LES QUATRE ÉVANGILES CHRÉTIENS SONT-ILS LES MEILLEURS QU’ON AURAIT PU RETENIR DE TOUS LES TEXTES DU GENRE, CONNUS AU DÉBUT DU CHRISTIANISME?

L’Évangile, un mot d’origine grecque, signifie «bonne nouvelle», soit celle, semble-t-il, celle du Salut du monde par le Messie.  Dans la «Bible» chrétienne, elle désigne surtout le livre qui contient la doctrine de Jésus par opposition à l’Écriture de l’«Ancien Testament».  Il fournit le récit d’une nouvelle infusion christique infusée dans le Monde par l’intermédiaire de Jésus qui a donné l’exemple d’une vie fondée sur l’amour universel.  Il permet l’expansion des êtres vivants, à travers une ère, par le cheminement de la naissance, de la purification et de la sublimation de l’être, où une Alchimemission_evangileie se produit progressivement à travers le sacrifice nécessaire et le service détaché.  Mais les Pères de l’Église ont-ils conservé les meilleurs de tous les évangiles qu’ils connaissaient?

 Pour commencer, on peut questionner le degré de crédibilité des Évangiles. : On appelle «Bible», un livre qui contient l’«Ancien Testament», un recueil de textes sacrés commun aux Juifs et aux Chrétiens, à quelques variantes près, complété par le «Nouveau Testament», qui comprend pour sa part quatre Évangiles, relatant la vie de Jésus, de nombreuses épîtres de ses disciples et d’autres textes dits canoniques (notamment l’«Apocalypse» de saint Jean).  À prime abord, les auteurs de ce libre apparaissent comme de grands croyants, mais ils ne furent pas toujours des témoins des faits qu’ils ont rapportés.  De ce fait, ils ont colligé les histoires que leurs aînés leur avaient transmises oralement, de génération en génération.  Dans le texte final, on n’a pas inclus tous les écrits.

En fait, la «Bible», dans la section de l’«Ancien Testament», résume l’histoire allégorique de l’une des huit tribus de la race blanche qui émergea de Sumer pour peupler le Moyen Orient, l’Europe et le nord de l’Afrique.  À cette époque, la tribu originelle du peuple juif comprenait trois familles : les «Hébreux», qui s’établirent en Palestine,  tandis que les «Israélites» et les «Égyptiens» s’établissaient d’abord dans le Delta du Nil et sur son cours.  Quant au  «Nouveau Testament», souvent appelé l’«Évangile», un livre refusé par les Juifs, ce sont des auteurs qui n’ont jamais rencontré Jésus qui l’ont écrit parce qu’ils ont vécu bien des années après lui.  Ils s’attribuent le nom de disciples du Christ, ce qu’ils n’étaient pas.  Au moment de choisir les textes à retenir dans la première édition, des conclaves (églises) s’étaient déjà formés et ceux-ci ont exercé une influence sur les épisodes de la vie du Maître qu’il fallait retenir et sur la façon qu’il convenait de les raconter.

Du reste, à cette époque, on considérait comme normal de recourir à un mode d’écriture, l’hagiographie, qui employait tous les moyens pour émouvoir, attendrir et édifier, même s’il déformait un peu la réalité.  Ce qui explique de nombreux emprunts à d’autres traditions, notamment au Mazdéisme, pour se concilier nombre de païens.  Plus tard, un concile de l’Église chrétienne révisa les textes originaux et détermina une fois de plus quelles doctrines ou vérités qu’elle allait inclure dans la «Bible» officielle.  Elle identifia des passages comme malsains ou prématurés relativement à leur révélation aux masses.

Quoi qu’il en soit, globalement, le langage même de la «Bible», qui peut être partiellement inspiré, est devenu périmé.  Chose certaine, il contient bien peu de la Parole de Dieu, quoi qu’on en dise et en pense.  Ceci dit, dans les propos qui vont suivre, il devrait être compris qu’on traite particulièrement de la «Bible» chrétienne, non de la «Thora» juive.  Ceux-ci visent principalement le «Nouveau Testament» de ce célèbre document, considéré comme la relation exacte de la vie de Jésus.

Dès que les spécialistes contemporains de ce célèbre livre ont l’esprit le moindrement ouvert, ils ne peuvent que contester son contenu et la manière dont il a été conçu.  Mais, pour bien comprendre cet énoncé, il faut remonter à ses fondements originels.  Des scribes ont rédigé ce livre de toute pièce à partir des suggestions de Constantin, le premier empereur romain à s’être converti au Christianisme.  Voilà pourquoi les véritables érudits de la Bible, qui ont consacré leur vie à étudier d’un point de vue objectif, en sont arrivés à la conclusion, il y a belle lurette, que les descriptions de Matthieu, Marc, Luc et Jean, relatives à la vie et aux enseignements de Jésus se ressemblaient au point que, malgré certaines divergences, ils ne pouvaient découler d’une source unique.  Les descriptions du «Nouveau Testament» ne peuvent provenir que d’une seule et même source que les chercheurs indépendants ont appelé le «Document Q».

Constantin, le véritable inspirateur de ce libre, l’a fait rédiger par ses scribes à partir d’une source qu’il a lui-même désignée.  C’est à partir de ce document unique que, au IVe siècle, ces derniers écrivirent les «Évangiles» du «Nouveau Testament», attribuées, pour plus de crédibilité, à Matthieu, Marc, Luc et Jean.  Dans ce premier document, ils ne pouvaient retrouver que les enseignements de Jésus spécifiquement approuvées par l’Empereur Constantin.  Et c’est ce qu’on peut retrouver dans le «Nouveau Testament» de la «Bible» d’aujourd’hui.

Tout de même, le document originel contenait certaines vérités sur la vie de Jésus, mais il fut intentionnellement truffé de nombreuses contrevérités, d’omissions et d’erreurs d’interprétation de manière à les conformer aux besoins de l’Empereur Constantin. Encore pire, il recourut largement aux épitres de Saul, qui devint l’apôtre Paul, dans ce premier document.  Or, tous savent pertinemment que  Paul n’a jamais rencontré Jésus en personne.  La seule expérience que cet apôtre a vécue avec Jésus, ce fut celle où il le rencontra, dans une vision d’ubiquité.  Et, à ce moment, Jésus n’a pas manqué de le  confronter à propos de la persécution des individus qui suivaient sa philosophie progressiste et mettaient en pratique ses techniques spirituelles.

Avec Jésus, Képhas, devenu Pierre, le premier chef de l’Église chrétienne, considérait Paul comme un fondamentaliste dangereux, fanatique, beaucoup trop conservateur.   Il savait que cet être méprisait les femmes, surtout les femmes de caractère.  Cela n’empêcha pas Constantin de choisir délibérément les textes de cet apôtre pour étayer le «Nouveau Testament».  En effet, la démarche conservatrice de Paul se fondait sur le recours à la peur pour contrôler la vie des autres, une démarche qui correspondait parfaitement à la stratégie que l’Empire romain a utilisée pendant de nombreux siècles. De ce fait, on ne doit pas se surprendre que Constantin ait privilégié le mode de pensée conservateur de Paul, comme fondement du «Nouveau Testament» de l’Église de l’Empire romain, plutôt que les propres paroles de Jésus, qui proposait une philosophie beaucoup plus libérale.

Les premiers scribes du «Nouveau Testament» ont délibérément omis de relater la plus grande partie de la vie de Jésus, avec ses paroles révolutionnaires et lénifiantes, parce qu’ils les jugeaient trop dangereuses.  Sans compter que les techniques spirituelles qu’il enseignait donnaient des résultats rapides au niveau évolutif.  Pour cette raison, Constantin ne pouvait pas se permettre d’inclure dans sa version du «Nouveau Testament» la partie principale de la sagesse ésotérique et des techniques spirituelles de Jésus puisqu’il entendait que les gens dépendent de la hiérarchie de l’Église universelle de l’Empire romain pour trouver des réponses à leurs questions.

En outre, le Divin Empereur romain Constantin et ses semblables n’étaient pas intéressés à produire l’effort exigeant de pratiquer des techniques spirituelles quand ils pouvaient vivre des énergies spirituelles des autres. La hiérarchie de l’Église de l’Empire romain abandonna les techniques spirituelles de développement du pouvoir intérieur, préconisées par Jésus, des techniques qui pouvaient mener à l’Illumination, craignant que certaines personnes puissent atteindre des niveaux spirituels supérieurs aux siens.

Ainsi, dans le «Nouveau Testament», les scribes à la solde de Constantin éliminèrent la meilleure part de la sagesse spirituelle de Jésus, ainsi que les techniques précieuses qu’il avait enseignées et qui permettaient d’atteindre le niveau de l’Illumination en une seule vie.  Comme Constantin et ses semblables, la hiérarchie de l’Église universelle de l’Empire romain a toujours préféré capter les énergies spirituelles des autres au lieu de leur en donner, à l’encontre de ce que Jésus et les premiers Chrétiens faisaient.

Dans l’édification de son Église romaine universelle, Constantin rencontrait un autre problème dans les femmes qui étaient les disciples du Cercle intérieur de Jésus.  Ces femmes disciples pouvaient procéder à des guérisons miraculeuses à la manière de leur Maître.  En outre, les premiers adeptes de Jésus offraient leurs maisons comme lieux de rassemblement où ils pouvaient procéder aux pratiques spirituelles que les sages leur enseignaient.  Surtout, parmi les disciples, ces mêmes femmes initiées comptaient parmi les enseignants du plus haut niveau de la sagesse spirituelle de l’époque.  Mais, dans son Église, Constantin ne voulait absolument pas accorder l’égalité aux femmes, ce qui représentait pour trop des peuples soumis à Rome une transgression à un tabou culturel important.

C’est ainsi que l’Empereur romain Constantin inventa presque de toutes pièces une religion dominée par les hommes.  Il baptisa sa création religieuse d’Église universelle romaine, une religion fondée sur la peur pour mieux contrôler les gens et les garder asservis en ne leur fournissant que les enseignements spirituels les moins efficaces de Jésus.  De cette manière, les scribes diluèrent la philosophie d’amour de Dieu, telle qu’enseignée par Jésus, avec sa sagesse spirituelle et ses techniques d’énergie menant à l’Illumination.  Et c’est cette philosophie appauvrie que l’on retrouve désormais dans le «Nouveau Testament» parce que Rome avait besoin de poursuivre son contrôle économique du monde en ayant recours à un système fondé sur la crainte du Dieu de l’Église universelle de l’Empire romain.

On peut entre autre signaler que, dans ce système, l’histoire, complètement inventée, de la «naissance immaculée» de Jésus, s’imposait pour plusieurs raisons.  La principale en  était que, puisque Constantin, à titre d’Empereur romain, s’était autoproclamé d’origine divine, il ne pouvait vénérer qu’un être qui était d’essence plus divine que lui.  Or, le seul être de son époque qui pouvait être plus grand qu’un Empereur romain divin ne pouvait être qu’un «Fils unique de Dieu».

Voilà comment L’Église universelle de l’Empire romain a eu recours à de nombreuses méthodes retorses pour modifier et appauvrir de façon substantielle l’histoire de la vie remplie de merveilles de l’homme qui s’éleva au niveau d’un Christ. De cette façon, l’Empereur fit exclure du «Nouveau Testament» la plus grande partie de la vie de Jésus, ce que l’on appelle depuis les «années manquantes».  Par ce procédé, il réussit à appauvrir le Christianisme au point que, dans le monde d’aujourd’hui, seulement une ou deux personnes par génération, sur des milliards de Chrétiens, parviennent à atteindre l’Illumination dans leur vie.  Pourtant, comme on peut le constater sur les anciens tableaux, à l’époque de Jésus, en recourant aux vrais enseignements et techniques de Jésus, la plupart de ses disciples et des étudiants qui les mettaient en pratique atteignaient l’Illumination au cours de leur vie.

Dans le monde actuel, des êtres richissimes entretiennent, à leur profit et à leur avantage, ces fausses conceptions datant de deux mille ans.  Étroits d’esprit, en raison de leur cupidité, de leur quête de prestige et de leur immaturité spirituelle, ils propagent cet enseignement fondamentaliste et conservateur, dans leurs communautés religieuses.  Pourtant, nul n’a besoin de considérer longtemps leurs méthodes et procédés pour constater que, par leur rigueur et leur formalisme, ils s’opposent radicalement aux enseignements et aux techniques dont Jésus a donné l’exemple dans sa propre vie, faisant émerger la philosophie la plus libérale de son époque.

La faute en revient principalement à Constantin qui conçu une religion entière autour de l’homme appelé Jésus en imposant un document de référence de son cru afin d’assurer un afflux de richesses stable pour Rome.  En 325 après J.-C., ledit Empereur envoya une partie de ses gardes du corps personnels, des «représentants» brutaux de la Légion romaine, au Concile de Nicée.  Ceux-ci expliquèrent aux dirigeants Chrétiens qui participaient au Concile que le Grand Protecteur du Christianisme s’affairait à rédiger une nouvelle série de documents sur la vie de Jésus.  L’émissaire principal déclara que ces nouveaux documents porteraient le nom de «Nouveau Testament» de la «Bible».

Le légat de l’Empereur informa également les dirigeants des diverses communautés chrétiennes de tout l’Empire romain que l’Empereur converti maintiendrait lasacrementc pureté de la sagesse spirituelle de Jésus dans sa présentation allégorique des sages enseignements de Jésus.  Il déclara que le «Nouveau Testament» de Constantin montrerait que Jésus était l’«Unique Fils de Dieu» et qu’il serait présenté comme un enfant né d’une vierge, le résultat d’une conception immaculée.  Il ajouta encore que dans le «Nouveau Testament», un livre divinement inspiré et écrit, Jésus mourrait sur la croix et procéderait à sa résurrection trois jours plus tard.  À ses dires, cette version risquait de créer moins de confusion qu’une explication de la manière que Jésus aurait pu survivre au supplice de la croix pour ne procéder à son ascension dans la Lumière que bien plus tard dans sa vie.

Les anales de l’époque racontent qu’un évêque âgé se leva et s’opposa à ces contrevérités et à ces modifications de la vie de Jésus.  Toutefois, alors que ce vieil homme se levait pour affirmer que Jésus n’avait jamais dit qu’il était le seul Fils de Dieu, l’émissaire le plus proche, membre de  la Légion romaine, se précipita vers lui et lui écrasa son poing dans la figure.  D’autres Légionnaires se joignirent à leur compagnon pour frapper le vieil homme jusqu’à ce qu’il tombe inconscient.  Après avoir démontré par l’exemple qu’un désaccord avec les décisions de Constantin ne serait pas toléré, les représentants firent savoir à tous les délégués et à leurs communautés qu’ils n’avaient désormais que deux choix : se convertir à la nouvelle Église romaine universelle romaine ou mourir hérétiques.

Et ce fut ainsi que le fondateur voilé de l’Église romaine universelle, Constantin, élimina  les principales vérités et la plus grande partie de ses enseignements spirituels de l’enseignement ésotérique de Jésus du document originel dont ses scribes se servirent pour élaborer le «Nouveau Testament», ajouté à la «Bible».  Et, encore aujourd’hui, c’est de ce document que se servent toutes les Églises chrétiennes, osant le présenter comme le livre rapportant avec authenticité la vie et l’enseignement de Jésus.

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Les Évangiles synoptiques désignent les trois premiers récits du «Nouveau Testament», ceux de Matthieu, Marc et Luc, qui présentent de grandes ressemblances.

Annoncer l’Évangile ne doit pas être compris comme un devoir d’évangéliser le Monde avec le zèle du prosélyte, mais comme une recommandation de vivre selon ses convictions afin de devenir un modèle de vie probant.  D’autant plus que le fait d’évangéliser le Monde consiste à répandre la Lumière spirituelle dans tous les aspects et toutes les dimensions de son être personnel.

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