Je suis un.  Je suis tout.  Je suis comme une forêt, illimité, infini.  Et pourtant, je vis ma vie comme un arbre seul en cette forêt.  L’état d’être est à la mesure de la forêt;  l’attitude, à la mesure de l’arbre.  La conscience que j’exprime maintenant n’embrasse pas encore totalement l’infini de l’état d’être que j’héberge.  Ma conscience de ce moment embrase et comprend une attitude.  Une attitude se définit nécessairement par rapport à un objet, à une personne, à une situation ou, au mieux, par rapport à un état d’être, à un idéal.

La majorité d’entre nous sommes conscients de nos attitudes, de la manière dont nous nous parlons.  Écoutons-nous : «Celle-là, je ne l’aime pas.»  «Ah! Le maudit argent, je veux en avoir assez pour ne plus jamais en reparler.»  «C’est une idée de fou, cette affaire là!»  «Je déteste ce travail.»  «Ça, c’est bon à manger.»  «C’est effrayant comme c’est beau!»

Toutes ces paroles, que nous considérons insignifiantes, nous apportent de la tension, de la confusion, la pénurie, etc.  Elles déclenchent des réactions physiques, mentales, émotionnelles, sociales.  Elles correspondent à des attitudes et elles provoquent des états d’être qui vont bien au-delà de nos perceptions.  Elles peuvent travailler pour nous ou contre nous.  Avoir à cœur d’ordonner, de simplifier, de purifier ses attitudes, à la lumière d’un grand idéal, c’est la clé de l’épanouissement.

Nos attitudes nous sont familières, connues, délibérées.  Nous en servir, les contrôler, voilà ce qui nous conduit aux états désirés, de nature bénéfique.  L’arbre et la forêt ne sont séparés que par une attitude un peu plus réfléchie : croire qu’une chose est possible et mette son cœur à la tâche.

Janaka-anandâ © 1980-2014 Yogi Inn, Vermont, USA.

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