OPTIMISME OU PESSIMISME?  RÉALISME TOUT SIMPLEMENT!

L’optimiste exagère dans le sens du bien, le pessimiste, dans le sens du mal.  L’un voit le verre d’eau à moitié plein tandis que l’autre le considère à moitié vide, alors qu’il n’est, pour le réalisme, qu’à moitié, tout simplement.    Dès lors, l’un et l’autre se maintiennent forcément dans la densité et la dualité en se cantonnant dans un extrême.  Celui qui dépasse la mesure dans un sens s’attire de la dépasser dans l’autre, au moment opportun, pour rétablir l’équilibre.  Ainsi, l’optimiste s’expose à la désillusion et à la dépression, tandis que le pessimiste s’exposer à une difficile remontée de la pente.  Cela est vérifiable dans le fait que qui vous encense un bon moment finit toujours par vous déprécier et tenter de vous rabaisser.  La vérité se situe dans le juste milieu qui englobe amoureusement l’ensemble du spectre qui va de l’ombre à la Lumière la plus pure.  La solution, malgré les oppositions de l’inconscient qui vous diront que s’il n’y que des désavantages au pessimisme et que des avantages à l’optimisme, parce qu’ils ne connaissent pas les lois de l’Harmonisation et du Juste retour, c’est de se montrer constructif en tout, soit de se servir avec autant de discernement de ses échecs apparents, pour comprendre ses erreurs de parcours et les corriger, que de se servir de ses réussites pour progresser encore davantage.  Il y a le même danger dans la pensée positive qui tente d’annuler le mal par l’emphase sur le bien, ce qui amène à nier une part de son expérience qui instruit et finit par démotiver et décourager par l’absence de résultats stables et permanents.

TOUS LES ÊTRES HUMAINS SONT ÉGAUX

Dans la pensée et le cœur de Dieu, toutes les créatures humaines sont égales, car il n’a jamais accordé de faveur ou de privilège à aucune d’elles.  C’est dire que la Conscience cosmique de l’Absolu s’individualise de manière égale en chacun d’eux et que, au départ, il leur accorde des occasions identiques de s’accomplir.  Dès lors, ils ne se distinguent ni en Essence ni en Nature, mais par leur rôle fonctionnel et par leur parcours de vie à travers les galaxies.  Pour le reste, comme Jésus l’a appris aux êtres humains par sa parabole des talents, chacun décide de la manière de se servir de ce qu’il détient.

N’est-il pas réconfortant de penser que si, se rappelant son origine divine, chacun reconnaissait son égalité primordiale, il considérerait autrement sa valeur personnelle et il cesserait de s’évaluer à partir de la mesure d’autrui et il se détacherait de son regard, maintenant son estime personnelle et sa confiance en lui, s’évitant bien des émotions, bien des intimidations, bien des ébranlements.  Sans plus jamais se comparer ni admirer, il vivrait dans la sérénité joyeuse fier de sa gloire originelle et de sa finalité grandiose.  En effet, dans son individualité, il ne pourrait que reconnaître que son véhicule physique ne représente qu’un vêtement temporaire fait sur mesure par rapport à l’expérience qu’il a choisi de mener, en fonction de l’apprentissage qu’il veut s’accorder, ce qui ne le rend en rien plus petit ou plus grand qu’un autre.  Il se dirait sans cesse qu’il vaut l’autre, un frère ou une sœur, comme l’autre le vaut.

CHACUN EST ROI ET MAÎTRE CHEZ LUI

Chacun est le seul maître et le seul directeur dans son univers, son espace psychique, son champ d’énergie, son royaume où il détient la liberté et la souveraineté.  Chacun est le Sauveur qu’il attend.  Chacun est le début et le terme de sa quête.  De là, tout être incarné doit conserver à l’autre la possibilité d’être lui-même, de se connaître ou de se découvrir lui-même par lui-même, car, en reconnaissant ce droit à l’autre, il se l’accorde à lui-même.  Nul n’a le moindre droit ou la moindre raison d’intervenir dans l’univers personnel de l’un de ses semblables, à moins qu’il soit entièrement démuni ou inconscient, ce qui fournit un consentement tacite.   En dehors de ces cas, nul ne peut s’immiscer dans la vie d’autrui sans y être sollicité et détenir la compétence, les moyens, l’envie et la disponibilité de le faire.   Cela s’appelle l’acceptation de la différence et l’exercice de l’innocuité ou vivre et laisser vivre.

Chacun est appelé à s’occuper de ses propres affaire et à bien le faire, en laissant l’autre faire de même, ce qui lui interdit tout jugement de valeur et toute attente à l’endroit d’autrui et lui interdit de tenter de le changer, de manière à éviter de le dépersonnaliser, de le distraire dans ses expériences ou de le dévoyer.  Celui qui intervient indûment dans la vie d’autrui s’impose le fardeau de recevoir dans sa vie, par le canal subtil qu’il trace, environ dix pour cent des misères de celui qu’il tente de l’aider, ce qui explique les fatigues soudaines et les chutes d’énergie de celui qui s’impatronise dans leur vie.

 Qui veut bien y penser reconnaîtra facilement qu’il a bien assez de son destin à gérer, dans sa relation directe de lui à son Centre divin, quand l’expérience que l’autre mène, puisque le hasard n’existe pas, représente pour lui l’expérience idéale.  D’autant plus que, tout existant en virtualité, autant chez son voisin que chez lui-même,  son voisin, si cher qu’il lui soit, n’a qu’à puiser au plus profond de lui-même où tout préexiste à son intention, pour se bine munir à chaque instant à tous égards.

LA VANITÉ OU L’ORGUEIL SPIRITUEL

«Vanité de vanité, tout n’est que vanité», surtout la vanité ou l’orgueil spirituel. L’ego gonflé ou grossi par son peu de connaissances spirituelles et du pouvoir temporaire qu’il peut en avoir même durement acquis, la corruption de la prétention, de l’arrogance, de la suffisance ou de la condescendance peuvent s’emparer d’un être et faire sa ruine, l’entraînant rapidement dans l’illuminisme et la confusion. Celui qui se laisse envahir par l’orgueil spirituel peut voir toutes ses réalisations et ses possessions lui filer entre les doigts ou être détruits d’un coup, avec le présumé statut évolutif qu’il croit avoir acquis. Dès lors, l’Esprit se croise les bras et l’âme se tait, laissant leur hôte s’enfoncer dans la nuit spirituelle, attendant le moment opportun de se manifester de nouveau sans inconvénient, soit au moment où il a bien compris la leçon de toujours rester humble et simple. C’est ainsi que chacun devient son sauveur, son saboteur, son traître ou, même, son propre bourreau. On peut assurer en toute confiance que, dans une large mesure, l’épée à deux tranchants, symbole de la Vérité amoureuse, retranche toujours d’une âme la vanité qui l’a mené à surestimer ses pouvoirs du fait que les principes spirituels, généralement révélés dans le secret pour de bonnes raisons, ne représentent pas une propriété privée dont on peut se servir n’importe comment, par exemple pour mousser son prestige ou établir son autorité. Elle n’est d’un maniement sûr qu’entre les mains d’un être amoureux, pur d’intention, dévoué au service divin à travers lui et les autres, désireux de faire du monde un endroit meilleur pour vivre. Car, quoi qu’il advienne: «Ce n’est pas moi qui agit, mais le Père-Mère qui est en moi»!

LES FRUITS DE L’EXPÉRIENCE ASSUMÉE

 

Ce n’est qu’une fois arrivé au sommet d’une montagne qu’un être obtient la vision d’ensemble qui lui permet de décider si son escalade valait le coup de l’investissement qu’il y a mis, ce que celui qui a rebroussé chemin ne saura jamais.  Il en va ainsi dans la vie, tant qu’un être n’a pas complété une expérience, il ne peut savoir à quel point elle l’aura fait grandir en conscience.  Sauf que pour l’avoir menée, il n’a pas perdu de temps puisqu’il sait, une fois pour toutes, au moins, si le jeu en valait la chandelle.  Celui qui s’abandonne à la vie sait qu’il a toujours raison puisque, quoi qu’il lui arrive d’agréable ou désagréable, il reconnaît que l’expérience du moment lui parle de ce qu’il a semé consciemment et inconsciemment, ce qui lui permet de mieux se connaître.  Alors, il ne lui reste que deux choix : celui d’accepter sa situation telle qu’elle est ou celle de la changer en faisant les choix et en prenant les dispositions qui s’imposent.

LES GRANDES ET LES PETITES CHOSES

Un poète chinois, Xiang Xiu, l’un des plus importants personnages des Sept Sages de la Forêt de bambou de la période de la dynastie Jin du Royaume Wei, a dit : «Le bonheur vient de l’attention prêtée aux petites choses, et le malheur de la négligence des petites choses.»  Dans un monde où les gens cherchent toujours à faire de l’épate en visant partout à établir des records dans tous les domaines, cette pensée porte à réfléchir.  À ce propos, il est bien connu que le scrupule qui s’infiltre dans un soulier peut finir par blesser bien davantage qu’un caillou, car ce n’est bien souvent que lorsqu’il a accompli son œuvre de ronger la chair, n’envenimant que peu à peu le mal jusqu’à l’intolérance, qu’on se rend compte à quel point on aurait témoigné de sagesse de l’enlever avant qu’il fasse ses ravages.  Du point de vue de tout observateur terrestre, le Cosmos offre deux aspects également admirables : l’infinité dans la grandeur comme dans la petitesse apparente.  Mais ce sont les petits éléments qui le constituent qui finissent par permettre de remplir son immensité, chacun y trouvant une position unique et irremplaçable.  Alors, sachons faire grandement les petites choses afin de réaliser un grand idéal.

LA PEUR DU MANQUE

La peur du manque ou de la pénurie, qui se déguise en inquiétude de ne pas voir ses besoins comblés, ses désirs réalisés, ses attentes satisfaites, voilà le grain de sable dans l’engrenage du sabotage qui fait passer à côté de tout, tout manquer, car empêchant de faire confiance en la Providence, l’Approvisionnement universel, dont on ne connaîtra jamais les largesses, elle retient de s’occuper de l’essentiel : apprendre à être tout simplement dans la simplicité, l’humilité, la transparence et l’esprit d’enfance.  Cela comprend que l’économie recherchée engendre la pénurie, car elle ramène sans cesse l’attention sur la peur de perdre ou de s’appauvrir.

UN PROPOS SUR L’AMOUR   

 

L’amour que tu cherches partout si ardemment, si tu ne le découvres pas d’abord en toi tu ne vivras que des simulacres de l’amour, avec les drames émotionnels et passionnels qui peuvent les accompagner, parce que tu ne parviens pas à entrer dans une relation égalitaire et libre ne parvenant pas à reconnaître en toi que qui peut t’attirer à l’extérieur ce que tu cherches. Nul n’attire jamais à lui que ce qu’il est, porte et connaît, qui devient son aimant.

LA BONNE VOIE

«Apaise-toi et sache que Je Suis!» Tu sauras que tu es sur la bonne voie lorsque, ne te sentant plus seul, séparé de l’Absolu, tu ressentiras constamment une joie sereine qui illuminera ton visage d’un sourire lumineux à travers tous les événements, le résultat d’un accord avec ton âme. Seule la juste compréhension des choses peut te garder dans tes énergies comme un cours d’eau calme qui reflète tout l’éclat du ciel pur qui le couvre. N’essaie pas d’être ainsi, fais confiance en Celui qui t’habite et qui est tout Pouvoir, et sois ainsi!

© 2014-15, Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.

 

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