CHACUN EST SON SAUVEUR, CAR IL N’EXISTE PAS DE SALUT PAR PROCURATION POUR UN ÊTRE QUI A REÇU TOUT CE QU’IL FAUT POUR REDÉCOUVRIR SA RÉALITÉ DIVINE ET RÉINTÉGRER SON FOYER ORIGINEL AU TERME DE SA QUÊTE. 

Plus spécifiquement, pour les Traditions chrétiennes, la rédemption désigne la rectification de toutes les empreintes négatives dont l’être humain est responsable depuis des millénaires (depuis la Chute originelle), spécialement le salut apporté par Jésus aux pécheurs de la Terre.  Car, de toute évidence, pour tous les Chrétiens, le Sauveur ne désigne nul autre que Jésus, dit le Christ ou Fils de Dieu, qui est venu montrer la Voie du Retour au Royaume.  Mais, dans la «Cabale», le Sauveur identifie le Soleil, celui qui se sacrifie pour racheter les siens, enseignant à chacun comment se sauver lui-même par l’amour inconditionnel.  Ainsi, succinctement, le salut doit évoquer le fait de ramener sur le Voie droite et directe du Retour à l’Origine, de la Réintégration du Royaume du Père-Mère.

En fait, le rôle d’un sauveur, c’est de voir à travers les illusions du Monde et de réveiller les autres, endormis, au sens de leur destin en leur rappelant leur Réalité ultime ou leurs origines divines.  Il s’agit d’une âme qui guide une autre âme, l’aidant à sortir de l’illusion de la séparativité en la ramenant sur la Voie de la Fusion dans l’Absolu.  Celle-ci leur rappelle leur pouvoir magique et elle les aide à réintégrer l’Unité en leur apprenant à se reconnaître en tant qu’être issu de l’Essence divine et que membres du Grand Corps de Dieu (Sainte Assemblée ou Communion des Saints).   Tout sauveur invite les autres à se convertir, à opérer un retournement de conscience, à changer d’idée ou de direction, à se retourner de l’extérieur vers l’intérieur, puisque c’est là que tout est et se passe.  En fait, il éveille les consciences, les tire de l’oubli, met fin à l’illusion de la séparation, rappelant que tout est Un et que nul être n’est jamais séparé de Dieu.

En quelque sorte, loin de prendre les autres en charge, un sauveur redonne une âme à elle-même, il la ramène à sa réalité ontologique, lui rappelant son libre arbitre de se détruire ou de se réaliser.  Le salut d’un être s’accomplit lorsqu’il tourne toute son attention vers ce qui seul peut lui donsalutner la vie : l’Esprit divin qui l’habite.  Chacun trouve le salut en coopérant avec le Plan divin, donc en accomplissant la Volonté du Créateur, au lieu de s’y opposer par ses pensées négatives et limitatives.  Il commencer par une conversion, un retournement de conscience, qui amène à porter son regard du monde extérieur vers le monde intérieur, où se dresse l’Arbre de Vie.  Dans ce processus évolutif, chacun doit se sauver lui-même de l’oubli du non accomplissement.  Bien que chacun se sauve par lui-même, c’est en aidant à sauver les autres, par son exemple, qu’il se sauve lui-même, ce qui ne semble pas le cas.  Et chacun se rachète soi-même en acceptant les conséquences de la causalité, en tirant les leçons salutaires de ses erreurs, en évitant de les répéter, mais surtout en suivant la voie de l’Amour pur.

Mais, pour un ésotériste ou un métaphysicien, cette version des faits ne colle pas tout à fait.  Il sait pertinemment que tout être détient en lui-même tout ce qu’il faut pour opérer son propre salut.  Dans ce contexte, pour lui, Jésus ne peut qu’être venu rappeler aux êtres humains comment se sauver eux-mêmes en simplifiant les enseignements qui avaient été dispensés par rapport à la notion de salut.  Du reste, s’il les avait sauvés, au sens que les Églises le disent, on en obtiendrait plus d’évidences dans les événements du quotidien.  S’il avait sauvé le genre humain, celui-ci serait instantanément entré dans la Lumière de Dieu.  En fait, Jésus est venu ensemencer la troisième dimension, le plan de la densité et de la dualité, de nouvelles Énergies christiques, mais sans prendre à sa charge la planète et l’humanité.  On peut encore admettre qu’il ait rouvert les Portes du Ciel et qu’il ait libéré les damnés des royaumes infernaux, préparant la neutralisation de la loi inique du Karma que les Maîtres de la Terre avaient instaurée depuis l’Atlantide.

  Au sens propre du terme, nul être humain n’a besoin d’être sauvé, car nul d’entre eux n’est perdu.  L’humanité, qui vit dans un monde d’illusions et d’apparences, a simplement sombré dans l’oubli de ses origines, d’où elle est appelé à redécouvrir la Réalité, en commençant par comprendre progressivement qui elle est de manière à  parvenir à être pleinement.  Toutefois, ce qui importe, c’est que, en spiritualité, on n’accepte pas la notion de salut d’une personne dotée de libre arbitre par interposition de personnes.  Chacun se sauve en cherchant à s’accomplir par l’usage les bons moyens et le recours aux bonnes techniques.  Surtout, il se sauve en réintégrant la Voie royale, en cherchant à faire ce qui est droit, en accomplissant le bien et en aimant de tout son être.  Ici, accomplir le bien signifie accomplir, à chaque instant, ce qu’on aime et qui correspond aux aspirations de son âme, plutôt que de chercher ce qui sert son ego.  Car, à trop centrer son attention sur le bien, un être finit pas considérer le mal, son contraire apparent, ce qui ramène inutilement dans la dualité.  Plutôt, chacun doit tout mettre en œuvre pour parvenir à s’extraire de la Roue des réincarnations et entrer dans la félicité du Paradis perdu.

Au terme d’un cycle évolutif, à chaque moisson, le salut est accordé à ceux qui se sont totalement harmonisés avec la Volonté de Dieu.  Mais, pour survivre à ce phénomène du Grand Tri, il faut savoir à qui et à quoi s’identifier : il faut se rendre disponible à entrer avec grâce (de bon gré) dans la définition créative de Dieu, en réorientant son existence en conséquence de son nouveau choix.  Ensuite, le sujet peut collaborer à la poursuite de l’Éveil planétaire pour aider ceux qui ont échappé au salut ou l’ont momentanément refusé, désireux de poursuivre leurs expériences dans les plans inférieurs de la Conscience cosmique, ce qui est leur droit.   Mais, tôt ou tard, tous les êtres seront sauvés par l’effet de l’Amour et de la Lumière du Créateur.

Chez un être, la transformation qui mène au salut commence dès qu’il découvre et comprend que Dieu est Tout, qu’il est d’abord Amour, qu’il n’existe aucun moyen de se séparer de lui.  Alors, il commence à moins croire à la séparation, à la condamnation, à la mort et il cesse de nier l’impact de ses expériences.  Surtout, il apprend à assumer la responsabilité de tout ce qui lui arrive.  À ce propos, Lanza del Vasto a dit : «La Conversion commence quand l’homme se détache des choses et des gens pour se tourner vers son propre côté d’ombre et sa propre substance, vers son âme, pour y porter la lumière de l’intelligence, la force de l’attention, la chaleur de la vie et de l’amour

De nos jours, en pleine phase d’Ascension, il est désormais inutile d’attendre un Sauveur puisque l’homme doit devenir son propre sauveur.  Car l’Humanité ne recevra plus que des guides pour, jour après jour, éclairer son chemin et lui rappeler sa vérité, s’il le désire et le demande.

© 2012-15, Bertrand Duhaime (Dourganandâ).  Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde.  Publié sur : www.larchedegloire.com.  Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime

A propos de l'auteur

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *