En ce siècle d’exploration spatiale, nous constatons que l’être humain se débat pour enrichir sa vie et, également, que nombre de gens sont affligés d’un état mental morbide.  Pourquoi ne connaissons-nous pas la satisfaction intérieure à la mesure que nous établissons notre confort?  Cherchons-nous bien le confort ou n’est-ce qu’une apparence qui masque une réalité plus profonde que nous poursuivons pour parvenir à l’atteindre?

       Nous observons que l’homme sombre dans le malheur dans la même mesure qu’il se préoccupe de son confort et de sa satisfaction.  La raison en est qu’il est toujours avide de connaître davantage : les découvertes destinées à le rendre plus heureux se comptent par millions, mais il ne l’est pas davantage.  Ceux qui travaillent à le rendre heureux sont plus fortunés que lui du fait qu’ils servent une réalité intérieure dans laquelle ils s’absorbent. 

            Il n’en reste pas moins que l’isolement des êtres est le pire ennemi.  Aujourd’hui, on comprend notamment dans le domaine de la recherche que c’est la synthèse des diverses connaissances qui permet le mieux l’avancement, d’où on rejette l’isolement qui creuse des ornières dans le domaine des sciences.  Le même principe s’applique pour l’individu : il doit s’intéresser à des sujets variés pour éviter de sombrer dans la spécialisation.

            Un penseur de notre époque, qui nous a quittés pour vivre son message, a prédit que nous atteindrions la pleine conscience qui réunirait tous les êtres grâce à l’évolution des systèmes de communication.  À son dire, puisque les pensées seront exprimées sur une échelle universelle, atteignant chaque être, nous accéderons à une seule conscience.  Il émettait l’avis qu’une véritable communion, qu’une socialisation des êtres, les fait converger vers le Centre unique qui est Dieu.

            C’est après beaucoup d’années de réflexion, à la lumière de ses recherches théologiques et de ses découvertes archéologiques, qu’un homme comme Teilhard de Chardin a pu formuler sa vision.  Souvent, la compréhension de l’impact d’une œuvre n’est pas réalisée avant des années de butinage dans divers secteurs et par de patients retours à la ruche de la méditation où se distille le miel du savoir.  Forcément, nous sommes tous partis pour ce voyage du vivant et nous sommes à la recherche du temporel.  Nous cherchons à percer les dimensions connues pour explorer celles qui restent inconnues.   

 

Janaka-anandâ © 1980-2014 Yogi Inn, Vermont, USA.

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