LES MESSAGES DE L’INVISIBLE

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LA DIFFÉRENCE ENTRE UN MÉDIUM, UN CHANNEL ET UN INSPIRÉ

Le médium se présente comme un interprète des esprits désincarnés, le plus souvent des défunts, au bénéfice du monde vivant, soit des êtres incarnés encore endormis qui n’ont pas développés leurs facultés spirituelles.  En fait, il est un spirite, un être qui fait appel à des supports matériels inanimés (tables tournantes, planchette oui-ja, cartes à jouer, lames du Tarot, boule de cristal, marc de café, feuilles de thé, etc.) ou qui se livre à des transes qui, bien souvent, ne représentent qu’un trouble de la personnalité, un genre de dissociation psychique, proche de la schizophrénie.  En général, il reçoit ses informations d’entités ludiques, facétieuses ou malveillantes qui puisent leurs informations dans le cerveau ou le subconscient des gens.  Alors, peu crédible, cet amuseur public ne détient aucune formation spirituelle traditionnelle.  En passant, un médium qui a besoin de s’affubler d’un costume étrange, de prendre une attitude hiératique, de créer tout un décorum autour de lui, de porter des accessoires symboliques ou de recourir à des supports divers n’est pas vraiment branché sur l’Absolu.   Mais il se démontre plus divertissant que dangereux, bien qu’ils puissent entretenir le crédule dans   l’illusion ou le faible dans la dépendance.

Le channel, dit «canal» ou «transmetteur», est un être qui, délibérément, s’offre comme véhicule d’un entité désincarnée, apparemment désireuse d’instruire l’humanité sur des questions spirituelles ou des sujets métaphysiques, grâce à une habitation temporaire de son corps ou à une fusion spirituelle des deux entités, ce qui s’apparente à une possession transitoire par une force occulte.  Parfois, cet être développe cette faculté aussi soudainement que rapidement, par exemple suite à une expérience pénible ou à un épuisement professionnel, ce qui ajoute, au départ, à sa curiosité et à sa perplexité.

L’inspiré est un être qui a suivi une longue formation initiatique traditionnelle auprès de Maîtres spirituels avérés d’un Ordre mystique, forcément relié à la Grande Fraternité blanche universelle des plans de la Conscience christique, et qui a appris la manière d’établir un lien intense avec son Centre divin — omniscient, qui ne peut ni se tromper ni tromper — et qui puise en lui les informations dont il a besoin pour lui-même ou pour autrui, plus souvent plus apte à répondre aux questions d’autrui qu’aux siennes, selon son degré d’objectivité ou le sens profond du destin qui doit rester un apprentissage, même pour un être de grande conscience, qui gagne à ne pas tout savoir de son propre destin afin de développer des certitudes à partir de son expérience personnelle.

La précision relative à la filiation de la Grande Fraternité blanche universelle s’impose du fait que des entités parasitaires ont établi une organisation semblable en tous points, dans le plan astral, un plan de libre arbitre qui le leur permet, malgré ses intentions sombres, afin d’interférer dans sa mission et de la compliquer.  Celui qui aura compris les définitions qui précèdent, saisira du coup que, dans les trois cas d’êtres incarnés qui prétendent dispenser des révélations des plans supérieurs de la Conscience divine, il n’y en a qu’un qui se démontre parfaitement authentique et qui soit légitimé de le faire en vue de favoriser le bien commun et l’évolution de l’humanité.  C’est le privilège de l’aidant, autrefois appelé Instructeur spirituel avéré, donc mandaté par la Hiérarchie cosmique elle-même, approuvée par l’Absolu.

Pour mieux comprendre le problème de l’adhésion à un mode de communication avec les plans invisibles plutôt qu’aux autres, il faut comprendre l’origine de ces diverses pratiques qui se perdent dans la mémoire du Temps, mais qui ont connu une recrudescence dans le dernier siècle.  En fait, elle a commencé avec la révolution du Nouvel Âge, destinée à affaiblir les différentes religions traditionnelles et à discréditer la spiritualité authentique, en vue de l’instauration d’un Ordre mondial nouveau, apparemment voué à lancer dans un Nouvel Âge d’or, régi par les Forces de l’Ombre, dans une espèce de Satanisme à visage blanc, mais feignant s’y opposer, pour masquer leurs intentions profondes de régir le monde,  d’assujettir et de dominer l’humanité, déjà qualifiée en Grèce, dans l’Antiquité, comme le «bétail des dieux», à savoir des «faux-dieux», des extraterrestres maléfiques, des reptiliens.

C’est Helena Petrovna Blavatsky qui a révélé à l’Occident l’existence de la Tradition initiatique, reliée à la Source divine et à la Hiérarchie invisible des Maîtres réalisés, assurant une formation spirituelle supérieure à celle des religions, avec la publication de son livre La Doctrine secrète et qui fonda la «Société théosophique», en 1875, avec le colonel américain Henry Steel Olcott, ce qui a créé, en même temps, une commotion dans les milieux religieux, mais comme un sentiment de libération chez les nations, amorçant une nouvelle manière de mener la quête spirituelle et de parvenir à l’Illumination.

Pour sa part, le mouvement du «New Age» s’est amorcé avec la Théosophe Alice LaTrobe Bateman, dite Alice Ann Bailey (du fait de son mariage avec Foster Bailey), poussant plus loin les révélations théosophiques et accélérant le déclin des religions dites traditionnelles, au profit d’une quête évolutive guidée plus adaptée à l’ensemble des membres de l’humanité.  Fondatrice du «Lucis Trust» et de l’«École Arcane», auteure d’une vingtaine d’œuvres ésotériques, dont le plus connu est La Doctrine secrète, elle initia, en 1950, la pratique de la «télépathie éthérique», le premier nom du «channeling», en affirmant que le Tibétain Djwal Khul, un Maître de Sagesse, lui avait dicté la plupart des ouvrages qu’elle avait écrits.  C’est à son décès que ceux qui prirent la direction de sa fondation et de son Centre d’enseignement  pervertirent largement ses intentions et établirent, dans les années 1980, le channeling, en rupture avec le spiritisme, lui assignant un but de désinformation et de manipulation des esprits.

Car le «channeling», qui a surtout sévi sur le continent nord-américain, mais qui déferle désormais comme une puissante vague de fond dévastatrice sur le monde, représente un mot désignant en anglais une «transmission spirituelle», analogue aux anciennes séances de spiritisme, une communication entre un être humain et une entité appartenant à une autre dimension, généralement à l’éthérique ou à l’astral, qui envahit son véhicule physique.  Ce mot appartient définitivement à la littérature d’un «Nouvel Âge», dans son aspect charrié et dénaturé, fondé sur une technique de manipulation occulte adroite, visant à conditionner les masses à partir de certaines forces-pensées précises.  Car ce sont des larves ou des coques, des parasites subtils, qui mènent ces séances d’information spirituelle, discréditant la Tradition des Maîtres authentiques, entretenant l’illusion, dans l’esprit des êtres humains, habitués à tout obtenir rapidement et facilement, qu’ils peuvent désormais s’accomplir sans efforts, donc sans travail sur eux-mêmes, et sans direction spirituelle autre que leur propre conscience.

Il faut savoir que, depuis quelques années, il s’est formé, dans les plans inférieurs de la Conscience cosmique, une hiérarchie d’esprits malfaisants et corrompus, des imposteurs et des parasites assoiffés d’énergie négative, résultat d’émotions ou de passions, qui ne sont jamais qui elles disent être, mais qui communiquent à des êtres humains particulièrement doués, des messages apparemment privilégiées, brodant autour de l’amour, de la paix, de la Lumière spirituelle, mais qui, à leur insu, relaient des messages erratiques qui ne servent que les intérêts de ces ennemis de l’humanité.  Car c’est bien cela, la nature du channeling, un moyen de communication entre un être humain et une entité appartenant à une dimension subtile, le premier servant de médium pour recevoir le message du deuxième, en conscience à peine altérée ou dans un complet état de transe, ce second cas se démontrant encore plus pernicieux et dangereux.

C’est ainsi que, depuis plusieurs années, cette technique de communication avec l’invisible attire de plus en plus de curieux, remplissant les salles où ces pratiques ont cours, faisant également un nombre incalculable de praticiens, en quelques séances, puisque, quelle dérision, il se donne des cours qui permettraient de développer rapidement la faculté ou le don du channeling, soit d’établir des contacts précis et protégés avec ces entités désincarnées, tout à fait démoniaques, qui se font passer pour des entités spirituelles prestigieuses, usurpant le nom et les qualités de la Fraternité d’authentiques initiés, alors qu’elles ne font rien d’autre que d’abuser l’humanité, dans leur recherche de proies susceptibles d’engendrer un puissant courant d’énergie à leur profit.

Du reste, c’est la raison pour laquelle ils s’adressent surtout à travers des médiums improvisés, sans formation traditionnelle, au surplus naïfs et égotiques, crédules et incultes, faciles à berner, susceptibles de n’y voir que du feu, allant jusqu’à leur apprendre, pour les rassurer, des manières supposément infaillibles de se protéger, en se reliant aux plans les plus élevés de la Conscience cosmique, mais qui n’élèvent en fait que dans des couches plus lumineuses de l’astral, ce qui fait d’eux des dangers publics et des aveugles qui guident des aveugles.

Pour mieux méduser les gens, les esprits larvés se font tantôt sévères et culpabilisants, tantôt flatteurs de l’ego, relayant sans cesse des messages sirupeux inlassablement répétés, à peine modifiés, promettant une issue victorieuse rapide au monde troublé d’aujourd’hui, grâce à l’avènement prochain d’une Ère paradisiaque.  Ils deviennent ainsi une menace à la santé mentale des gens qu’ils parasitent, en leur soutirant leur vitalité et en les exposant, par la dépendance qu’ils engendrent, à des troubles mentaux difficilement réversibles.

Ce entités aux noms bizarres, empruntées aux héros des légendes du monde, mais parfois jamais identifiées dans aucune Tradition légitime, ce qui confond encore davantage par l’aspect de nouveauté, deviennent également une menace pour les autres membres de l’humanité qu’ils manipulent, divisent et désinforment, sous le couvert d’une vérité spirituelle, alors qu’il existe autant de théories spirituelles que de transmetteurs, prétendant fournir au chercheur spirituel incarné, dans sa quête de vérité, un enseignement qui agit du seul fait qu’il l’écoute ou le lit, même s’il ne le capte que mentalement.  Il s’agit purement d’un endoctrinement cosmologique biaisé des êtres incarnés, faisant la promotion de l’amour, de la vérité et de la sagesse, qui a pour but de les garder le plus longtemps qu’il est possible dans leurs limites et leur enfermement, dans le plan de la troisième dimension, fait de densité et de dualité, de leur planète.

Car sans donner de véritables moyens de se libérer, à part de multiplier les implants subtils, les pratiques oiseuses et stériles, parce que nullement reliées à une énergie saine et pure, ils aiment traiter d’un ésotérisme corrompu qui inclut la description des cieux, la notion de Dieu, la Genèse du Cosmos, les civilisations anciennes, le sens de l’existence, l’identité des entités subtiles, l’œuvre des intelligences extraterrestres et intraterrestres, le processus de l’Ascension, l’étalage d’une morale de vie pratique, l’expérience de la vie après la mort, autant de sujets qui semblent instruire, mais qui n’initient pas, n’illuminent pas.

Personne ne doit s’étonner qu’ils recommandent si souvent aux êtres humains de se réunir dans des pratiques ou des méditations de groupe, dont ils tirent les ficelles, ce qui leur permet d’engendrer des égrégores qui, en guise de réserves énergétiques, deviennent leur pâture.  Et ce sont les sites qui font la promotion de ces aberrations qui remportent le plus de succès.  Alors, qu’on se le tienne pour dit, il n’y a pas cinq pour cent des channels qui délivrent un enseignement authentique, d’où c’est une perte de temps, autant qu’une ineptie et une atteinte à sa dignité personnelle, que de les écouter et de les suivre.

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