L’ENFANT, UN ÊTRE À PORTER À SA MATURITÉ… COMPLÈTE, CE QUI INCLUT LA RÉVÉLATION DU SENS DE LA VIE ET DE SON BUT ULTIME…

enfants

L’enfant désigne l’être humain dans l’âge de l’enfance, soit dans la première phase de sa vie, généralement de la naissance à l’adolescence.  Cette notion implique une filiation dans un lignage et un degré relatif de dépendance de parents et d’une famille, ce qui confère un héritage et impose des droits et des devoirs.  Par extension, il évoque le fils ou la fille, considérés comme rattachés, par leur origine, à leurs parents.  Il s’agit d’un être d’abord totalement dépendant qu’il faut former à assumer sa maturité sur tous les plans.

On peut méditer sur ces deux pensées éclairantes: «On fait tout dans n’importe quel état, et surtout la création des enfants.  Les parents ne doivent jamais créer un enfant s’ils ne sont pas dans l’harmonie, parce que l’enfer se faufilera en lui et ensuite, toute la vie, ils s’arracheront les cheveux.» (O. M. Aïvanhov)  Et: «Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même. Ils viennent à travers vous mais non de vous. Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas…  Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.» (Khalil Gibran)  Rien n’est pire que l’enfant-roi car, n’étant que prince dans la famille, il a détrôné ses parents dès son jeune âge.  Avec le temps, il devient égoïste, égocentrique, arrogant, dominateur.

L’enfant à naître

C’est un fait maintenant reconnu officiellement par la médecine et la psychologie que la mère exerce une très grande influence sur le développement physique et psychique de l’enfant à naître, dès sa conception.  Nous ajoutons que cette influence s’exerce également sur son développement spirituel.  Aussi, avant la grossesse et tout au cours de son processus, doit-elle appliquer des principes sains au niveau de l’hygiène et de l’art de vivre pour assurer ce qu’on appelle le phénomène de la galvanoplastie spirituelle, dont nous aimerions donner quelques éléments. mère-enceinte(3)

Ce principe stipule que l’être humain détient le pouvoir de former dans son mental un modèle idéal, auquel il s’identifie, pour l’amener à se réaliser concrètement dans sa vie, dans une image nette, claire, précise et vivante, très élevée, de ce qu’il veut attirer, ce qui met  en mouvement, à l’intérieur de lui, les énergies qui en assureront peu à peu la réalisation.   Conformément à ce principe créatif, la mère peut préparer dans son sein un corps physique très parfait qui attirera une âme d’un haut niveau, qui désire s’incarner, à le choisir comme véhicule d’expression concrète dans le monde.

Dans ce sens, il est très nuisible pour l’embryon et le fœtus que la mère perçoive le processus de la grossesse et de l’accouchement à partir de la conception antique que la femme doit enfanter dans la douleur ou à partir des contingences telles que la préoccupation par rapport à ses conditions de vie et ses difficultés financières ou matrimoniales, pour ne nommer que ces ennuis qu’elle peut rencontrer.  Par ses ressentis appuyés ou constants, elle peut traumatiser l’âme qui s’approche d’elle progressivement pour le reste de son incarnation, hypothéquant grandement son bonheur et altérant son goût de vivre.

Mentionnons ici que l’âme en instance d’incarnation n’obtient un droit de regard sur le fœtus, conçu comme un droit de propriété relatif, qu’à partir du troisième mois de la grossesse et qu’elle n’y entrer qu’au moment de la première inspiration.  Entre les deux extrêmes de la conception et de l’accouchement, elle descend progressivement des plans supérieurs vers le plan concret, ce qu’elle peut signaler occasionnellement à la mère par une sensation de présence invisible à ses côtés, sensation qui peut devenir de plus en plus perceptible vers les derniers mois de la grossesse.

Cette notion devrait dissoudre nombre de ses angoisses relativement à un accouchement nécessaire, dans la mesure où elle s’y soumet dans les quatre-vingt-dix premiers jours de la conception.  A ce moment, le fœtus ne représente qu’une excroissance de son physique comme une bosse, un bourgeon de chair ou une tumeur.  Il est toujours préjudiciable d’interrompre un processus naturel, surtout si on le doit le faire suite à une expérience irresponsable, fondée sur l’ignorance crasse, mais il faut alors savoir se pardonner, si on a commis une erreur, évitant de se torturer, par la culpabilité, pour le reste de sa vie, ce qui devient fort involutif.

Tout au long de la gestation, la mère doit mener la vie la plus normale et la plus naturelle qu’elle peut, évitant de s’affoler, en observant sa situation avec modération, compréhension, lucidité et courage, s’en remettant à la Providence pour le reste.  L’enfant ressentira l’impulsion de sa force morale et il s’en servira ensuite à son profit.  Elle peut ainsi contribuer à semer les premières graines de l’acceptation qui est au fondement de la force de caractère, faculté indispensable pour mieux assumer ses responsabilités dans la vie de tous les jours.

La mère qui ne peut échapper à une situation pénible pourra expliquer mentalement à l’âme pourquoi elle se retrouve dans ces circonstances douloureuses, avec les solutions qu’elle se propose de leur apporter, ce qui la rassurera elle-même, extériorisant ou ventilant sa peur, tandis que l’âme recevra ces messages comme un encouragement à la lucidité et comme une motivation au courage, ce qui lui aidera ultérieurement à mieux établir ses choix et à mieux modeler ses décisions.

La mère gagnerait à savoir que, avant la conception, elle peut concevoir en image le prototype d’une âme très élevée et lumineuse, pleine de génie, de talents et de qualités sublimes, pour en attirer une qui soit en correspondance avec sa perception idéale.  Elle pourra alors l’inviter à venir habiter ce corps qu’elle lui prépare avec tout son amour.  Mais elle doit éviter de formuler des suggestions de perfection irréalistes qui relèvent du mythe, comme le désir d’attirer un démiurge, un héros ou une divinité, qu’elle aurait peut-être du mal à comprendre ou à guider par la suite.

La mère doit savoir qu’elle ne peut attirer qu’une âme qui est en affinité avec son niveau de conscience ou son tonus amoureux.  Elle doit plutôt opter pour l’attraction d’une âme qui acceptera ses possibilités limitées, comme les conditions de sa propre vie, ses talents d’éducatrice et ses moyens financiers, mais qui saura, à travers eux, exprimer un amour supérieur, une docilité à l’Esprit, en raison de ses aptitudes psychiques et de son aspiration spirituelle.  La mère n’attirera jamais qu’une âme qu’elle mérite d’attirer et qui correspond à ses attentes les plus élevées.

Lorsque l’enfant sur lequel repose ses espoirs et porte son amour naîtra, si noble et grandiose qu’il soit, elle pourra déchanter lorsqu’elle s’apercevra que, comme tous les nouveau-nés, il pleure sa peine, crie sa colère, clame sa faim, accaparant toutes les énergies de la cellule familiale.  Il aura beau être le plus beau et le plus doué des poupons, surtout s’il est le premier, il n’en sera pas moins dérangeant, monopolisant toutes les forces de sa mère.  Alors, il faudra entreprendre son œuvre d’éducation pour le parfaire dans sa conscience d’être incarné.  Il ne suffira pas de créer, pour lui, le climat qu’on croit le plus sain et le meilleur, climat qui peut lui être fort préjudiciable, surtout si on projette sur lui les frustrations de sa propre enfance et si on est tenté de lui éviter les moindres contradictions.  On veillera plutôt à répondre à ses véritables besoins évolutifs dans son corps, dans son âme et dans son esprit.

Certains parents métaphysiciens mettent de façon prématurée, à la disposition de leur enfant, des petites techniques psychologiques et psychiques, des petits rituels spirituels, des sons de voyelles, des affirmations de mantras, des invocations aux Maîtres cosmiques et aux Hiérarchies angéliques, ajoutant une surveillance attentive et assidue de son cheminement éthique.  Tout l’encombre inutilement et peut devenir mauvais pour lui.  On le prépare ainsi à faire de la contention, à devenir fanatique, à mal comprendre le monde.  Pour un enfant, il faut tout simplifier, car la vérité, en elle-même, est fort simple à assimiler.

On ne doit pas oublier que l’enfant naît très pur, nullement marqué par le Péché originel, qu’il est directement relié à son Concept immaculé ou à sa Pureté primordiale, ce qui lui confère des grandes facultés latentes et une force spirituelle considérable.  Il faut lui faire confiance et le laisser explorer son univers à sa manière.  On se contentera de l’accompagner de la force requise pour le protéger et le guider par des moyens spirituels, mais simples.  Pour le reste, on s’en remettra à son Ange gardien, qui en est le Premier Guide, et à Dieu, qui en est le Premier Maître.

Dans cette veine, rappelons que l’enfant n’a pas besoin de se voir attribuer un nom aux évocations puissantes choisi à partir de la gamme des sons étranges de connotation divine.  Il porte en lui des affinités spirituelles bien plus puissantes que celles du nom qu’on peut lui donner.  Il n’a pas besoin non plus de recourir aux invocations dévotes et ardentes que ses parents, bien intentionnés, lui apprennent, mais qui développeraient des forces spirituelles uniquement présumées, fort artificiellement. Il n’a pas besoin de ces rituels qui le feraient passer à côté de son enfance.

Les parents pourront expliquer à leur enfant, dans des mots simples, certaines lois naturelles et certains principes cosmiques, pour guider son agir et ses choix, mais il faut éviter de perturber son psychisme fragile par trop d’exaltation mystique, ce dont il n’a nullement besoin.  En lui-même, il est un être entier, complet, total et parfait en lui-même, comme tous les autres, d’où il suffit de le lui rappeler d’une façon adéquate, en lui fournissant les moyens d’accéder à l’autonomie, à l’indépendance, à la liberté, mais dans un esprit de fraternité, de la solidarité et dans le sens de la responsabilité.

Les parents peuvent recourir à des moyens spirituels pour rétablir ponctuellement un déséquilibre passager chez leur enfant, mais ces moyens restent de trop dans la vie courante.  Plus tard, il fera des choix judicieux, en regard de sa spiritualité, dans la mesure où il aura reçu un exemple probant de ses parents.  Ils doivent surtout l’éveiller au sens de l’amour.  Les techniques spirituelles puissantes peuvent dérégler son système nerveux et agresser son corps éthérique, ce qui le coupe de la réalité ou sape son bien-être.

Mieux vaut laisser un enfant vivre sa vie toute neuve et simplifier sa prise de contact avec la vie.  Il s’associera de lui-même aux activités spirituelles dont il sentira le besoin.  Il faut lui faire confiance à ce chapitre.  Cela n’empêche pas qu’on puisse surveiller sa croissance, observer ses réactions devant les faits de la vie et faire les corrections pertinentes ou fournir les explications indispensables.  Mais il faut le faire avec compréhension, prudence et doigté.

Le recours à la suggestion nocturne, pour semer des graines spirituelles dans son âme, revêt une efficacité particulière.  Mais, on peut la considérer comme un couteau à deux tranchants entre les mains de parents idéalistes, exaltés ou trop fiers de leur enfant, incapables d’en faire autre chose que la piètre caricature d’eux-mêmes.  On ne peut recourir à cette technique sans danger de le dépersonnaliser.  Aussi convient-il de n’y recourir que pour des motifs valables, menées dans l’impersonnalité, qui visent au bien de l’enfant.  Utilisée dans cet esprit, elle peut devenir très efficace pour calmer des peurs, dissiper ses cauchemars, corriger son incontinence nocturne, faire admettre une nourrice ou une gardienne irréprochables, amener à accepter un nouvel aliment sain, dissoudre son esprit de rivalité à l’arrivée d’un cadet, faire comprendre le manque d’attention d’un parent à son égard (par exemple, consécutif à un surcroît de travail ou à une maladie), appeler sa collaboration en tant qu’aîné, approfondir son sens des responsabilités, susciter plus de fraternité ou de solidarité.

Si les parents recourent à cette technique pour demander la collaboration de leur enfant, parce qu’ils sont dépassés par les événements ou qu’ils désirent se faciliter la vie, ils n’interviendront efficacement que s’ils admettent au préalable leur tort ou leur vulnérabilité et lui expliquent clairement la situation dans la suggestion nocturne.  Puisqu’ils s’adressent alors à sa Superconscience, porteuse de la maturité éternelle, à travers son subconscient, ils devront alors lui parler comme à un adulte et éviter les affirmations négatives et les ordres.  Ils lui expliqueront la situation dans un raisonnement clair et précis, détaillant leurs attentes et leurs justifications, la manière qu’ils suggèrent de corriger ses défauts ou d’améliorer ses qualités.  Ils émettront ces suggestions les unes après les autres, évitant de les mélanger, sans les répéter trop souvent, dosant les explications à son âge, en choisissant un point de réflexion par jour.  Ils éviteront de truffer son psychisme de leurs idées rétrogrades ou d’idées qui ne visent qu’à obtenir la marge de manœuvre qui leur assure la paix.  Ils s’assureront qu’ils respectent sa personnalité, sans en faire un petit roi ni un esclave et sans le dominer ni en devenir le vassal.

Puisque chaque enfant est unique et différent, il convient qu’on le suive et l’éduque d’une façon personnelle qui respecte son originalité, sans le couper de la vie de groupe de ses frères ou sœurs, de ses cousins et cousines, de ses amis masculins et féminins, avec lesquels il forme son sens social et sa compréhension spirituelle, à partir des relations interpersonnelles.  C’est à travers elles qu’il apprend à faire la part des choses, à devenir tolérant, fraternel et solidaire.  Un encadrement adéquat suppose qu’on exige d’un enfant des attitudes et des comportements conformes à son degré de maturité et qu’on lui propose des responsabilités adaptées à ses possibilités, sans brimer sa liberté par des attentes excessives ou inconsidérées et sans sombrer dans le laxisme et la mollesse.

Chaque enfant doit exercer progressivement son libre arbitre en veillant à pondérer l’égotisme, l’arbitraire des décisions et contrer le péril des choix douteux.  En intervenant avec trop de prudence et de discipline, les parents pourraient former un sujet renfrogné, renfermé, timide, timoré.  La main de fer dans un gant de velours prend tout son sens dans l’éducation de manière à diriger un être sur le droit sentier de la vie dans le respect de sa liberté intérieure.  L’enfant doit recevoir des responsabilités à sa mesure dans un dialogue franc et ouvert et dans une communication soutenue et profonde, mais adaptée à son âge et à sa compréhension.

Dans cette entreprise, l’esprit ludique est primordial puisqu’il sauvegarde sa spontanéité, sa candeur enfantine et sa confiance naturelle.  En se mettant à la portée de l’enfant, on comprend mieux sa vision de la vie et de la Nature et on est en meilleure position pour l’orienter.  Chaque enfant doit être en mesure de se diriger vers son propre but dans un état d’équilibre, d’harmonie et de santé.

On aurait tort de laisser tout faire à un enfant sans rien dire, sans intervenir, sous prétexte de ne pas le déformer ou de ne pas le brimer.  Un enfant a besoin de direction, ce qui le rassure, le sécurise, ce dont il sera reconnaissant plus tard, s’il ne l’est pas dans l’immédiat.  A l’inverse, il faut bannir sans hésitation les corrections et le chantage émotif.  Ce petit animal mentalisé a besoin qu’on pondère les pulsions immodérées qu’il privilégie dans son jeune âge, pour éviter que, plus tard, il se comporte de façon anarchique et dominatrice.

Plus on avance en âge, plus on a du mal à corriger ses travers.  Aussi faut-il intervenir avec sagesse, intelligence, amour, à point nommé.  L’enfant aime sentir qu’une autorité s’exerce dans son milieu, mais il entre dans la confusion quand on a recours à l’autoritarisme, ce qui l’empêche de départager clairement ses droits et ses devoirs.  Il a besoin d’un contrepoids à ses pulsions qui établit un équilibre judicieux entre le négatif et le positif.  Une volonté douce et ferme, qu’il sent affectueuse et compréhensive, l’aide à s’épanouir dans l’harmonie.

Les parents doivent surveiller leur conduite en présence d’un jeune enfant, car celui-ci les observe et enregistre leurs réactions bien plus qu’ils ne le pensent.  À partir d’elles, il établit leur niveau de crédibilité et il détermine son sens de la rectitude, de la droiture et de la justice.  Certaines conversations osées, dramatiques, tumultueuses peuvent prendre des proportions énormes pour sa compréhension.

Dans le même sens, il faut filtrer les émissions de télévision qu’il regarde et interdire celles qui véhiculent des schèmes haineux, antisociaux, éthiquement questionnables.  On cherche parfois à se rassurer en se disant qu’il ne comprend pas ou n’y fait pas attention, alors qu’il peut développer des troubles inconscients plus ou moins graves ou pernicieux à les regarder.

L’enfant perçoit ses parents comme des géants dont les comportements l’impressionnent et peuvent même l’effrayer, à l’occasion.  L’ambiance engendrée par le couple agit sur son comportement personnel : si l’amour et la lumière règnent au foyer, il développera harmonieusement toutes ses facultés.  Cette atmosphère doit être empreinte de sérénité, de légèreté, de gaieté, d’humour pour l’aider à prendre confiance dans la vie, à s’estimer lui-même et à respecter les autres.

On l’aidera à voir les beautés de la vie et à apprécier ses merveilles, mais sans lui cacher ses problèmes et ses horreurs, afin qu’il développe le juste milieu entre l’optimisme et le pessimisme, l’espoir et le fatalisme, qui s’appelle le réalisme.  Puisque la vie n’est pas faite que de réussites et de victoires, il doit savoir faire face aux difficultés et aux épreuves qui lui sont inhérentes avec calme et lucidité.

Un enfant surprotégé et trop choyé devient une mauviette, un démissionnaire ou un résigné.  Et les parents devront faire un jour leur mea culpa de son manque d’estime de lui-même et de ressort dans la vie.  De nos jours, les enfants atteignent rapidement la maturité ou ils veulent le faire croire, parce que leur puberté se produit plus tôt qu’autrefois.  Ils réclament rapidement leur indépendance pour se joindre à leurs pairs, généralement dans un clan, et qualifient les adultes de croulants, de vieilles carcasses et de vieux-jeux.

Bien qu’ils soient en mesure de faire des réflexions perspicaces et de poser des questions surprenantes, pour leur âge, parce qu’ils sont mieux renseignés, ils n’en gardent pas moins nombre d’interrogations auxquelles ils ne trouvent pas de réponses. Si on détient des pistes pour répondre à leurs interrogations, il importe de les leur présenter de façon clairbébée, sans détours, sans les déprimer en leur rappelant le manque de maturité propre à leur jeune âge.  Ils ont besoin de cette impression paradoxale qu’on les traite en adultes tout en leur gardant sa tendresse, son réconfort, ses câlineries d’antan, lorsqu’ils en expriment eux-mêmes le besoin.

Cette attitude parentale est particulièrement utile au stade de la puberté de leur enfant.  Sans elle, il pourrait développer des névroses sérieuses, par carence affective, devenant une proie facile pour la drogue, le sexe, la délinquance et les gens sans scrupules.  Ils doivent lui faire comprendre que l’alternance rapide de ses sentiments, qui oscillent entre la sagesse et l’ineptie, entre la confiance et la vulnérabilité, entre la certitude et l’incertitude, n’enlève rien à sa précocité et au sérieux dont il témoigne souvent.  Cependant les parents ne doivent pas forcer leurs sentiments et leurs attitudes, ce qui deviendrait suspect.  Ils doivent l’observer, comprendre, faire les nuances et savoir l’attendre.

Le rôle parental n’est pas inné, il s’apprend et il s’exerce avec d’autant plus de succès et d’efficacité qu’il est mené dans l’authenticité, la sincérité, la pureté d’intention, le respect et l’amour sincère.  Les parents doivent assumer leurs responsabilités au meilleur de leurs moyens et de leurs connaissances et faire appel à une aide extérieure au besoin.  Un être éclairé et conciliant n’a habituellement pas de difficulté à assumer ce rôle, car il sait s’investir avec la compréhension de son cœur, ce que son enfant ressent et ce dont il le paie généralement en retour.

 

Les enfants d’aujourd’hui : on n’a plus les enfants qu’on avait

De nos jours, de plus en plus d’enfants naissent avec des facultés déjà éveillées de vision subtile, d’audition subtile, de clairesentience ou d’intuition, mais n’osent pas en faire part, même à leurs pairs.  C’est le devoir des parents d’entretenir en eux une ferveur mystique ou une curiosité spirituelle, qui leur permettra de conserver ces attributs actifs, en contrant un rationalisme trop puissant, qui pourrait les amener à s’assoupir.

Aujourd’hui, alors que tant de connaissances sont à la portée de tous, d’accès aisé, ils peuvent s’en servir pour leur communiquer des notions simples, sous une forme facile à comprendre, attrayante, qui donne le goût de les intégrer, comme la loi de la Causalité (cause à effet), la notion de l’incarnation, la conception de la réincarnation, la pratique de la détente et de la méditation, l’application de l’amenfants-aujourd-hui)our universel.

Dans leur prime jeunesse, les enfants vivent plus près du monde psychique que les adultes ne le réalisent et ils doivent comprendre ce monde avant qu’il soit trop tard, parce qu’il peut leur échapper, s’ils ne s’en occupent pas. Pendant cette phase, il importe que les parents s’intéressent à eux, se mettent à leur portée, leur en disent juste assez, à propos de modalités du monde invisible, à partir des expériences de la vie courante.  Puisque les exemples développent l’imagination, –et il faut en avoir beaucoup pour rejoindre les enfants– en voici quelques-uns.

En observant un jeune enfant, couché dans son lit, la nuit, on peut se rendre compte qu’il suit du regard des effluves subtils dans la pièce ou autour de celui qui l’observe.  En effet, il peut percevoir, même quand il est seul, des éclairs de lumière colorée qui traversent ou sillonnent sa chambre.  On pourra l’encourager à apprécier ces phénomènes et à garder ses facultés ouvertes en lui expliquant que ces lumières constituent des rayons protecteurs qui l’entourent, provenant des anges, de parents ou d’amis qui l’aiment et lui veulent du bien.

On pourrait encore leur expliquer le rayonnement de l’aura (champ magnétique) des gens.  On peut leur raconter qu’à l’intérieur de chaque être brille une Belle Etoile, appelée l’âme, qui émet une couleur fondamentale entourant chaque personne, mais qu’elle peut être traversée d’autres couleurs, selon ses pensées et ses sentiments intimes du moment.  Ainsi, cette âme devient de plus en plus brillante, à chaque bonne pensée émise et à chaque bonne action accomplie, au cours de la journée.  Et on pourrait ajouter que les pensées et les gestes d’amour lui donnent de plus belles couleurs encore, renforcissant sa lumière.  Au contraire, lorsque l’âme a de la peine, elle émet des couleurs ternes et un rayonnement moindre et elle s’affaiblit quand une personne se met en colère, a peur, fait du mal ou raconte des mensonges.  On pourrait poursuive en disant que lorsqu’on lui permet de grandir, par ses bonnes pensées et ses bonnes actions, cette Etoile magique, brille davantage et peut être perçue par tous ceux qui sentent qu’on est joyeux et heureux et qui peuvent constater sa belle personnalité.  En plus elle attire alors les meilleurs amis et des événements heureux.

Un jour, un père se demandait comment il pourrait bien expliquer en termes simples le principe de la réincarnation à sa jeune fille.  Ne trouvant pas les mots, il laissa le temps filer.  Il lui en avait parlé si maladroitement qu’elle ne parvenait pas à comprendre pourquoi une âme ne revenait pas dans le même corps, avec le même nom, dans la même maison.  Bien sûr, elle exprimait ainsi sa peur et son insécurité de perdre ses parents et ce qu’elle connaissait.  A l’un de ses anniversaires, il lui acheta un petit chien extrêmement actif et folichon qui mordillait tout ce qui lui tombait sous la dent ou reniflait toujours le plancher pour se trouver un butin à mordiller.  De bien des manières, il se comportait comme un autre chien qu’il avait lui-même reçu dans son enfance. Par une belle matinée, alors que sa fille s’amusait du comportement bizarre du chiot, il en profita pour raconter l’histoire du chien de sa propre enfance, insistant sur les similitudes de leur comportement.  Il lui expliqua que son propre chien avait dû quitter son corps, comme un vieux vêtement, mais qu’il avait gardé sa personnalité intérieure pour aller explorer dans l’invisible un bout de temps.  Alors, parce qu’il avait été comblé par son amour, il était probablement revenu égayer, protéger et accompagner sa fille, pour évoluer avec elle, au contact de son amour.

On peut aussi profiter d’un incident de la vie pour leur expliquer la mort comme un voyage temporaire dans l’invisible, un monde merveilleux, où n’y a pas de ciel ni d’enfer, mais des belles maisons d’amour où on va refaire ses forces, se réchauffer à la Lumière de Dieu, pour revenir pousser plus loin son évolution, en s’instruisant au fil de ses expériences quotidiennes.  On peut dédramatiser leurs cauchemars en expliquant que certaines entités invisibles ne ressemblent pas à l’homme, en raison de leur rôle fonctionnel, d’où elles peuvent apparaître repoussantes, selon ses critères, à cause de leurs traits, mais elles n’en restent pas moins des petits devas créateurs très utiles et très affectueux.  Toutefois, ces formes hideuses peuvent encore représenter les mauvaises pensées et les mauvais sentiments qu’ils entretiennent et qu’ils doivent dissoudre par de meilleures pensées et de meilleurs sentiments.  Ils peuvent aussi comprendre que les peurs qu’ils n’expriment pas prennent des formes monstrueuses, sans consistance réelle, et qu’elles disparaissent s’ils peuvent faire confiance à leur Ange gardien et à Dieu, en les priant avant de se coucher.

Il est inutile d’expliquer les conceptions métaphysiques en termes difficiles, et trop abstraits, car les enfants ne les saisissent pas et prennent peur.  On peut notamment leur expliquer la méditation en la présentant comme un jeu silencieux pour découvrir la Lumière en soi-même, pour trouver des réponses à ses questions, pour recevoir des cadeaux pour ses demandes.  On peut leur expliquer cette expérience comme un contact avec la chaleur de la Lumière en soi, que Dieu est cette Lumière à l’intérieur de leur corps, au niveau du cœur.  On peut leur expliquer qu’on peut envoyer cette Lumière vers toute partie malade de son corps pour la guérir.  Ils peuvent alors dire simplement : Je vous remercie, mon Dieu, car je sais que je vais maintenant mieux.

On pourrait leur enseigner la Voie mystique, la Voie intérieure, comme une manière de vivre, à chaque instant, dans l’ici et le maintenant, en leur rappelant que Dieu les accompagne toujours pour répondre à toutes leurs demandes et à toutes leurs questions et pour régler tous leurs problèmes, dans la mesure où ils le lui demandent.  Les contes de Blanche Neige, de Cendrillon, du Petit Poucet, du Magicien d’Oz et du Chat Botté, bien compris, expriment à merveille le sens évolutif de la vie ou de l’expansion progressive de l’âme. Alors pourquoi ne pas en clarifier les symboles et s’en servir auprès d’eux.

On devrait épargner aux enfants toute vision mystique ou métaphysique figée et abstraite, qu’on présente à la manière des dogmes rigoristes des religions.  On devrait leur apprendre plutôt qu’il s’agit d’un mode de vie applicable dans le quotidien.  On devrait éviter de leur faire l’injure qu’ils ne sont pas assez âgés pour les comprendre.  Il suffit de se mettre à leur portée.  Vers l’adolescence, les parents rencontreront forcément des oppositions de leur part, en regard de leurs aspirations évolutives et de leurs enseignements spirituels.  A cette période, les jeunes s’affirment souvent en rejetant une part des valeurs reçues pour découvrir leur propre personnalité et se rapprocher de leur propre vérité.  Cela fournira aux parents une occasion de développer leur courage, leur patience, leur volonté et leur ténacité pour éviter la fuite, la résignation ou la démission.  Ils pourront alors recourir à la prière pour entraîner ces âmes dans leur sillage sans les déformer.

Les parents déformeraient leur progéniture, s’ils s’attachaient à elle comme si elle leur appartenait ou comme si elle constituait leur prolongement nécessaire, oubliant leur individualité et leur liberté innées.  Car aucune âme ne peut posséder une autre âme qui ne l’a choisie qu’à titre de canal d’incarnation et de guide temporaire.  Même choyé par ses êtres chers, objet de leurs prévenances ou soumis à leurs humeurs changeantes, voir à leur tyrannie, chacun se retrouvera seul, face à lui-même et à Dieu, pour répondre de ses actes, au jour de la transition.

Voilà comment Khalil Gibran a pu dire : Vos enfants ne sont pas vos enfants.  Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même.  Ils viennent à travers vous mais non de vous.  Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.  Vous pouvez leur donner votre amour, mais non point vos pensées, car ils ont leur propre pensée.  Vous pouvez accueillir leur corps, mais pas leurs âmes, car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.  Vous pouvez vous efforcer d’être comme eux, mais ne tentez pas de les faire comme vous.  Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde à hier.  Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetées.  Alors, soyez stables, parents, mais laissez les flèches voler !

La conception d’un enfant n’est trop souvent qu’un accident dû à la coïncidence d’un soir de quête de plaisir, d’une rencontre éphémère ou d’une fête bien arrosée.  Quel type d’âmes peut-on s’attirer dans ce contexte ?  La conception d’un enfant devrait répondre à un choix et à un acte conscients, soigneusement préparés, pour faire le présent de son canal à une âme sublime en instance d’incarnation, dans l’acceptation de lui préparer le corps de chair le plus sain pour l’expression de son projet.  Les parents doivent donner l’exemple d’une maîtrise personnelle, de la culture de pensées constructives, du choix d’une nourriture saine, de divertissements joyeux et d’un mode de vie pur, ce qui inclut la prière et l’application des techniques spirituelles favorisant le processus de l’Ascension.

Les parents doivent apprendre à leurs enfants à chercher les vraies valeurs de la vie ; à se préparer à une carrière conforme à leur mission ; à vivre dans une ambiance sereine ; à entretenir un idéal élevé ; à s’ouvrir à leurs talents artistiques ; à lire des textes sur les grandes figures de l’humanité ; à apprécier la Nature ; à répéter des mantras qui supportent leur évolution et célèbrent la vie.  Ils devraient surtout les placer sous le Manteau de la Lumière divine pour les éveiller à leur Centre spirituel.

Les enfants doivent évoluer vers leur propre destin en recevant les récompenses des conformations à l’Amour et en payant la dette des transgressions à cette loi, contractées dans des vies antérieures, même s’ils en ont perdu le souvenir.  Ils doivent suivre le plan de vie qu’ils se sont tracé, comme engagement sacré, avec l’accord de Dieu, avant de naître.  Et cela, ils doivent le savoir.  Ils doivent apprendre à se servir des instruments au niveau de la matière de manière à poursuivre leur expansion cosmique, en déterminant les moyens et les acquisitions conformément à leur finalité.

Les parents ont, à ce chapitre, un rôle d’éveil spirituel pour guider leurs premiers pas dans la Lumière, ce qui est probablement l’aspect le plus négligé et méconnu de leur rôle.  Le meilleur héritage qu’on puisse laisser à ses enfants, c’est la compréhension du sens évolutif de la Vie, car les enfants sont confiés à leur garde, à titre de remplaçants de Dieu.  À la façon qu’ils croîtront matériellement, psychiquement et spirituellement, Dieu reconnaîtra les qualités et les défauts de l’éducation transmise et bénira ceux qui auront formé des arbres sains et forts, beaux et droits.

Dans une phase d’enfants-rois, il n’est pas facile de faire comprendre aux parents qu’ils ont démissionné de leur rôle s’ils ne sont plus que des princes domestiques, ou pire, de serviteurs de leurs rejetons.  Ils préparent une génération de jeunes consommateurs qui veulent tout avoir, et tout de suite, en ne prenant jamais que le meilleur de tous les mondes.  Ne comprenant pas que tout se gagne au prix d’un effort, qui ne vise pas à pénaliser, mais à développer des compréhensions et des habiletés (de la dextérité et de la débrouillardise), ils rejettent toutes les responsabilités sur les autres et ils laissent le plus difficile de toute tâche aux plus âgés.  Est-ce bien juste et bien pertinent de former les jeunes dans cette optique ?

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L’enfant arc-en-ciel, qui suit la génération indigo, veillera à établir des ponts entre les facettes de la connaissance instaurées par la génération précédente afin de trouver de nouvelles voies industrielles, relationnelles, chimiques, énergétiques en donnant la place à l’âme et à ses besoins.

L’enfant cristal ou de cristal forme la génération qui s’incarne depuis 1999.  Le travail de cette génération sera d’établir des bases cristallines, des structures non-visibles avec les yeux mais tout à fait réelles et tangibles selon les Lois du Cœur, rendant actives les lois de l’énergie universelle.

Les enfants de Dieu désignent un candidat à l’Initiation encore «fils de l’homme», mais qui aspire à la condition de «disciple du Christ», par distinction du «fils de Dieu».

En Alchimie, l’enfant de l’Art identifie un adepte qui s’adonne à cette Science spirituelle.

Un enfant de la Veuve dévoile un Maçon dans une figure de solidarité dans l’abandon.  En Hermétisme, il s‘agit d’un fils d’Isis, partie à travers le Monde rassembler les membres dispersés du corps de son époux, Osiris.

Un enfant de l’Église, c’est un Chrétien, plus souvent un Catholique.

Dans la Tradition égyptienne, un enfant de l’impuissance sert de qualificatif pour désigner un esprit mauvais.

L’Enfant de Lumière réfère à la Conscience divine présente en chaque créature.

L’enfant de Marie appartient à une congrégation catholique de jeunes filles qui ont une dévotion particulière à la mère de Jésus.

En Alchimie, l’enfant des désirs évoque l’or tandis que l’enfant des Sages évoque la Pierre philosophale, née de l’embryon d’or.

L’enfant-diamant, qui s’incarne sur Terre depuis le tournant de l’an 2000, n’a pas d’autre rôle que d’être présent sur la planète, de briller les dons innés qu’il a amené avec lui et de servir ainsi de canal à la Source divine, en exerçant la fonction qu’il désire, ce qu’il a parfois du mal à préciser en raison de ses nombreuses aptitudes.

L’enfant d’or peut désigner diversement le plan causal, le potentiel d’amour universel, l’amour du cœur ou les élans de l’âme, etc.  On l’utilise notamment comme synonyme d’«Endymion».  Dans la «Cabale», il symbolise l’Identité divine profonde qui sert de lien permanent avec les Principes premiers qui ont créé tous les êtres et qui président à leur évolution.  Associé au Fils de l’Homme, à l’Homme primordial ou universel, à l’«Adam Kadmon», il annonce la naissance des Forces universelles de l’Amour qui engendrent tout ce qui vit ou tout ce qui doit se manifester dans l’Ordre de la Création.  Il rappelle l’intensité du Rayon solaire dans tous les plans, du plus dense au plus subtil, annonçant l’expansion des qualités les plus spirituelles, surtout un accroissement de l’amour dans l’œuvre évolutive telle qu’elle doit s’accomplir sur cette planète.

L’enfant du Soleil se rapporte à un membre de l’élite spirituelle.

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