimerait vivre dans la réjouissance et la célébration.

ROBE ALEZANE : Dans les épopées celtiques, cette expression réfère au pelage couleur de feu du cheval guerrier.

ROBE BLANCHE : Elle symbolise la pureté du cœur, la candeur, l’innocence.  Dans les rituels, elle indique une renaissance au divin ou un avec la réalité véritable.

ROBE BLEUE : Elle symbolise une grande réceptivité intérieure et suggère l’harmonie parfaite.

ROBE DE FILS DE FÉES : La robe vaporeuse de la Shekinah, la Fiancée, d’un blanc nacré.

ROBE DE MARIÉE : Elle équivaut à la tenue de noces ou à la «tunique sans couture», qui désignent le corps éthérique, donc l’enveloppe de l’âme.  Généralement blanche, pour souligner la pureté et la virginité, elle éclaire la disponibilité et le désir de se soumettre à l’Esprit divin, l’Époux.

ROBE EXTÉRIEURE DE DISSIMULATION : Cette expression cabalistique réfère à Saturne et à la Matière dense qui cachent la Robe intérieure de Gloire.

ROBE INTÉRIEURE DE GLOIRE : Cette expression cabalistique réfère à «Hockmah» (aussi orthographié «Chockmah»), synonyme de la Lumière intérieure, la forme subjective de l’Intelligence illuminante, soit la vision par laquelle l’être discerne les choses spirituelles.  On la relie diversement à Uranus, à Neptune ou au Zodiaque.

ROBE PRÉTEXTE : Dans la Tradition romaine, il s’agit de la toge blanche, bordée d’une bande de pourpre, que portaient les jeunes patriciens (membres par naissance de la classe supérieure des citoyens, dotés de nombreux privilèges, par opposition aux plébéiens, les gens ordinaires) et certains hauts magistrats.

ROBE ROUGE : Culturellement la tenue des prostituées, des femmes faciles ou des femelles excitées qui veulent se faire voir, elle traduit une grande activité intérieure.

ROBE SANS COUTURE : Le corps de gloire ou le corps de lumière éternel.

ROBE VIOLETTE : Dans la Tradition chrétienne, il s’agit du costume de l’évêque, qui doit pondérer les ardeurs (passions) de son troupeau en leur enseignant la modération.

 

RUBAN : Cette bande de tissu plate et étroite, qui sert à orner ou à attacher, symbolise un lien et elle éclaire sur un état d’âme, comme sur la qualité ou l’intensité d’un lien affectif ou d’une relation amoureuse.  Dans certains cas, elle sert à récompenser un accomplissement, un acte de courage, un mode de vie distingué, un succès, une victoire, un triomphe.  Elle peut marquer la fierté ou prévenir d’un avancement (promotion).  Ce qui importe, c’est d’éviter qu’il attise sa vanité ou gonfle son ego, car il pourrait arriver qu’on fasse le vide autour de soi et qu’on s’étrangle avec lui.  En résumé, selon le contexte, le ruban peut évoquer les bons vœux, la frivolité, la rivalité ou le mérite.

Dans certains Traditions spirituelles, le fait d’agiter des rubans ou de les exposer au vent indique un désir de lancer des messages au Ciel par l’intermédiaire de l’Esprit de l’air.  Le ruban circulaire, subtilement associé à l’«Ouroboros», souligne la participation à l’immortalité, à la perfection, à une action généreuse, voire héroïque.  Le ruban noué, qui véhicule toujours un sens positif, souligne l’épanouissement.  Dans certains pays, on s’en sert comme diadème, couronne, collier, ceinture, jarretière, même pour emballer les cadeaux.  Le ruban tressé illustre l’union des deux natures, céleste et terrestre ou masculine et féminine.

 

SAC : Voilà une sorte de poche, de matériaux divers, qui ouvre seulement par le haut et qui peut contenir ses denrées essentielles, ses secrets, ses responsabilités.  En général, il renferme les acquisitions accumulées de ses expériences antérieures et ses ressources vives.

Le sac à dos, cette poche de toile munie de sangles et d’une armature, utilisée par les campeurs, les randonneurs et les alpinistes, contient l’idée de décisions lourdes, de responsabilités accablantes, d’ennuis en perspective.  Toutefois, il peut contenir ce qu’on a appris et mémorisé qu’on ne vit pas, qu’on n’a pas intégré ou dont on ne se sert pas, soit par insouciance et incurie ou parce que cela ressort de l’expérience des autres, perçue comme étrangère ou dépersonnalisante.  Voir à besace.  .Le sac à main, cet accessoire de toilette féminin, destiné à contenir de l’argent, des papiers, de menus objets, des produits utilitaires et esthétiques, devrait étaler son degré de féminité, couvrir ses secrets inavouables ou irrévélables (le fond de sa pensée ou de ses sentiments) ou rappeler le mystère de la femme.  Il cache un pouvoir ou il garde les secrets bien tenus.  Il évoque le lien qu’on a établi avec son monde intime.  On cherche à garder le contrôle de ses possessions.  Au Canada, on l’appelle «sacoche».

 

SACOCHE : On ne devrait pas confondre cet objet, un sac de toile ou de cuir de formes diverses, généralement fixé à une selle ou à un cadre de bicyclette, avec le «sac à main».  Toutefois, il prend le même sens que le sac à dos.  Il dévoile son essentiel ou son identité.

SALOPETTE : Ce vêtement de travail, constitué d’un pantalon prolongé par une bavette à bretelles, qu’on revêt par-dessus ses vêtements pour éviter de les salir, laisse présager de tâches peu plaisantes ou témoigne d’une attitude négligente.  On craint de se souiller dans un contact ou une relation.  On développe des idées incohérentes.

 

SANDALE : Cette chaussure, formée d’une simple semelle, retenue sur le dessus du pied par des cordons ou des lanières de fixation, évoque ce qui s’interpose entre le sol et le corps vivant et qui empêche le contact direct avec la Terre.  Elle symbolise le confort, le bien-être et la légèreté.  Voilà qui signifie qu’on doit travailler dans le monde de la matière concrète, mais avec des visées spirituelles ou dans la perspective d’un idéal d’évolution.

Symbole de l’ouverture au plan spirituel et de la joie de vivre dans l’esprit désencombré, la sandale exprime la simplicité, le dénuement ou le détachement, la liberté, l’amour naturel ou l’affection pure, le rajeunissement des pensées, le bien-être général, le besoin de décrocher de ses activités habituelles ou d’éliminer sa tension nerveuse.  Symbole aussi de l’ouverture aux autres, elle indique qu’on s’approche doucement d’eux pour éviter de les surprendre ou de les blesser.  Elle révèle ce qui convient le mieux dans sa vie présente : le lâcher prise ou le renoncement et les efforts d’adaptation à travers ses préoccupations terrestres.

On revêt les sandales dans certaines cérémonies pour franchir le cercle magique.  Le fait de secouer la poussière de ses sandales implique un abandon total du passé, une rupture complète avec les mondanités, un reniement absolu des anciennes valeurs et des attachements stériles.  Le dépôt des sandales constitue le moyen de supprimer l’interposé entre le Ciel et la Terre pour prendre contact direct, pieds nus, avec la Terre sainte.  Dans la Tradition des Hébreux, le don d’une sandale servait de gage lors de la conclusion d’un contrat.

SANDALES AILÉES : Dans la Tradition chinoise, elles servent de chaussures aux Immortels, ces hommes «aux semelles de vent» qui se déplacent dans les airs et laissent souvent, à leur départ, uniquement leurs sandales, comme témoignage de leur passage ou comme substitut de leur présence.  Elles aident à s’élever dans les plans de la conscience jusqu’à l’Éternité.  La Tradition grecque a conféré ces attributs à Hermès (Mercure) pour souligner son élévation spirituelle, sa force pour échapper à l’attraction terrestre et sa vélocité aérienne (son aptitude aux déplacements rapides).

SANDALES D’AIRAIN : Elles séparent et protègent de la corruption et de la dépravation de la condition terrestre et de l’attraction matérielle.

SANDALES D’OR : Elles signifient au Prince qu’il a atteint la maturité royale.

SANGLE : Cette bande de toile ou de cuir, large et plate, qui sert à serrer, à entourer ou à ceindre, prend un sens analogue à la «ceinture», encore plus au lien.  Voir à ces mots.

SARRAU : Cette blouse de travail, ample et courte, portée par-dessus les vêtements, suggère qu’on doit se mettre à l’œuvre et que ce travail salissant pourra laisser des traces (des séquelles).  L’œuvre en question, souvent un travail de laboratoire, implique une opération délicate d’ordre chimique et alchimique.

SCAPULAIRE : Comme pièce d’étoffe du costume monastique, composé d’un capuchon et de deux pans d’étoffe rectangulaires, couvrant les épaules et retombant jusqu’aux pieds, d’une part sur le dos et, de l’autre, sur la poitrine, le scapulaire exprime une pudeur extrême ou un sens des valeurs étroit par lesquels on fait disparaître ses formes, à savoir qu’on tente de cacher sa sexualité ou de nier son identité sexuelle.

Comme objet de dévotion, composé de deux petits morceaux de drap bénits, souvent cousus dos à dos, il exprime une quête d’aide ou de protection qui relève d’une piété naïve ou d’une religiosité superstitieuse.  Car l’adage dit : «Aide-toi et le Ciel t’aidera!»

 

SEMELLE : Cette pièce, qui forme le dessous de la chaussure et qui établit le contact avec le sol, évoque l’enracinement dans le monde concret, à savoir le sens pratique.  Elle est liée à la manière d’avancer et à l’effort produit pour progresser dans la vie.  Elle établit une frontière entre l’inconscient et le conscient.  La semelle antidérapante, donc munie d’un matériau qui empêche de glisser, invite à avancer avec précaution puisqu’on s’aventure sur un sentier glissant.

 

SERRE-TÊTE : Ce mot réfère différemment à un ruban, à un bandeau, à un objet circulaire, à une coiffe, à un bonnet qui maintient les cheveux en place.  Il évoque la pudeur, la modestie, la mise en ordre de ses idées ou la dissimulation de ses pensées.  En spiritualité, il implique l’idée de la soumission à Dieu.  Dans la Tradition chinoise, le serre-tête d’or constitue l’attribut du Roi des Singes, devenu bonze, par soumission aux Dieux.

 

SHORT : Cette culotte très courte, portée en vacances pour son confort ou pour le sport, indique qu’on est prêt à s’ouvrir davantage et à faire connaître un nouvel aspect de soi.  À moins qu’on s’invite à prendre du bon temps, à agir de façon plus décontractée, à retrouver la jovialité et l’enjouement de sa jeunesse.  On se signale parfois qu’on propose ses services pour une rémunération dérisoire.

 

SLIP : Cette culotte moulante, à taille basse, qui sert de sous-vêtement ou de culotte de bain, indique ce désir paradoxal de cacher son sexe, par pudeur, tout en le révélant davantage, dans une intention d’intriguer, d’émoustiller ou de séduire.

SMOKING : Il s’agit du veston de cérémonie, en drap et à revers de soie, que les hommes portent lorsque l’habit n’est pas de rigueur.  Il comporte parfois un pantalon assorti, à galon de soie, et un gilet.  Associé à la culture, au raffinement, à la sophistication, à la grâce, à la suprême élégance, il indique qu’on veut s’élever à la hauteur de ses aspirations, qui ne sont pas rien.  On désire se faire un nom ou une réputation.  On veut être admiré ou considéré.

 

SOCQUETTE : Pour cette chaussette basse, qui s’arrête à la cheville, voir à chaussette.

 

SORTIE-DE-BAIN : Ce peignoir, que l’on porte après le bain, suggère qu’on se remet tout juste d’une émotion.

 

SOULIER : Cette chaussure à tige basse, à semelle résistante, qui recouvre tout le pied et s’attache par-dessus, accompagne généralement un costume de sortie.  Élément d’identification de son statut, elle peut exprimer un désir d’évasion.  Elle rappelle ce qu’on met en branle ou en action.  Elle peut suggérer un déplacement à faire;  un changement de domicile;  une transformation à opérer à l’intérieur de son domicile;  la rapidité du déroulement d’un processus.  Elle peut indiquer une étape de vie qui commence;  révéler un trajet qu’il faut accomplir;  appeler à se mettre au travail;  inviter à s’impliquer dans des activités sociales;  annoncer une promotion ou un changement de carrière;  souligner l’apparition d’une occasion favorable ou la présentation de propositions à accepter;  ou simplement exprimer un sentiment de fierté, de sécurité ou de bien-être.

La paire de souliers illustre la complémentarité des aspects de la polarité.  Elle peut confirmer l’accord intérieur, l’entente réciproque, l’harmonie dans un couple.  Les souliers neufs désignent les chaussures qui conduisent sur un sentier nouveau, non familier.  Ils peuvent traduire l’excès de confiance en son succès, l’arrogance du nouveau riche ou du parvenu, l’égocentrisme ou le narcissisme.  Les souliers usés rappellent les efforts qu’on a déployés pour arriver là où on est rendu.  Ils peuvent impliquer une valorisation de la notion de l’effort méritoire ou souligner un état misérable de pénurie.

SOULIERS DE VERRE : Il éclaire une phase lumineuse de transformation, la transparence des sentiments, la pureté d’intention, la vérité toute nue.  On subit une illumination au niveau de ses racines qui favorise la spiritualisation de son aspect matériel.  On comprend clairement le monde et son destin évolutif.  On s’envole prestement vers les niveaux supérieurs de la Conscience cosmique.

SOULIERS CARRÉS : Les chaussures de celui qui sait les choses de la Terre.

 

SOUS-VÊTEMENT : Ce mot recouvre toutes les pièces de lingerie qu’on porte sous les vêtements pour se protéger du froid, de l’humidité, de la sudation, pour couvrir sa pudeur, pour ajuster ses vêtements ou pour se rendre plus aguichant.  À moins d’être fétichiste ou en débordement de libido, le sous-vêtement témoigne de pudeur, d’un désir de conserver son intimité ou d’une volonté de protéger ses secrets.  Il indique comment on se sent dans sa peau et son degré d’aise avec la sexualité.  Si on est surpris en sous-vêtement et qu’on en ressent du malaise ou de la honte, cela illustre qu’on a du mal à exprimer ses vrais sentiments ou ses habitudes intimes.  On vit dans l’embarras par rapport à ses réalités intimes et on ressent une inadéquation en regard de l’univers de la sexualité.  On se croit exhibé ou exposé au grand jour.

 

SOUTIEN-GORGE : Cette pièce de lingerie féminine, qui sert à maintenir la poitrine, symbolise le support et la protection de sa féminité.  On l’associe aux sentiments maternels et nourriciers.  Elle démontre sa nature sexuelle.  Curieusement, elle évoque parfois un désir de se remonter le moral.

STRING : Selon la mentalité de chacun, ce maillot de bain, réduit à un simple cache-sexe, qui laisse les fesses nues, suggère qu’on accorde plus d’importance aux apparences qu’à la réalité, au passé qu’au présent, à l’invisible qu’au visible (à ce qu’on ne voit pas venir qu’à ce qu’on voit), à la sensualité qu’au pragmatisme ou l’inverse.  Il peut suggérer une adéquation sexuelle.

 

TALON : Dans un premier cas, ce mot désigne autant la partie d’une chaussure ou d’un bas, sur laquelle repose la partie postérieure de la plante du pied, que la pièce qu’on ajoute à cet endroit sous la semelle.  S’il n’exprime pas une vulnérabilité, une faiblesse de caractère, une erreur de comportement ou de conduite, une phase d’abattement ou de découragement, il y a de fortes présomptions qu’il souligne un désir de se rehausser à ses propres yeux ou aux yeux des autres.

 

TEE-SHIRT ou T-SHIRT : Le gaminet, un maillot en coton en forme de T, à manches courtes et au col bas et étroit, donne une idée de jeunesse, de simplicité, de décontraction, d’anticonformisme.  Il est relié aux réactions que les événements produisent dans son corps au niveau de la cage thoracique et du ventre.  On est invité à se la couler plus douce et à se détendre.

 

TOGE : Dans l’Antiquité romaine, ce mot désignait une pièce d’étoffe ample et sans coutures, signe de citoyenneté, dans laquelle une personne se drapait.  Elle ne désigne plus que l’habit long des magistrats, des avocats et des professeurs, une robe de cérémonie ou d’apparat.  La toge verte désigne les médecins du Moyen Âge.  La toge virile symbolise l’accession à la majorité et elle affirme les responsabilités qu’on doit désormais assumer dans le monde des adultes.  En spiritualité, la toge illustre la prise de pouvoir consciente, la reconnaissance et l’acceptation d’une fonction, la renaissance à la vie au terme d’une initiation ou l’attribution de l’onction de la consécration.

 

TOP : Ce vêtement court, de la garde-robe féminine, sert de corsage.  Il est lié à la perception de la femme en tant que celle qui materne, nourrit, câline, dorlote, soigne et réconforte.  Il éclaire ce que, par exhibitionnisme, on veut mettre en valeur ou ce que, par complexe, on veut comprimer.

 

TOQUE : Dans cette catégorie de coiffure, un couvre-chef de forme cylindrique ou tronconique, sans bord ou à très petits bords, on ne connaît plus guère que la «toque de juge», la «toque de cuisinier» et la «toque de fourrure».  La première suggère la présence d’un complexe de culpabilité latent.  La deuxième éclaire le désir d’obtenir de la chaleur (carence affective) ou d’améliorer son apparence (manque de confiance en soi, goût du changement, extraversion ou exhibitionnisme).  Elle peut souligner un désir de considération.

 

TRAÎNE : Cette partie d’un vêtement long, appelée le bas, qui se prolonge en traînant à terre par derrière une personne qui marche, lui sert pour ainsi dire d’extension pour souligner, par exemple, son degré d’expansion spirituelle (la traînée d’énergie lumineuse qu’elle laisse dans son sillage), d’influence psychique, de richesse matérielle ou de prestige social.

Dans son sens d’objet qu’on file à l’arrière à l’aide d’un filin, comme le filet dans la pêche à la traîne, ce mot désigne le degré d’influence qu’on exerce ou l’expansion qu’on a prise, qui permet autant d’illusionner les autres pour les placer sous sa coupe que de les rapprocher de la vérité et de les affranchir de toute sujétion, de toute servitude, de toute dépendance, de tout esclavage.

Dans son sens de haie ou de buisson qui borde un chemin, la traîne prend le sens d’une limite difficilement franchissable ou des balises à suivre.  Quand elle désigne un chemin creux, elle suggère les méfaits des habitudes et des routines qui endiguent les énergies et les orientent à sens unique.

 

TRICORNE : Ce chapeau, à bords repliés en trois cornes ou pointes, emblème du Maître, constitue un rappel schématique de la «tiare», la couronne du triple pouvoir.  Voir à tiare.

TRICOT : Cet article vestimentaire, fait d’un tissu à mailles, confectionné à la main, avec des aiguilles ou au métier, évoque la vie domestique chaleureuse, tranquille, paisible et aimante.  Selon son apparence, associé au degré de créativité, il détermine un accomplissement agréable ou désagréable, bénéfique ou maléfique, sécurisant ou inquiétant.  Il suggère parfois l’idée de sortir de chez soi pour mettre un frein à la routine.

 

TUNIQUE : Ce vêtement droit, plus ou moins long, un sous-vêtement chez les Anciens, mais survêtement porté sur une jupe ou un pantalon de nos jours, symbolise l’âme humaine, dans la mesure où il est d’un blanc immaculé.  Voir à tunique blanche.

TUNIQUE BLANCHE : Elle symbolise l’âme humaine, éternellement pure, et elle illustre la pureté d’intention, la lumière du cœur, l’appartenance à la Nouvelle Alliance et au Monde angélique.  Dans certaines traditions, elle révèle le vœu de chasteté totale.

TUNIQUE CÉRÉMONIELLE : Il s’agit de la tunique revêtue lors d’une cérémonie, d’un rite ou d’un rituel.  En Égypte ancienne, la tunique blanche constituait la tenue du Maître;  le voile noir, l’attribut du prophète;  la tunique grise, l’habit du stoliste ou sacrificateur;  la tunique bleue, celui du scribe;  la tunique bleu et blanc, celui de l’astrologue et astronome;  la tunique jaune, celui du musicien;  et la tunique marron, celui du médecin ou thérapeute.

TUNIQUE DE NESSUS : La tunique de la vengeance puisqu’elle désigne le vêtement empoisonné qui tua Héraclès (Hercule).  Elle figure la lèpre dont l’esprit est atteint.

TUNIQUE DE PEAU : Associée au corps de chair, elle illustre la nature matérielle de l’homme en incarnation.

TUNIQUE EN FIL DE LA VIERGE : Il s’agit de l’habit des prêtres et prêtresses de l’Ordre mixte de Melchisédech.

TUNIQUE ESSÉNIENNE : La tunique blanche qui exprime la pureté, la lumière, l’appartenance à la Nouvelle Ère de l’Amour et de la Paix.

TUNIQUE MACULÉE DE SANG : Elle exprime un état de violence cruelle ou de passion sexuelle (luxure).

TUNIQUE NOIRE : L’habit du degré supérieur du Premier Chemin, celui de Saint-Jacques-de-Compostelle.

TUNIQUE PLISSÉE : C’est le vêtement des entités reliées à l’eau puisqu’il imite les mouvements de l’onde.

TUNIQUE POURPRE : Elle donne l’image de la souffrance ascétique, du sacrifice, de la purification et de la pénitence.  Le mystique n’en voit pas l’utilité.

TUNIQUE ROUGE : Le vêtement de l’être qui a orienté sa vitalité, qui maîtrise sa fougue et son agressivité, pour la mettre au service de buts créatifs et constructifs.

TUNIQUE SANS COUTURE : Le vêtement qui symbolise le corps inférieur de l’homme le plus vibrant, en même temps l’enveloppe de l’âme, soit le corps de gloire, qui illustre le rayonnement de la Conscience christique autour de soi.  Il contient le calque du Plan divin et l’image de la Perfection christique qui doivent être manifestés dans le monde de la forme.  On l’appelle aussi la «tenue de noces».

TUNIQUE TACHÉE ou TROUÉE : Elle laisse voir les blessures de l’âme.  On devrait dire les blessures du psychisme puisque l’âme, éternellement pure et sereine, ne peut être entachée ni meurtrie.

 

TUQUE : Ce bonnet de laine, orné d’un pompon, coiffure d’hiver pratique des gens du Nord de l’Amérique, invite, selon le contexte, à mettre de la fraîcheur ou de la chaleur dans ses idées.

TURBAN : Cette coiffure orientale masculine, bien qu’il existe une coiffure féminine qui rappelle ce couvre-chef, est faite d’une longue pièce d’étoffe enroulée autour de la tête, et elle symbolise la dignité, la noblesse, l’élévation et la puissance.  Elle confère une investiture qui appelle à exerce la souveraineté dans son univers en remplacement de la couronne.  Pour les personnes d’expression arable et d’allégeance musulmane, le turban équivaut au diadème des autres voies spirituelles.  Allégoriquement, par son mouvement, il révèle la distribution harmonieuse de la force chez celui qui croît spirituellement.  Il protège l’esprit du sujet en recouvrant ses pensées et en les purifiant.  Dans le concret, il précise qu’on se sent restreint par rapport aux critères ou aux normes de normalité de la société ou qu’on fait preuve d’étroitesse d’esprit.

Dans la Chine des Han, le turban jaune constitua le symbole du combat entre les initiés des Ténèbres («Ts’ing») et les initiés de la Lumière («Ming»).  Il illustre le combat entre les puissances démoniaques et destructrices à l’intérieur de soi.

 

TUTU : Ce costume de scène de la danseuse académique ou classique, appelée danseuse de ballet, une jupe courte et évasée, composée de plusieurs jupettes de tulle ou de gaze superposées, évoque la grâce, la délicatesse, la finesse, la souplesse.

 

UNIFORME : Ce terme générique pour désigner un vêtement de coupe et de couleur réglementaires, porté par divers corps de l’État et diverses catégories de personnes, exprime qu’on veut se rappeler une fonction, un devoir, une responsabilité, une obligation, des engagements qu’on a acceptés ou les remémorer à l’ordre de sa conscience, ce qui est précisément compris par règlement, arrêté ou décret dans le costume qu’on porte.  Il entretient les conventions du paraître qui divisent, singularisent et marginalisent.  On cultive une mentalité de régiment (obéissance aveugle, rigidité, conformisme).  On suit les autres ou on fait comme les autres.  On ressent le besoin de se mettre au pas.  On apprécie l’esprit de corps.

 

VELCRO : Ce système de fermeture, constitué par deux rubans qui s’accrochent l’un dans l’autre par l’intermédiaire de leurs fibres textiles, suggère que, malgré qu’on ait établi des relations avec d’autres personnes, on maintient son esprit d’indépendance et on sait reprendre sa liberté ou son autonomie au besoin.  À moins qu’on ne vive que des relations utilitaires par crainte de l’engagement.

 

VESTE : Ce vêtement à manches, boutonné devant, qui couvre le buste jusqu’aux hanches, se porte sur la chemise ou le gilet.  Il indique l’image qu’on veut présenter de soi et projeter dans le monde extérieur.  Il peut suggère qu’on s’isole parce qu’on se fait distant, hautain ou parce qu’on est formaliste, conformiste, à cheval sur les principes.  Il semble qu’on maîtrise l’art de se protéger et de se défendre.

 

VESTON : Cette veste croisée ou droite, qui fait partie du complet masculin, témoigne d’un esprit conventionnel, d’un caractère formaliste, conformiste et distant, d’un désir de bien paraître.  Voir à veste, complet et habit.

 

VISIÈRE : Ce mot désigne d’abord une pièce de casque qui se hausse et se baisse à volonté devant le visage pour se protéger contre les poussières, les projections, l’air et le froid.  On craint d’être puni pour sa curiosité et ses indiscrétions.  On se prépare à affronter des difficultés dans son périple de vie.  Cependant, la visière baissée suggère plutôt la dissimulation.

Le même mot désigne également la partie d’une casquette qui abrite le front et les yeux contre les ardeurs du soleil.  On se prépare à attaquer une tâche de front.  On craint d’être contredit ouvertement ou d’être nargué.  On aimerait qu’une vérité soit moins crue ou qu’une connaissance soit moins abstruse.

 

VOILE : Dans un premier sens, ce mot désigne une étoffe qui sert à couvrir, à protéger, à cacher, et que l’on place généralement devant une ouverture (une porte ou une fenêtre, par exemple).  Il désigne une frontière de l’espace qui obscurcit la compréhension ou la conscience et qui fait paraître tout plus flou, si elle n’obnubile pas tout à fait.  Cette frontière entoure un aspect principal de Dieu, engendre deux mondes, puis la multiplicité.  Il précise les limites de la spéculation intellectuelle et de la conscience objective, bornée, derrière laquelle se cache la Cause première.  Il rappelle la dualité qui permet d’approfondir les leçons de vie à apprendre à travers les défis divins pour valider ses intuitions.  Il sépare la Lumière du profane pour la protéger de toute souillure.  À tout niveau où il se rencontre, il couvre une puissance, une réalité interne, une essence supérieure, donnant naissance au mystère apparent.

Le voile désigne donc le rideau qui sépare la Vérité des ténèbres et qu’il faut soulever progressivement, d’initiation en initiation, pour laisser rayonner une lumière qui aveuglerait sans cette démarche.  Cette Vérité réfère à la connaissance de soi à travers soi qui permet de connaître le Ciel et les Dieux et de se découvrir leur égal.  Autrement dit, elle permet une rencontre de la ressemblance avec sa propre Image.  Au terme de la quête, le candidat obtient une révélation sidérante.  Le voile désigne, pour chacun, le degré d’épaisseur de l’illusion qu’il entretient par rapport à sa réalité et qui l’empêche de saisir qui il est et quelle est sa haute destinée.  Il cache la vérité des plus hautes réalités jusqu’à ce que, par la compréhension, un être naisse avec elles.  Il empêche surtout de réaliser sa réalité causale et première parce qu’on n’est pas suffisamment uni à son Grand Soi pour voir les mondes avec ses yeux.  On n’est pas capable de discriminer le vrai du faux.

Le voile invite à augmenter son taux vibratoire pour élargir son spectre de compréhension de la vérité.  On y parvient en s’aimant toujours davantage et en exprimant plus de compréhension et de compassion pour les autres.  Il faut apprendre à voir au-delà des apparences, là où les faits ne sont jamais ce qu’ils semblent.  Cherche-t-on à connaître sa Grande Vérité ou sa Vérité absolue?  Sait-on ce qui comble ses désirs?  Réalise-t-on ce qui représente le mieux qui on est?  Sait-on évaluer correctement une situation?  Sait-on quelles actions entreprendre pour obtenir les résultats que l’on souhaite?  Sait-on à quel niveau se placer pour aider les autres?  Et sait-on reconnaître leur niveau de compréhension et de développement?  Croit-on systématiquement ce qu’on entend?  Est-on bien installé dans ses croyances sans véritable certitude?  Sait-on ce qui est vrai pour soi?  Sait-on voir la divinité des autres au-delà de leur personnalité?

Si on ne parvient pas à répondre clairement à ces questions, on commence à mesurer l’épaisseur de son illusion.  Et on peut en poser d’autres qui ne peuvent que confirmer à quel point on obscurcit le voile.  Dévie-t-on de sa voie quand on est pris de doute ou qu’on perd sa confiance?  Manque-t-on de force, d’audace et de courage pour accomplir son rôle ou sa tâche?  Regarde-t-on les choses uniquement en surface?  Sait-on dépasser ce qui est communément admis?  Cherche-t-on sans cesse à faire comme les autres pour ne pas être rejeté?  Sait-on adapter la vérité à sa manière?  Est-ce qu’on s’investit dans ce qu’on choisit ou dans ce que les autres disent être le meilleur?  Suit-on sa véritable voie, celle qui est le plus en affinité avec soi?

Il faut demander à sa Conscience divine de lever le voile d’illusion, car lui seul détient le savoir et le pouvoir pour le faire.  On doit également lui demander de préparer sa conscience à accueillir ce qu’on découvrira au moment où ce lever de rideau se produira.  On gagnerait à remettre en question ce qu’on a considéré comme certain jusqu’ici en explorant de nouveaux domaines en jetant un regard neuf sur les choses, soit en faisant comme si on les regardait pour la première fois.

Le voile est l’attribut d’Isis, de Shakti et de la Vierge Marie.  La Vierge immaculée a décrété sa volonté d’être préservée de toute souillure par l’amour des seuls biens éternels, imputrescibles, ce qu’elle appela tout au long de sa vie dans ses prières.  Comme elle, on soulèvera le voile en cherchant uniquement à voir l’essentiel qui émane de l’intuition.  On s’exercera à entendre de plus en plus la voix intérieure, on gardera précieusement ses messages en soi pour mieux les vivre et les garder à l’abri des indiscrets.  Car le voile désigne les apparences qui constituent le monde visible et qui produisent leur fausse impression dans le mental et sur le cœur, les empêchant d’admettre la révélation de la Vérité.

En rêve, le voile désigne ce qu’on cache ou ce qui est caché pour soi.  Il signale souvent que les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être.  Le dévoilement, soit la suppression du voile, exprime que l’heure de vérité approche et qu’elle dissipera l’inquiétude.  Un secret va se manifester au grand jour.  L’action de prendre le voile implique qu’on se sépare du monde et qu’on sépare le monde de l’intimité, dans laquelle on entre, d’une vie avec Dieu.  Le fait de soulever le voile indique qu’on accède au rang des Immortels.

Dans un deuxième sens, ce mot féminin en genre désigne le morceau de forte toile qui reçoit l’action du vent et fait avancer un navire.  Il éclaire l’intensité de sa motivation et sa vitesse de croisière dans ses activités ou sur la voie évolutive.  Hisser la voile invite à se tenir la colonne vertébrale bien droite.  Gonfler la voile suggère de respirer calmement.  Avoir le vent dans les voiles illustre l’impulsion que l’Esprit inculque à l’âme.

VOILE BLANC : Symbole de virginité, de chasteté, de pureté, d’innocence, de candeur, de vérité, il désigne l’Énergie cosmique.

VOILE DE L’EXISTENCE NÉGATIVE : Les limites de la spéculation intellectuelle et de la conscience objective, bornées, derrière lesquelles se cache la Cause première.

VOILE D’ÉNERGIE : La qualification négative, produite par un être déchu, qui entraîne la prolifération du mal, par suite du mauvais usage du libre arbitre.  Elle est engendrée par une âme qui évolue dans le temps et l’espace et qui se sert mal de l’Énergie de Dieu.

VOILE DES FIANCÉS : Il symbolise la perpétuité du mariage.

VOILE DU TEMPLE : Il désigne les phénomènes chimériques de la Nature, soit le filtre des illusions mentales et des désirs sensuels.  On parvient à le lever après nombres d’initiations.  Il faut procéder lentement parce que la Lumière qu’il voile pourrait aveugler ou pulvériser.  La vérité qu’il cache, c’est ce qu’on découvre être en cherchant à se connaître soi-même à travers de soi-même.  Au terme de sa recherche, on se découvre créé à l’Image et à la ressemblance de Dieu, le Créateur.  Situé derrière le Soleil, il marque le Seuil de la Conscience supérieure.  Comme frontière entre deux plans d’existence, le Monde divin et le monde terrestre, il indique un changement de conscience.  Ce voile de l’ignorance se déchire lorsqu’on accède à la Lumière de la Vérité.  Il évoque l’ouverture du centre laryngien qui révèle les Nouveaux Cieux et la Terre rénovée.

VOILE FLOTTANT : Indice d’élévation, d’aspiration à une vie supérieure.  Il laisse entrevoir les derniers mouvements des illusions.  Il indique qu’il se produit une délivrance ou une libération par le dépassement ou l’évasion.

VOILE NOIR : Il exprime diversement la tentation, l’obscurité, l’austérité, le deuil, la mort.

VOILE TRANSPARENT : Indice d’élévation.  Il indique qu’on a de moins en moins de choses à cacher.  Souvent il évoque, par pudeur, la nudité complète.

VOILETTE : Ce petit voile transparent, posé en garniture au bord d’un chapeau, qui recouvre en partie ou totalement le visage d’une femme, épaissit son mystère.  Comme le voile, il implique une volonté de cacher ses pensées ou ses sentiments.  Il exprime la coquetterie de celle qui attire l’attention parce qu’elle veut se faire désirer ou mieux connaître.

© 2009-15 Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.

 

 

 

              

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